Planter des légumes autour des arbres : Oui, mais sous certaines conditions !
Sommaire
Introduction
Pourquoi cette question est importante ?
Planter des légumes autour des arbres soulève une question cruciale pour les jardiniers, débutants ou expérimentés, qui souhaitent maximiser l’utilisation de leur espace. Cette interrogation découle de plusieurs facteurs :
- Optimisation de l’espace dans des jardins restreints
De nombreux jardiniers disposent de petits terrains, souvent déjà occupés par des arbres. L’idée de combiner des cultures au sol avec des arbres existants offre une solution astucieuse pour exploiter chaque mètre carré disponible. - Évolution des pratiques agricoles et potagères
Avec la montée en popularité de la permaculture et de l’agroforesterie, les pratiques traditionnelles sont remises en question. Ces approches valorisent les interactions bénéfiques entre les plantes, y compris les arbres et les légumes. Comprendre comment intégrer ces principes au potager est essentiel pour les jardiniers modernes. - Recherche d’une meilleure durabilité
Planter des légumes autour des arbres peut s’inscrire dans une démarche écologique, réduisant l’utilisation d’intrants chimiques et favorisant un écosystème résilient. Cependant, cette stratégie doit être bien pensée pour éviter les échecs dus à la concurrence entre cultures.
En résumé, cette question s’inscrit dans un contexte où les jardiniers cherchent à produire davantage tout en respectant la nature. Il est donc important de fournir des réponses claires et pratiques à ce sujet.
Les avantages potentiels de planter autour des arbres
Planter des légumes autour des arbres offre plusieurs avantages, notamment :
- Un microclimat protecteur
Les arbres créent un environnement unique qui protège les légumes des températures extrêmes. Leur feuillage réduit l’impact des fortes chaleurs en été et protège les jeunes plants des gelées légères au printemps ou en automne. - Une amélioration de la qualité du sol
Les arbres favorisent la vie du sol grâce à leurs racines profondes qui remontent des nutriments depuis les couches inférieures. Ces éléments, une fois libérés via les feuilles tombées et les racines mortes, enrichissent la terre en surface, dont les légumes peuvent bénéficier. - Une meilleure gestion de l’eau
Les racines des arbres, en profondeur, contribuent à stabiliser l’humidité du sol. Cela peut profiter aux légumes plantés autour, qui trouvent une réserve d’eau dans les périodes de sécheresse. Toutefois, cela nécessite un équilibre pour éviter une compétition excessive. - Un écosystème favorable à la biodiversité
Les arbres attirent une variété d’insectes, d’oiseaux et d’autres animaux, contribuant ainsi à un écosystème riche. Cette biodiversité peut réguler les nuisibles au potager et favoriser une pollinisation accrue pour certaines cultures. - Un gain de temps et d’énergie
L’intégration de légumes autour des arbres limite les déplacements et concentre les soins dans une même zone. Cela peut être une excellente option pour les jardiniers souhaitant réduire les efforts liés à l’entretien de plusieurs parcelles dispersées.
En conclusion, planter des légumes autour des arbres n’est pas seulement possible, mais peut aussi être très bénéfique. Cependant, cela requiert une bonne planification pour maximiser les synergies tout en minimisant les risques de compétition entre les cultures.
1. Comprendre l’écosystème autour des arbres
Avant de se lancer dans l’implantation de légumes autour des arbres, il est essentiel de comprendre les interactions complexes entre ces deux types de plantes. L’écosystème qui se forme autour d’un arbre est unique, avec ses propres dynamiques de compétition et de collaboration. En analysant ces interactions, on peut mieux anticiper les défis et les avantages potentiels d’une telle approche.
1.1. Les interactions entre les arbres et les légumes
Compétition pour l’eau, la lumière et les nutriments
Les arbres et les légumes partagent un espace limité, ce qui entraîne des compétitions pour des ressources vitales, à savoir l’eau, la lumière et les nutriments. Ces éléments sont cruciaux pour la croissance de toutes les plantes, et la façon dont ils sont répartis dans le sol et l’environnement joue un rôle déterminant dans la réussite du jardin.
- L’eau : Les arbres, particulièrement ceux qui ont des racines profondes, comme les chênes ou les pins, ont la capacité d’absorber de grandes quantités d’eau. Cette capacité peut entrer en concurrence directe avec les légumes, dont les racines sont généralement plus superficielles et ont besoin d’humidité constante pour se développer. Les légumes, surtout pendant les périodes de chaleur, peuvent souffrir d’un manque d’eau lorsque la demande de l’arbre est trop importante.
- La lumière : Les arbres possèdent un feuillage dense qui peut créer de l’ombre, réduisant ainsi l’exposition au soleil des légumes cultivés en dessous. En fonction de l’espèce et de la taille de l’arbre, l’ombre peut être partielle ou totale. Les légumes nécessitant une forte exposition à la lumière, comme les tomates ou les courgettes, peuvent se retrouver en difficulté si l’ombrage devient trop important.
- Les nutriments : Les racines des arbres se répandent souvent sur une grande surface, et elles puisent dans le sol pour obtenir des nutriments, particulièrement dans les couches profondes. Les légumes, avec des racines plus superficielles, peuvent avoir du mal à obtenir les éléments nutritifs dont ils ont besoin, surtout si les racines des arbres sont proches.
Les relations bénéfiques : ombre, protection contre le vent, sol vivant
Bien que les arbres et les légumes entrent en compétition pour certaines ressources, des relations bénéfiques peuvent également émerger, notamment lorsque l’on choisit les bonnes plantes et les bonnes techniques de culture.
- L’ombre : L’ombre des arbres peut être bénéfique pour les légumes qui préfèrent une lumière indirecte ou partielle. Des légumes comme les épinards, les laitues, ou les choux apprécient l’ombre légère pendant les chaudes journées d’été, ce qui peut leur éviter de se faner ou de monter en graines trop rapidement. Cela permet également de prolonger leur cycle de croissance en réduisant le stress thermique.
- Protection contre le vent : Les arbres agissent comme des boucliers naturels contre le vent. Cela est particulièrement utile dans les régions venteuses ou pendant les mois où les légumes fragiles risquent d’être endommagés par des rafales. Les arbres apportent également une barrière contre les intempéries comme la grêle ou les fortes pluies, qui peuvent être nuisibles pour certaines cultures sensibles.
- Sol vivant : Un sol bien entretenu autour des arbres est bénéfique pour les légumes. Le compost, les feuilles mortes et les racines des arbres enrichissent le sol en matière organique. Ces éléments nourrissent les micro-organismes, les vers de terre et d’autres créatures qui aident à décomposer la matière organique et à maintenir un sol aéré et fertile. Cette activité microbienne peut être bénéfique pour les légumes, en particulier dans un jardin naturel où les pratiques de permaculture sont utilisées.
1.2. Les besoins spécifiques des arbres et des légumes
Les arbres : enracinement profond et gestion de l’ombrage
Les arbres sont souvent caractérisés par un enracinement profond, qui leur permet d’accéder à l’eau et aux nutriments dans les couches profondes du sol. Les racines des arbres s’étendent généralement sur une grande surface et peuvent parfois dépasser plusieurs mètres de rayon autour de l’arbre, selon l’espèce. Cela leur permet de s’adapter à des sols pauvres et de puiser des éléments nutritifs qui ne sont pas accessibles pour des plantes ayant des racines superficielles.
Les arbres ont également la capacité de produire une ombre dense, ce qui peut à la fois être un avantage et un inconvénient selon le type de légumes cultivés. Les arbres à feuillage caduc, comme les pommiers ou les cerisiers, perdent leurs feuilles en hiver, ce qui permet aux légumes de profiter de la lumière du soleil pendant cette saison. En revanche, les arbres à feuillage persistant, comme les pins ou les cyprès, créent une ombre plus constante et peuvent limiter la croissance des légumes pendant toute l’année.
Les légumes : enracinement superficiel et besoins en lumière directe
Les légumes, en revanche, possèdent un enracinement plus superficiel. Leurs racines se trouvent généralement dans les premières couches du sol, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la concurrence des racines profondes des arbres. En outre, les légumes ont des besoins spécifiques en lumière. Beaucoup de variétés, comme les tomates, les poivrons ou les courgettes, nécessitent une exposition directe au soleil pour se développer correctement. L’ombre créée par les arbres peut alors limiter leur capacité à produire des fruits de manière optimale.
Cependant, certaines plantes, comme les légumes-feuilles (salades, épinards, roquette), sont mieux adaptées aux conditions d’ombre partielle et peuvent prospérer sous les arbres, à condition de choisir les bonnes espèces et de bien gérer l’espacement.
En résumé, comprendre les besoins spécifiques des arbres et des légumes et comment ils interagissent dans l’écosystème autour des arbres est essentiel pour réussir à cultiver des légumes dans ces conditions. Les bonnes pratiques de culture, le choix des plantes et une gestion appropriée des ressources peuvent minimiser les effets négatifs de la compétition tout en tirant parti des bénéfices de cette cohabitation.
2. Quels légumes peut-on planter autour des arbres ?
Planter des légumes autour des arbres peut s’avérer être une solution astucieuse pour diversifier un jardin, mais tous les légumes ne sont pas adaptés à la cohabitation avec les arbres. En fonction de l’ombre, de la concurrence pour les ressources et des besoins en lumière, certains légumes réussiront mieux que d’autres. Voici quelques catégories de légumes à envisager, ainsi que ceux qu’il est préférable d’éviter.
2.1. Les légumes qui tolèrent l’ombre partielle
Certaines plantes se développent très bien dans des conditions d’ombre partielle, c’est-à-dire dans des zones où la lumière directe du soleil est limitée, mais où il reste suffisamment de luminosité pour favoriser la croissance. Ces légumes sont particulièrement adaptés pour être cultivés sous les arbres, car ils peuvent prospérer dans les espaces ombragés créés par le feuillage.
- Epinards : Les épinards sont une excellente option pour les zones ombragées ou semi-ombragées. Ils préfèrent une lumière indirecte et se développent bien sous les arbres qui filtrent le soleil. De plus, ils peuvent être récoltés jeunes, ce qui les rend parfaits pour les petites parcelles ombragées.
- Salades : Les laitues, la roquette, ou encore les jeunes pousses de chou frisé tolèrent bien l’ombre partielle. En effet, elles se contentent de la lumière filtrée par les arbres et peuvent même bénéficier de l’ombre pendant les journées les plus chaudes de l’été, ce qui permet de prolonger leur cycle de croissance et d’éviter qu’elles ne montent en graines trop rapidement.
- Choux : Les choux, comme les choux de Bruxelles, les choux frisés ou les brocolis, sont également des légumes qui tolèrent bien l’ombre partielle. En fonction des variétés, ils peuvent se développer à l’ombre ou sous une couverture légère, et sont moins sensibles aux températures extrêmes. L’ombre des arbres peut aussi éviter une trop forte chaleur qui nuirait à leur croissance.
Ces légumes sont donc bien adaptés aux conditions créées par les arbres, offrant une solution efficace pour les jardiniers qui veulent maximiser leur production même sous une canopée dense.
2.2. Les plantes à enracinement peu profond
Certaines plantes, particulièrement celles ayant un enracinement peu profond, peuvent mieux résister à la compétition avec les racines profondes des arbres. Ces légumes bénéficient d’un sol meuble, bien drainé, et peuvent tirer profit de la couche supérieure du sol, qui est moins sollicitée par les racines profondes des arbres.
- Radis : Les radis sont l’un des légumes les plus adaptés pour être cultivés autour des arbres, car leur enracinement reste très superficiel. Ils ont besoin de peu de place pour se développer et peuvent facilement se glisser entre les racines des arbres. De plus, les radis poussent rapidement et n’ont pas besoin de conditions de lumière extrême.
- Herbes aromatiques : De nombreuses herbes aromatiques, comme le thym, le persil, la coriandre ou la menthe, tolèrent l’ombre partielle et possèdent des racines peu profondes. Elles sont donc parfaitement adaptées à la culture autour des arbres. Ces plantes, en plus de remplir des fonctions esthétiques et pratiques dans le jardin, peuvent également profiter de la protection offerte par les arbres contre les vents forts et les intempéries.
- Ciboulette et oseille : Ces herbes et plantes à croissance rapide se contentent d’une exposition partielle au soleil et peuvent s’intégrer harmonieusement autour des arbres. Leur enracinement superficiel leur permet de croître sans trop de compétition avec les racines profondes des arbres.
L’avantage de ces plantes est qu’elles sont peu exigeantes en termes de volume de sol, ce qui permet une cohabitation aisée avec les racines des arbres, sans nuire à la croissance des deux parties.
2.3. Les légumes à éviter
Certains légumes, en raison de leurs besoins spécifiques en eau, en lumière ou en espace racinaire, ne sont pas adaptés à la culture autour des arbres. Ces légumes ont des exigences plus élevées en termes de ressources, et leur développement sera compromis si la compétition avec les arbres est trop forte.
- Tomates : Les tomates sont des légumes gourmands en lumière et en chaleur, nécessitant des heures d’ensoleillement direct chaque jour pour produire des fruits en quantité. Les arbres, en particulier ceux à feuillage dense ou persistant, créeront trop d’ombre pour que les tomates puissent se développer correctement. De plus, les racines des tomates étant relativement superficielles, elles risquent d’être en compétition avec celles des arbres pour l’eau et les nutriments.
- Courgettes : Comme les tomates, les courgettes ont besoin de lumière directe et de sols riches en nutriments pour croître et produire des fruits. Leur enracinement est assez étendu, ce qui les rend sensibles à la compétition avec les racines des arbres. De plus, les courgettes aiment la chaleur, et l’ombre partielle peut ralentir leur croissance.
- Poivrons et aubergines : Ces légumes, comme les tomates et les courgettes, ont des exigences élevées en matière de lumière et de chaleur. Leur production optimale nécessite une exposition directe au soleil pendant la majeure partie de la journée, et l’ombre des arbres risque de compromettre leur développement. Ils peuvent aussi souffrir de la compétition pour l’eau et les nutriments dans le sol.
En général, les légumes ayant besoin de beaucoup de soleil ou de nutriments pour leur développement, comme les légumes-fruits (tomates, courgettes, poivrons), ne sont pas adaptés à la culture sous les arbres. Ils risquent de ne pas atteindre leur potentiel de croissance et de production dans ces conditions.
En conclusion, pour réussir à planter des légumes autour des arbres, il est crucial de choisir les bonnes variétés adaptées à l’ombre partielle, aux racines peu profondes et aux conditions moins exigeantes. En évitant les légumes gourmands en ressources et en optant pour des plantes qui tolèrent les conditions du sous-bois, on peut profiter des avantages de la culture autour des arbres tout en obtenant une production saine et abondante.
3. Techniques pour optimiser la plantation autour des arbres
Cultiver des légumes autour des arbres demande de prêter une attention particulière à plusieurs aspects du jardinage. Afin d’optimiser l’utilisation de l’espace, de garantir la santé des plantes et de réduire la compétition pour les ressources, il est essentiel d’adopter des techniques adaptées à ce type de plantation. Ces techniques comprennent une bonne planification de l’espace, une préparation soignée du sol, ainsi qu’une gestion efficace de l’arrosage.
3.1. Planification de l’espace
La planification de l’espace autour des arbres est une étape cruciale pour assurer la réussite de votre jardinage. En raison des ombres portées et de la compétition pour les nutriments, il est important de bien choisir où planter vos légumes et comment agencer votre espace.
Gérer les zones d’ombre et de soleil
Les arbres, en particulier les grands arbres à feuillage dense, peuvent créer des zones d’ombre qui affectent la croissance de vos plantes. Il est essentiel de comprendre comment le soleil se déplace au cours de la journée pour savoir où et quand vos légumes bénéficieront d’un ensoleillement suffisant. Les légumes qui tolèrent l’ombre partielle peuvent être plantés dans des zones plus ombragées, tandis que ceux qui nécessitent plus de lumière devront être placés dans des endroits où le soleil peut atteindre la terre, en dehors de l’ombre portée par le tronc ou les branches.
Pour optimiser l’ensoleillement, vous pouvez aussi envisager de planter les légumes les plus sensibles à l’ombre sur les côtés des arbres où l’ombre est plus diffuse, et laisser les zones plus exposées au soleil pour les légumes plus gourmands en lumière. Cette gestion intelligente des zones d’ombre et de soleil permet de maximiser l’espace tout en tenant compte des besoins de chaque plante.
Distance minimale entre le tronc et les plantations
La distance entre le tronc de l’arbre et les plantations est également un point essentiel à considérer. Les racines des arbres ont souvent une envergure assez large et, bien que les racines principales soient profondes, les racines superficielles s’étendent parfois jusqu’à la surface du sol. Pour éviter la concurrence entre les racines des arbres et celles des légumes, il est recommandé de maintenir une distance minimale d’au moins 50 cm à 1 mètre entre le tronc et les plantations. Cette distance permet aux légumes de bénéficier d’un espace suffisant pour se développer tout en limitant l’impact des racines des arbres.
3.2. Préparation du sol
Un sol bien préparé est essentiel pour la réussite de toute plantation. Lorsque vous cultivez autour des arbres, le sol peut parfois être moins fertile en raison de la compétition avec les racines des arbres. Il est donc crucial de bien travailler la terre et d’enrichir le sol pour favoriser la croissance des légumes.
Aération et enrichissement (compost, mulch)
Les racines des arbres, notamment les racines superficielles, peuvent rendre le sol plus compact et moins aéré. Pour optimiser la croissance des légumes, il est important d’aérer le sol en l’ameublissant. Cela permet aux racines des légumes de pénétrer facilement dans le sol et de mieux capter les nutriments. Vous pouvez également ajouter du compost pour enrichir le sol en matière organique, ce qui favorisera la fertilité et améliorera la structure du sol. Un apport en compost de qualité peut également aider à améliorer la rétention d’humidité, ce qui est bénéfique pour les légumes qui poussent sous des arbres.
En plus du compost, l’application d’un mulch (paillis) autour des plantations permet de maintenir l’humidité du sol, de limiter les mauvaises herbes et de nourrir progressivement le sol. Cela aide également à modérer la température du sol, en gardant la terre plus fraîche pendant l’été et plus chaude durant l’hiver.
Gestion des racines superficielles
Les racines superficielles des arbres peuvent constituer un obstacle pour les légumes cultivés en surface. Elles peuvent concurrencer les plantes pour l’eau et les nutriments. Afin de limiter cette concurrence, il est conseillé d’installer un paillis épais ou d’utiliser des couches de terre végétale supplémentaires pour séparer les racines des arbres des racines des légumes. Si possible, vous pouvez aussi envisager d’aménager des zones dédiées pour les plantations plus sensibles en utilisant des bacs ou des potagers surélevés. Ces solutions offrent un sol indépendant, enrichi et aéré, pour que les racines des légumes puissent se développer sans contrainte.
3.3. Gestion de l’arrosage
La gestion de l’arrosage est l’un des aspects les plus importants lorsqu’on plante des légumes autour des arbres. Les arbres consomment une grande quantité d’eau, en particulier durant les périodes de forte chaleur, ce qui peut entraîner une concurrence hydrique importante pour les légumes. Pour éviter cette compétition et garantir un arrosage efficace, il est recommandé d’adopter un système d’irrigation adapté.
Installer des systèmes de goutte-à-goutte pour éviter la concurrence hydrique
L’un des meilleurs moyens d’assurer un arrosage régulier et efficace sans gaspiller d’eau est d’installer un système de goutte-à-goutte. Ce type de système permet d’apporter de l’eau directement au pied des plantes, sans perturber l’arrosage des arbres. Il permet également de mieux contrôler la quantité d’eau distribuée à chaque plante, en évitant un arrosage excessif qui pourrait favoriser la croissance des racines des arbres au détriment des légumes.
Un système de goutte-à-goutte est particulièrement adapté pour les potagers plantés autour des arbres, car il réduit la concurrence pour l’eau et cible directement les racines des légumes. Vous pouvez installer des tuyaux perforés ou des goutteurs au niveau des plantations, en ajustant l’arrosage en fonction des besoins de chaque type de plante. Ce système optimise l’utilisation de l’eau et garantit que chaque plante bénéficie de l’humidité nécessaire à son développement.
En conclusion, optimiser la plantation autour des arbres nécessite une planification minutieuse de l’espace, une préparation soigneuse du sol et une gestion de l’arrosage adaptée. En prenant en compte les besoins spécifiques des légumes et des arbres, il est possible de cultiver un jardin productif et harmonieux. Que vous choisissiez de planter des légumes tolérants à l’ombre ou d’installer des potagers surélevés, ces techniques vous aideront à obtenir une culture saine et abondante tout en respectant l’écosystème des arbres.
4. L’option des potagers surélevés sous les arbres
L’implantation de potagers surélevés sous les arbres est une solution innovante et pratique pour cultiver des légumes dans un environnement où les arbres peuvent créer des conditions de croissance difficiles. Cette approche permet de contourner certains des défis associés à la culture sous les arbres, en particulier la concurrence pour l’eau, la lumière et les nutriments. Les potagers surélevés offrent de nombreux avantages, notamment la possibilité d’ajouter du volume de terre, ce qui est crucial pour les plantes cultivées dans ces zones ombragées et concurrentielles. Pour tout savoir sur le potager surélevé cliquez ici.
4.1. Comment les potagers surélevés réduisent la concurrence pour l’eau et les nutriments
Lorsque vous plantez des légumes directement autour des arbres, les racines des arbres sont souvent en compétition avec celles des légumes pour l’accès à l’eau et aux nutriments. Les racines des arbres, particulièrement celles qui sont superficielles, s’étendent largement dans le sol et peuvent absorber une grande partie de l’humidité et des éléments nutritifs. Cela peut nuire au développement des légumes, qui nécessitent également ces ressources pour croître.
Les potagers surélevés résolvent ce problème en offrant un volume de terre supplémentaire qui est indépendant du sol naturel. Ce volume de terre permet aux légumes d’avoir un espace racinaire plus profond, loin des racines des arbres. Ainsi, les racines des légumes n’ont pas à rivaliser avec celles des arbres pour l’eau et les nutriments. De plus, ce sol enrichi est souvent mieux aéré et plus fertile, ce qui favorise la croissance des plantes.
En installant des potagers surélevés, vous pouvez également mieux contrôler l’irrigation et vous assurer que les légumes reçoivent suffisamment d’eau, sans que les racines des arbres n’absorbent toute l’humidité. Les potagers surélevés permettent également de créer un environnement où l’humidité est mieux retenue et où l’eau peut être distribuée de manière plus ciblée, par exemple avec des systèmes de goutte-à-goutte.
4.2. L’importance du volume de terre supplémentaire pour les légumes
L’un des principaux avantages des potagers surélevés est le volume de terre supplémentaire qu’ils offrent. En surélevant vos plantations, vous donnez aux racines des légumes un espace plus large pour se développer, ce qui leur permet d’accéder à davantage de nutriments et d’eau. Cette couche supplémentaire de terre enrichie est particulièrement bénéfique dans des zones où le sol naturel peut être appauvri en éléments nutritifs ou compacté par la présence des racines des arbres.
Le volume de terre dans un potager surélevé est souvent plus meuble et mieux drainé que le sol autour des arbres, ce qui aide à prévenir les problèmes d’engorgement en eau. Les légumes peuvent ainsi profiter d’un sol plus aéré, offrant une meilleure croissance des racines et des plantes plus vigoureuses. De plus, l’enrichissement du sol avec du compost, du fumier ou d’autres amendements dans un potager surélevé est plus facile et plus efficace, assurant une fertilité accrue.
Cette couche de terre supplémentaire aide également à améliorer la gestion des racines, notamment en empêchant les racines des légumes d’entrer en concurrence avec celles des arbres. Dans un potager traditionnel, les racines des légumes sont souvent limitées en profondeur par les racines des arbres, ce qui peut nuire à leur développement. Mais avec un potager surélevé, ce problème est largement évité, car le volume de sol permet aux racines des légumes de s’étendre sans restriction.
4.3. Exemples de légumes qui se développent bien en potagers surélevés
Certaines plantes se développent particulièrement bien dans des potagers surélevés, surtout lorsqu’elles sont cultivées sous des arbres où la concurrence pour les ressources est forte. Voici quelques exemples de légumes qui bénéficient particulièrement des potagers surélevés :
Les légumes à racines peu profondes
Les légumes à racines peu profondes, comme les radis, les carottes, les laitues et les épinards, s’adaptent très bien aux potagers surélevés. Leur enracinement superficiel les rend plus vulnérables à la compétition pour les nutriments et l’eau, mais en les cultivant dans un sol surélevé, on leur offre un environnement plus riche et mieux drainé. Ces légumes bénéficient d’un sol meuble et bien nourri, ce qui permet une croissance rapide et une récolte précoce.
Les herbes aromatiques
Les herbes aromatiques telles que le basilic, le thym, la menthe, la ciboulette et le romarin s’adaptent également très bien aux potagers surélevés. Elles ont des racines relativement peu profondes, mais elles prospèrent dans un sol bien drainé et riche en nutriments. En cultivant des herbes en potager surélevé, vous évitez également la concurrence des racines des arbres pour l’humidité, ce qui est essentiel pour des herbes aromatiques en bonne santé.
Les légumes à feuilles
Les légumes à feuilles comme la roquette, le chou frisé, les bettes à carde et les choux de Bruxelles prospèrent également dans les potagers surélevés. Ces légumes nécessitent généralement des sols bien aérés et riches en matière organique, ce qui est facilement réalisable dans un potager surélevé. Leur racine peu profonde et leur croissance rapide font d’eux des candidats idéaux pour cette méthode.
Les légumes qui ont besoin de plus de contrôle sur l’humidité
Des légumes comme les tomates (à condition qu’elles soient protégées de l’ombre excessive), les pois ou les haricots peuvent aussi bien s’adapter à un potager surélevé. Dans des zones ombragées sous les arbres, ces légumes, qui bénéficient d’un arrosage régulier et bien contrôlé, trouveront un environnement plus adapté dans un potager surélevé. L’humidité du sol peut être mieux régulée, ce qui est crucial pour des cultures comme les tomates ou les haricots, sensibles à des excès d’eau ou à des sols mal drainés.
En conclusion, l’utilisation de potagers surélevés sous les arbres représente une solution efficace pour réduire la concurrence pour l’eau, la lumière et les nutriments. En offrant un volume de terre supplémentaire, ces structures permettent aux légumes de se développer dans un sol enrichi et bien aéré. En fonction des types de légumes, cette technique peut permettre de cultiver une grande variété de plantes, même dans des zones où la concurrence des arbres rend la culture plus difficile. Les potagers surélevés sont donc un excellent moyen d’optimiser l’espace de culture tout en profitant des avantages des arbres.
5. Exemples de combinaisons réussies
Lorsque l’on cherche à planter autour des arbres, il est essentiel de comprendre que les combinaisons de plantes peuvent avoir un impact direct sur la santé et le rendement de votre jardin. Certaines plantes bénéficient de l’ombre partielle fournie par les arbres, tandis que d’autres profitent des interactions symbiotiques avec les racines et les autres végétaux. L’agroforesterie et la permaculture offrent une approche particulièrement intéressante en termes de sélection de plantes et de stratégies de culture. Voici quelques exemples de combinaisons réussies, en particulier dans le cadre de guildes permacoles et de potagers agroforestiers.
5.1. Les guildes permacoles autour des arbres fruitiers
Une guilde permacole est une association de plantes et d’éléments naturels qui, ensemble, créent un système harmonieux où chaque composant joue un rôle bénéfique pour les autres. L’une des applications les plus courantes de cette approche est l’utilisation de guildes autour des arbres fruitiers. Cette méthode s’inspire de la nature, où les arbres poussent souvent en compagnie de diverses plantes qui se soutiennent mutuellement.
Association d’un arbre, de légumes, de plantes couvre-sol et de fleurs
Autour des arbres fruitiers, la création d’une guilde permacole implique souvent l’association de plusieurs types de plantes :
- L’arbre fruitier : L’arbre principal de la guilde, qu’il soit un pommier, un cerisier, un prunier ou un poirier, joue un rôle central. Il fournit de l’ombre et crée un microclimat favorable à de nombreuses autres plantes.
- Les légumes : Certaines plantes potagères, comme les épinards, les laitues ou les radis, se développent bien sous l’ombre partielle des arbres. Ces légumes ont des besoins en lumière modérés et peuvent profiter de l’humidité retenue par le sol sous l’arbre. En outre, ces plantes occupent le sol, limitant la croissance des mauvaises herbes.
- Les plantes couvre-sol : Des plantes comme le trèfle, l’ail des ours ou les fraises sauvages peuvent être plantées au pied de l’arbre. Elles servent de paillage vivant, limitant la croissance des mauvaises herbes, protégeant le sol de l’érosion et améliorant la structure du sol grâce à leurs racines superficielles.
- Les fleurs et les herbes aromatiques : Les fleurs telles que les capucines ou les soucis, ainsi que des herbes comme la lavande ou le thym, attirent les pollinisateurs et les insectes bénéfiques. Ces plantes participent à la biodiversité du jardin et peuvent aider à la lutte contre les parasites en attirant les insectes prédateurs, comme les coccinelles, qui mangent les pucerons.
Chaque élément de la guilde joue un rôle spécifique, et les plantes sont sélectionnées en fonction de leurs besoins spécifiques. Par exemple, le trèfle peut enrichir le sol en azote, ce qui profite aux arbres fruitiers, tandis que les fraises peuvent être récoltées sans avoir à déranger les racines des arbres. L’ensemble de la guilde crée un écosystème qui fonctionne de manière autonome et résiliente, avec des bénéfices pour chaque composant.
5.2. Retour d’expérience de potagers agroforestiers
Les systèmes agroforestiers combinent la culture de plantes alimentaires avec la gestion des arbres, créant ainsi un environnement multifonctionnel et durable. Ces systèmes peuvent être très variés, allant de simples plantations d’arbres fruitiers accompagnées de légumes, à des modèles plus complexes incorporant des haies, des plantes médicinales et des animaux.
Témoignages et exemples concrets
De nombreuses fermes et jardiniers pratiquent l’agroforesterie et ont constaté des bénéfices tangibles en termes de rendement et de durabilité. Par exemple, sur une ferme agroforestière dans le sud de la France, les producteurs ont planté des arbres fruitiers (pommiers et pruniers) en association avec des légumes racines (carottes, betteraves), des plantes couvre-sol (trèfle, thym) et des plantes fleurs (calendula, tournesol). Ils ont observé une amélioration de la qualité du sol grâce à la diversité des racines et un meilleur contrôle des mauvaises herbes, tout en maintenant un bon niveau d’humidité dans le sol.
Dans une autre ferme en permaculture en Belgique, un système agroforestier a été mis en place autour de noyers et de pommiers. Des plantes de couvre-sol comme le pourpier, des légumes tels que les choux et les épinards, ainsi que des herbes aromatiques comme le romarin et le basilic ont été plantés entre les arbres. Le résultat a été une réduction de l’irrigation nécessaire, car les racines profondes des arbres captaient l’eau et aidaient à maintenir une humidité constante dans la zone de culture. L’ombrage des arbres protégeait les cultures des coups de chaleur, et la biodiversité accrue a permis de maintenir les populations de pollinisateurs et d’insectes bénéfiques.
Les retours d’expérience sur ces systèmes montrent également que, bien que l’agroforesterie demande une planification minutieuse, elle peut offrir une gestion plus durable des ressources naturelles tout en produisant des aliments de manière efficace. Les systèmes agroforestiers encouragent également la biodiversité, ce qui permet de prévenir les maladies et les parasites en réduisant la dépendance aux produits chimiques et en favorisant des solutions naturelles.
En conclusion, les combinaisons réussies autour des arbres, que ce soit dans le cadre de guildes permacoles ou de potagers agroforestiers, montrent qu’il est possible de cultiver une grande variété de plantes tout en créant un environnement harmonieux et durable. Les plantes, les arbres et même les éléments naturels comme les fleurs et les animaux travaillent ensemble pour créer des écosystèmes résilients et productifs, offrant ainsi des solutions durables pour le jardinage et l’agriculture. Ces pratiques peuvent être adaptées à différents types de sol, de climat et de végétation, ce qui en fait une option de plus en plus populaire pour les jardiniers et les fermiers soucieux de préserver la biodiversité tout en cultivant des aliments.
6. Les erreurs à éviter
Planter des légumes autour des arbres peut être une excellente stratégie pour optimiser l’espace et créer un jardin productif et diversifié. Cependant, il existe plusieurs erreurs courantes que les jardiniers, surtout les débutants, commettent souvent. Ces erreurs peuvent nuire à la croissance des légumes, à la santé des arbres ou au rendement global du jardin. Pour maximiser les chances de succès de votre projet, il est essentiel d’éviter certaines mauvaises pratiques.
6.1. Plantation trop proche du tronc
L’une des erreurs les plus fréquentes est de planter des légumes trop près du tronc de l’arbre. Si cette zone semble attrayante en raison de l’espace souvent dégagé autour du tronc, elle est en réalité une mauvaise zone pour cultiver. Le tronc de l’arbre et ses racines principales occupent beaucoup d’espace et sont les premiers à capter l’eau, les nutriments et l’air. Planter trop près du tronc crée une forte concurrence pour ces ressources, ce qui peut nuire à la croissance des légumes.
Les racines superficielles de l’arbre peuvent également étouffer les jeunes plantes ou les empêcher d’établir un enracinement sain. De plus, les racines des arbres ont tendance à absorber l’eau et les nutriments en priorité, surtout dans des sols pauvres ou lors de périodes de sécheresse. Il est donc conseillé de laisser une distance suffisante entre le tronc et les légumes (au moins 1 à 2 mètres, selon la taille de l’arbre) pour éviter cette compétition intense.
6.2. Ignorer les besoins en lumière des légumes
Les arbres fruitiers, tout comme les autres types d’arbres, génèrent de l’ombre, ce qui peut être bénéfique pour certaines plantes. Cependant, chaque légume a des besoins spécifiques en matière de lumière, et ignorer ces besoins peut entraîner un mauvais développement des cultures. Certaines plantes, comme les salades, les épinards ou les choux, peuvent tolérer l’ombre partielle et même en bénéficier, surtout pendant les mois d’été lorsqu’elles sont protégées du soleil brûlant. Mais d’autres, comme les tomates, les courgettes ou les haricots, ont besoin d’une exposition directe au soleil pour prospérer.
Lors de la plantation autour des arbres, il est important de bien comprendre les besoins en lumière des légumes que vous souhaitez cultiver. Assurez-vous qu’ils reçoivent une quantité suffisante de lumière, notamment en prenant en compte la position des arbres tout au long de la journée. Il est possible de choisir des variétés adaptées à l’ombre partielle, ou encore de planter les légumes les plus gourmands en lumière dans des zones où ils recevront plus de soleil, loin de l’ombre de l’arbre.
6.3. Négliger les soins aux arbres
Lorsqu’on plante autour des arbres, il est facile de se concentrer uniquement sur les besoins des légumes et d’oublier les arbres eux-mêmes. Pourtant, un arbre en bonne santé est essentiel pour offrir une protection et un microclimat favorable à la croissance des autres plantes. Négliger les soins des arbres peut entraîner des problèmes à long terme qui affectent à la fois les arbres et les cultures alentours.
Les soins aux arbres incluent des aspects comme la taille régulière, l’élagage des branches mortes, l’arrosage adéquat (surtout durant les périodes sèches), et la fertilisation. Un arbre mal entretenu peut devenir plus vulnérable aux maladies et aux insectes nuisibles, ce qui peut également nuire à la santé des plantes voisines. Par exemple, des branches mal taillées peuvent créer de l’ombre excessive et gêner les légumes. De plus, un arbre qui ne reçoit pas suffisamment d’eau ou de nutriments aura du mal à soutenir la culture autour de lui.
Il est donc essentiel de ne pas sous-estimer les soins nécessaires pour maintenir un arbre en bonne santé. En entretenant correctement l’arbre, vous vous assurez qu’il continuera à remplir son rôle de support pour les plantes environnantes, que ce soit en apportant de l’ombre ou en favorisant une meilleure gestion de l’eau.
Conclusion
En résumé, planter des légumes autour des arbres peut être une excellente stratégie pour maximiser l’utilisation de l’espace tout en favorisant la biodiversité et la durabilité dans votre jardin. Cependant, pour réussir cette démarche, il est important d’éviter certaines erreurs courantes. Assurez-vous de respecter une distance suffisante entre le tronc de l’arbre et les légumes, de bien comprendre les besoins en lumière des différentes plantes et de ne pas négliger les soins à apporter aux arbres. En tenant compte de ces aspects, vous pourrez créer un écosystème équilibré qui profitera à la fois aux arbres et aux légumes.
Conclusion
Peut-on planter des légumes autour des arbres ? Oui, sous conditions ! Cette pratique peut être extrêmement bénéfique et productive si elle est bien pensée et adaptée aux besoins des plantes et des arbres. Planter autour des arbres offre l’opportunité de maximiser l’espace dans le jardin, tout en créant des écosystèmes plus diversifiés et résilients. Cependant, quelques précautions doivent être prises pour éviter les erreurs courantes et assurer le succès de cette approche.
Résumé des points clés pour réussir
- Comprendre l’écosystème autour des arbres : Les arbres et les légumes interagissent de manière complexe. Il est important de prendre en compte les besoins en eau, en lumière et en nutriments de chaque plante. Les arbres ont des racines profondes et créent de l’ombre, ce qui peut être bénéfique ou limitant, selon le type de légume que vous souhaitez cultiver.
- Choisir les bons légumes : Privilégiez les légumes tolérant l’ombre partielle, comme les épinards, les salades ou les choux. Les plantes à enracinement superficiel, comme les radis et les herbes aromatiques, s’adaptent également bien sous les arbres. Évitez les légumes qui nécessitent une grande quantité de lumière et d’eau, comme les tomates ou les courgettes.
- Utiliser des potagers surélevés : Pour réduire la concurrence pour les ressources et améliorer le développement des légumes, envisagez l’option des potagers surélevés. Ces structures offrent un volume de terre supplémentaire et permettent aux légumes de s’épanouir loin des racines des arbres.
- Optimiser la plantation autour des arbres : Pensez à la planification de l’espace, à la gestion du sol et à l’arrosage. Veillez à bien espacer les plantes et à préparer le sol avec compost et mulch pour favoriser une bonne aération. Un système d’arrosage adapté peut également aider à éviter la concurrence excessive pour l’eau.
- Éviter les erreurs courantes : Ne plantez pas trop près du tronc de l’arbre et veillez à ce que chaque plante reçoive la lumière dont elle a besoin. N’oubliez pas de prendre soin des arbres en leur apportant les soins nécessaires pour maintenir leur santé.
En somme, planter des légumes autour des arbres peut être une excellente stratégie pour diversifier votre jardin tout en respectant les besoins de chaque plante. En appliquant ces conseils, vous pourrez créer un espace de culture harmonieux et productif, en harmonie avec les arbres qui l’entourent.
Pour aller plus loin
Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur la culture de légumes autour des arbres et sur l’agroforesterie, le livre Le Guide Terre vivante du jardin forêt : Le Jardin d’Émerveille de chez Terre Vivante est une excellente ressource. Ce guide pratique vous aide à concevoir un jardin où arbres, légumes, et plantes compagnes cohabitent harmonieusement. Il explore les principes de la permaculture et de l’agroforesterie, offrant des conseils concrets pour créer un écosystème diversifié et productif. En suivant ses recommandations, vous pourrez améliorer la biodiversité de votre jardin tout en optimisant la croissance de vos légumes sous les arbres.
Bonjour
Merci pour cet article votre site.
Je suis en cours de création de carrés de potager et l’emplacement prévu est entouré de pin (3 pin à 10 et 15m du premier carré) et d’une haie de ifs à 3m. j’ai à ce sujet plusieurs questions :
1. les arbres et haies sont-ils suffisamment éloignés des carrés ou faut-il créer une barrière anti-racine à une profondeur de 60cm autours du potager.
2. cette solution est-elle suffisante ou il est préférable de prévoir un autre emplacement, plus éloigné des conifères pour mes carrés potager.
3. Peut-etre même qu’il n’y a aucun problème, que les arbres et haies sont suffisamment éloignés et dans ce cas aucune action est nécessaire.
Merci pour votre aide car j’attends avec impatience de poser mes carrés potager avant l’hivers.
J’ai pour ma part un terrain en zone alluviale avec une nappe phréatique très peu profonde (qui remonte en surface au printemps). Je suis entouré de forêt typiquement alluviale avec des frênes, peupliers etc. J’ai essayé de conserver des arbres dans mon potager pour profiter de leur ombre (je suis en bord de méditerranée) et de la litière qu’ils produisent. Le problème est que ces arbres à racines traçantes sont extrêmement agressif à l’égard de la végétation et pénètrent dans les carrés surélevés jusqu’à les envahir totalement en une à deux années. Rien ne sert alors d’arroser car toute l’eau est pompée par les arbres. Par conséquent dans certaines situations il est indispensable de séparer les carrés surélevés du sol par un obstacle infranchissable par les racines d’arbre. J’ai testé la bâche en plastique de bassin épaisse et largement débordante à l’extérieur du carré par dessous les parois latérales (sinon les racines remontent entre la paroi de bois et la bâche) mais les arbres finissent toujours par traverser la bâche quand même. Il suffit d’un micro trou causé par un objet pointu, le vieillissement de la bâche ou par un roseau (qui perce n’importe quoi). Pour l’instant, pas trouvé de solution satisfaisante et à long terme. Donc les arbres oui, mais pas n’importe lesquels et pas sans précautions dans certains types de milieux.
Bonjour,
J’ai lu les commentaires avec intérêt, et crois bien ne pas avoir lu de planter de chênes…Et c’est tant mieux!
Il apporte les vers blancs (larve de hannetons) qui s’attaquent aux racines des plantes potagères.Un jardin à leurs pieds relève parfois de la gageure.Dommage, c’est beau un chêne et les glands peuvent se consommer après un petit traitement…
Salut Loïc,
Effectivement, les avantages des arbres dans un système agronomique sont innombrables (il y aurait beaucoup à écrire là-dessus, comme sur les vers de terre par exemple)… Rien à voir avec l’agriculture “morte”.
Les écosystèmes par chez nous sont censés évoluer naturellement vers la forêt de feuillus (= le climax, stade le plus évolué, à l’opposé de la roche nue), sauf dans les cas de végétation bloquée au stade arbustif comme dans les landes acides à ajoncs.
Et puis pourquoi ne pas en profiter pour planter des châtaigniers ou noyers, essences produisant des fruits et nécessitant peu de soin ? (moins en tout cas que les pommiers et autres rosacées)
J’ai hâte de voir ce que tu as à dire sur l’introduction d’animaux dans le système de cultures.
Jérémie
C’est intéressant de te lire chaque fois, c’est un plaisir de voir que tu trouves des sources non polluées pour évoluer avec le sol et ses possibles.
Comme tu t’intéresses à la plantation d’arbres et de fruitiers, je pense qu’une de tes prochaines destinations sera le semis de porte greffe.
Bonne continuation !
Bonjour Paza
je suis bien interressé par la greffe et le palissage, il fait juste que j’arrive a trouver plus de temps ! 🙂
en arbre caduque de la famille des fabacées (c’est comme ça qu’on appelle les légumineuses maintenant) il y a aussi l’arbre de judée, le gleditsia et le cytise. En arbuste, la coronille est très bien car elle attire un grand nombre d’insectes.
Merci Christian 🙂
Comme arbre de la famille des fabacées, je pourrais ajouter l’albizzia (Albizia julibrissin)qui est plus rustique qu’on pourrait le croire et pousse ses feuilles relativement tard ce qui laisse toute la lumière aux plantes herbacées pendant le printemps. J’en ai vu un au jardin des plantes de Paris qui était à peine en train de débourrer ses bourgeons à la mi-mai.
il n’y a pas longtemps,que le lis “le potager” mais j’apprécie beaucoup tous les conseils, surtout que je suis novice n’ayant jamais eu de jardin auparavant. Merci
telecharger simples photos, probablement… faire des clicks pour rien… je n’aime pas les mensonges 🙄
bonjour laura
pas compris ton commentaire ! 🙂
Merci Loïc
J’ai un assez grand potager en cévennes du sud et je vois comment un simple pyracantha fait que le sol est plus souple, les ciboulettes et salades se sentent à l’aise etc. Mon potager est plutôt en plein cagnard et j’ai donc tout de suite planté quelques arbres et arbustes pour l’abriter en été.
Mes choix: acacia, savonnier, albizzia, sophora, ailante, paulownia, hibiscus, et puis poirier et pêcher de vigne…
J’ai choisi il y a deux ans ces arbres parce qu’ils sont caducs, en hiver le potager aura besoin de lumière, parce qu’en général ils améliorent la fertilité (fabacées) et que certains sont à croissance rapide. Ce sont des pionniers et s’accommodent du plein soleil.
J’ai hésité pour l’acacia et l’ailante, l’un parce qu’il pique, l’autre parce que très rapide “envahissant”, mais en en voyant déjà maintenant les bienfaits,je ne regrette pas.
Je veille à arracher les drageons, très rapidement. ça fait aussi de la biomasse, pas de problème. Moins pénible que le rumex.
Bonjour,
Tes arbres n’ont que 2 ans donc tu n’as pas de raison d’avoir des soucis avec pour l’instant mais attention avec l’ailante, c’est une vraie plaie. Quand elle va vraiment se mettre à drageonner tu ne pourra plus l’arrêter. Les drageons sortent parfois à plusieurs mètres de distance. Au plus on en coupe au plus il en sort de vigoureux. A ce stade là, deux solutions: soit on décaisse pour enlever toutes les racines et la plante, soit un bon traitement chimique radicale (beurk) sur la souche coupée.
Pour l’acacia c’est un peu la même chose mais en moins grave. Il ne drageonne que si on lui blesse les racines.
Bonjour
Encore au sujet des plantes envahissantes, l’Ailante est considéré comme une SUPER envahissante et ne devrait jamais être introduite, surtout dans des régions montagneuses en tête de bassin versant, car elle colonisera tout le bassin en suivant les cours d’eau. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ailanthus_altissima#Esp.C3.A8ce_invasive
Cordialement,
Merci Loïc pour cet article.
Oui, l’arbre joue un rôle essentiel dans un jardin ; notamment parce qu’il peut abriter des espèces animales que l’on ne trouvera pas dans les végétations basses (de nombreux oiseaux, des écureuils mais aussi de nombreux insectes…).
Ce qui a pour conséquence un meilleur équilibre de la chaîne alimentaire (régulation des ravageurs).
Je rejoins par ailleurs Dorigord : les arbres fruitiers, outre le rôle décrit ci-dessus, on l’avantage de fournir de délicieux fruits…c’est donc, je pense, le type d’arbre a privilégier dans un potager.
Bonjour gilles
Moi aussi j’ai envie de profiter des fruits, mais je veux aussi des arbres facile a tailler (comme les tetards de la photo) pour faire mon BRF
Oups j’ai oublier le lien : http://www.agroof.net/
A+
sorry, je ne peux pas telecharger rien. c’est une blague??? 😕
Pour ceux qui le souhaite, un petit coup d’œil sur l’agroforesterie. Sujet intéressant.
Comme plante pérenne fixatrice d’azote, plus un arbuste qu’un arbre, je peux conseiller le caraganier, Caragana arborescens, les graines sont comestibles, de taille intermédiaire entre la lentille et le petit pois. Autre Fabacée qui est appréciée en permaculture et cette fois c’est un arbre, le févier d’Amérique, Gelditsia triacanthos, il faut s’assurer de planter une variété inerme (=sans épines). Les gousses sont en principe comestibles, un peu comme des caroubes. Ces deux plantes sont utilisées dans les jardins publics et sont relativement faciles à trouver.
sur les arbres et les jardins-forêts, vous pouvez trouver quelques informations dans les articles suivants
http://www.lesauvage.org/2012/08/aventures-en-permaculture-1-limportance-des-arbres/
http://www.lesauvage.org/2012/09/aventures-en-permaculture-8-le-jardin-foret/
Je m’inspire des réflexions du couple Bourguignon pour envisager le potager que je commence, première étape samedi par un couvert de BRF tout frais, de quoi commencer la préparation de la terre pour les future cultures. J’ai hate de voir de mes propres yeux la décomposition du BRF et surtout l’invasion du champignon qui sera un bon signe. Dommage que les terrains sur lesquels nous allons expérimenter cette technique ne soient pas à nous mais généreusement prêtés, du coup pas moyen d’y planter des arbres, mais l’un d’eux est déjà bordé d’une “haie” de noisettiers.
Bonjour Rilliet
Il reste plus qu’a convaincre le propriétaire que c’est bon pour lui de planter des arbres ! 🙂
Mon père avait un petit jardin et a toujours eu pas mal d’arbres fruitiers au milieu des légumes sans aucun problème pour les plants. C’était surtout des fraisiers qu’il mettait ou des plantes sans racines consommables : thym, persil, haricots, etc…
Comme, depuis l’an passé, le tracteur ne vient plus dans mon jardin (puisque je couvre), je viens de planter également des arbres fruitiers dans mes planches de légumes que j’adapterai au fur et à mesure de la grosseur des arbres. Nous les avons achetés greffés sur cognassier car il parait qu’ils n’auront pas un grand développement.
Mais je ne mettrai pas d’arbres d’ornement même de la famille des légumineuses
Bonjour dorigord
pas d’arbre d’ornement ? c’est quoi d’ornement ? un chêne c’est d’ornement ? Je crois que la nature ne fait pas cette distinction 🙂
C’est juste un arbre dont les fruits ne se consomment pas. Ces arbres-ci, ils sont dans la partie non potagères. Ils sont très variés et ont des floraisons étalées sur une grande partie de l’année.
Je sais bien que dans la nature, il n’y a pas de différence.
Mon commentaire etait plus distiné à l’ensemble des lecteurs qu’a toi ! 😉
Bonsoir Loïc,
Connais-tu la notion de “jardin forêt” ou “forêt comestible” ?
Un concept d’écosystème nourricier, complexe et harmonieux dont l’association La Forêt Nourricière (http://www.foretscomestibles.com/) fait la promotion. Nous avons fait appel à Franck Nathié, leur animateur référent, pour nous introduire aux concepts de la permaculture dans le but de créer l’abondance nourricière sur notre parcelle de 4000m².
Dans cet objectif, nous avons aussi commencé à planter des arbres pour protéger un de nos espaces de culture des vents du sud-ouest asséchants. Cet espace sera à terme une clairière entourée d’une belle diversité d’arbres et arbustes essentiellement nourriciers. Nous utilisons les genêts (présents en quantité sur le site), suivi en quinconce de noisetiers, puis arbres fruitiers. Entre tout cela des petits fruits (groseilliers, framboisiers, etc.)… J’ai trouvé un dessin représentatif sur le net’ ici : http://www.lesauvage.org/wp-content/uploads/2010/09/Fig.1.Hart-forest-garden31.jpg.
A tout bientôt.
Sylvaine.
La Pâture es Chênes, jardin naturel (permaculture & agroécologie)
Sylvaine Alnot & Grégory Roche
tel : 06 83 88 39 60
email : contact@lapatureeschenes.fr
site internet : http://www.lapatureeschenes.fr
adresse : La Pâture es Chênes, Rue de la Forge, Beau Soleil, 22150 Hénon
Bonsoir et merci de tes articles. Je voulais te rappeler que le mimosas developpe un incroyable reseau de racines superficielles d’ou repartent des bebes mimosas. Je pense qu’il ne convient guere pres du potager.
Le genet est tres joli quand,il,est,en fleurs, mais il ne faut pas.compter sur lui dans,une,haie car il peut´mourir meme tres jeune.
Bonne soiree
Claire
Bonjour
Alors pas de mimosas ! 🙂 l’idée n’est pas de mettre les arbres direstement dans le potager mais sur ses limites. reste l’accacia
Bonjour
Pour info le mimosa est considéré comme une plante envahissante ans la région méditerranéenne alors attention de ne pas l’introduire là où il n’est pas. Il aura vite fait de s’échapper du jardin pour envahir les milieux naturels environnants (http://www.plantesdusud.com/spip.php?article797). De plus, une fois qu’il a grainé, vous en avez pour 50 ans. Ceci est valable pour beaucoup de plantes conseillées par les permaculteurs et autres alternatifs qui aiment introduire des plantes exotiques pour leur propriétés diverses sans forcément réfléchir aux conséquences. Penser à vérifier avant auprès de votre conservatoire botanique. Il y a aussi des listes sur le web comme ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27esp%C3%A8ces_envahissantes#Plantes_invasives_av.C3.A9r.C3.A9es
Vous constaterez que le Robinier est aussi sur la liste. Le problème du Robinier est qu’il produit beaucoup de graines, est très compétitif, et que lorsqu’il s’échappe dans les milieux naturels il modifie la composition du sol de ceux-ci, donc l’habitat de la flore locale qui peut être complètement modifiée.