Arrosage automatique du potager en carré : le guide complet pour un jardin sans souci | Partie 2

Arrosage automatique du potager : la vanne et le réducteur

1. Pourquoi choisir un arrosage automatique du potager en carré ?

Les avantages pour le jardinier

Avant de parcourir cet article, lisez la partie 1 sur le réseau enterré. Opter pour un système d’arrosage automatique dans votre potager en carré présente de nombreux atouts, que ce soit pour optimiser votre temps ou pour améliorer la santé de vos cultures :

  1. Un gain de temps précieux
    L’arrosage automatique vous libère de la corvée quotidienne d’arrosage. Plus besoin de passer plusieurs minutes (voire heures) à arroser chaque planche de culture avec un arrosoir ou un tuyau d’arrosage. Cela s’avère particulièrement utile en période estivale, lorsque les besoins en eau sont importants et fréquents.
  2. Un arrosage régulier et précis
    Avec un système bien installé, vos légumes reçoivent exactement la quantité d’eau dont ils ont besoin, ni plus ni moins. Cela permet :
    • D’éviter les excès d’eau, responsables de maladies comme la pourriture des racines.
    • De maintenir un sol suffisamment humide pour favoriser une croissance saine des légumes.
  3. Une économie d’eau significative
    Contrairement à l’arrosage manuel qui entraîne souvent des gaspillages (eau qui ruisselle ou qui s’évapore avant d’atteindre les racines), un arrosage automatique distribue l’eau directement là où elle est nécessaire. Ce système est donc écologique et économique sur le long terme.
  4. Un système adapté aux périodes d’absence
    Que vous partiez en vacances ou que vous soyez simplement débordé, un système automatique garantit que vos cultures restent hydratées en votre absence. Vous pouvez même connecter certains systèmes à un programmateur pour encore plus d’autonomie.
  5. Moins de stress pour les plantes
    Un arrosage régulier, même pendant les périodes les plus chaudes, aide les plantes à éviter le stress hydrique. Résultat : des légumes plus savoureux, des récoltes abondantes, et des plantes en meilleure santé.

Comparaison des solutions disponibles : goutte-à-goutte vs tuyau poreux

Lorsque l’on parle d’arrosage automatique, deux grandes options s’offrent à vous : le goutte-à-goutte et le tuyau poreux. Voici une comparaison pour vous aider à faire votre choix selon vos besoins et votre configuration.

1. Le goutte-à-goutte

  • Principe : Ce système utilise des goutteurs réglables ou fixes placés sur un tuyau principal. Chaque goutteur libère une petite quantité d’eau directement au pied des plantes.
  • Avantages :
    • Convient parfaitement pour arroser des plantes isolées ou des arbustes.
    • Réglage précis de la quantité d’eau pour chaque goutteur.
    • Idéal pour des cultures espacées (plants de tomates, arbres fruitiers, etc.).
  • Inconvénients :
    • Inadapté pour des potagers en carré densément plantés.
    • Les goutteurs peuvent se boucher avec le temps à cause de dépôts calcaires ou de terre.
    • Le démontage est souvent nécessaire en hiver pour éviter les dommages causés par le gel.
    • Le réseau de tuyaux peut gêner les travaux de jardinage comme le désherbage ou le semis.

2. Le tuyau poreux

  • Principe : Fabriqué à partir d’un matériau microporeux, ce tuyau libère de l’eau tout le long de sa surface, de manière uniforme. Il est souvent placé en ligne dans les planches de culture.
  • Avantages :
    • Parfait pour les potagers en carré où les plantes sont rapprochées.
    • Diffusion homogène de l’eau sur toute la longueur du tuyau.
    • Peut rester en place toute l’année si l’on démonte les accessoires sensibles comme les réducteurs de pression.
    • Simple à installer et à entretenir avec les bonnes précautions.
  • Inconvénients :
    • Sensible à l’enfouissement par le sol, ce qui peut boucher les pores.
    • Moins précis que le goutte-à-goutte : impossible de cibler une plante spécifique.
    • Nécessite un réducteur de pression pour éviter de trop endommager le tuyau.

Conclusion de la comparaison

Si vous avez un potager en carré avec une densité de plantation élevée, le tuyau poreux est clairement l’option la plus adaptée. Il offre une couverture uniforme et reste discret, même lorsqu’il est laissé en surface. Le goutte-à-goutte, en revanche, est plus intéressant pour les cultures espacées ou des plantations spécifiques, mais il n’est pas toujours pratique pour un potager intensif.

En résumé, le tuyau poreux combine simplicité, efficacité, et durabilité pour répondre aux besoins des jardiniers amateurs ou expérimentés qui souhaitent automatiser l’arrosage de leur potager en carré.


2. Les limites des goutteurs automatiques

Fonctionnement des goutteurs réglables

Un système d’arrosage automatique par goutteurs réglables repose sur un réseau de tuyaux en plastique auxquels sont fixés des petits dispositifs appelés goutteurs. Chaque goutteur peut être positionné directement à la base d’une plante et réglé pour libérer une quantité d’eau précise.

  • Distribution ciblée : Les goutteurs libèrent l’eau sous forme de gouttes continues, ce qui permet d’arroser une plante de manière localisée.
  • Réglage individuel : Les goutteurs réglables permettent de moduler la quantité d’eau en fonction des besoins spécifiques de chaque plante. Par exemple, une tomate exige plus d’eau qu’un piment ou une plante aromatique.
  • Installation flexible : On peut installer les goutteurs à des distances variées en fonction de l’espacement des plantes.

Ce système est idéal pour des cultures où chaque plante est bien séparée des autres et nécessite une quantité d’eau différente. Cependant, lorsqu’il s’agit d’un potager en carré, les goutteurs réglables montrent vite leurs limites.

Problèmes rencontrés avec les goutteurs

Lorsque j’ai essayé cette solution dans mon propre potager en carré, plusieurs inconvénients sont rapidement apparus :

  1. Inadapté pour les cultures denses
    Les goutteurs réglables sont mieux adaptés pour arroser des plantes isolées ou en rangées espacées. Dans un potager en carré où les plantations sont souvent intensives et serrées, les goutteurs deviennent inefficaces. Il faudrait presque un goutteur par pied de plante, ce qui complique considérablement l’installation et la maintenance.
  2. Blocage des goutteurs
    Avec le temps, les goutteurs ont tendance à se boucher à cause de :
    • Dépôts calcaires (surtout si l’eau utilisée est dure).
    • Particules de terre ou autres résidus qui s’infiltrent dans le réseau.
      Même un entretien régulier ne suffit pas toujours à éviter ce problème.
  3. Manipulation et entretien fastidieux
    Pour éviter les dommages liés au gel, il faut démonter tout le réseau en hiver et le stocker à l’abri. Cela représente une corvée annuelle, particulièrement pour un potager de taille importante. De plus, les tuyaux peuvent gêner les travaux de désherbage, de binage ou de semis dans les carrés, car ils doivent souvent être déplacés ou réinstallés.
  4. Durabilité limitée
    Les goutteurs et les tuyaux associés peuvent se détériorer rapidement sous l’effet du soleil, des variations de température ou des manipulations répétées. Cela implique des remplacements fréquents, ce qui alourdit les coûts sur le long terme.

Cas où les goutteurs restent utiles

Malgré leurs limites, les goutteurs automatiques ne sont pas à écarter totalement. Ils peuvent être une solution efficace dans certains contextes spécifiques :

  1. Pour des plantes isolées
    Les goutteurs sont parfaits pour des cultures espacées ou des plantations individuelles, comme des plants de tomates, d’aubergines, ou d’arbustes fruitiers. Ces plantes ont souvent des besoins en eau bien définis et bénéficient d’un arrosage ciblé.
  2. Pour des jardinières ou pots
    Dans un espace restreint, comme un balcon ou une terrasse, les goutteurs réglables peuvent être utilisés pour arroser des pots ou des jardinières. Leur flexibilité et leur réglage individuel sont des atouts majeurs pour ce type de culture.
  3. Pour des serres ou tunnels
    Les cultures sous serre ou tunnel nécessitent souvent une gestion précise de l’eau pour éviter une humidité excessive. Dans ce cas, les goutteurs sont idéaux pour limiter les risques de maladies tout en garantissant un arrosage efficace.
  4. Pour des systèmes temporaires ou expérimentaux
    Si vous débutez ou que vous souhaitez tester un petit potager avec peu de plantes, les goutteurs peuvent être une option simple et économique avant d’investir dans un système plus complet comme le tuyau poreux.

Les goutteurs réglables sont intéressants pour certains contextes, mais leur utilisation dans un potager en carré, où la densité de plantation est élevée, peut rapidement devenir contraignante. Ils conviennent mieux à des plantes isolées ou espacées, mais pour une couverture homogène et durable, le tuyau poreux reste la solution privilégiée.


3. Le choix du tuyau poreux : une solution durable

Pourquoi le tuyau poreux est adapté au potager en carré

Le tuyau poreux se distingue par sa simplicité et son efficacité dans les potagers en carré. Fabriqué à partir d’un matériau microporeux, il permet une diffusion homogène de l’eau sur toute sa longueur, ce qui en fait une option idéale pour les cultures densément plantées. Voici pourquoi ce système est particulièrement adapté :

  • Arrosage uniforme : Contrairement aux goutteurs qui ciblent des points précis, le tuyau poreux humidifie toute une bande de terre, garantissant que chaque plante bénéficie d’une quantité d’eau suffisante.
  • Facilité d’adaptation : Avec un bon agencement, il est possible de disposer les tuyaux en plusieurs rangées parallèles pour couvrir l’ensemble d’un carré de culture.
  • Installation pérenne : Contrairement aux systèmes avec des goutteurs qu’il faut démonter régulièrement, le tuyau poreux peut rester en place toute l’année (sauf dans les zones où les gels sont très intenses).
  • Consommation maîtrisée : Le système délivre l’eau lentement et précisément, évitant le gaspillage et réduisant les risques de lessivage des nutriments dans le sol.

Mes erreurs à éviter pour une installation réussie

Lors de mes premières expériences avec le tuyau poreux, j’ai fait plusieurs erreurs qui ont compromis son efficacité. Voici les pièges à éviter pour une installation optimale :

  1. Enterrer les tuyaux
    J’ai essayé d’enterrer les tuyaux pour des raisons esthétiques, mais cette pratique s’est avérée contre-productive. Les micropores se bouchent rapidement à cause de la terre, ce qui empêche l’eau de s’écouler correctement. La solution ? Toujours laisser les tuyaux visibles à la surface.
  2. Ne pas protéger les tuyaux
    Les tuyaux poreux sont fragiles et peuvent facilement être endommagés par des outils de jardinage comme les griffes ou les binettes. Une astuce consiste à bien marquer leur position avec des piquets pour éviter les accidents.
  3. Utiliser une pression d’eau trop élevée
    Le tuyau poreux fonctionne mieux avec une pression réduite, autour de 1 bar. Sans réducteur de pression, l’eau risque de s’échapper de manière déséquilibrée, créant des flaques ou des zones sèches.
  4. Oublier un entretien minimal
    Même si les tuyaux poreux nécessitent peu d’entretien, il est essentiel de les nettoyer à chaque fin de saison pour éliminer les dépôts calcaires ou organiques qui peuvent obstruer les pores.

Les avantages du tuyau poreux

Après plusieurs années d’utilisation, j’ai pu constater de nombreux bénéfices à ce système d’arrosage :

  • Gain de temps considérable : Une fois installé, il suffit d’ouvrir une vanne pour arroser tout le carré, sans déplacement ni effort.
  • Simplicité d’utilisation : L’installation est facile, et le réseau reste en place même en dehors de la saison de jardinage.
  • Économie d’eau : Le débit constant et lent permet une absorption maximale par le sol, réduisant les pertes dues à l’évaporation.
  • Respect des plantes : En humidifiant directement la zone racinaire, le tuyau poreux limite le mouillage des feuilles, ce qui réduit les risques de maladies comme l’oïdium.
  • Durabilité : Avec un entretien approprié, les tuyaux poreux peuvent durer plusieurs années, ce qui en fait un investissement rentable.

Adopter le tuyau poreux dans un potager en carré, c’est opter pour un système efficace, économique et respectueux de l’environnement. Une fois maîtrisé, il devient un allié incontournable pour un jardinage productif et sans souci.


4. Les étapes pour installer un réseau de tuyaux poreux

4.1 Préparer la base : les arrivées d’eau

L’importance d’un réseau enterré bien conçu

Un réseau enterré bien conçu est la clé d’un système d’arrosage automatique efficace et durable. Il permet de distribuer l’eau jusqu’aux différentes planches de culture tout en limitant les manipulations. Voici pourquoi cette étape est essentielle :

  • Esthétique et praticité : Le réseau enterré reste invisible, libérant de l’espace pour travailler librement dans le potager.
  • Protection contre les intempéries : Les tuyaux en polyéthylène sont protégés des UV et des chocs.
  • Alimentation centralisée : Avec une arrivée d’eau dédiée pour chaque carré, il est facile de gérer l’arrosage en fonction des besoins spécifiques des cultures.

Pour installer ce réseau, utilisez des tuyaux en polyéthylène (PE) d’un diamètre de 25 mm, suffisamment robustes pour supporter la pression de l’eau. Placez les tuyaux à environ 30 cm de profondeur pour éviter de les endommager lors des travaux de jardinage.

Installer la vanne d’arrêt et le réducteur de pression

Une fois le réseau enterré en place, l’étape suivante consiste à connecter les arrivées d’eau à un système de contrôle :

  1. Installer la vanne d’arrêt
    • Remplacez le bouchon au bout du tuyau par un raccord coudé de 20/27.
    • Vissez une vanne d’arrêt sur ce raccord pour permettre de contrôler l’arrivée d’eau dans chaque carré.
  2. Ajouter un réducteur de pression
    • Vissez un réducteur de pression directement sur la vanne. Ce dispositif limite la pression de l’eau à environ 1 bar, ce qui est idéal pour les tuyaux poreux.
    • Fixez un adaptateur de tuyau de 16 mm au bout du réducteur pour connecter le réseau de surface.

4.2 Monter le réseau de surface

Matériel nécessaire pour le réseau de surface

Pour assembler un réseau de surface fonctionnel, voici la liste des éléments indispensables :

  • Tuyaux poreux (environ 50 m pour 10 planches de culture)
  • Tuyaux en polyéthylène (PE) de 16 mm pour la distribution
  • Raccords en T, coudes et bouchons pour ajuster le réseau
  • Colliers de serrage pour fixer les tuyaux aux planches de culture
  • Cutter ou ciseaux pour couper les tuyaux à la bonne longueur

Le coût total de ce matériel pour 10 planches de 1,20 m de largeur est estimé à environ 85 €.

Astuces pour faciliter l’assemblage des tuyaux

L’assemblage des tuyaux nécessite un peu de force, mais voici quelques astuces pour vous simplifier la tâche :

  • Ramollir le plastique : Plongez l’extrémité du tuyau dans de l’eau bouillante pendant quelques secondes avant de l’emboîter. Cela rendra le plastique plus souple et facilitera l’assemblage.
  • Utiliser des gants : Pour protéger vos mains et améliorer votre prise lors du montage, portez des gants résistants.
  • Planifiez l’agencement avant de couper : Mesurez et marquez les emplacements pour limiter les erreurs de découpe.

Organisation des rangées de tuyaux poreux dans une planche de culture

Pour assurer un arrosage uniforme, il est essentiel de bien organiser les rangées de tuyaux poreux dans chaque planche :

  1. Disposition des tuyaux
    • Disposez trois rangées de tuyaux poreux par planche de 1,20 m de largeur.
    • Placez la première ligne à 30 cm du bord, la seconde à 60 cm, et la troisième à 90 cm.
  2. Fixation des tuyaux
    • Utilisez des embases pour collier de serrage fixées sur le haut des planches pour maintenir les tuyaux légèrement tendus.
    • Assurez-vous que les rangées restent parallèles et bien espacées.
  3. Connexion au réseau principal
    • Connectez chaque rangée de tuyaux poreux au réseau de distribution en utilisant des raccords en T ou des coudes.
    • Terminez chaque ligne par un bouchon pour éviter les fuites.

Grâce à ces étapes, vous obtiendrez un réseau d’arrosage performant qui vous fera gagner du temps tout en garantissant une hydratation optimale de vos cultures. Une fois le système installé, il suffit d’ouvrir la vanne pour arroser vos carrés sans effort !


5. Le coût d’un système d’arrosage automatique

Détail des coûts pour chaque étape

Mettre en place un système d’arrosage automatique nécessite un investissement initial, mais chaque élément a son rôle et son coût précis. Voici un détail des principaux composants nécessaires :

Étape 1 : Préparer la base (réseau enterré et vannes)

  • Coude plastique PE 20/27 : 3,05 €
  • Réducteur de pression : 4,25 €
  • Vanne d’arrêt (mâle/femelle) : 3,90 €
  • Joint caoutchouc : 0,50 €
  • Adaptateur tuyau 16 mm : 2,15 €

Total pour une arrivée d’eau : environ 13,85 €.

Étape 2 : Installer le réseau de surface

  • Tuyaux poreux (50 m) : 36,70 €
  • Tuyaux PE 16 mm (25 m) : 9,65 €
  • Raccords coudes (20 unités) : 5,90 €
  • Raccords en T (20 unités) : 8,97 €
  • Bouchons (30 unités) : 3,98 €
  • Colliers de serrage et embases : 5 à 10 € (environ).

Total pour le réseau de surface : environ 65 € pour 10 planches de culture.

Budget pour un potager de 10 planches de culture

En additionnant les deux étapes, le budget global pour équiper un potager de 10 planches de culture de 1,20 m de largeur est estimé à environ 85 € à 95 €, selon la qualité des accessoires achetés et les éventuelles promotions.

Pour des projets plus vastes (15 à 20 planches), le coût peut être réduit proportionnellement, car certains composants (comme les raccords en gros lots ou les tuyaux achetés en grande longueur) deviennent plus économiques.

Est-ce un investissement rentable ?

Investir dans un système d’arrosage automatique peut sembler coûteux au départ, mais les avantages à long terme en font une solution très intéressante :

  1. Gain de temps
    • Vous réduisez considérablement le temps passé à arroser manuellement, un avantage crucial pour les jardiniers avec un emploi du temps chargé.
  2. Économies d’eau
    • Les tuyaux poreux assurent une distribution uniforme et localisée de l’eau, limitant le gaspillage. À terme, cela réduit la consommation d’eau et la facture associée.
  3. Optimisation de la production
    • Des cultures régulièrement et correctement hydratées sont plus productives, ce qui peut augmenter la quantité et la qualité des récoltes.
  4. Durabilité du système
    • Une fois bien installé, le réseau peut être utilisé plusieurs années avec un entretien minimal, notamment en démontant les vannes et le réducteur de pression en hiver pour les protéger.

Rentabilité à long terme : Si l’on compare le coût initial au temps et à l’eau économisés, ainsi qu’aux rendements améliorés, le système d’arrosage automatique devient rentable dès la deuxième ou troisième saison de jardinage.

Conclusion : Pour un potager en carré de taille moyenne (10 planches ou plus), l’investissement dans un arrosage automatique est une démarche judicieuse qui combine confort, efficacité et respect des ressources.


6. Conseils pratiques pour l’utilisation et l’entretien

Pour garantir l’efficacité et la durabilité de votre système d’arrosage automatique, il est essentiel d’adopter quelques bonnes pratiques d’utilisation et d’entretien. Voici nos recommandations pour vous aider à maintenir votre installation en bon état saison après saison.

Quand et comment démonter les éléments sensibles en fin de saison

À l’approche de l’hiver, certaines parties de votre système nécessitent une attention particulière pour éviter les dommages causés par le gel :

  1. Démontez les éléments sensibles
    • Réducteur de pression : Dévissez-le soigneusement et conservez-le dans un endroit sec et à l’abri du gel.
    • Vannes d’arrêt : Si elles sont démontables, retirez-les pour prolonger leur durée de vie.
    • Raccords et adaptateurs : Vérifiez qu’ils ne contiennent pas d’eau stagnante avant de les stocker.
  2. Vidange du réseau
    • Laissez couler l’eau restante dans les tuyaux pour éviter que le gel ne les fissure.
    • Soulevez légèrement les tuyaux poreux pour éliminer toute accumulation d’eau.
  3. Protégez les arrivées d’eau
    • Si possible, fermez l’arrivée d’eau principale et isolez les conduits extérieurs avec des manchons ou des housses de protection contre le gel.

Astuces pour prolonger la durée de vie du matériel

Un entretien régulier et quelques gestes simples permettent d’augmenter considérablement la durabilité de votre système :

  1. Ne pas enterrer les tuyaux poreux
    • Laisser les tuyaux en surface réduit les risques de bouchage par la terre ou les débris organiques.
    • Un tuyau bien visible évite également les accidents, comme un coup de griffe ou de bêche mal placé.
  2. Éviter les excès de pression
    • Vérifiez régulièrement que le réducteur de pression fonctionne correctement pour éviter d’endommager les tuyaux poreux ou les raccords.
  3. Nettoyage annuel des tuyaux poreux
    • Avant de remettre en service votre système au printemps, faites passer de l’eau sous faible pression dans les tuyaux pour évacuer les dépôts accumulés.
    • Une fois par an, utilisez une solution légèrement vinaigrée ou une dose de produit anti-calcaire pour éliminer les résidus minéraux.
  4. Protéger les tuyaux en été
    • Pendant les périodes de forte chaleur, évitez de laisser les tuyaux exposés directement au soleil lorsque cela n’est pas nécessaire. Des températures élevées peuvent fragiliser le plastique à long terme.

Entretenir les tuyaux poreux pour éviter les bouchages

Les bouchages sont l’un des principaux problèmes des tuyaux poreux, mais ils peuvent être évités avec un peu d’entretien :

  1. Prévenir les obstructions
    • Utilisez un filtre sur votre arrivée d’eau pour retenir les particules et éviter qu’elles ne pénètrent dans le réseau.
    • Placez un tissu ou une maille fine à l’entrée des tuyaux poreux si vous captez l’eau de pluie dans une cuve non filtrée.
  2. Repérer les zones bouchées
    • Si vous remarquez une baisse de débit, localisez les zones problématiques en observant où l’eau ne s’écoule plus correctement.
    • Coupez et remplacez les sections bouchées ou fortement endommagées.
  3. Rincer les tuyaux en profondeur
    • Une fois par an, déconnectez les tuyaux poreux et immergez-les dans une bassine remplie d’eau et de vinaigre blanc (ou d’un produit spécifique anti-bouchage). Ensuite, rincez abondamment à l’eau claire.
  4. Éviter les contaminants
    • Ne laissez pas de débris végétaux ou du compost s’accumuler autour des tuyaux, car ils peuvent obstruer les micropores.

Avec une utilisation soignée et un entretien adapté, votre système d’arrosage automatique pourra fonctionner efficacement pendant de nombreuses années. En prenant soin de vos équipements chaque saison, vous maximisez votre investissement tout en garantissant des récoltes régulières et abondantes. Un potager bien irrigué, c’est un potager en bonne santé !

7. Mon expérience : le confort de l’arrosage automatique

Après plusieurs années à utiliser un système d’arrosage automatique dans mon potager en carré, je peux affirmer que c’est l’une des meilleures décisions que j’ai prises pour simplifier mon jardinage et garantir des récoltes régulières. Voici un retour personnel sur cette expérience et les raisons pour lesquelles je ne reviendrais jamais à un arrosage manuel.

Retour personnel après plusieurs années d’utilisation

Dès la mise en place de mon système, j’ai constaté des changements significatifs dans ma manière de gérer mon potager :

  1. Un gain de temps considérable
    • Avant l’installation, je passais des heures à arroser chaque parcelle, surtout lors des chaudes journées d’été. Avec l’arrosage automatique, tout se fait en quelques minutes en tournant simplement une vanne.
    • Ce temps économisé m’a permis de m’investir davantage dans d’autres tâches du potager, comme le désherbage, le paillage ou encore l’aménagement de nouvelles planches de culture.
  2. Un arrosage précis et régulier
    • Le système d’arrosage automatique assure une distribution uniforme de l’eau, ce qui est essentiel pour maintenir un sol bien hydraté et éviter les stress hydriques pour les plantes.
    • Grâce au tuyau poreux, l’eau est délivrée directement au pied des cultures, réduisant ainsi le gaspillage et les pertes dues à l’évaporation.
  3. Des plantes en meilleure santé
    • J’ai rapidement remarqué que mes légumes poussaient mieux grâce à un arrosage plus constant et adapté à leurs besoins. Les maladies liées à un excès ou à un manque d’eau ont presque disparu.
    • Par exemple, mes tomates et courgettes, qui sont souvent sensibles à l’arrosage irrégulier, sont désormais beaucoup plus robustes et productives.
  4. Une réduction de la pénibilité
    • L’arrosage manuel peut vite devenir une corvée, surtout lorsque les températures grimpent. Avec l’automatisation, je n’ai plus à transporter des arrosoirs ou à rester debout pendant des heures avec un tuyau d’arrosage à la main.

Pourquoi je ne reviendrais pas en arrière

Après avoir goûté au confort de l’arrosage automatique, il me serait impossible de revenir aux méthodes manuelles pour plusieurs raisons :

  1. Une tranquillité d’esprit
    • En période d’absence, comme pendant les vacances, je sais que mon potager continue de recevoir l’eau dont il a besoin sans intervention extérieure. Cela m’évite de solliciter un voisin ou de revenir à des plantes assoiffées.
  2. Une économie d’eau
    • Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’arrosage automatique consomme moins d’eau que les méthodes traditionnelles. Le tuyau poreux, par exemple, délivre juste la quantité nécessaire directement au niveau des racines, limitant ainsi le gaspillage.
    • Avec le temps, j’ai aussi optimisé mon système pour éviter les fuites et adapter les quantités d’eau selon les besoins spécifiques de mes cultures.
  3. Un investissement qui en vaut la peine
    • Si l’installation initiale peut sembler coûteuse, le confort et les économies d’eau à long terme compensent largement cet investissement. Mon système a été amorti en quelques saisons seulement.
  4. Une meilleure organisation
    • Le système d’arrosage intégré m’a permis de structurer davantage mon potager. Chaque planche est désormais parfaitement définie, avec un réseau optimisé pour maximiser l’espace et la productivité.

Conclusion

L’arrosage automatique a transformé ma façon de jardiner. Il m’a offert plus de liberté, de sérénité et de plaisir à m’occuper de mon potager. Après des années d’utilisation, je ne peux qu’encourager les jardiniers amateurs, même débutants, à franchir le pas. Le gain de temps et les bénéfices pour vos cultures valent largement l’investissement initial. Croyez-moi, une fois adopté, vous ne reviendrez jamais en arrière !

Et vous, êtes-vous prêt à vous lancer dans l’arrosage automatique ? Je serai ravi de connaître votre retour ou vos éventuelles questions dans les commentaires.

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Réponses

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  1. Bonjour Loïc,
    Je vais procéder prochainement à la commande de mes fournitures, et la question du réducteur de pression se présente à moi….
    quelle pression doit-on respecter? (la pression préconisée par le fabricant du tuyau avec goutteur intégré?)
    Cordialement
    Michel-André

  2. Bonjour Loïc,

    Même question que Ytsets : je viens de monter ton système (avec la boucle de fin, très bonne idée !), sur un carré de 1m de côté. Ça diffuse, mais quasiment à la verticale… Je me tâte à passer à 6 tuyaux au lieu de 3 du coup.

    Quant à la durée, mon bac est peu profond (20 cm), surélevé, du coup au bout de 10 min ça coule en dessous. Je n’ai pas mis de réserve, j’ai vu que tu remplissais avec du bois, je ne sais pas trop ce que je pourrai ajouter pour que ça retienne un peu plus au fond (et le terreau que j’ai mis au fond ressemble plus à de l’écorce qu’à de la terre !).

    Merci de tes lumières.

  3. Bonjour Loïc,
    Merci pour cet article très intéressant. Cependant combien de fois par jour met tu ton arrosage en marche, et pendant combien de temps ?

    1. Bonjour Morgan

      Ça dépend ! 🙂 j’adore cette réponse de normand ! Pour le moment je n’ai pas mis de programmateur, j’arrose quand j’estime qu’il faut le faire. Mais quand j’arrose ça coule durant tout l’après midi !

  4. Bonjour,
    Pour les cultures dont les rangs sont séparés de 7 cm à 20 cm (radis, carottes, betteraves…), ce système suffit-il , ou bien faut-il faire un réseau plus dense ?
    Je me pose la question si les rangs qui ne sont pas le long d’un tuyau micro poreux seront bien arrosés.
    Merci d’avance.

    1. Bonjour 🙂

      étant donné qu’il est préférable d’arroser beaucoup et peu souvent, l’eau va se diffuser autour du tuyau poreux.

      1. Donc pour toi, même s’il y a 3 ou 4 rangs entre deux tuyaux poreux, cela va suffire pour arroser les rangs du milieu ?

  5. Bonjour. Je suis une petite nouvelle (1ère connexion). Pour mon potager, j’ai installé des goutteurs avec des réserves de 20 L et des minuteurs. Je ramasse tout l’hiver. Mes minuteurs sont électriques (forte consommation en piles). Je cherche à fabriquer des minuteurs solaires ou éoliens. Avez vous une idée où je pourrai trouvez des infos? Merci.

  6. Bonjour,
    Merci pour cet article très intéressant. Les goutteurs sont utilisés sur les pieds “ratatouille” (tomates, aubergines, poivrons, courgettes…), chez moi: usage localisé d’une durée assez longue (long à installer). Par contre, vu que j’utilise des cuves, c’est la solution la plus pratique pour régler le débit en très basse pression. Du coup, pour l’instant, j’arrose le reste à l’arrosoir, ce qui est loin d’être un plaisir.
    Si quelqu’un connait des solutions pour l’arrosage en très basse pression, je suis preneur!
    A un moment, j’ai pensé à une rampe d’arrosage mobile, mais mon souci était de conduire l’eau jusqu’à la rampe sans perte de pression (l’enrouleur, c’est même pas en rêve!). Quand j’aurai construit mon porte-outil hydraulique léger, j’y mettrai rampe et cuve; mais en attendant, c’est à la main…
    A moins que j’investisse dans une pompe solaire&éolienne, et que je me fasse un réseau à faible débit permanent; mais pas facile à calibrer non plus, en fonction du soleil et du vent.
    Bon arrosage, et à bientôt.

  7. Bonsoir Loïc,
    Etant donné que ma source d’eau ne se trouve pas à proximité de mon potager sur pieds (dont j’ai suivi tes plans), je pensais installer une installation du style goute à goute mais j’utiliserai une (des) réserve (poche) d’eau qu’on utilise habituellement pour les douches solaire .. En effet, je voulais placer un bidon de récupération d’eau de pluie mais étant donné la hauteur du potager, il m’est difficile de placer la réserve à un niveau supérieur à la hauteur du potager …
    Qu’en penses-tu ?
    Bonne soirée

    1. Bonjour Philippe

      Avez vous pensé à la réserve d’eau sous le potager sur pieds ? Dans mes plans il y a un système de réserve d’eau qui remonte par capillarité dans le potager

  8. Salut Loic,

    Je suis en train de tester aussi différentes solutions d’arrosage et j’en viens à la même conclusion que toi, les goutteurs individuels sont peu adaptés au potager en général !

    As tu essayé les tuyaux perforés (tous les 33 cm par exemple) plutôt que le microporeux?

    Par contre pour des planches longues, je conseillerais de procéder à un bouclage en ajoutant à nouveau du PE16 pour connecter la fin des 3 lignes de micro poreux. Ainsi, on limite les pertes de pression en fin de ligne !

    A bientôt,
    Romain.

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