Comment favoriser la vie du sol ? Deux conseils indispensables
Le sol de votre potager n’a pas toujours besoin d’engrais, il faut avant tout prendre soin des milliards d’organismes qui le composent. En plus, c’est aussi l’occasion d’agir à votre échelle pour participer à la préservation et au développement du vivant. La permaculture possède cet avantage non négligeable : créer un espace où le vivant serait protégé des agressions extérieures. Mais comment favoriser la vie du sol ? Comment améliorer le sol de votre jardin ? Voici les deux conseils importants à respecter pour inviter la vie sur votre terrain !
1 – Protéger la terre pour favoriser la vie du sol
Après mon week-end à La Ferme du Bec, j’ai compris l’importance du développement de la vie au jardin. Malheureusement, toutes les formes de vies sont mises à rude épreuve partout sur notre planète. Face au sentiment d’impuissance qu’on peut ressentir, il est important de ne pas baisser les bras ! Si le déluge est proche, pourquoi ne pas transformer nos jardins en arche de Noé ? Très accessible, cette idée demande simplement d’établir des bases solides. La première étape pour bien commencer votre arche : protéger la terre de votre jardin.
Pour atteindre cet objectif, vous pouvez mettre en place plusieurs actions :
- La protéger mécaniquement des agressions atmosphériques telles que la pluie, le vent et le soleil. Pour cela, rien de mieux qu’une culture, un mulch ou un paillage. Mais surtout, il faut faire en sorte de ne plus voir une terre à nue !
- Préserver sa structure naturelle même si l’on souhaite implanter des constructions ou un potager. Le minimum, c’est de préserver la couche superficielle pour la replacer en surface après des travaux de terrassement. Mais dès que votre jardin est en place, rangez vos bêches ! Vous soulagerez votre dos et les vers de terre vous remercieront (et votre sol aussi par la même occasion).
- La protéger chimiquement : fermons définitivement tous les bidons de produits chimiques à destination du jardin. Inutile de le rappeler, mais le glyphosate est un véritable poison ! Soyons conscients que tout produit aura forcément un impact sur les locataires du sol.
D’ailleurs, l’INRA a montré que : “Les champignons mycorhizogènes qui vivent en symbiose avec les racines des plantes sont des compagnons extrêmement utiles, car ils leur apportent des éléments nutritifs et une résistance accrue aux maladies. “
Il faut y penser quand on pulvérise de la bouillie bordelaise sur nos tomates ! Certes, on les protège du mildiou, mais que deviennent ces mycorhizogènes du sol ?
Pour favoriser la vie du sol, il est donc primordial de protéger la terre à tous les niveaux.
2 – Nourrir la terre pour améliorer le sol de votre jardin
Le deuxième conseil fondamental à appliquer : il faut bien nourrir la terre et tous ses organismes. Rien ne sert de nourrir les plantes si le sol n’est pas nourri lui-même. Eh oui, après tout, c’est lui qui va nourrir les plantes. À partir du moment où l’on demande à la terre de produire, il me semble naturel de la nourrir. En effet, les végétaux ont la capacité de capter le CO2 de l’atmosphère et de le stocker. Faisons en sorte de favoriser ce processus !
Si l’on a déjà pris de soin de préserver l’habitat des entités du sol, il n’y a plus qu’à leur assurer le couvert pour accélérer leur développement. Sinon, redonnez-lui tout ce qu’il a produit : compost, pelouse, feuilles de la forêt, mauvaises herbes… La technique du jardin en lasagne est également une très bonne solution.
Avez-vous déjà observé un tas de compost, ou même du sol forestier ? Il n’y a pas besoin de microscope pour voir que la vie foisonne ! En partant de ce constat, il me paraît maintenant inutile de faire du compost dans un bac pour finir par le mélanger à la terre. Au contraire, pourquoi ne pas déposer simplement nos déchets verts sur le sol, et le laisser faire ?
J’ai déjà tenté l’expérience avec un pied de tomate que j’ai laissé pousser dans mon tas de compost. Malgré sa très mauvaise exposition, ce pied de tomate n’était pas attaqué par le mildiou ! Et dix mètres plus loin, mes tomates en pleine terre noircissaient sous l’action du champignon… Cet exemple montre bien que les fondations de la vie se trouvent dans le sol. Malheureusement, l’agriculture moderne a oublié cette évidence en exploitant le sol sans le respecter. Bien évidemment, je ne veux pas porter les agriculteurs au bûcher. Ils ont une place que je n’envie pas.
Voilà les deux conseils à mettre en place pour favoriser la vie du sol, rien de plus ! En protégeant et nourrissant votre terre, les bienfaits sont multiples : vous la rendez plus fertile, vous créez des conditions favorables au développement de la vie du sol, vous produisez de la biomasse, et en plus, vous produisez vos propres légumes !
Et vous, comment protégez-vous la terre de votre jardin ?
Bonjour, je ne le protège plus, je le laisse vivre.