Le potager par un révolté
Bonjour à tous, aujourd’hui je donne la parole à Laurent, mon ami d’enfance, il aimerait vous dire avec ses mots, pourquoi vous devez vous mettre au potager.
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Instinctivement je vous répondrais qu’il y a plus de bonnes raisons d’installer un potager que de mauvaises. Par exemple, il est plus facile d’installer un potager plutôt qu’un abri anti atomique ou encore de commencer une collection de dolmens et de menhirs. Si comme moi, vous avez l’impression de vous faire mener en bateau et d’être impuissant face aux chamboulements de notre environnement, alors suivez la voie du potager.
Le problème des pesticides.
Le dernier reportage de Marie-Monique Robin a scellé mes convictions : il n’y a rien de bon dans les rayons des grandes surfaces.
D’ailleurs j’ai fait un rêve à ce propos, j’avançais lentement vers une tablée où j’entendais rire et discuter très fort, au fur et à mesure que j’approchais, je pouvais distinguer les personnes qui s’y trouvaient. Il y avait là Monsieur Panzani, Monsieur Buitoni, Giovanni Rana, Bonduelle, et bien d’autres. Tous débonnaires et joviaux, ils trinquaient ensemble, ça sentait bon le thym et l’on entendait les cigales chanter. M’approchant timidement et espérant pouvoir adresser un mot à ces bienfaiteurs de l’humanité, je tentais d’attirer leur attention en toussotant, car visiblement ils ne m’avaient pas vu. C’est alors que le miracle se produisit, ils tournèrent la tête en ma direction et je pouvais lire dans leur regard qu’ils étaient prêts à m’accorder quelques secondes de leur précieux temps. Alors je commençais maladroitement et avec beaucoup de traque à leur dire : « Messieurs vous ici…Et moi là…devant vous…comment vous dire…comment faites-vous pour vos sauces tomates, vos pestos, vos légumes et toutes ces bonnes choses… », C’est alors que d’un air grave, ils se penchèrent tous vers moi et me déclarèrent à l’unisson « Vaffanculo ! ». Alors, vaffanculo c’est de l’italien, mais on comprend bien tout de même.
C’est ainsi que je me suis réveillé, et je me suis dit pour arrêter tout ça, heureusement qu’il y a le potager enculo…en carré.
Des personnes sûrement très qualifiées sont payées pour déterminer la dose de pesticides que l’on peut ingérer chaque jour. Mais nous a-t-on demandé notre avis ? Et puis il y a ceux qui déterminent la dose de pesticides ingérable, ceux qui déterminent le taux de pollution respirable, la quantité de rayonnement x pour la conservation des fruits et légumes, la quantité d’additifs pour le goût, la quantité d’aluminium et de nitrates dans l’eau. Des quantités et des dosages acceptables il y en a des centaines de milliers, mais si on additionne toutes ces quantités acceptables, on finit par obtenir un gros paquet de merde qu’à mon avis on devrait proposer de faire manger à ceux qui quantifie l’acceptabilité.
On leur dirait Mesdames et Messieurs merci d’être venus à notre dégustation gratuite de quantités acceptables ! Nous allons commencer par l’entrée « un assortiment Monsanto »de divers pesticides et engrais puis le plat de résistance, si vous êtes encore en vie,une potée de E 102, E 104, E 110, E 124. C’est comme dans les menus de restaurant chinois, Sauf qu’il n’y a qu’une lettre.
Personnellement, je préfère essayer d’éviter tous ces poisons et commencer à jardiner reste la meilleure chose à faire pour y arriver.
Des légumes de mauvaise qualité
Les statistiques sont éloquentes, les indiens ne connaissent pas le cancer, tout simplement parce qu’ils appellent ça le shupikata, je ne suis pas médecin, mais c’est difficile de ne pas en tirer de conclusions. Bon c’est vrai, ils connaissent un petit peu à cause du calumet de la paix, d’ailleurs sur leur paquet de feuilles de tabacs il y a marqué le calumet de la paix tue. Mais globalement il est vrai que les indiens ont beaucoup moins de shupikata que dans le reste du monde. Les indiens ont encore une agriculture, que nous européens, pourrions appeler archaïque. Ils cultivent avec les mains les fous ! Bien sûr il n’y a que le chou qu’ils continuent à planter avec le pied à la mode de chez nous ! Et ils ne connaissent même pas le désherbant total ! A y regarder de plus près, je dirais qu’ils sont sûrement plus proche de la vérité que nous. Enfin quand même avec les mains ça doit être dur, et puis j’ai du mal à imaginer ce qu’ils utilisent comme plantoir…Enfin nous sommes de tout cœur avec eux !
A côté de cet empoisonnement quotidien, on peut se désoler de la médiocrité des fruits et légumes. Comment une tomate qui pousse dans des laines minérales et nourri avec une solution liquide pourrait-elle développer des arômes et du goût ? Rappelez-vous, si vous avez eu cette chance, le goût des haricots du jardin, la saveur des tomates, et le plaisir de cueillir les premières fraises, d’écosser les petits pois et d’éplucher les nouilles.
Mais où peut-on trouver de bons légumes maintenant ? Ils se font rare, j’ai bien quelques oignons autour des pieds voire quelques coins à champignon entre les orteils et encore ! Et puis les champignons ce ne sont même pas des légumes !
Les bénéfices secondaires du potager ne sont pas négligeables.
J’aime bien cette expression « pas négligeable », c’est vrai on ne l’entend pas toutes les cinq minutes, on pourrait dire aussi qu’ils sont conséquents (ce qui ne veut rien dire par ailleurs, mais c’est un autre sujet).
Que ce soit les mers ou les terres, on ne peut plus douter de la surexploitation qui les affaiblit. Mais que peut-on faire ? Voter pour les verts ? Vous y croyez-vous ? Vous avez vu Mamère Noël avec sa moustache, il les a quitté (c’est peut-être une chance pour eux) et Eva joly avec ses lunettes… J’ai plutôt tendance à croire en mes actions et je vois dans le potager un moyen d’agir et même n’ayons pas peur des mots j’y vois un acte politique, sans moustache, sans lunette, sans faux-nez !
Vous verrez qu’un jour on nous demandera de déclarer si l’on a un potager pour pouvoir nous prendre un petit quelque chose au passage, peut-être même que cela deviendra illégal. On nous dira que l’on fait de la concurrence déloyale aux revendeurs de merde en cajot. Tiens ! En parlant des fruits et légumes dégueu…
Nos agriculteurs pourraient s’appeler Sisyphe (alors que la plus part du temps ils s’appellent Jean-Claude), ils luttent sans cesse contre l’appauvrissement de leur sol, et plus ils luttent, plus le sol s’appauvrit. Ils règlent les déséquilibres à grand coup d’engrais chimique et de labour. Quand on y réfléchit c’est quand même bien choisi le nom d’exploitation agricole ! On exploite, on presse, on lessive pour en extraire le maximum. On a oublié que la nature sait beaucoup mieux faire que nous. Je ne m’étendrai pas plus sur les problèmes de l’agriculture car ils sont complexes. Laissons la nature reprendre ses droits, un sol fertile c’est un sol riche en vie. Nourrissons notre terre, elle produira plus. Voilà un beau programme !
Où installer le potager
Alors me direz-vous, où installer son potager ?
Hormis les consignes évidentes d’ensoleillement, la meilleure place pour le potager est au plus près de votre habitation. L’idéal serait que vous ayez à le traverser chaque fois que vous rentrez du boulot. Disons que dans le salon près de la télé, ce serait bien, comme ça lorsque vous regardez un navet à la télé vous pouvez en même temps cueillir vos radis. Actuellement l’essentiel des potagers est caché derrière la maison ou au fond du jardin. Comme si c’était une zone de moindre importance. On peut faire une analogie avec la cuisine. Il y a quelques années les cuisines étaient devenues de petites pièces sur laquelle on ne s’attardait pas, lorsqu’on faisait visiter sa maison à des invités. Aujourd’hui la cuisine est une des pièces les plus importantes de la maison. Vous savez les cuisines à l’américaine, c’est bien, quand vous invitez du monde il y a toujours quelqu’un pour venir vous demander « qu’est-ce qu’on mange, et qu’est-ce qu’on boit, tiens tu sais quoi ? J’ai ma courroie de transmission qui a pété l’autre jour» et vous répondez « qu’est-ce que ça peut me foutre, tu vois bien que je suis occupé Jean-Claude, ça fait vingt ans que tu me concasses les noyaux avec tes histoires de joint de culasse et tes premières divisions de football, alors maintenant que j’ai une cuisine à l’américaine c’est l’occasion pour moi de te le dire, tu prends tes bougies de préchauffage et tes penalties et tu vas voir ailleurs si on jardine avec les mains ! Et Vaffanculo ! Eh bien je vous parie que d’ici quelques années, le potager sera le coin le plus important du jardin. Alors n’attendez pas la mode, équipez votre potager comme vous le feriez pour votre cuisine. L’eau et l’électricité sont le minimum vital.
C’est difficile de vous donner une formule pour placer au mieux votre potager car chaque jardin est diffèrent. Retenez ces deux conseils :
A la portez du regard : vous devez voir votre potager depuis votre maison, de votre travail, de vos vacances. Optez pour la vidéosurveillance. Attendez un peu pour les mines-anti personnelles
Sous le soleil : choisissez l’emplacement le plus ensoleillé.
La qualité de la terre est aussi importante, mais nous allons voir que c’est un critère que l’on peut modifier, contrairement aux deux précédents.
Quand commencer un potager ?
Vous êtes du genre patient ?
Alors préparez tranquillement votre terre. Dès que les premières feuilles commencent à tomber, mettez-vous en quête de déchets végétaux. Récolter les feuilles mortes, vos dernières coupes de pelouse, les tailles des haies (sauf si c’est du thuya) Pourquoi ? Parce que…Pas de thuya c’est tout !
Ramassez les quelques ballots de paille oubliés par les agriculteurs avec qui nous sommes de tout cœur !
Si vous trouvez du fumier n’hésitez pas. De toute façon vous savez où en trouver un, c’est ce salopard de Jean-Claude. Bref gardez tous les déchets végétaux que les autres jettent et faites votre propre paillage. Avec cette matière, recouvrez chaque centimètre carré de votre terre. On ne doit plus la voir, et soyez généreux sur l’épaisseur, 20 cm au moins. Dès lors le temps va travailler pour vous, le paillage va attirer les vers, les cloportes et toute une horde de travailleurs bénévoles. Si jamais apparaissaient des ours ou des éléphants alors c’est que votre jardin se trouve hors de nos contrés. Si votre paillage d’automne est suffisamment épais, toutes les plantes en dessous seront détruites et la terre sera ameublie. Au printemps les mauvaises herbes les plus coriaces vont repartir, mais il sera facile de les déterrer d’un coup de fourche ou même à la main, comme les indiens. Avec le temps vous finirez par éliminer toutes les plantes que vous ne désirez pas dans votre surface de culture, et comme vous ne remuez plus la terre les graines enfouies ne germeront pas.
Au printemps, la faune abritée dans le mulch a dû bien travailler, et votre terre est prête à recevoir vos premières plantations. Si le plantoir rentre dans la terre alors il n’y a plus qu’à y enterrer votre pied de salade. Et vous l’aurez dans le mulch.
Pour les impatients dont je fais partie !
La méthode éclair pour démarrer une plantation de légumes à n’importe quel moment de l’année ; hormis l’hiver bien sûr. C’est surement la lasagne. Que votre sol soit argileux et compact ou plein de cailloux, mettre en place une lasagne vous permettra de récolter dès la première année.
La lasagne peut être installée sur un sol très ingrat. Certain ont poussé le concept jusqu’à l’installer sur le béton. Sans aller jusqu’à cette extrémité, vous pouvez ne pas vous soucier de la qualité du sol pour la place de votre future lasagne. Pour le travail de préparation il faut trouver des matériaux verts et bruns en quantité. L’approvisionnement est relativement facile dès que l’on est attentif. En ville, vos voisins vont régulièrement déposer leurs sacs de déchets sur les trottoirs pour que le service de la commune les enlève. Il suffit de prévenir vos voisins que vous allez faire le travail de la commune !
Mais votre voisin peut vous répliquer qu’il paye des impôts pour que la commune enlève les sacs et qu’il ne vous paie pas vous ! Dans ce cas vous pouvez lui dire que s’il le désire vous acceptez qu’il vous donne un petite pièce pour effectuer le travail. Mais votre voisin n’a pas d’humour ! Il ne veut pas que vous touchiez à ses déchets ! Attention votre voisin s’appelle Jean-Claude ! Dans ce cas vous êtes autorisé à lui parler en Italien et à lui dire « Vaffanculo ».
La lasagne est plutôt facile à mettre en place et bien moins fatigante que de retourner la terre.
Pour les impatients soucieux de l’esthétique.
Vous me direz, que c’est une affaire de goût et vous avez raison. Personnellement j’aime beaucoup les potagers en carrés. L’installation vous demandera un peu plus de travail, mais le résultat est plus soigné qu’une lasagne. Commencez petit ; 4 carrés de 1m20 de côté me semble un bon nombre pour débuter. Avant de foncer tête baissée, prenez le temps de dessiner votre projet sur papier ou sur ordinateur. La position des carrés doit être soignée car ils vont rester en place quelques années. Le principal avantage du potager en carré, est d’avoir une vision très encourageante des travaux à mener au jardin. Nettoyer un petit carré de 1m20 de côté est rapide à exécuter et l’on est vite récompensé de son travail. Je dirai que c’est le potager idéal à mener avec des enfants. C’est un bon moyen aussi pour renouer avec la nature et réaliser que ce que nous font ingurgiter nos grandes distributions s’apparente de très près à de la merde en branche (saveur merde en branche).
Vous pouvez commencer votre potager en carré à m’importe quel moment de l’année, votre première production ne sera peut-être pas abondante, mais l’esprit du potager en carré : c’est de faire commencer « facilement ».
Quelles techniques de potager utiliser.
Avant toute chose abandonnez l’image du potager tel que vous croyez la connaitre. Oubliez les rangées de carottes tirées au cordeau et la terre parfaitement désherbée et totalement nue.
Les légumes pour se développer ont besoin de bonnes conditions atmosphériques et d’une alimentation riche et équilibrée.
-arrête ! On dirait un éleveur de chien.
-Bon ce que je veux dire, c’est qu’il faut tenir compte d’un tas de paramètres, il ne suffit pas que ce soit beau ! Les mauvaises herbes ce n’est pas si mauvais, et le potager ce n’est pas une armée, il peut y avoir un peu de désordre…
Maintenant que vous avez délimité l’emplacement de votre potager il faut porter toute votre attention sur le sol. A moins que vous ne repreniez le potager de votre grand père, si c’est la première fois qu’un potager est installé à l’endroit que vous avez choisi, il y a peu de chance pour que la terre soit prête à recevoir vos légumes.
La technique que je préconise est celle du moindre effort
-ah c’est bien ça !
-ben oui dès qu’il s’agit de rien foutre toi t’es présent !
Je vous promets que je vais prendre soin de vos lombaires
-Arrête-les promesses, on dirait que t’es en campagne électorale
-(Soupir) Pour, cela il faut arrêter de bêcher.
-Et si j’aime bien bêcher !
-Et bien tu te fais un petit carré de potager spécialement réservé au bêchage, et tu bêches, jusqu’aux prochains championnats du monde bêchage, t’auras une médaille d’or et t’arrêteras de me bêcher ma conclusion !
Laissons les vers travailler pour nous.
-De toutes façons, ils finiront par travailler pour nous…A la fin !
-Oui, mais on ne sera pas leur potager, on sera leur garde-manger en carré… ou en rectangle ! Et c’est vrai on finira en composte ou en cendre ça dépend !
Notre tâche est bien plus facile, imaginez que les vers soient vos animaux domestiques, vous n’avez qu’à leur assurer le gite et le couvert.
Pour le gite il ne faut plus perturber leur habitat, et c’est tant mieux pour mes reins aussi.
-Les lombrics soulagent les lombaires !
-Tiens c’est rigolo ça ! Et ça marche avec tous les « bric » et tous les « baire » ?
-Non ! Si par exemple tu dis : « les camenbrics soulagent les camemberts », ça n’a pas de sens !
-Oui, évidemment !
Pour le couvert, conserver vos déchets et rependez-les sur le sol.
-Soyons simplement des catalyseurs des mécanismes naturels.
-C’est beau ce que tu dis ! On se croirait à un meeting, pourquoi tu ne rajoutes pas «vive le potager libre » ! « ich bin ein jardinier » !
Les principes de la permaculture peuvent nous aider à mettre en place un jardin économe en sueur et productif en légumes. Maintenant c’est à vous.
Le but de ce guide est de vous donner la motivation pour commencer votre potager, bande de feignasses, il n’est pas complet et je n’ai pas l’intention de faire un livre de plus sur le jardinage. L’avantage du blog c’est sa mise à jour permanente et son interactivité (vous avez vu comme je sais enfoncer les portes ouvertes) et surtout de vous faire sentir que vous n’êtes pas tout seul, je suis là pour vous épauler et inversement, car de savoir que vous êtes là ça me motive pour trouver sans cesse de nouvelles idées. Quant aux multitudes de livres sur le jardinage je me demande souvent si les auteurs jardinent eux-mêmes? Et puis l’écriture de la plus part est tellement bancale qu’on ne peut même s’en servir pour caler une armoire.
J’espère pouvoir vous donner par le biais de mon blog des conseils très pratiques à mettre en application chez vous.
Si nous parvenons déjà à produire des légumes de qualité nous aurons fait je pense la moitié du chemin. Car effectivement il reste l’étape de la conservation !
Allez ! Je reprends le micro, ce n’est pas facile pour Laurent de conclure, car en fait, il n’est pas jardinier ! Il est révolté ! il est encore plus révolté que moi d’être obligé de dire amen a tous ces vendeurs de merde en tube.
J’espère que cet article vous donnera juste envie de leur parler en italien ! Vous connaissait la formule maintenant
Je vous dis à bientôt
Merci pour ce long article! J’ai bien rigolé quand tu racontais ton cauchermard.
Je viens de découvrir ce blog et j’apprécie vraiment ce billet, autant pour la forme que pour le fond.
Merci Dominique
Super article
La taxe sur les potagers a déjà été inventée en 1988 et elle visait des pauvres. En effet lorsque les socialistes ont instauré le RMI, ils ne l’ont pas seulement interdit aux moins de 25 ans et assorti dune dose de “préférence nationale” : un article de la loi prévoyait de déduire de ce revenu minimum une somme correspondant à la production de légumes, en fonction du nombre de mètres carrés éventuellement utilisé comme potager. Il semble que sur ce point le texte n’ait jamais été appliqué.
Génial… Est ce que les berbrick soulagent les berbères?
Bonjour à tous, J’apprécie ce billet d’humeur.
Mais cette année j’ai eu un problème, situé sur les collines à 4 km du centre ville de Nice à 190 m d’altitude, pour ma 4ème année de culture sur 7 carrés je n’ai pratiquement rien obtenu. Mes tomates pleines de punaises, tous les jours j’en cueille une vingtaine (de punaises) que je noie dans de l’huile, des tomates véreuses ou pourries sur pied, j’ai du en manger en tout 3 kg pour 10 pieds, une salade dure, un basilic étiolé, melon petit sans gout, concombres rare et courgettes quasi inexistantes malgré 5 pieds à la périphérie des carrés, pas de nèfles ni de noisettes. Seul le persil, les cerises , les abricots, les citrons et le raisin ont fructifié. Un plan de tomate cerise s’est un peu développé
3 sac de migon en mars et 60 M3 d’eau sur la parcelle de 50m2 dans l’été! Quelqu’un de la région niçoise a-t-il eu des problèmes similaires cette année.
Merci beaucoup pour ces bons moments passés en vos compagnies. Ah oui, la taxe sur les potagers, çà pourrait bien faire rêver nos dirigeants politiques !!! et du rêve à la réalité… Pour l’instant l’heure est à rassembler de plus en plus de monde autour du jardinage, (jardins particuliers et familiaux, vergers et jardins solidaires en extension…) très positif tout çà ! Mais, d’autres bonnes actions en leur temps n’ont-elles pas été “victimes” de leur succès… en attendant, la communauté potagère progresse à vive allure et avec ce que j’observe dans mon propre jardin depuis que j’y applique des méthodes naturelles bénéfiques pour la faune, la flore… et… mon dos ! j’y ajoute tous ces insectes du sol et autres… qui s’y installent, -véritables alliés- de la passionnée de nature et de jardinage que je suis ! Tout bénéfice pour tout le monde et à tous niveaux ! sauf bien sûr, pour les producteurs-vendeurs d’insecticides, engrais, etc… tant pis pour eux ! ils pourront toujours se recycler dans le jardinage au naturel, façon Loïc, Laurent,… (que je remercie vivement car le partage de leurs pratiques m’aide beaucoup) : Suite à mon déménagement il y a seulement 3 ans, sur une pelouse installée depuis des dizaines d’années, j’ai commencé un verger-potager façon cartons, lasagnes, couverture végétale, compost etc… (tous mes voisins(es), se relaient pour m’approvisionner en végétaux divers, qu’ils porteraient sinon à la décharge… -je leur en suis infiniment reconnaissante- et ce que j’observe maintenant dans mon jardin est très agréable et satisfaisant. Tout le monde cohabite avec plaisir et les vers de terre et autres sont très nombreux à frétiller sous ou sur les légumes et fleurs qui se côtoient… ! et ma pratique de “la main verte” (hyperactive) est peu à peu remplacée par une autre…. celle de “l’oeil vert”. En conséquence, mon dos et même ma santé en général ne s’en plaignent pas du tout, bien au contraire. Et du coup, j’ai même beaucoup plus de disponibilité pour d’autres activités. Du pur bonheur !!! Je le souhaite à tous, surtout aux Monsanto et compagnie qui ne savent pas encore ce qu’ils auraient à “gagner” à innover dans les semences de ce bonheur-là…
Hier, je suis allée au supermarché pour faire mes courses. Passage par le rayon légumes où je devais acheter de la salade pour mes invités de ce midi et aussi pour mes lapinoutes… J’ai failli m’évanouir : 2,75 euros la salade et sûrement pleine d’engrais, de pesticides et autres…
Au printemps, j’avais commencé un petit potager et pendant plusieurs semaines, ma salade j’allais la chercher dans ce petit carré… quel bonheur et quelles économies. Mais comme je débute et que je n’y connais rien, je n’ai pas anticipé et je n’ai pas repiqué de salades assez rapidement pour ne pas avoir de coupure. C’est pourquoi je dévore vos rubriques pour apprendre tout ça !!! Merci pour tous vos conseils
Ah nous avons bien rigolé avec mon épouse en écoutant ce podcast.
Je réagis à cette phrase:
“Vous verrez qu’un jour on nous demandera de déclarer si l’on a un potager pour pouvoir nous prendre un petit quelque chose au passage, peut-être même que cela deviendra illégal.”
Je suis natif de la région parisienne (l’essonne) plus particulièrement dans la ville de Mennecy.
Dans les années 1970 un promoteur américain “Levitt” à construit 1600 pavillons.
Il me semble que dans le règlement il est interdit d’avoir un potager!!
d’ailleurs je n’en ai jamais vu un seul dans les maisons!!
Ce n’ai pas beau ça!!!!
bravo pour ce blog
La réalité précède la fiction 🙂
Que de bons conseils.
Moi j’ai commencé il y a déjà quelques années. Maintenant je ne peux plus m’en passer 😉 c’est un réflexe à prendre. D’abord oubliier tout ce que l’on savait et chausser de nouvelles lunettes 😯 : la vision devient bien plus claire.
Merci pour cet entraînement vers des horizons bien plus bleus.
Très bon podcast qui résume les techniques de démarrage de potager. J’ai bien aimé le parallèle du potager avec la cuisine (qui est devenu l’élément central de la maison).
Par contre, même si l’on est sur un blog de fana de potager en carré, je ne suis pas un grand fan de cette technique, un poil long à mettre en place (si l’on veut qqchose de durable), on gaspille de la place et l’entretien entre les carrés n’est pas évidente.
l’essentiel c’est d’être d’accord sur le fond 😉
Bonjour Seb
Pour un entretien facile des allées, j’ai opté pour 10cm de BRF! Il arrive que quelques graines germent, mais un petit coup de râteau suffit a faire le ménage!
Oh, la belle plume (d’indien)…
Merci.
Merci
Hello, permaculteurs, trices et autres réinventeurs d’un monde qui n’existe plus. Bravo a tous pour cet excellent texte, revigorant car me donnant le courage de persévérer, des conseils utiles. Voir la vie autrement et positivement pousser, aidée un peu par nous, c’est un sacré message de vie
Bonjour,
super ! j’ai juste une question sur les lasagnes … c’est bien comme système mais qu’en est il des produits chimiques, encres, colle et vernis qui se trouve dans les carton ? car ils contiennent plein de saloperies … es-ce bon pour la santé ?
merci.
On dit qu’il ne faut utiliser que les cartons bruns, non teintés, non imprimés. Mais cela se trouve facilement. On peut en demander à son supermarché, ils sont contents de s’en débarrasser.
Bonjour
Voilà une journée qui commence dans la bonne humeur, mon voisin indécrottable du bêchage intensif et des produits “phytosanitaires” s’appelle Jean-claude … 😀
Ici on s’est lancé dans le potager en butte et en carrés (pour les enfants les carrés), on ne retourne plus jamais la terre et le paillage se compose entre autre du fumier des poules et des lapins ainsi que tous les déchets vert du jardin, nous avons un tout petit potager de 50m2 mais où tout pousse ensemble, nous testons la permaculture et pour une première année, le bilan est positif 😛
Merci de votre message plein d’énergie
Bon retour à la nature à tous
Le “Jean-Claude” est partout, même au fond de nous. Continuons le combat 😀
Bonjour quel bonheur de lire cette lettre a 5 h du matin ! du coup la journée s’annonce belle !Nous avons toujours eu un jardin mais pas avec votre aide et cela va changer notre façon de faire .Et a nous les bons légumes et envolé les lombalgies que du plaisir;Encore merci et a bientôt M
ça fait plaisir de mettre du baume au cœur des lève-tôt 🙂
Non mais excellent votre texte ! Vous n’allez pas me croire mais mon voisin agriculteur pesticideur herbicideur que je n’aime pas s’appelle réellement Jean-Claude et j’ai piqué un sacré fou rire quand j’ai entendu votre texte si génial ! La dernière fois qu’il a épendu des pesticides j’ai dû rentrer chez moi au pas de course tellement ça puait, j’ai aussi rentré tous mes animaux fissa ! J’ai aussi d’affreux supermarchés près de chez moi et depuis que je jardine je ne leur achète plus aucun fruit ni légume, c’est vraiment jouissif ! J’ai aussi quelques poules pour les oeufs, un vrai délice ! L’année prochaine je compte bien faire ma propre production de blé et de maïs pour mes cocottes ! Que de bons projets qui vont me faire, j’espère, passer l’hiver avec le sourire… je commmence mes lasagnes dès que possible !
Encore une fois merci pour ce podcast, j’ai presque envie de le ré-écouter de suite, mais il est tard, je le ferai demain ! Bizzz et bonne nuit à tous les jardiniers !
Je suis bien content de vous avoir fait rire 🙂 et le tout sans pesticide ni engrais chimique.
Ça change de la littérature habituelle !!! Bien résumée. Ça me rappelle celle que je lis dans cet excellent journal qu’est “La gazette des jardins”, entre autres lectures. Mais celle de Fukuoka, ça fait un moment que je me dis que je vais la lire. Merci de me l’avoir rappelée.
Avec mon compagnon, nous venons d’acheter une vieille maison en Vendée. Nous venions d’un appartement et avons appris à jardiner avec des membres de l’association Bretagne Vivante. Que du jardinage naturel. Un régal que ce potager qui était vendu avec la maison. Nous sommes en train de réaliser tous nos rêves. Je souhaite cela à toute la planète : réaliser ses rêves. Et quand il s’agit de faune, de flore, du sol qu’on bichonne… Que du bonheur. Ah, j’oubliais : nous n’avons pas la télé. Que du bonheur vous dis-je !!!
Bravo Nathalie ! il faut continuer c’est comme ça que l’on pourra petit à petit s’affranchir de la “Grande Surfascisation” du monde !
Merci d’avoir cité le mot clé précieux : permaculture, très précieux !
Excellent, très, très bon, tant sur le fond que sur la forme 😉 😆
Bon jardinage à tous !
Marc
Merci Marc
Bonsoir mon ami Laurent.
Tu m’as bien fait rire et je partage ton point de vue. D’abord la vulgarité n’est pas forcément dans les mots mais dans les faits.
C’est Jean-Claude le grossier personnage, le menteur, l’escroc, l’assassin.
Bonne soirée a vous et merci pour ce bon sens.
A bas Jean-Claude ! 😀
Petite précision rhétorique, il y a là inversion dans l’emploi des mots vulgaire et grossier. C’est Laurent qui est grossier, c’est parfois nécessaire pour dire clairement ce que l’on pense. Et c’est Jean Claude qui est vulgaire ; la vulgarité, c’est les antipodes de la classe.
Amicalement
Merci Fred 😉
Ben moi je me suis régalée en lisant ce joli message de Laurent, j’ai fais mon premier jardin cette année et en retard en plus, eh bien on mange des carottes, des haricots, des courgettes etc…c’est génial d’aller chercher sa pitance dans le jardin, même si il est envahi d’herbes folles…Tout le monde s’entend bien ma foi ! J’ai lu le livre de Mr Fukuoka sur la culture sauvage “La révolution d’un seul brin de paille”, je le conseille à tout ceux qui ne veulent plus manger mauvais…La permaculture m’intéresse aussi beaucoup (pour de futurs projets de ferme pédagogique entre autre)…Voilà ! c’est rare que l’on m’entende sur le sujet, mais comme je l’ai dis j’ai adoré ce texte…Bon courage à tous et à vos jardins…Cordialement ! Valérie
Merci Valérie
Le jardin en lasagnes, c’est super!
J’en mets partout au pied des vieux murs envahis par les mauvaises herbes. Ça vous débarrasse : du vieux carton, des mauvaises herbes, des tontes de gazon, des feuilles mortes… Je les entoure de quelques pierres (tombées des veux murs), et hop! Ça marche! Les légumes poussent, tomates, aubergines, courgettes, tout pousse!
Mieux, une vigne qui ne donnait pas grand chose s’est trouvée, un peu par hasard, les pieds dans la lasagne. Cette année, elle croulait sous le raisin. Un raisin bien charnu, bien mur… on l’a mangé bien sur. Du coup, je vais faire de la lasagne au pied des quelques vignes du jardin, tout au long de l’hiver! 😉