Comment améliorer sa terre ?
[vc_row][vc_column][vc_column_text]Comment améliorer sa terre : en voilà un vaste sujet ! Elle intéresse forcément tous les jardiniers ! En revanche, je crois que ce n’est pas la première question à se poser ! Avant cela, je me demanderai plutôt, comment je vais faire pour ne pas aggraver l’état de mon sol !
Ça me parait plus humble de considérer que nos actions, même pleines de bonne volonté ont en général des conséquences plutôt néfastes sur notre environnement. Sachant que le potager idéal est la forêt, il faut bien admettre que celle-ci n’a pas besoin de nos interventions pour enrichir son sol.
Selon moi, la meilleure façon d’améliorer sa terre, c’est de partir du postulat que l’on ne connaît rien à son fonctionnement. Même si quelques personnes ont bien avancé dans ce domaine (le sol la terre et les champs , la révolution au potager) , la plupart d’entre nous ont des actions plutôt contre-productives. Alors comment ne pas dégrader mon sol ?[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Trois actions pour ne plus dégrader votre terre” alignment=”left” margin_design_tab_text=””][/ultimate_heading][ultimate_heading main_heading=”Ne plus retourner le sol” heading_tag=”h3″ alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]La première des choses à faire ou plutôt à arrêter : c’est de retourner votre sol ! Je paye une bière à celui qui a déjà vu les lutins de la forêt en train de bécher ! Le labour est une dérive de notre agriculture, et notre agriculture n’est pas un exemple à suivre.
- Il détruit l’habitat de la faune du sol.
- Cette pratique enfouie la matière organique, qui ne peut plus se décomposer et pourrie dans le sol.
- Le labour expose la terre à l’érosion car elle n’est plus capable d’absorber l’eau aussi efficacement.
- Il fait germer les graines des plantes que l’on ne veut pas voir dans son potager.
- Pour finir ça fait mal au dos !
[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Ne plus utiliser aucun produit chimique” heading_tag=”h3″ alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]Laissez tous vos produits chimiques au placard : Nous n’avons aucune idée des conséquences collatérales des molécules chimiques. Même les produits bios sont à exclure. Petit exemple pour mieux comprendre : On utilise tous de la bouille bordelaise pour protéger nos tomates. Malheureusement, la bouillie bordelaise ne fait aucune différence entre le champignon du mildiou et tous les autres. La bouillie éradique tous les champignons. Hors le champignon est le premier allié du jardinier. Les champignons travaillent en association avec nos plantes pour les aider à croître.[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Couvrez le sol en permanence” heading_tag=”h3″ alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]Avez-vous déjà vu un sol nu dans la nature ? Ah oui il y a le désert ! Mais ce n’est pas trop ce qui nous intéresse ! Votre sol doit être protégé soit par un mulch soit par une culture, l’idéal étant bien sûr une culture. Ce qui sous-entend que votre sol devrait être cultivé en permanence. Bon, je suis le premier à utiliser des mulchs parce que je n’ai pas forcément le temps de cultiver toute l’année. Nous avons besoin de tous nos déchets verts pour couvrir notre sol, alors arrêtons de les jeter !
C’est trois actions simples auront le plus de conséquences sur la qualité de votre terre. La suite est, je dirais, de l’optimisation. Le but de ses trois actions est de redonner la place au développement de la vie dans le sol. C’est cette vie qui est à la base d’un sol fertile.[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Optimiser la qualité de sa terre” alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]On part du principe que maintenant on ne dégrade plus son sol, ce n’est pas pour autant que vous avez un sol riche et propice au développement des légumes que vous avez choisi. Il va falloir vous faire une raison : tous les légumes ne se plairont pas dans votre jardin. Ce n’est pas pour autant que l’on ne peut rien faire pour améliorer certains aspects de notre terre.[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Équilibrer la structure du sol” heading_tag=”h3″ alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]Le sol est composer d’éléments grossiers, les cailloux et d’éléments très fins, les argiles ; avec toute une panoplie de tailles intermédiaires. Le jardinier qui connait bien sa terre sait dire si elle est plutôt argileuse ou sableuse. Dans les deux situations, on peut apporter un peu de sable à une terre argileuse et un peu d’argile à une terre sableuse. Bien évidement l’apport de sable ou d’argile se fait par le dessus ! Et pas question de mélanger le tous ! Faite confiance à vos alliés les plus précieux : les vers.
Pour l’ajout de sable, rien de bien compliqué car c’est facile à trouver et à manipuler. Pour l’argile c’est un peu plus difficile mais j’ai trouvé une petite astuce qui fonctionne bien. Si vous avez une prairie près de chez vous, mettez-vous en quête par une belle journée de soleil, de taupinières. La terre éjectée par les taupes est très facile à récupérer et à mettre en sac. Il suffira de la repartir sur votre sol sableux.[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Donner à manger à votre sol” heading_tag=”h3″ alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]Oui c’est bien du sol que je parle, et pas des plantes qui y poussent. Il faut bien réaliser contrairement à l’agriculture qui donne de l’engrais aux plantes pour les faire pousser. Attention je ne dis pas que tous les agriculteurs font cette erreur, heureusement pour nous ils y en a qui ont pris conscience qu’ils participaient à la destruction des sols. Bref nous n’allons pas nourrir les plantes mais nourrir le sol qui lui va nourrir les plantes. Cette différence est capitale, elle nous fait prendre conscience que le sol est une entité vivante et non un simple support.
Pour nourrir votre sol, on peut déjà commencer par lui redonner tout ce qu’il a produit, un peu comme les feuilles de la forêt retournent au sol pour l’enrichir. Dites-vous que ce n’est pas la culture des plantes qui appauvrie le sol mais la récolte des cultures.[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Cas particulier pour le potager en carrés” heading_tag=”h3″ alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]Si, comme moi, vous cultivez dans des carrés, ne vous fixez pas sur l’amendement des carrés. Dites-vous que les allées représentent une plus grande surface que les carrés eux même. Alors pour améliorer votre terre, pensez comment utiliser les allées. Pour ma part, j’avais beaucoup de mal à accepter l’idée d’avoir des allées enherbées. Pas envie d‘avoir à sortir la tondeuse toutes les semaines. Du coup, je voulais couvrir mes allées de brique ou de dalle. Pour moi l’esthétique du potager en carrés rime avec des allées entretenues ! (cette vision n’engage que moi, c’est ma vision de l’esthétique du potager en carré.) Seulement, des allées en brique ou quoi que ce soit d’autre ne sont pas compatibles avec la vie du sol. J’ai fini par trouver mon compromis grâce à mes lecteurs. Des allées en BRF ! Il faut voir comment les vers de terre se régalent ! En quelques semaines, il y avait des turricules partout dans les allées.
J’ai arrêté de retourner ma terre facilement parce que je suis un fainéant, mais encore beaucoup de jardinier n’osent pas le faire, avez-vous une idée du pourquoi ?[/vc_column_text][vc_column_text]Cet article fait l’objet d’un événement inter-jardiniers organisé par Yannick du blog Au potager bio. Il souhaite réaliser un e-book sur les différentes méthodes d’enrichir la terre pendant l’hiver. Tout le monde peut y participer, que vous soyez amateur, professionnel, possédant un blog ou non. Vous trouverez tous les renseignements directement sur le site page événement inter-jardiniers.
J’ai déjà écrit il y a quelques semaines un article : comment améliorer le sol de votre potager en carrés. Mais pour répondre à l’invitation de Yannick, j’ai pris l’idée de l’article sous un angle plus global avec des principes que tous les jardiniers peuvent appliquer.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Bonjour à tous !
J’ai rarement lu un échange d’une telle qualité, et c’est pour cette raison que je suis allé jusqu’au bout de tous les commentaires, en trouvant du vrai un peu partout !
Tu m’as fait rire Lis avec ton “si on ne fait que de l’anticonformisme, cela revient à faire du conformisme” … c’est tellement vrai ! … Même si du coup ça te met un peu dans le rôle de donneur de leçons … ;))
Ceci dit, Joe n’a pas dit qu’une bonne croûte était préférable à une belle terre bien meuble et fertile, faut pas exagérer !
Il n’a pas non plus dit qu’il était à priori toujours opposé à l’idée généralement rependue et admise, mais qu’il était ouvert et passait toute nouvelle information par le filtre de sa propre expérience … c’est pas exactement la même chose je crois 🙂
Tiens, moi je me suis mis aux buttes autofertiles cette année, avec du gros bois en voie de décomposition cherché en forêt enfoui sous terre. Tout bien comme on m’a montré sur internet, la totale, toutes les étapes scrupuleusement respectées, du mulch à gogo (dizaine de cm), pas un centimètre carré de terre à nu … etc …. et bein copain : ça pousse super super mal ! Bien moins bien que ce qu’on m’avait dit, et bien moins bien que sur les plates bandes à plat !!! (que j’ai faites à côté) incroyable !
Je pense que j’ai une faim d’azote monumentale … je sais pas
Alors du coup, j’écoute avec intérêt et beaucoup moins de certitudes certains anticonformistes … lol
Et riches de tous ces nouveaux doutes, je me reposes quelques questions que j’avais totalement balayées de mon esprit comme par exemple :
– pourquoi l’homme a-t-il un jour été assez couillon pour se mettre à travailler son sol alors que ça poussait mieux sans ?
– pourquoi dans les buttes autofertiles (huggelkultur) enterre-t-on du bois et des végétaux alors que la permaculture dit qu’il ne faut pas enfouir les végétaux ? (création de faim d’azote car consommation de l’azote du terrain au lieu de l’azote de l’air)
– pourquoi mon mulch est bien humide et qu’en dessous la terre de mes buttes est dure comme du béton (on dirait effectivement que le mulch se gave de l’eau et n’en transmet pas à la terre, je l’aurais pas cru sans le voir …
… etc … etc ….
MERCI à tous pour ces échanges passionnants ! Pour une fois tout le monde n’est pas d’accord et du coup chacun se livre un peu plus que sur pleins d’autres sites où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Quand à moi je vais persévérer et essayer de comprendre un peu plus chaque jour 🙂
Babaye
Je venais ici chercher des infos pour nourrir mon sol ; d’habitude, je ne lis jamais les interventions qui suivent : et là je dois dire que j’en ai eu pour mon « argent » !
Mon terrain est particulier : lors des crues de la Loire, il prend l’eau par remontée (il faudrait vraiment une grosse crue pour avoir contact avec la Loire), il peut donc y avoir 1 ou 2 m d’eau, et c’est lors de la descente de la Loire qu’un tassement se produit. Tout ça pour un terrain très argileux. Du coup, dans les prairies voisines (et chez moi) : du liseron, des chardons, des potentilles rampantes, du rumex et des renoncules âcres.
Après être allé contre la nature en me cassant le dos en bêchant, en épandant des désherbants, …, étant un amoureux de la nature et pratiquant la randonnée, mes observations (et mes lectures) m’ont fait prendre conscience qu’il y avait une autre voie (je reconnais que je n’attends pas après mon potager pour manger !).
Ce que je retire de cette lecture, cumulée à mon expérimentation :
C’est de s’entendre sur les termes. Mon sol peut être crouteux si je désherbe et que je le laisse nu, et les liserons et chardons en seront très contents, ce qui n’aura rien à voir avec un sol crouteux et nu du mali je suppose.
La nature : on lui fait endosser plein de choses ! Les déserts sont naturels, le feu est naturel, la mer est naturelle, l’homme et par extension son impact sont naturels, … Mais, moi, dans mon jardin, je veux autre chose que du liseron et des chardons qui poussent naturellement à l’état spontané et qui étouffent mes carottes et que la méthode zaï ne protège pas.
Avec ma grelinette, j’ai donc essayé le paillis en vert ou sec, le dépôt de compost plus ou moins mûr, le broyat de branchages, les engrais verts, le sable ou le basalte (peu car c’est quand même cher !). Mon sol devenant moins lourd, les adventices citées reviennent moins vite, car ces plantes qui se plaisent dans ces sols lourds, rencontrent maintenant des concurrentes que j’ai introduis et qui se reproduisent très bien : benoite, bétoine, oseille épinard, coquelourde, pimprenelle, consoude, bourrache, orties, millepertuis… et d’autres plantes moins sauvages mais rustiques comme les gaillardes, les coréopsis, iris, … et des arbres et arbustes !! : fruitiers et chênes, frênes, tulipier, noisetier,… (je fais mes thés et tisanes et je ramasse ma récolte pour l’année pour la famille alors je fais aussi en fonction de mes besoins).
Mes observations tendent à m’indiquer que les arbres et surtout les lisières, sont propices à un bon équilibre pour le potager. C’est vrai que les arbres perdent beaucoup en vapeur, bien plus qu’un désert crouteux, mais c’est un peu une lapalissade. Il ne peut y avoir de perte en eau que là où il y a de l’eau. Et c’est justement cette perte en eau vapeur qui permet le maintien d’une humidité constante dans l’environnement des arbres. Car les arbres peuvent aller puiser en profondeur ce que ne peuvent faire mes patates ou mes salades.
Ce n’est pas scientifique de prendre une vérité et en la coupant de son contexte !
Je trouve que l’argument la forêt perd plus d’eau est à rapprocher de ceux qui disent que le maïs consomme moins d’eau que le blé : c’est tout à fait vrai !… sauf que la consommation du blé se fait pour beaucoup avant la saison sèche (où on a beaucoup d’eau en France), ce qui n’est pas le cas du maïs qui croît principalement en été (peu de pluie). Le maïs est donc bien adapté au Mexique, mais moins bien à la France. Ainsi, dans des endroits particuliers, la méthode zaï sera bonne, mais ce serait une aberration de dire qu’il faut rendre le sol crouteux pour que cela pousse mieux, alors que cela induit une désertification du sol (champignon, plante, faune et autres µbiote).
L’anticonformisme est une bonne chose, cela permet de voir ailleurs si ce n’est pas mieux et de se remettre en question : mais si on ne fait que de l’anticonformisme, cela revient à faire du conformisme : pour preuve, si la méthode zaï était appliquée partout, il conviendrait donc d’être anticonformisme et de critiquer cette méthode…
Il faut de tout en de justes proportions. Ce n’est pas l’anticonformisme qui est une panacée, c’est son application parcimonieuse qui permet de voir au-delà, SI, le cas échéant, ce ne serait pas mieux.
Mais je ne jette la pierre à personne, ce genre de discussion (même si ça tournait un peu vinaigre) est très enrichissant quand ça reste posé.
Merci à tous pour vos contributions.
Merci pour cet article très enrichissant. En tant que jardinier en herbe je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir autant d’astuces à faire pour enrichir le sol du jardin. En ce qui me concerne je savais qu’il faut favoriser les vers de terre pour aérer le sol, mais je ne me posais pas trop de questions supplémentaires. La moralité, c’est qu’il faut donner à manger à votre sol, pour ensuite donner à manger aux légumes qui poussent dedans, et ainsi le bout de cette petite chaîne alimentaire c’est nous, qui allons manger les légumes du potager. Donc prendre soin de sa terre c’est ce qui permet de prendre soin de nous, belle morale. 🙂
Bonjour,
Bravo et merci pour tous ces échanges très intéressants et instructifs
Cela fait deux ans que j’ai démarré mon potager avec mes jeunes enfants en commettant de belles erreurs ….( méthode ” tradionnelle” bêche pelle etc….) mais je m’améliore 🙂 je paille, engrais verts…..
Mais voilà ma question est la suivante , elle peut paraître idiote, j’ai de la prèle dans mon potager, un peu partout des brins isolés et par touffes à certains endroits au milieu des framboisiers et des fraisiers par exemple où le paillage est un peu plus compliqué
Quelques conseils pour limiter cette plante assez envahissante ?
Merci pour vos réponses
Encore bravo pour votre site
Bonne continuation
Cordialement
Bonjour,
Très intéressant ce blog et ce sujet en particulier. Je me sens un peu perdu au milieu de tout ces spécialistes 🙁
Moi ce que je déteste au jardin c’est le désherbage : je voudrais savoir s’il y a des trucs ou astuces pour limiter la poussée de mauvaises herbes au printemps (on parle de recouvrir la terre avec du carton ou autre chose). Je voudrais avoir vos infos sachant que j’habite en Haute-Savoie à 700 m d’altitude et qu’en ce moment, on à du -6°C en moyenne.
Au printemps prochain, je me lance dans le potager en carré.
Merci donc pour vos réponses.
Bonne continuation à votre site très riche (comme la terre 😆 ) en infos.
Cordialement.
Bonjour,
Je suis débutant et amateur, je donne une info au sujet de l’aération du sol.
A mon avis mettre du sable dans une terre très argileuse peut faire que que ce mélange durcise et devienne comme du béton ( ce n’est qu’un avis ),une autre méthode pour aérer une terre qu’elle soit argileuse ou sableuse est la Basalte volcanique dont voici quelques infos:
Poudre de roche volcanique extrêmement favorable aux sols et sur les plantes car très riche en oligo-éléments et en silice qui donne du corps aux sols sableux et allège les sols trop lourds.
– Riche en magnésium (8,79%), élément essentiel à la photosynthèse puisque principal constituant de la chlorophylle.
Or les analyses montrent que la plupart des sols sont carencés en magnésium (ce qui se retrouve dans l’alimentation humaine),
– Le basalte est riche en oligo-éléments et silice : 42,6%,
– Il facilite l’absorption par les plantes des éléments nutritifs présents dans le sol,
– Il est un puissant régénérateur des sols et participe à la formation du complexe argilo-humique, base de la fécondité de la terre.
Il revitalise les sols fatigués par les traitements chimiques et les monocultures.
Granulométrie : poudre grossière.
– Il stimule la vie microbienne par sa capacité à fixer l’oxygène et à augmenter l’aération du sol.
Bravo pour votre site et toutes ces info, merci
Je termine l’installation d’un potager en carré, he oui, un peu tard pour cette année, plus beaucoup de choix, mais je serai prêt pour 2014.
4 carrés (prévus 6) remplis de terre de jardin mélangée à du terreau. En attente de culture j’ai paillé avec du BRF. Maintenant, je me demande comment nourrir ma terre, le BRF ne va pas se décomposer en 1 hivers, si je veux y mettre du compost, faut-il le retirer ?
Déjà pour buter les mange tout qui sortent, j’ai dû enlever les copeaux en faisant attention de ne pas abimer les plantes. j’ai semer la mâche avec du sable, j’attends le résultat. Pour les poireaux, cet après midi, je pense qu’il n’y aura pas de problème.
Bref ce mulch me convient bien pour garder la terre humide et empêcher les “mauvaises herbes”, mais il m’embarrasse dans pas mal de situation. Peut-on me conseiller, Merci
Barnabé, moi aussi je m’apprête à cultiver mes carrés qui se sont eux aussi enherbés. Je ne sais pas chez vous mais dans mes carrés, les herbes sont très faciles à arracher. Je les laisse ensuite sur le sol où elles servent de paillis (puisqu’elles ne sont pas montées à graines).
L’an dernier j’ai eu le malheur de vouloir mettre un carton et du compost de la déchetterie sur mon autre potager classique et où le désherbage était trop fastidieux : un bel échec. Les herbes ont été étouffées, les semis ont bien levé (de la moutarde et des épinards en engrais verts) mais les plantes ont fini par peiner. Pourquoi ? Parce qu’avec le carton n’avait pas eu le temps de se décomposer. Maintenant je me dis que chez moi, dans mon jardin et sous le climat du coin, le paillage avec du carton c’est bien… mais en automne !
Bonjour Loïc,
Le mois de mars est maintenant bien installé et c’est le printemps. Je me pose donc la question de ce qu’il faut faire dans mon petit carré installé l’an passé ? Faut-il remettre un carton sur le dessus puis de la terre ou bien juste arracher les mauvaises herbes et remettre un paillis ?
Je te remercie pour ta réponse qui m’aidera à redémarrer la culture de mon petit coin carré
très bon billet, comme tous les autres d’ailleurs; je crois qu’en plantant dans une terre les plantes qui lui sont adaptées, on aura de moins en moins besoin de l’améliorer, tout comme le fait de manger des fruits de saison limite le recourt aux engrais.
merci pour le partage et bon courage!
Bonjour Gilles,
Merci pour ta réponse.
Je me suis mal exprimée. Je ne voulais pas rajouter de commentaires sur la question du paillage, par contre, bien sûr, je vais conserver cette méthode que je considère “déterminante” dans mon potager.
Concernant le géotextile, je pense que je vais continuer à en utiliser, mais je suis décidée à mettre un peu de fiente de poules entre 2 couches de bois broyé pour éviter la soif d’azote.
Bien sur les conditions locales jouent mais j’aime bien ces échanges qui nous enrichissent.
Bonne année
Jenny
Bonjour Loïc.
Pour ma part je souscris entièrement à ton article.
L’évolution des commentaires est assez étonnante. C’est très intéressant mais cela a masqué une partie de ton argumentation en se focalisant sur un seul sujet : terre croutée ou couverture du sol.
Je retiens d’abord : Ranger vos bèches. C’est évident, c’est génial, cela diminue le travail et le mal de dos. Je constate d’ailleurs autour de moi que de plus en plus d’agriculteurs « conventionnels » passent au non labour.
Pas de produits chimiques : bien sûr, je n’aurai pas de plaisir à manger des légumes bourrés de produits chimiques.
Couvrez votre sol : je suis une inconditionnelle adepte du paillage. Néanmoins je ne vais pas plus m’aventurer dans cette direction, compte tenu des commentaires déjà publiés.
Equilibrer la structure du sol : C’est évident. En général il n’est nul besoin de réaliser des analyses, coûteuses, avec le temps on s’habitue à voir à l’œil, les éventuels déséquilibres.
Nourrir le sol qui va nourrir les plantes : Pour moi c’est la clé principale. Je nourris grâce au paillage, aux engrais verts, au compost, au fumier, à l’utilisation du bois broyé de mes allées … Benjamin nous reparle des oligo-éléments. Je reste persuadée que si on nourrit bien son sol les oligoéléments s’y retrouveront en quantité « utile ». Pour ma part je n’ai jamais constaté dans mon jardin de carence en oligoéléments. Comme je l’écris dans mes articles je fais attention néanmoins au bore capital pour la floraison : j’utilise pour cela la consoude riche en bore.
En fonction des besoins de son sol on peut réfléchir aux différents apports, par exemple, j’utilise la paille de blé noir riche en azote et en magnésie.
Concernant les allées, je souhaiterai avoir ton avis et éventuellement l’avis des commentateurs. Comme je l’ai écrit dans mon article enrichir la terre consacré au même évènement inter jardiniers j’utilise du géotextile couvert par une épaisse couche de bois broyé pour mes allées. Christian et Benjamin m’ont un peu mis en doute. Ai-je raison ? Je n’ai pas encore changé d’avis, je réfléchis et j’aimerai avoir vos avis. Merci d’avance.
Jenny
Bonjour Jenny,
Ecouter les avis des autres, c’est bien…mais seule ta propre expérience (dans tes conditions particulières de culture : sol, climat, environnement…) ont une vraie valeur.
Ce n’est pas parce que certains rencontrent des problèmes avec le paillage par exemple que cette pratique doit être abandonnée…
Gilles
Gilles
humidité, HUMANITE cet échange est un vrai bonheur …
et pendant ce temps mes carrés se reposent ? sous les déchets des récoltes et 40 cm de neige de Haute Savoie
Bonjour,
La technique du zaï est de plus en plus pratiquée au Sahel. C’est une technique ancienne et traditionnelle qui avait été délaissée dans les années 80 pour aller vers le modernisme : engrais, culture attelée, pesticides, etc.
C’est la technique agroécologique par excellence. Elle permet de récupérer des terres complétement dégradées ou érodées, et qui sont totalement improductives.
Elle consiste à faire des trous, mettre une poignée de compost et semer la graine à l’intérieur. Les principaux avantages sont récupération de la moindre goutte d’eau dans le trou. Au Sahel, les pluies sont capricieuses et les rendements sont souvent très faibles s’il y a une sécheresse. Avec le zaï, on optimise l’utilisation du compost qui reste assez rare (les animaux continuent à divaguer en brousse plutôt que d’être en stabulation). Avec 5 tonnes de compost, on arrive à très bien fumer un hectare. Avec la technique du zaï, on a des rendements 2 à 4 fois plus élevés ! voire beaucoup plus s’il y a une sécheresse.
Belle description, merci beaucoup !!
En effet, toutefois, c’est une définition modernisée du zaï. Traditionnellement, le zaï est mis en place pendant la saison “froide” (janvier-février) sans aucun ajout de MO, compostée ou non. Ensuite le vent se charge de déposer dans ces cuvettes des MO desséchées (feuilles, herbes…) qui font le régal de termites souterraines qui viennent construire le nid sous la cuvette. Du même coup elles rendent très poreux le sol sous-jacent et permettent une excellente valorisation des premières pluies qui généralement entièrement perdues sur les sols encroûtés des climats soudano-sahéliens.
Bonsoir,
J’essaie d’appliquer petit à petit ces nouvelles techniques dans mon potager (couvert permanent, engrais verts, etc…), mais au bout de 2 ans, je ne peux pas encore m’abstenir de travailler ma terre (à la grelinette), car elle se recompacte après chaque culture.
J’aimerais avoir des retours d’expérience pour savoir au bout de combien d’années vous avez pu arrêter de travailler le sol ?
Merci d’avance,
Nicolas
C’est cela qui est bien lorsque l’on jardine : on avance à son rythme en observant !
Voilà mon retour d’expérience.
Dans mon potager cela fait 5 ans que nous avons donné notre motoculteur et donc que le sol n’est absolument plus travaillé. C’est vrai que l’année qui a suivi la terre n’était pas meuble (elle est très argileuse). Mais… elle n’avait pas besoin de l’être.
Je m’explique : au printemps, nous écartons le couvert que nous avions mis en automne. A ce stade il y a généralement plein de turricules de vers de terre. Soit on sème (un petit trou à la main pour les poquets de graines ou un très léger sillon à la pointe de la serfouette, on tasse légèrement et c’est tout) soit on plante directement.
Bref on se passe du fameux “lit de semence” et on tourne le dos à l’idée qu’il faut absolument que le sol soit ameubli pour que les racines puissent se développer (je pense que ce sont les racines qui en se développant ameublissent le sol. Cf sur mon article https://mon-potager-en-carre.fr/articles-invites/revolution-au-potager-1786). Et je témoigne que même dans un sol non travaillé (pas même aéré à la grelinette) tout lève et pousse très bien, autant qu’avant lorsque mon sol était régulièrement ameubli.
En plus autrefois il fallait attendre largement le mois d’avril pour pouvoir passer le motoculteur que la terre “ressuye”… ce qui faisait que nous faisions souvent l’impasse sur les petits pois et autres cultures de printemps.
Les mauvaises herbes ? Comme nous ne laissons jamais le sol nu (même entre les rangs de légumes qui sont ensemencés au printemps avec de l’épinard en suivant la technique de Gertrud Franck) nous n’avons plus réellement de problèmes avec les adventices.
“Si la nature a « inventé » la croute, c’est qu’elle avait une bonne raison.”
Le truc c’est que, à mon avis, la nature n’a absolument pas inventé la croûte (Waaaou quelle phrase !)
Dans la nature, il n’y a pas de sol nu qui forme des croûtes parce la terre est très vite colonisée par le végétal.
Là où le sol croûte c’est qu’il y a eu intervention humaine : terrain nu irrigué, champs régulièrement labouré et épuisé qui forme des battantes. Rien de naturel là-dedans.
Bon bien sur pour Joe, ce n’est que l’avis d’une jardinière qui se “restreint à son petit potager”. (pas grave : au moins mon éditeur semble trouver que mes réflexions sur le sol sont suffisamment sérieuses, argumentées et ouvertes pour être publiées)
M’enfin je continue à dire que dans un sol sans excès (bref, ceux de la plupart des jardins) pour lui conserver sa fertilité (ou la recréer), il faut reproduire le plus possible les cycles naturels à savoir :
– Laisser tomber les engrais même bios… mais pas les amendements organiques comme le fumier.
– Abandonner le travail du sol
– ne jamais laisser le sol nu : le couvrir de mulch, cultiver des engrais verts, faire du compostage de surface (les déchets du compost mais pas mis en tas mais épandus entre les légumes)…
-Mélanger le plus possible les plantes entre elles.
Dans ces conditions là, pas de soucis : il n’y a pas de croûte de terre imperméable ! Qui d’ailleurs jamais ne sera préférable à un couvert du sol.
La nature a inventé la croute avant l’apparition de l’homme. Il y a des millions d’hectares avec des croutes sans homme dans les parages et sur toute la planète. Il y a même la croute sous vos cultures et sous les herbages, sous les forêts.
Bref, c’est une évidence, si on se cantonne pas à son petit potager. Je pense globale et je pense réchauffement planétaire donc sauvegarde de l’eau dans les réserves des sols. Je pense aux millions d’affamés et assoiffés qui ont besoin d’une agriculture raisonnée et intégrée aux contextes et qui n’ont pas le luxe de ne pas travailler leur sol. J’ai étudié l’irriguation en long en large et je connais les effets de la battance, mais aussi d’un couvert excessif sur le long terme.
Je respecte votre avis, mais j’en connais les limites depuis 20 ans. Un seul mot de fin : Jardinage Intégré au contexte !! A bon entendeur !!
Ces échanges sont très intéressants.
Chaque contexte est particulier…et ce qui est valable chez moi ne l’est pas forcément ailleurs.
Bref, personne ne détient la vérité en matière de jardinage. Alors, soyons à l’écoute des autres et expérimentons, sans à priori. Alors, nous pourrons progresser.
Juste une petite question Joe. Tu parles des “effets d’un couvert excessif sur la durée”. Quelles sont ces effets selon toi ?
Je suis entièrement d’accord avec toi !! Oui les méfait du paillage, je vais les exposer dans un article. Je viens de finir celui sur le binage et la croute, ouf (cf le lien ci-dessous) !! J’ai vu passer dans mes flots d’alerte mail que tu voulais un article sur la culture des oliviers. Je suis partant, mais donne-moi quelques jours. C’est la cueillette dans le domaine ou je travaille et j’ai beaucoup de boulot en ce moment. Sinon, je veux bien publier un article de toi sur le maraichage bio sur mon blog.
Bonjour,
Joe, J’attends donc ton article sur les méfaits du paillage…
Quand à ton article sur l’olivier, prends ton temps. En tout cas, je t’en remercie vivement par avance.
Bonne journée (pluvieuse) à tous.
Bon, je tente de dépasser votre condescendance (vous semblez tellement certain que les autres en savent moins que vous !) et parce que curieuse, je ne me suis jamais cantonnée à mon “petit” potager (au, fait j’ai dit qu’il fait partie d’un hectare de terrain cultivé pour le maraîchage bio ? Non mais je suppose qu’à vos yeux je ne suis qu’une “petite” jardinière) :
Joe pouvez-vous me dire où exactement est-ce que l’on a observé “dans les parages” des hectares de terre naturellement encroûtée sans que l’homme y soit pour quelque chose ? Des hectares où la terre nue n’est pas colonisée par les végétaux et s’encroûte ?
Cela ne devrait pas être compliqué de citer des endroits puisque d’après vous il y a des millions d’ha concernés.
Ce n’est pas une mise au défi mais une vraie demande ! Je suis totalement prête à modifier mon avis et à le faire évoluer. Mais pour cela j’ai besoin de plus qu’une affirmation et d’exemples concrets .
(c’est peut-être mon assurance qui vous fait peur ;)) Désolé je suis comme ça, c’est ma nature d’être anticonformiste, je déteste les modes quelles soient bio ou pas. J’observe la nature et son ordre si parfait, rien n’est mauvais en elle ni la croûte, ni la litière (paillage naturel). Je regarde, j’analyse, je pense à chaque seconde en me posant la question : Si la nature l’a fait, c’est qu’elle avait une raison. Mais en même temps, je respecte l’homme qui a travaillé avant moi pendant des siécles au prix de sa vie et je l’écoute : pourquoi as-t-il trouvé bon un jour de travailler la terre en créant l’agriculture et en faisant exploser le progrès et la nourriture ? Certes, il y a eu des dérives, il faut les corriger, mais ne pas tout rejeter.
Vous savez quoi, si je trouve votre livre, je l’acheterais et je me ferais un plaisir de le lire.
Sinon des endroits avec croute, il y a la Crau, la Camargue, le plateau cévennol, les montagnes varoises, heu je continue ? Et un peu plus loin, le Sahara, le Gobi, le désert Péruvien (un tiers des terres immergées les zones arides, on peut pas les ignorer.)
Merci pour cet échange, que j’ai trouvé très enrichissant et à bientôt.
Bonjour Joe,
La Camargue la Crau et toutes les autres régions que tu cites dans le sud de la France ont été profondément modifiées par l’homme, donc comment peux-tu affirmer qu’elle présentaient ces signes d’encroûtement avant la perturbation anthropique?
A mon sens cette existence naturelle des croûtes est propre à des formation très spécifiques où la végétation est discontinue, comme certaines steppes ou encore les brousses tigrées que tu dois bien connaître. Même si ces milieux sont étendus ils sont le plus souvent difficilement cultivables. En revanche en milieu tropical humide et en milieu tempéré, la végétation tend à recouvrir et protéger complètement le sol dès les premiers stades de la pédogenèse, y compris en milieu méditérranéen. Par exemple et pour revenir à la Provence, les études palynologiques des sédiments de l’étend de Berre montrent que son bassin (aujourd’hui composé de garrigues et de culture) était surtout composées de forêt de chênes à feuilles caduques aujourd’hui anéanties.
Oui, je suis d’accord que l’homme est intervenu. En même temps, en France, il n’y pas d’endroits où l’homme n’est pas intervenu au moins une fois. La croute est un phénomène propre à l’eau et à la dessiccation. Je me répète, la nature a inventé cela bien avant l’homme. Une preuve ? La voici, fossile de croute du Permien (plusieurs millions d’années avant l’homme) et pas si loin que cela à Lodève (34)France.
http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/objets/img_sem/XML/db/planetterre/metadata/LOM-Img40-2003-05-05.xml
Même processus, apport d’eau puis retrait par dessiccation avec formation de croûte. Le phénomène n’est pas propre à l’homme, même si celui-ci a agravé la situation. Il y a des croutes sous les forêts aussi dans les endroits dénudés par le vent. C’est une protection de la nature pour perdre moins d’eau. C’est ce que j’explique depuis le départ de cette discussion.
Maintenant, je suis pour l’enrichissement en MO, ne vous y détrompez pas.
Merci pour votre compréhension.
Bien sûr, je ne conteste pas du tout le côté naturel des croûtes, j’ai même évoqué ces curieuses formation de climat soudanien que sont les brousses tigrée dont l’existence est directement liée à la présence de croûte de ruissellement sur au moins les 2/3 de la surface. Mais ces milieux sont des très spécifiques.
J’aimerai que tu précises ce que sont les croûtes que tu as observé en forêt. En ce qui me concerne, y compris en milieu tropical, je n’ai jamais observé de croûtes en milieu forestier. Au contraire même, j’ai observé que dans des parcelles reboisées sur des sols au départ très dégradés (sur-pâturage) et “encroûtés”, la croissance de la forêt faisait complètement disparaître ces croûtes en une dizaine d’année à peine. Ces dernières ne subsistaient que dans les endroits les plus inhospitaliers pour la végétation, mais même là ce n’est qu’une question de temps et ces croûtes disparaîtrons dans les décennies à venir si le couvert forestier continue de progresser.
Ecouter votre TERRE votre MERE nourricier et laisser vous portez per vous même car connaître la terre c est ce connaître .Amitiez à tous
Quel régale de vous lire ! 🙂
Merci
Bonjour à tous,
Merci Joe de bousculer les idées reçues ! Un blog comme celui-ci est d’ailleurs fait pour cela, non ?
Merci Joe de m’avoir fait découvrir la technique du ZAI et si j’ai tout compris, la pluie va ruissler sur la croute de terre sèche pour se concentrer dans les trous où sont sémées les graines. A priori c’est efficace.
J’habite dans le Vaucluse et pas au Sahel ! mais il est facile de voir que si la terre fait un croute dans l’été les premières pluies d’autonome si elles sont un peu trop violentes provoquent rapidement des innondations ! Alors je suis d’accord avec toi Joe quand tu dis qu’une croute sèche est finalement imperméable !
D’un autre côté je suis tout à fait d’accord avec Guylaine pour dire qu’il vaut mieux couvrir le sol le plus possible. J’ai comme exemple: cet été il a fait assez chaud et pas une goutte de pluie pendant presque 2 mois (du 1er juillet au 25 aout). Dans mon petit jardin j’avais planté des framboisiers (il a quelques années) mais en plein soleil contre un mur (plus de 50°C) ! Les pauvres ils brulent sur place en plein été. Mais depuis que je couvre le sol à leur pied de tontes de gazon, feuille morte, compost (tout ce que j’ai sous la main) et bien j’arrive à avoir de belles framboises.
Je pense que malheureusement, les personnes qui vivent au sahel n’ont pas de matière organique pour couvrir leur sol d’où leur technique du Zai qui concentre la matière dans un trou au lieu d’en répendre de grandes quantités.
En Provence et suivant notre jardin, il est quand même assez facile de trouver de la matière organique pour couvrir notre sol, en tout cas c’est mon cas et cela marche.
Il faut aussi connaitre son terrain et les besoins des plantes et ne pas essayez de faire pousser n’importe quoi, n’importe où ! (comme mes framboises en plein soleil !)
Le vent est aussi un facteur important à prendre en compte, surtour quand le mistral soufle à plus de 60 km/h dans le potager pourtant relativement abrité !
Pour conclure : je pense qu’il n’y a pas une seule technique unique qui marche pour tout le monde, il faut adapter les techniques avec les conditions locales et les moyens à disposition tout en ouvrant son esprit aux expériences des autres.
Amicalement,
Eric
Bonjour,
Comme beaucoup, à une époque reculée, je retournais ma terre. J’ai d’ailleurs encore au sous-sol une magnifique motobineuse qui a très peu servi, mais que je suis incapable de revendre car je n’arrive pas à vanter les bienfaits du bêchage aux futurs acheteurs. Je ne peux pas m’empêcher de leur parler des avantages du non-labour et du coup ils repartent sans acheter la motobineuse !
Evidemment, aujourd’hui, je ne fais plus les mêmes erreurs car les techniques ont évoluées et les recherches actuelles ont prouvés l’inutilité pour ne pas dire la dangerosité de ses pratiques.
Mais hélas de nombreuses associations créées pour aider les jardiniers débutants prônent encore aujourd’hui le labour et éditent même des brochures et des fiches pratiques recommandant cette technique. Ils ne cherchent pas à évoluer ni à se remettre en question.
Dernièrement, lors d’une fête des plantes à laquelle je participais en tant que guide composteur, je me suis même pris le chou avec une de ses associations car elle distribuait des fiches pratiques dont une s’intitulait “Bien travailler sa terre” . Je vous cite un passage du dépliant : (le reste reprend plusieurs fois les mêmes arguments et contient une description des outils (bêche, fourche-bêche, motobineuse, motoculteur, etc)
– la terre a besoin d’être travaillée afin de favoriser l’échange air/eau indispensable au développement des végétaux et à la vie du sol. C’est une des conditions du succès au jardin.
LA-MEN-TA-BLE ! Et ils passent aux yeux des néophytes pour de grands professionnels. Pour eux, le non-labour c’est je cite “bon pour les bobos, les écolos du dimanche”. Ce n’est même pas la peine de leur parler des travaux de Claude Bourgignon, ils s’en moquent royalement. Pour eux, ils ont toujours fait comme ça donc c’est que c’est comme ça qu’il faut faire !
Dur dur dans ces conditions, de faire changer les mentalités. Enfin, il ne faut pas baisser les bras ! De toute façon avec déjà toutes les bêtises que j’entends lorsque je parle de compostage dans mes animations, j’ai l’habitude, je suis vaccinée !!
Amicalement,
Isabelle
Merci pour tous ces échanges super interessants!
Il y a une quatrième action vraiment contre-productive, c’est celle que tous mes voisins font, vieux ou jeunes: ils BRÛLENT tout ce qu’ils viennent d’arracher, couper, faucher, balayer, élaguer. C’est à s’arracher les cheveux. Bon en plus, il y a les plastiques du “paillage”, les liens des tuteurs et autres bidons. J’ai beau argumenter, je suis celle qui fait chier et empêche de faire propre…
La nature a toujours brulé (feux de forêts naturels), arracher (par des tempêtes), couper (les branches mortes qui tombent), faucher (par les ruminants)et balayer (par le vent). Bon les plastiques, c’est pas naturel. Vivement une bactérie qui mange les plastiques (on y est presque).
OK, mais il est tout de même préférable d’utiliser les divers résidus végétaux pour mettre au compost, faire un BRF (branchages) ou encore pailler…plutôt que d’acheter et d’utiliser du plastique pour cela.
Sans compter que d’être enfumé à longueur de journées par ses voisins; c’est pas génial (c’est mon cas).
En effet, en plus ces combustion à basse température produisent de nombreux composés toxiques, genre dioxine et consorts. C’est pas très respectueux de la santé du bébé allaité chez les voisin…
Ouh la Joe ! Mieux vaut être sourd que de lire ça, je n’ajoute rien tout a été dit.
Pour en revenir à l’amélioration du sol, commençons par connaitre son propre sol avant de l’améliorer. Un sol acide ne s’améliorera pas comme un sol calcaire, un sol sableux qui a tendance à lessiver sera aussi différent qu’un sol lourd argileux. Donc la première chose à faire est un bon diagnostique, et ensuite, on cherche les moyens d’amélioration si nécessaire. Si nécessaire…car ce ne l’est pas toujours, certains sol n’ont besoin de rien, du moins au départ…Regardons aussi du coté du calcium, du magnésium, des oligos-éléments, fondamentaux pour des récoltes saines et par incidence, des êtres humains sains…Tout ceci se gère en amont, dans un compost contenant le plus de diversité possible…
Les idées nouvelles rencontrent toujours des sourds… sic 😉
J’adore tous ces commentaires
C’est avec la critique que l’on fait avancer les choses surtout quand elle positive.
Je jardine depuis l’âge de 11 ans et je vais en avoir 61
Je me remets en cause car je n’ai pas toujours respecté la nature
Aujourd’hui je n’utilise plus d’engrais ni pesticides ou tout autre produit du commerce.
Si certains arrivent à avoir de bons résultats sans biner ou en binant peu importe.La nature du terrain et le climat ont beaucoup d’importance pour un comparatif réel.
L’observation est notre outil de travail le + important
En ce qui me concerne, je travaille le sol le moins possible mais je le nourris tant que je peux
Depuis que j’ai coupé un orvet en deux avec une bêche , je n’utilise + que des outils à dents et le peu que je bine je le fais avec ou outil à fil (fabrication maison pour les deux)
Je jardine de 3 façons. En bute avec allées en profondeur et cultures permanente, traditionnel (à plat)et en carré et avec des amendements permanents en surface du sol.
Merci à tous
J’ai, en Belgique’ appris à être guide composteur et voici ce que j’en ai retenu:
A Londerzeele (Belgique) existe le comité Jean Pain (un Varois) qui nous apprend que l’on peut cultiver sur compost sans arrosage, sans bêchage et, surtout, sans apport de pesticides ni engrais qu’il soit végétal ou chimique.
Le sol est tout simplement aéré à l’aide d’un “guérilu” et vous devriez voir quels légumes ils récoltent !
J’habite en Drôme et j’ai un “petit” jardin en hauteur ce qui empêche le mal de dos !
Pourquoi le compostage ne prend-il pas plus d’essor en France ?
Amitiés à toutes et à tous.
Cloclo
article et échanges intéressants pour le néophyte que je suis 😉
Je suis tes conseils, je couvre ma terre. L’expérience me dira ce qu’il en est au printemps
Merci encore pour tous ces conseils !
“un mulch qui retient l’eau, voir la détourne et qui transpire en permanence”. “la technique du Zai qui est de planter dans de l’humus”
Euh….. peut-être d’abord faudrait-il se mettre d’accord sur les termes utilisés. D’abord un mulch c’est un paillage, une litière de matière organique. Et pas un engrais vert, un précédent cultural, un faux semis c’est à dire des plantes vivantes. Partant de là, comment une couverture du sol MORTE pourrait détourner de l’eau ? Si elle se déshydrate c’est parce qu’elle perd l’eau de ses tissus et non celle du sol en transpirant.
Ensuite, si j’ai bien compris la technique du Zaï (merci Joe de la faire connaître :j’en ignorais tout), elle consiste à cultiver des terrains du Sahel fortement dégradés et encroutés (il semble que les croutes de terre sèche ne soient pas reconnues la-bas comme un meilleur facteur de rétention de l’eau qu’un couvert permanent !) en faisant des trous qui se transforme en bassins qui retiennent l’eau. On les remplis de matières organiques (et non d’humus qui est issu de la dégradation de celles-ci) et on plante au centre de ces bassins. Bref, un peu comme lorsque dans nos jardins, on sème/plante au milieu d’un mulch, non ?
Bon ok la Provence ce n’est pas la Normandie. Mais ce n’est pas le Sahel non plus ! Pour réaliser la capacité à conserver la fraîcheur d’un sol (notamment par rapport à la terre nue), même en condition de sécheresse, j’ai deux expériences qui me viennent à l’esprit :
– En juin 2011, dans mes carrés, j’ai voulu semer du basilic. Mais, rappelez-vous, il faisait anormalement chaud et sec. Sur certaines cases, j’ai disposé des feuilles de rhubarbe sur les semis. Pas à dire : la terre sous les feuilles restait encore humide alors qu’elle était sèche autour et mes graines ont bien germées dans ces cases là.
– J’ai des amis dans le Vaucluse qui ont lancé un potager. leur problème ? Non seulement ils n’ont pas vraiment de points d’eau mais la terre est très minérale, contient peu d’humus (là pour le coup j’emploie le mot à dessin). Du coup le copain s’est penché sur le compost de broussailles de Jean Pain. Car son but est non seulement de cultiver des légumes dans un endroit sec mais aussi d’apporter de la matière organique pour enrichir son sol en humus. Cette enrichissement jouant un rôle primordial sur la texture du sol et donc sur la rétention d’eau.
Jean Pain dans les années 70 a démontré que l’on pouvait obtenir des légumes aussi exigeant que les aubergines, poivrons… dans un endroit totalement aride en les cultivant dans un compost (donc un mulch permanent) fait avec les broussailles poussant alentours. Une forme de Zaï quoi !
Je n’ai jamais dit que le mulch ou paillage était mauvais, loin de moi et je le pratique, mais équilibré.
Le zaï se fait avec du compost et pas avec des matières organiques fraiches.
Deux exemples de mulchs mauvais :
– une personne a récupérée les feuilles de platanes de son village et les as disposé sur une restanque légèrement en pente avec des oliviers. Les feuilles été ultra séches et bien sur quand il a plut, l’eau a ruisselée sur les feuilles pour sortir de la restanque, et même abimée les murs de pierre. J’évalue la perte d’eau à 75% (devant moi).
– une autre personne avait mise une grosse couche de sciure fine (15 à 20 cm) d’usine à bois ou scierie autour de plants à petits fruits. Avec des petites pluies, la sciure fraiche absorbée facilement 80% de l’eau et dessous la terre était presque sêche. Dans ces deux cas, je préfère un mélange à la terre ou incorporation, mais ce n’est plus du mulch. J’ai fait un article sur les paillages toxiques (cf mon blog).
En couvrant avec tes feuilles de rhubarbe, tu as permis à l’humidité de retomber sur ta terre et donc casser la croute, comme une pluie de fin d’été. Et en fin d’été, on voit germer de nouvelles plantules.
Je connais bien le Vaucluse, j’y ai habité et j’en connais les terres. C’est une culture sur compost et non mulch frais. Le compost, c’est une terre et on sort du paillage ou mulching pur. Pour moi, c’est une culture hors sol (comme le potager surélevé, si j’ai bien compris?) et c’est plus fragile que d’enrichir un sol durablement.
J’ai fait des expériences sur fumier décomposé dans les années 90 et sans arrosage, on arrive à de bons résultats.
Bien à vous.
Non Joe vous n’avez pas dit que le mulch ou paillage était mauvais mais que plutôt que celui-ci, que mieux valait une croûte de terre sèche pour arrêter l’évaporation. C’est bien cela qui a interpelé plusieurs d’entre nous.
Laissons tomber le dicton “mieux vaut un binage…”. Reste qu’un couvert vaut toujours mieux que la terre nue et pire battue et donc croutée. Même en Provence. Joe pouvez-vous citer une seule expérience où, pour économiser l’arrosage, on laisse la terre battue entre les végétaux !
En parlant de “compost de broussailles” façon Jean Pain, je voulais simplement vous montrer que même en région aride, pour résoudre le problème de stress hydrique une solution testée est cette technique de couvert du sol (par du compost certes et non pas par un mulch mais une couverture tout de même.
Par ailleurs précisons quelques petits trucs :
Le compost n’est absolument pas une terre (pas plus qu’il n’est de l’humus) : il lui manque toute la portion minérale, entre autres. Et cultiver sur le compost de broussaille (façon Jean Pain) n’est absolument une culture hors-sol. La couche de ce compost très particulier (rien a voir avec celui que l’on pratique au niveau domestique) se décompose sur le sol progressivement. Le but est de pouvoir récolter des légumes à court terme… mais à long terme d’augmenter le taux d’humus du sol, favoriser la constitution du complexe argilo-humique qui améliorera la structure du sol, augmentera la région en eau, etc.
Les copains provençaux ne peuvent pas faire de BRF (pas de broyeur, pas d’arbustes à tailler) et ne peuvent physiquement pas faire le compost de broussailles de Jean Pain (un chantier de travail conséquent)… mais ce qu’ils conserve de cette technique c’est l’idée de couvrir le sol avec toutes les broussailles qui poussent autour de chez eux (et que d’ailleurs ils sont tenus de retirer dans la lutte contre les incendies).
Feuilles de platanes, sciure… Mais qui parle de ces mulchs là ? Pour couvrir le sol du jardin, j’ai toujours pensé qu’il fallait utiliser ce qui provenait du jardin (déchets de récolte, mauvaises herbes arrachées, consoude…) ou alentours: ortie, feuilles mortes…
Ok, Je ne suis pas ingénieur agronome mais technicienne supérieure en agriculture. Ce qui me donne quelques connaissances en pédologie. Sur lesquelles j’ai beaucoup travaillé (Notamment en épluchant “le sol vivant” de Gobat et Cie) pour rédiger mon bouquin Révolution au potager.
J’y sort moi aussi des sentiers battus en parlant de rhizodéposition et en essayant de montrer que non, les cultures n’épuisent pas le sol mais participent à sa vie et à son enrichissement.
Tout cela pour dire que les idées ne me dérangent pas. Bien au contraire je les aborde avec gourmandise ! Mais il faut qu’elles soient étayées. Quand on dit qu’il vaut mieux une croûte de terre pour éviter l’évaporation qu’un couvert, il faut donner des explications sur cela. Répondre à des questions telles que : mais si l’eau du sol ne s’évapore pas comment celle qui vient du ciel peut-elle pénétrer dans la terre couverte d’une croute de battance ?
Je vais étayé dans un article que je ferais dans mon blog. En attendant, vous répondez vous-même avec votre question à la fin de votre com.
Si la nature a “inventé” la croute, c’est qu’elle avait une bonne raison. Elle est plus inteligente (de plusieurs millions d’années) que l’être humain qui se contente de suivre des modes. Vive la nature !! 🙂
Que vous le vouliez ou non, mes deux exemples sont des mulchs qui ont été tenté et je ne me restreint pas à mon petit potager, mais j’envisage l’humanité et ses expériences dans son entiereté. Le compost bien décomposé a déjà en partie minéralisé chimiquement, sinon les plantes ne pourraient pas pousser. C’est donc un sol pour moi. Je reviendrais dans mon article sur le reste.
Salut,
Les vers de terre sont les petits lutins qui remuent la terre, un labour naturel donc, mais indispensable au bien être du sol. La matière organique est apportée jusqu’à 80 cm de profondeur par les vers et autres insectes du sol et ne pourrit jamais en sol bien aéré.
Couvrir le sol en permanence dans une région aride comme la Provence qui a besoin de la moindre pluie dans le sol peut réduire fortement les réserves d’eau du sol. Une croute de terre séche arrête plus l’évaporation qu’un mulch qui retient l’eau, voir la détourne et qui transpire en permanence. Si vous êtes dans une région où il pleut tous les trois jours, certes je comprends. Il faut donc s’adapter à la région où on cultive. Je suis plus pour la technique du Zai qui est de planter dans de l’humus et de pailler simplement aux pieds de gros sujets comme des arbres fruitiers.
Pour lutter contre les adventices et les maladies sans produit chimique, il faut éloigner vos déchets de potager de son lieu habituel et remplacer par une matière organique comme le compost chauler.
Bien à vous.
Joe
” Une croute de terre séche arrête plus l’évaporation qu’un mulch ”
Quand j’ai vu ça il a fallu que je me pince pour voir que je ne rêvais pas.
C’est incroyable de croire des choses pareils. Tu n’as jamais entendu dire “un binage vaut deux arrosages”. Ce dicton est bien fondé (pour une fois). Le fait de casser la croûte sèche de surface permet de couper les liens de capillarité qui permettent justement à l’eau de sévaporer.
Alors, je vais bouleverser tes rêves et tes croyances préformatées…
Un binage vaut deux arrosages, c’est pour les adventices ou mauvaises herbes qui prennent de l’eau aux bonnes plantes, donc les biner pour les tuer, les empêchant de prendre dans l’eau d’arrosage. Effectivement, l’eau évaporée par les plantes est énorme.
La croute de terre est un blocage naturel par un tassement qui brise les liens de capillarité en surface en les bouchant. La preuve, c’est que dessous, c’est souvent humide. C’est une protection naturelle que la nature a trouvée pour limiter l’évaporation. J’ai étudié cela en ingénieurie de sauvegarde et restauration des sols en agronomie tropicale.
Comme quoi une croyance populaire n’est pas si facile à interpréter scientifiquement.
Cordialement
A priori on a un début de parcours similaire: j’ai fais agronomie suivi d’agronomie tropicale.
Ca fait + de trente ans que je suis sur le terrain, et mon expérience m’a toujours prouvé le contraire. Durant toutes ces années je n’ai jamais entendu personne affirmer des choses pareils ( même pas pendant mes cours d’agronomie).
Je resterai convaincu du contraire.
L’eau que les adventices prennent aux autres est minime par rapport à ce qu’elles permettent de conserver ou même de capter dans l’air ambiant. D’ailleurs il n’y a pas de rosée sur une terre nue.
Salut Christian,
Moi aussi 30 ans de terrain et sur d’autres continents aussi. C’est un prof de phytotechnie qui m’a remis en cause ce proverbe et basé sur des mesures d’évaporation d’eau à l’inra. Moi aussi, je croyais dur comme fer à ce proverbe. Mais il nous a montré que ce n’était pas valable dans certaines situations. Je vais faire un article sur mon blog concernent ce sujet.
Je suis un anticonformiste, cad que je n’accepte pas forcément les slogans tout fait, mais je les éprouve. Et pourtant, j’ai fait un ebook de 500 dictons populaires parce que je respecte cette connaissance, mais je la met à l’épreuve. Une surface de forêt évapore bcp plus qu’un terrain nu, ça c’est sur.
Avec tout le respect que je te dois en tant qu’agronome, permet moi de remettre en cause certains sentiers battus.
Cordialement
Joe
Bonjour à tous,
Je suis maraîcher bio.
NON ! le binage ne vaut pas 2 arrosages…moins je bine, moins j’ai besoin d’arroser. Et ce ne sont pas des études théoriques qui le prouvent, mais l’expérience.
En effet, sans travail du sol, la terre reste bien humide (même en plein été) que ce soit avec mulch ou enherbement spontané (dans ce cas la perte de l’eau captée par l’herbe est compensée par un meilleur maintien de l’humidité)
A l’inverse, les cultures binées (difficile de faire sans binage pour les carottes par exemple) croûtent en quelques jours. Alors, il faut recommencer encore et encore…et arroser 2 fois plus.
Amicalement,
Gilles
Oui, biner c’est dur. Petit calcul 4 mois d’été 120 jours avec un binage tous les trois jours, ça fait 40 fois…. Aie le dos !!
Bines, bcp moins et tu économises eau et dos !! Merci pour ta pratique. J’ai constaté la même chose dans le domaine où je travaille !!.
héhé voilà un échange intéressant ! 🙂
Moi je n’ai pas de parcours en agronomie, mais je me pose la question suivante : si la croute formé en surface empêche l’évaporation de l’humanité, Comment m’empêcherait elle pas la pluie de s’infiltrer ?
Je me repond a moi meme 🙂 c’est surrement la technique du ZAI qui permet l’infiltration ! 🙂 je connaissait pas cette technique !
C’est certainement involontaire Loïc mais c’est beau cette image d’évaporation de l’humanité ! tu crois qu’il y a des mulchs pour éviter la transpiration de la haine, l’érosion de l’amitié… 😉
évaporation de l’humidité ! 🙂 Pour ceux qui comme moi on du mal à lire et à écrire ! 🙂
C’est un des arguments. Effectivement la croute, quand il pleut, laisse couler l’eau sur elle prouvant son imperméabilité temporaire. Elle est donc aussi imperméable dans l’autre sens, tant qu’elle est séche, limitant fortement l’évapotranspiration.