Quand planter les engrais verts au potager

Engrais verts au potager avec la phacélie

1. Introduction aux engrais verts

Définition et rôle des engrais verts

Les engrais verts au potager sont des plantes cultivées spécifiquement pour être enfouies dans le sol afin de l’améliorer. Contrairement aux engrais chimiques ou organiques classiques, ces végétaux vivants agissent comme des amendements naturels qui se décomposent directement dans la terre. Ils constituent une pratique millénaire de l’agriculture durable, redécouverte par les jardiniers soucieux d’adopter des méthodes respectueuses de l’environnement.

Le principe est simple : on sème des plantes à croissance rapide sur les parcelles libres du potager, puis on les fauche et les enfouit avant leur montée en graines. Cette technique permet de maintenir le sol vivant et fertile entre deux cultures principales.

Avantages pour le potager

Les engrais verts au potager apportent de multiples bénéfices au potager. Ils enrichissent naturellement le sol en matière organique lors de leur décomposition, améliorant ainsi sa structure et sa capacité de rétention d’eau. Certaines espèces, notamment les légumineuses, fixent l’azote atmosphérique grâce à leur symbiose avec des bactéries, constituant un apport nutritionnel gratuit pour les cultures suivantes.

Engrais verts au potager avec la phacélie

Ces plantes protègent également le sol de l’érosion et du lessivage des nutriments pendant les périodes d’interculture. Leur couverture végétale limite naturellement le développement des adventices en occupant l’espace et en créant de l’ombrage. De plus, leurs racines décompactent le sol et favorisent l’activité biologique souterraine, créant un écosystème favorable aux vers de terre et aux micro-organismes bénéfiques.


2. Critères à prendre en compte avant le semis

Climat et région

Le choix du moment de plantation dépend étroitement de votre zone climatique. Dans les régions méditerranéennes, les semis d’automne sont privilégiés car ils bénéficient de la douceur hivernale et des pluies automnales. Les jardiniers du nord de la France opteront plutôt pour des semis de printemps et d’été, les gelées tardives et précoces limitant la période de croissance.

Il faut également tenir compte des spécificités microclimatiques de votre jardin : exposition, altitude, proximité de masses d’eau. Un potager exposé plein sud dans une vallée abritée permettra des semis plus précoces qu’un terrain en altitude exposé aux vents dominants.

Type de sol

La nature de votre sol influence grandement le choix des espèces d’engrais verts. Les sols argileux, lourds et compacts, bénéficieront particulièrement des crucifères comme la moutarde ou le radis fourrager, dont les racines pivotantes décompactent efficacement la terre. Les terres sableuses, pauvres en matière organique, seront améliorées par des légumineuses riches en azote comme la vesce ou le trèfle.

Un sol acide favorisera le sarrasin, tandis qu’un terrain calcaire conviendra mieux aux légumineuses méditerranéennes. Il est recommandé de réaliser une analyse de sol pour adapter précisément le choix des engrais verts à vos conditions particulières.

Rotation des cultures et période de disponibilité des parcelles

L’intégration des engrais verts dans votre plan de rotation nécessite une planification rigoureuse. Il faut identifier les périodes où vos parcelles sont libres : après la récolte des légumes d’été et avant les plantations de printemps, entre deux cultures successives, ou sur des zones temporairement inutilisées.

La durée d’occupation du sol par l’engrais vert doit être compatible avec votre calendrier cultural. Comptez généralement 2 à 4 mois entre le semis et l’enfouissement, selon l’espèce choisie et la saison. Cette contrainte temporelle doit être anticipée lors de l’élaboration de votre plan de culture annuel.


3. Calendrier de plantation des engrais verts

Semis de printemps

Espèces recommandées

Le printemps offre des conditions idéales pour de nombreuses espèces d’engrais verts. La phacélie, avec ses fleurs mellifères bleu-violet, se sème de mars à mai et constitue un excellent choix pour débuter. Son développement rapide et sa capacité à attirer les pollinisateurs en font une alliée précieuse du jardinier.

Le sarrasin représente une option intéressante pour les sols pauvres et acides. Semé d’avril à juin, il produit rapidement une biomasse importante et améliore la disponibilité du phosphore dans le sol. La moutarde blanche, semée de mars à septembre, décompacte efficacement les terres lourdes grâce à ses racines profondes.

Objectifs spécifiques

Les semis de printemps visent principalement à occuper les parcelles en attente des cultures d’été tardives comme les courges, les haricots verts ou les choux d’automne. Ces engrais verts protègent le sol du dessèchement printanier et maintiennent son activité biologique après le repos hivernal.

Cette période permet également de préparer le terrain pour les cultures gourmandes d’été en accumulant de la matière organique fraîche. L’enfouissement se fait généralement en mai-juin, laissant le temps à la décomposition avant les plantations estivales.

Semis d’été

Espèces recommandées

L’été permet de semer des espèces résistantes à la chaleur et à la sécheresse. Le tournesol, bien qu’inhabituel comme engrais vert, peut être utilisé en culture dérobée entre juillet et septembre. Ses racines profondes explorent les couches inférieures du sol et remontent les éléments nutritifs.

Les crucifères comme le radis fourrager supportent bien les semis estivaux de juillet à septembre. Leur croissance rapide permet une couverture efficace avant l’automne. La navette fourragère, proche du colza, se sème également à cette période et résiste bien aux premières gelées.

Objectifs spécifiques

Les semis d’été visent à maintenir une couverture végétale continue sur les parcelles libérées par les légumes précoces comme les radis, laitues de printemps ou petits pois. Cette stratégie évite le développement massif des adventices estivales particulièrement vigoureuses.

Ces engrais verts d’été préparent le sol pour les cultures d’automne et d’hiver. Leur enfouissement en septembre-octobre enrichit la terre avant les plantations d’épinards, mâche, choux d’hiver ou fèves.

Semis d’automne

Espèces recommandées

L’automne constitue la période privilégiée pour les légumineuses fixatrices d’azote. La vesce d’hiver, semée de septembre à novembre, développe un système racinaire puissant et survit aux gelées modérées. Elle peut être associée au seigle ou à l’avoine pour créer un mélange équilibré.

Le trèfle incarnat, aux fleurs rouge vif, se sème de septembre à octobre et fleurit dès le printemps suivant. Les fèves et féveroles, traditionnellement cultivées pour l’alimentation, font d’excellents engrais verts semés en octobre-novembre dans les régions aux hivers doux.

Objectifs spécifiques

Les semis d’automne exploitent la période de repos hivernal du potager pour enrichir naturellement le sol. Ces engrais verts passent l’hiver en place, continuant leur croissance lors des journées douces et reprenant vigoureusement au printemps.

L’objectif principal est l’accumulation d’azote atmosphérique par les légumineuses, constituant une réserve nutritive considérable pour les cultures printanières gourmandes comme les tomates, aubergines ou courgettes. Ces engrais verts sont généralement enfouis en mars-avril, un mois avant les plantations.


4. Choix des engrais verts selon les besoins du potager

Amélioration de la structure du sol

Pour décompacter un sol tassé ou améliorer sa structure, privilégiez les espèces à racines pivotantes profondes. Le radis fourrager développe des racines pouvant descendre jusqu’à 2 mètres de profondeur, créant des galeries naturelles qui facilitent la pénétration de l’eau et de l’air.

La luzerne, bien qu’exigeante à installer, possède des racines exceptionnellement profondes pouvant atteindre 4 à 5 mètres. Elle convient particulièrement aux sols compacts et améliore durablement leur structure physique. Le tournesol, avec son pivot robuste, constitue une alternative intéressante pour les sols difficiles.

Apport d’azote

Les légumineuses représentent la famille de référence pour l’enrichissement naturel en azote. La vesce peut fixer jusqu’à 200 kg d’azote par hectare grâce à sa symbiose avec les bactéries du genre Rhizobium. Cette capacité remarquable en fait l’engrais vert de choix pour préparer les cultures les plus exigeantes.

Les trèfles, qu’ils soient incarnat, violet ou blanc, offrent également d’excellentes performances de fixation azotée. Leur avantage réside dans leur facilité de culture et leur adaptation à des conditions variées. La luzerne, dans de bonnes conditions, peut dépasser les performances de fixation de toutes les autres légumineuses.

Protection contre l’érosion et les mauvaises herbes

Pour lutter efficacement contre l’érosion et les adventices, choisissez des espèces à développement rapide et couvrantes. La phacélie forme rapidement un tapis dense qui étouffe les mauvaises herbes tout en protégeant le sol des intempéries. Sa croissance rapide permet une couverture complète en 6 à 8 semaines.

La moutarde blanche présente des qualités similaires avec l’avantage supplémentaire de ses propriétés allélopathiques naturelles qui inhibent la germination de certaines adventices. Le sarrasin, par son développement étalé et sa croissance très rapide, constitue également un excellent couvre-sol temporaire.


5. Conseils pratiques pour réussir le semis

Préparation du sol

La préparation du sol conditionne largement la réussite de vos engrais verts. Commencez par nettoyer la parcelle des résidus de culture précédente et des adventices les plus développées. Un simple passage de râteau suffit généralement, l’objectif n’étant pas d’obtenir un lit de semence parfait comme pour les légumes.

Évitez le travail du sol trop profond qui perturberait inutilement la vie microbienne. Un décompactage superficiel à la grelinette ou au cultivateur sur 10-15 cm de profondeur suffit amplement. Si le sol est très sec, un arrosage léger avant le semis favorisera une germination homogène.

Techniques de semis

La technique de semis varie selon l’espèce choisie et la taille des graines. Pour les petites graines comme la phacélie ou la moutarde, procédez à un semis à la volée en respectant les densités recommandées, généralement entre 1 et 3 g/m². Un mélange avec du sable fin facilite une répartition homogène.

Les graines plus grosses comme celles des légumineuses peuvent être semées en lignes espacées de 15 à 20 cm ou également à la volée. Dans tous les cas, recouvrez légèrement les graines par un passage de râteau et tassez modérément avec le dos de l’outil. L’arrosage en pluie fine favorise la levée, surtout par temps sec.

Entretien jusqu’à l’enfouissement

L’entretien des engrais verts reste minimal, ce qui constitue l’un de leurs principaux avantages. Un arrosage peut s’avérer nécessaire en cas de sécheresse prolongée après le semis, mais une fois installées, ces plantes se débrouillent généralement seules.

Surveillez néanmoins le développement des adventices vivaces comme le chiendent ou les chardons qui pourraient concurrencer vos engrais verts. Un passage de binette peut s’avérer utile dans les premières semaines. L’objectif est d’obtenir un couvert dense avant l’enfouissement, généralement prévu 2 à 3 mois après le semis, avant la floraison complète.


6. Erreurs courantes à éviter

Mauvais choix d’espèces

L’erreur la plus fréquente consiste à choisir des espèces inadaptées aux conditions de culture ou aux objectifs recherchés. Semer de la luzerne dans un sol acide et humide vouera l’expérience à l’échec, cette légumineuse exigeant un pH neutre à calcaire et un bon drainage.

De même, utiliser systématiquement les mêmes engrais verts d’une année sur l’autre peut créer des déséquilibres. La rotation s’applique aussi aux engrais verts : alternez les familles botaniques (crucifères, légumineuses, graminées) pour maintenir l’équilibre biologique du sol et éviter l’installation de parasites spécifiques.

Semis hors période optimale

Respecter les périodes de semis constitue un facteur clé de réussite souvent négligé. Semer trop tôt expose les jeunes plants aux dernières gelées printanières, tandis qu’un semis tardif ne laisse pas le temps au développement suffisant avant l’hiver ou la culture suivante.

Chaque espèce possède ses exigences thermiques spécifiques. La phacélie supporte mal les fortes chaleurs estivales, tandis que le sarrasin craint les gelées même légères. Consultez les indications spécifiques à chaque espèce et adaptez-les à votre contexte climatique local.

Problèmes de gestion de la repousse

L’enfouissement au mauvais moment peut poser des problèmes de repousse ou de décomposition. Enfouir des engrais verts trop développés ou montés en graines favorise leur repousse spontanée l’année suivante, créant une concurrence indésirable avec les cultures légumières.

À l’inverse, un enfouissement trop précoce ne permet pas de profiter pleinement du potentiel de biomasse et d’amélioration du sol. La période optimale se situe généralement au début de la floraison, quand la plante a accumulé le maximum de matière organique sans avoir formé de graines viables.


7. Conclusion

Résumé des points clés

La réussite des engrais verts au potager repose sur une planification rigoureuse intégrant le calendrier cultural, les spécificités du sol et les objectifs recherchés. Le choix du moment de plantation dépend étroitement de la région, de l’espèce choisie et de la période de libération des parcelles.

Les semis de printemps conviennent aux espèces à croissance rapide comme la phacélie ou la moutarde, tandis que l’automne favorise les légumineuses fixatrices d’azote comme la vesce ou le trèfle. Les semis d’été permettent de maintenir une couverture continue entre les cultures précoces et tardives.

Recommandations finales pour optimiser l’usage des engrais verts

Pour maximiser les bénéfices des engrais verts, diversifiez les espèces utilisées en fonction des besoins spécifiques de chaque parcelle. N’hésitez pas à expérimenter des mélanges associant différentes familles botaniques pour cumuler leurs avantages complémentaires.

Intégrez progressivement cette pratique dans votre routine de jardinage en commençant par les parcelles les plus faciles à gérer. Tenez un cahier de jardin pour noter vos observations et ajuster vos pratiques d’année en année. Les engrais verts représentent un investissement à long terme pour la fertilité et la santé de votre potager, leurs bénéfices s’amplifiant avec la régularité de leur utilisation.

Enfin, n’oubliez pas que les engrais verts s’inscrivent dans une démarche globale de jardinage écologique. Associez-les à d’autres pratiques comme le compostage, le paillage et la rotation des cultures pour créer un écosystème potager résilient et productif.

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Réponses

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  1. Bonjour, alors si je comprends bien, si je sème mon engrais vert aujourd’hui, je ne peux pas mcommencer à mettre des plants demain ou dans quelques jours par exemple ?
    Merci et belle journée

  2. Bonjour Loïc,

    Très intéressant votre article. Toutefois, je crois que l’un des éléments qu’il serait intéressant de regarder est le prix entre le chimique et l’engrais verts. Je suis tout à fait d’accord qu’il ne peut y avoir de prix quand on parler de santé mais toutefois, il me semble que l’une des raisons qui pousse plusieurs personnes à utiliser du chimique est qu’il est beaucoup moins dispendieux. Qu’en pensez-vous?

    Merci. Elisabeth.

  3. moi, je ne fait… rien.

    sur mon “key hole garden” que je viens d’installer, finalement très proche des jardins en carré, j’ai mis un peu d’herbe de tonte, jeté quelques graines de lentilles alimentaires, repiqué quelques fraisiers, semé à la volée tomates et poireaux, planté quelque gousse d’ail et d’oignon déjà germé et c’est tout.

    Le matin le prend mon café assis sur le rebord et j’arrache les mauvaises herbe que je jette dans le puis central. C’est pas beau le jardinage?

    PS j’habite dans l’hémisphère sud donc début de l’hiver

  4. bonjour à tous .Je dois etre atypique dans le groupe car j’ai une exploitation en même temps que mon jardin.Située dans la baie de ST BRIEUC,zone cotière ,je fais de la vente directe en volaille et donc au magasin, c’est un forum permanent sur les façons de faire de chacun,tant au niveau de l’exploitation sur mes pratiques que dans les jardins.Mon objectif est de les informer sur le fonctionnement du sol,des aléas climatiques(la pluviometrie,la température etc) qu’ils deviennent autonomes dans leurs décisions et qu’ils extrapolent sur la production végétale en général(besoins alimentaires mondiaux…autres)
    J’ai juste appris à l’école d’agriculture(soltner:mon maitre à penser)que l’action de l’homme n’inffluait que pour 20% du rendement.Pour le reste,la nature est” la patronne”.Pour ce qui est des engrais verts,ne pas oublier l’effet région:je sème de la phacélie régulierement apres la récolte de céréales fin juillet etles 3/4 du temps elle ne gèle pas.Quant à son coté mélifère,à moins de la laisser au printemps,sa floraison est décalée par rapport aux abeilles.Néanmoins,elle me parait intéréssante dans le sens ou elle est seule dans son espèce et rompt bien le cycle des maladies des plantes cultivées.pour gagner du temps à l’implantation,je sème sous couvert en juin.La plante ne voit pas la lumiere tant que la récolte n’est pas faite,et bénéficie de l’humidité ambiante.J ai essayé beaucoup de mélange(trefle incarnat,seigle,avoine,radis,avoine diploide etc),peu importe.Le résultat est toujours mieux que de laisser de la terre nue mais attention à ne pas faire “un réservoir à limaces”.Matiere organique et humidité leur procurent un super logis

  5. Merci Loïc, de faire allusion à moi dans cet article 😉 !
    À mon sens les engrais verts (que je préfère appeler couverts végétaux car ils n’ont pas vraiment une action d’engrais, à part les legumineuses avec leur rhizobium) sont un outil incontournable d’un jardin vraiment écologique! Chez moi si un sol ne porte pas de culture doit être ensemencé d’un tel couvert.
    Dans les couvert hivernaux, je trouve le pois fourrager formidable, en plus on peut choisir en cours d’hiver d’en faire plutôt une culture car son fruit et ses pousses sont très savoureuses!
    J’ai aussi essayer de nombreuses autre plantes en hiver (semis fin d’automne) : vesce, moutarde, radis, phacelie, orge, avoine, féverole, bourrache…
    En été j’ai surtout fait du sarasin et cet année, si je trouve la semence, je vais tenter le sorgho à balais.

  6. Bonjour à tous et à toutes, 😆
    Pour ma part, je n’ai pas fais grand chose, dans mes carrés.
    J’ai bien essayé de semer de la phacelie dans un, mais elle n’a
    pas bien poussé.
    Je vous explique mon cas : mon potager en carrés est fait de bacs,
    car le jardin est entouré de laurier palme sur 2 cotés et des thuyas
    dans le fond du jardin.
    Étant un petit jardin, je n’ai pas eu beaucoup de place pour mettre
    mes carrés, alors là ou ils sont si je ne met pas des bacs, j’ai toutes
    les racines qui remontent et rien ne pousse.
    Je vous dirai même que cette année je viens de défaire un carré car
    toutes les cultures végétées, en l’enlevant je me suis aperçu que ce n’était
    que des racines qui ont agrandi les trous de drainage du bac pour aller dans la terre meuble.
    J’ai donc mis une toile noire en dessous de ce carrés, cette année.
    J’ai 5 carrés en ce moment, un sixième en préparation, ils sont d’un mètre sur un mètre ; des qu’une place va se libérer je sèmerai un engrais vert.
    Bonne journée à tout le monde. 😉 😛

  7. Dans mes carrés potager tout recent et bien amendé en fumier, je met juste mes épluchures de cuisine, fane de radis et dechets de feuilles de salade coupée en petit morceaux, coquilles d’oeufs broyées et marc de café au pieds des tomates et entre les salades, ça me fait un paillage et ça réjouit les habitants de mes carrés.
    Avant de planter les tomates j’ai mis des feuilles d’orties sans le fond, et je met tontes d’herbe sechées et copeaux de bois sur mes plate-bandes.Car j’ai horreur de biner…

  8. Bonjour,
    C’est ma première année de potager mais je suis convaincu de l’utilité des engrais verts. Avant le début de la saison, je voulais semer de la moutarde blanche mais je n’ai trouvé que des paquets pour très grande superficie ce qui ne convenait pas pour mes 4 carrés. A la fin de cette saison, je pense semer du seigle et de la vesce si je trouve ces graines en sachets pour petites surfaces …

  9. Bonjour,

    Au cours des années, j’ai testé la moutarde jaune, le fenugrec, le trèfle, le lupin, le sarrasin, avec des résultats plus ou moins satisfaisants. Aujourd’hui, j’utilise de la vesce et surtout de la phacélie. Cette dernière est très mellifère, ses jolies fleurs violettes attirent de nombreuses abeilles. Elle pousse rapidement et en quantité, demande un arrosage régulier mais peu abondant et aère les sols en profondeur. De plus les poules l’apprécie, ça me fait donc du fourrage supplémentaire.

    Amicalement,
    Isa d’Ecolo-bio-nature

  10. Bonsoir
    Où puis je trouver des plants de consoude ?
    Je viens de terminer mon purin d’orties, je pensais que l’odeur allait être plus gênante, bon je l’avais installé au fond du jardin (quand même!).
    Il parait que l’on peut mettre les feuilles macérées aux pieds des tomates ? me le conseillez vous ? si non qu’est ce que je peux faire des feuilles macérées ?
    et le fil de cuivre dans le pieds des tomates est ce conseillé ? si oui faut-il percer la tige ?
    Je vais replanter mes plants de potiron et de courgettes sur mes lasagnes (à partir de mardi pour suivre les conseils de la lune !). Je vais pouvoir récupérer des cheveux contre les limaces, sur mes choux elles ne sont pas revenues…
    Si non, j’ai quelques plants de courgettes qui apparaissent qui doivent provenir de mon compost…des cadeaux inattendus!

    Mes radis noirs sont en pleine forme (semé à la mi mars) dans mon carré. D’ailleurs, ils commencent à prendre forme, ils se peuplent, je vais pouvoir manger les 1ères salades.

    Pour l’année prochaine, il faudrait que je trouve un approvisionnement autre que les supermarché du jardin pour me fournir en complément de compost et de fumier (en péri urbain c’est un peu compliqué, il y a bien une multi nationale qui en produit et le vend (23€ le mètre cube)mais un ami me disait qu’il n’avait pas trop confiance dans sa fabrication…)qu’en pensez vous ?

    1. Moi je suis en ville, mais lors de mes balades, je ramasse le crottin de cheval sur les sentiers cavalier, j’ai toujours un petit sac plastique sur moi au cas ou mon chien s’oublierai en ville !! des que je rentre hop je le met dans mon carré potager. vue la taille des carré pas besoin d’en mettre des tonnes ! 1 crottin par m2 ça doit etre suffisant. et je n’oublie pas de remettre un sac plastique dans mes poches :mrgreen:

    2. On trouve des plants de consoude en se promenant, au abords des ruisseau ou dans les zones humides et ensoleillées.
      En espérant que vous puissiez trouver, la consoude est un engrais vert que tous les jardiniers devraient utiliser 🙂

  11. Bonjour,

    justement je me posai la question concernant les engrais vert en cette saison?
    Mon potager étant récent et retourné par l’ancien propriétaire, j’ai décidé d’incorporer au milieu des zones plantés, des zones libres pour amorcer le jardinage sans bêche.
    En cette saison quel engrais vert utiliser sur les zones libres?
    Et quel plaisir de vous lire toutes et tous.

    1. Salut Michel,
      en cette saison, le choix est surtout lié à la résistance des plantes à la sécheresse.
      Par exemple: sarasin, vesce, fenugrec, moutarde, radié fourragers, phacélie, sorgho… Ce dernier est particulièrement intéressant pour produire beaucoup de biomasse.

    1. Bonjour Loic,

      Comme engrais verts, j’utilise surtout la phacélie au printemps et la moutarde en automne. Ce sont pour moi les plus faciles à faire pousser et les plus rapides aussi.

      J’ai aussi essayé l’association vesce-seigle pendant l’hiver. Le seigle a pris le dessus sur la vesce et ses racines profondes ont bien décompacté le sol.

      Au bord de toutes mes planches, j’ai semé une fine ligne de luzerne. C’est une légumineuse qui, en plus de fertiliser le sol, me donne de la verdure que je coupe pour pailler la terre.

      Bref, une fois qu’on a essayé les engrais verts, on ne peut plus s’en passer !

      Bonne journée,
      Nicolas

  12. Bonjour Loic,

    Oui moi aussi je suis toujours avec de l’engrais vert, je fait la permaculture ce qui permet a une plante de bénéficier de ce qu’offre sa petite copine, et ainsi pas besoin d’engrais.

    je plante du mais qui servira de tuteur au haricots qui donnerons de l’engrais au courges ( les trois soeurs). j’ai l’habitude aussi d’étaler sur la terre des plantes qui nous servent a faire de bon purin .

  13. Je n’ai pas eu l’opportunité de semer des engrais verts (arrivée dans la nouvelle demeure en décembre) mais je compte bien en faire après les cultures de cette année! Merci pour cet article!
    Pas d’engrais verts, une terre aussi inconnue que son passé, j’ai opté pour une alternative “pré-tomates” hier: fauchage d’orties à côté de la maison et léger enfouissement à la griffe pour éviter que le vent dissémine les morceaux de plantes un peu partout. Je me serai bien contenté de laisser sur place mais avec le temps hyper venteux en ce moment, c’est pas idéal!

Jardiner debout