Les semis en pépinière

La semaine dernière on a exploré les différentes techniques de semis. On sait maintenant faire la différence entre le semis à la volée, le semis en ligne ou en poquet. On connait le semis sur mulch et sur compost. Voyons aujourd’hui les semis en pépinières.

Les semis en pépinière

Contrairement au semis en place, les semis en pépinières nécessitent un repiquage. La pépinière étant un endroit où les conditions climatiques sont plus favorables que celles qui règnent en général sur votre potager. Une pépinière peut être un endroit particulier de votre jardin, où il y a un micro climat plus favorable. Comme le pied d’un mur exposé au sud par exemple. Pour d’autre, la pépinière sera une serre, qu’elle soit d’intérieure ou d’extérieure.

Vous avez compris le principe, faire germer les graines dans des conditions favorables pour les repiquer plus tard quand les conditions climatiques extérieures le permettront.

Voyons quelques exemples de pépinières :

La couche chaude

La chaleur étant un élément déterminant de la germination, c’est forcément le premier facteur que l’on cherche a augmenté durant les périodes froides. Avant les fils électriques chauffants, les jardiniers utilisaient le principe de la fermentation pour chauffer leurs semis. Une bonne couche de fumier frais sur 40 cm, recouvert de 20cm de terreau. Apres une forte montée en température, la chaleur se stabilise et l’on peut facilement avoir 25° dans la couche chaude en plein hiver.

 

couche-chaude-semis-sur-couche

La zone protégée du jardin

Votre pépinière peut aussi être un endroit plus propice de votre potager. Comme par exemple au pied d’un mur exposé au sud. Même si vous n’utilisez pas le fumier ou le fil chauffant, il est possible d’améliorer les conditions en utilisant simplement un voile de forçage. Bien sûr vous ne serez pas à l’abri des fortes gelés et vous ne pourrez pas commencer à semer aussitôt qu’avec la couche chaude. Mais il est bon de trouver cet endroit dans votre terrain.

La serre

C’est la version luxe de la pépinière. Quelle soit chauffé ou pas, elle est une aide précieuse pour le jardinier. Rien ne vous empêche d’installer une couche chaude à l’intérieur de la serre. Dès lors on peut envisager de semer ses premières tomates dés Janvier. Même si vous avez un tout petit potager comme moi, vous pouvez quand même faire une place pour une serre. Allez jeter un œil sur les modèles que j’ai dessinés. La plus petite fait 60cm par 1m20. Même avec cette taille il est déjà possible de préparer pas mal de semis.

lot de serre pour le potager en carres

Les difficultés autour des semis

Semer des graines est une opération délicate qui se solde parfois par un échec. Voyons un peu les obstacles que l’on peut rencontrer et comment les contourner.

Les prédateurs

Rien d’étonnant à voir les premières feuilles grignotées. Les jeunes pousses tendres attirent beaucoup de monde ! Les limaces bien sûr, mais aussi les oiseaux et les chats. Bien qu’ils ne mangent pas les graines, les chats ont vite fait de retourner votre ligne de semis. Pour protéger les semis, des oiseaux et des chats, un simple filet tendu au-dessus suffira. Par contre, lutter contre les limaces est une autre affaire. A partir du moment où l’on renonce aux produits chimiques, il faut faire preuve d’un peu plus d’imagination. Pour moi la protection ultime c’est le carré de potager surélevé. Mais pas de 20 cm !! Surélevé de 80 cm ! Soit un potager sur pied soit plein ! Tous les rampants auront du mal a visité le bac surélevé.

Si vous n’avez pas ce genre de serre, il est possible de protéger les carrés de potager avec des cornières alu. Il existe des solutions toutes prête dans le commerce, mais c’est un peu cher. Vous pouvez sans difficulté faire la même chose avec des rails à Placoplatre.

Maladies : fonte des semis

La maladie qui fait peur à tous les jardinier c’est la fonte des semis. Un champignon qui se développe à la surface du sol et qui vient attaquer les cellules de la plante. D’où cet effet de plantes qui tombent comme si on l’avait pincé à la base. Pour éviter que ce champignon se développe il faut drainer tous excès d’humidité. En veillant à réunir les bonnes conditions pour une levée rapide des semis, on limite aussi les risques.

D’autre lutte contre la fonte des semis avec du charbon de bois.

 

Pour ceux qui n’ont jamais fait de semis, dites-moi ce qui vous bloque ou ce qui vous semble difficile. Je vous répondrais dans un prochain article.

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Réponses

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  1. Bonjour Loïc, bonjour à tous,
    Je réponds un peu tard à ces 2 articles, désolée, j’étais très occupée à monter ma deuxième serre (d’occasion).
    Pour ma part je sème en alvéoles énormément de légumes et toutes mes plantes aromatiques.
    Je fais ce choix pour de nombreuses raisons en particulier pour des raisons climatiques (on peut démarrer plus vite en semant en alvéoles dans la serre.
    On diminue aussi les travaux de désherbage (les mauvaises herbes ont un temps de retard sur la culture).
    Mais l’avantage principal que j’y vois c’est l’économie de graines. En pleine terre il vaut mieux semer plus dense (en fonction du taux de germination), en alvéoles toutes les graines qui germent sont dans un emplacement idéal, pas de démariage. Les graines sont chères si on les achète et demande du travail si on les prépare soi-même. J’aime bien ce type d’économies. Les alvéoles ne sont pas données mais on peut les réutiliser “éternellement” (et éventuellement les fabriquer soi-même.
    Bon jardinage à tous
    Jenny

    1. Bonjour,
      Deux excellents articles mais à mon sens tu oublies un type de semis excellent pour nous tous amateurs : le semis en “mini-mottes”.
      J’ai acheté sur le web l’appareil à faire les “mini-mottes” et depuis je ne sème quasiment plus en pleine terre…aucune pertes de graines, optimalisation du terrain…si tu le veux je peux faire un petit article à ce propos…
      Je vais mettre d’ici la fin du mois de février en route les mini-mottes de haricots en poquets,les tétragones,les betteraves rouges, les cardes etc…

  2. Bonjour, un truc de “grand mère” pour atténuer l’attaque des champignons :
    saupoudrer de la cannelle sur vos semis

    😉 bonnes plantations à tous

  3. Bonjour Loic
    Article fort intéressant !
    Je vais aller regarder tes modèles de serre
    En effet la fonte des semis est un problème assez désespérant au potager.
    J’ai appris grâce au blog de Gilles (un-potager-bio) que l’on pouvait utiliser une décoction de prêle pour tremper ses semences. Comme la fonte est souvent due à diverses espèces de champignons la prêle exerce un effet antifongique. Par contre lorsque le champignon est présent dans la graine (et non dans le sol ou sur la graine) il y a peu de chances de s’en sortir 😕
    A bientôt
    Aurélien

  4. Merci Loïc pour tout ce que tu nous raconte! Depuis l’an dernier j’ai une véranda où j’installe mes semis. mais j’attends encore un peu. En général je mets mes légumes en terre début mai, c’est plus prudent chez nous.
    Merci pour tout.
    Mic

  5. Bonjour à tous, Jai fais un premier semis Aubergines(10 graines) et poivrons (10gr.) le 16-1 dans du terreau de semis au salon dans 2culs de bouteille, à 20°la nuit,25°le jour près du radiateur + 5heures par jour d’une lampe-tube neon T4-1150 lumen, 6400k. Après une absence de 3jours,je dois vite repiquer aujourdhui dans du terreau Neuhaus2( plus nutritif) les aubergines qui ont 2 vraies feuilles en pot 7-7 ou 8-8 selon ce que je trouverai

  6. bonjour,
    Je souhaite faire mes semis dans mon appartement… dans une zone plutôt bien éclairée et chauffée très occasionnellement, avant de les repiquer dans mon potager. Cela vous semble t il être de bonne augure ?
    Merci!
    Flore

  7. J’hésite à partir sur des semis précoces, mais pourquoi pas. Je vais peut être me construire un petit mur au sud pour les protéger et déposer du fumier et terreau mais sur la terre plutôt que de creuser en profondeur. Le tout recouvert d’une vitre que j’ai récupérée. Voila mes travaux du we.

  8. Bonjour,

    Merci pour vos partages. Pour ma part, je suis toujours en mode “hiver” je taille quelques arbustes, je produis du “boyage”

  9. Bonsoir Loïc,

    Je suis un adepte de la couche chaude. Grâce à ce procédé vieux comme le monde (mais malheureusement un peu oublié), je récolte des tomates et aubergines dès le mois de mai…
    J’ai justement publié un petit article sur les couches chaudes. Je me permets donc de laisser le lien ici : http://www.un-jardin-bio.com/la-couche-chaude/
    Contre la fonte des semis, je pratique le trempage des semences dans une décoction de prêle. C’est super efficace (enfin je crois, car je n’observe plus jamais de fonte de semis depuis que j’applique ce procédé). Plus de précisions ici : http://www.un-jardin-bio.com/la-prele-protege-vos-cultures/
    A bientôt,
    Gilles

  10. Bonjour Loic,

    On s’aperçoit, avec les deux articles que tu nous a proposé sur les différents types de semis : qu’il y en a pour tout les goûts 🙂

    J’ai commencé mes premiers semis d’aubergines et de poivrons, que j’ai réalisé dans une enceinte de germination. J’en ai écris un article si tu souhaite découvrir ma méthode, je te laisse le lien : http://au-potager-bio.com/comment-faire-nos-premiers-semis/

    A très bientôt et merci pour ce topo qui est très bien structuré et qui sera très utile 😉
    Yannick Hirel

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