Commencer un Potager en Permaculture : Guide Pratique étape par étape pour un Sol Fertile
Sommaire
Vous rêvez de cultiver vos propres légumes tout en respectant la nature et en minimisant vos efforts ? Cet article vous guide à travers les étapes essentielles pour commencer un potager en permaculture, même avec un budget limité. De l’observation de votre terrain à la mise en place des cultures, en passant par l’entretien et la gestion durable, découvrez comment transformer votre espace en un écosystème productif, autonome et harmonieux. Accessible à tous, cette méthode écologique et économique vous permettra de récolter des fruits et légumes sains tout en participant à un cycle vertueux de respect de l’environnement.
Introduction à la permaculture
Qu’est-ce que la permaculture ?
La permaculture, contraction des termes « agriculture permanente », est bien plus qu’une méthode de jardinage. C’est une philosophie de vie et une science de l’aménagement écologique. Son objectif est de créer des écosystèmes résilients et productifs qui imitent les équilibres naturels. Inspirée des interactions dans la nature, la permaculture repose sur une vision globale où chaque élément interagit positivement avec les autres.
Le principe fondamental de la permaculture pourrait se résumer ainsi : “les déchets des uns deviennent les ressources des autres”. Dans un potager en permaculture, rien ne se perd, tout se transforme pour servir à la croissance, au recyclage et à l’équilibre général du jardin.
Les principes de base de la permaculture
- Observer et interagir : Avant d’agir, il est essentiel d’observer votre environnement. Chaque terrain est unique : prenez le temps d’analyser le sol, l’exposition, le climat et les éléments naturels déjà présents. Cette observation permet d’interagir de manière respectueuse et efficace avec la nature.
- Concevoir des systèmes productifs : Le but est de créer un potager qui s’autosuffit et s’auto-entretient dans la mesure du possible, grâce à des systèmes intelligemment conçus où les plantes, les animaux et les ressources s’entraident.
- Maximiser les ressources locales : Que ce soit pour nourrir le sol ou créer des supports pour les plantes, privilégiez les matériaux disponibles localement, comme les branches, les feuilles mortes ou le compost maison.
- Recycler les ressources : En permaculture, chaque élément est vu comme une ressource. Les déchets organiques, par exemple, sont compostés pour nourrir le sol. L’eau de pluie est collectée pour l’irrigation.
- Favoriser la diversité : Un écosystème diversifié est plus résilient. Associer des plantes qui se soutiennent mutuellement, attirer des auxiliaires naturels (comme les coccinelles ou les hérissons) et favoriser les plantes vivaces sont des stratégies clés en permaculture.
- Travailler avec la nature, pas contre elle : Contrairement aux méthodes traditionnelles qui cherchent souvent à contrôler la nature (désherbage intensif, utilisation de produits chimiques), la permaculture invite à collaborer avec elle, en renforçant ses processus naturels.
Les avantages de commencer un potager en permaculture
Création d’un sol fertile et vivant
L’un des piliers de la permaculture est la régénération du sol. En limitant le labour, en ajoutant des matières organiques (compost, paillis) et en favorisant la vie microbienne, vous transformez votre sol en un support riche et fertile. Ce sol vivant devient la base d’une production abondante et saine, année après année.
Réduction des coûts grâce à l’utilisation de ressources gratuites
Avec la permaculture, il n’est pas nécessaire d’acheter des engrais chimiques ou des semences hybrides chaque saison. Vous apprenez à produire vos propres semences, à enrichir le sol avec des déchets organiques et à recycler les ressources de votre environnement. Cela réduit significativement les coûts liés à la mise en place et à l’entretien du potager.
Diminution de la charge de travail
Un jardin en permaculture demande un investissement initial en termes de planification et d’aménagement. Mais une fois en place, il s’autogère en grande partie grâce aux interactions naturelles. Le paillis, par exemple, réduit le besoin d’arrosage et limite les mauvaises herbes, tandis que les plantes compagnes se protègent mutuellement des ravageurs.
Production abondante et durable
En suivant les principes de la permaculture, votre potager devient une source de nourriture abondante, variée et durable. Contrairement à une monoculture qui peut s’appauvrir avec le temps, un jardin permacole, bien conçu, continue de produire sur le long terme tout en améliorant la qualité de son sol et de son environnement.
Pourquoi choisir la permaculture pour débuter ?
Pour les jardiniers débutants, la permaculture offre une approche accessible et gratifiante. Elle ne demande pas de maîtriser toutes les techniques horticoles dès le départ mais plutôt de comprendre et d’appliquer des principes simples et logiques. En collaborant avec la nature plutôt qu’en essayant de la contrôler, vous gagnerez en sérénité, en productivité et en satisfaction.
Étape 1 : Observation et planification
Avant de se lancer dans la création d’un potager en permaculture, il est essentiel de prendre le temps d’observer votre terrain et de planifier soigneusement. Cette première étape, souvent négligée, est pourtant la clé pour un potager efficace, adapté à votre environnement, et facile à entretenir.
Analyser votre terrain
Évaluer la nature de votre sol
Le sol est la base de tout potager, mais ne vous inquiétez pas si vous n’avez pas une terre « idéale ». En permaculture, tout type de sol peut être transformé en un support fertile et vivant grâce à des techniques simples comme l’ajout de matières organiques ou la culture sur buttes. Voici comment procéder :
- Identifier la texture de votre sol : Prenez une poignée de terre humide et essayez de la modeler. Un sol argileux formera une boule compacte, tandis qu’un sol sablonneux s’effritera facilement. Si votre sol est caillouteux, il peut nécessiter un travail de surface, mais reste parfaitement cultivable.
- Tester le pH de votre sol : Un pH neutre ou légèrement acide (entre 6 et 7) est idéal pour la plupart des cultures. Vous pouvez acheter un kit de test de pH ou utiliser une méthode maison avec du vinaigre et du bicarbonate.
- Observer la vie dans le sol : Retournez une poignée de terre et cherchez des vers de terre ou d’autres petits organismes. Leur présence indique que votre sol est vivant et fertile. S’il semble stérile, pas de panique : le compost, le paillage et d’autres apports organiques pourront le revitaliser.
Identifier les zones stratégiques
Prenez le temps de cartographier votre terrain en notant des éléments importants :
- Exposition au soleil : Les légumes ont besoin de 6 à 8 heures de soleil par jour. Observez les zones les plus ensoleillées et les endroits ombragés pour choisir où planter chaque type de culture.
- Zones de vent : Si votre terrain est exposé au vent, envisagez d’installer des brise-vents naturels comme des haies ou des structures légères.
- Points d’eau : Identifiez les sources d’eau à proximité (robinet, récupérateur d’eau de pluie, etc.) pour faciliter l’arrosage.
- Pentes et reliefs : Si votre terrain est en pente, vous pouvez aménager des buttes ou des terrasses pour éviter le ruissellement et maximiser l’utilisation de l’eau.
Définir vos objectifs
Avant même de retourner la terre ou de semer la moindre graine, prenez un moment pour clarifier ce que vous souhaitez accomplir. Cela vous aidera à éviter les erreurs courantes et à créer un potager adapté à vos besoins.
Déterminer la surface à cultiver
Commencez petit. Un potager en permaculture n’a pas besoin d’être immense pour être productif. Une surface de 10 à 20 m² peut suffire à nourrir une petite famille en légumes frais. Voici quelques conseils pour choisir la bonne taille :
- Débutants : 10 m² pour apprendre et expérimenter.
- Famille de 4 personnes : Environ 50 m² pour une production régulière de légumes.
- Autonomie partielle : 100 m² ou plus pour réduire significativement vos achats de légumes.
Prenez également en compte le temps que vous pouvez consacrer à votre potager. Même en permaculture, un potager demande un peu d’entretien, notamment au début.
Établir un budget
La permaculture est une approche économique, mais il peut y avoir quelques coûts initiaux. Voici comment établir votre budget :
- Gratuit ou presque : Utilisez des ressources locales comme le compost maison, les graines récupérées, ou des outils empruntés.
- Investissements de base : Achetez des outils de qualité (une bêche, un râteau, une griffe), des semences bio ou locales, et éventuellement un récupérateur d’eau.
- Options plus coûteuses : Si votre sol est particulièrement difficile, vous pourriez envisager des bacs surélevés ou des buttes en permaculture, ce qui implique l’achat de matériaux comme du bois ou des composteurs.
Identifier les ressources locales disponibles
La permaculture encourage l’utilisation des matériaux et ressources disponibles autour de vous. Cela réduit les coûts, l’impact environnemental et favorise l’autonomie. Voici quelques idées :
- Matières organiques : Récupérez des tontes de gazon, des feuilles mortes, ou du fumier chez des voisins ou des agriculteurs locaux.
- Eau de pluie : Installez un système de récupération d’eau pour réduire votre consommation d’eau potable.
- Graines : Échangez des semences avec d’autres jardiniers ou récupérez les graines de légumes consommés à la maison.
- Matériaux : Recherchez des palettes, des branches, ou des pierres pour construire des bordures ou des buttes.
Pourquoi cette étape est essentielle
L’observation et la planification permettent d’anticiper les contraintes de votre terrain et d’optimiser votre potager dès le départ. En prenant le temps de réfléchir à vos besoins, vos ressources et votre environnement, vous maximisez vos chances de succès et réduisez les efforts à fournir sur le long terme. Un jardin bien pensé devient vite un espace de production abondante et un véritable plaisir à entretenir !
Étape 2 : Préparation du terrain
Une fois que vous avez observé votre terrain et défini vos objectifs, il est temps de préparer le sol pour accueillir vos cultures. En permaculture, l’idée est d’améliorer la qualité du sol tout en favorisant la vie qui s’y développe. Vous n’avez pas besoin de retourner la terre de manière intensive, ce qui préserve les micro-organismes essentiels et évite l’épuisement du sol.
Améliorer la qualité du sol : les différentes méthodes
1. Utilisation de compost professionnel
Le compost professionnel est une solution rapide et efficace pour enrichir votre sol. Ce compost, fabriqué à partir de matières organiques soigneusement sélectionnées et fermentées, apporte des nutriments directement assimilables par les plantes.
Avantages :
- Solution immédiate pour un démarrage rapide.
- Contient des éléments équilibrés pour nourrir les plantes dès le départ.
- Adapté aux sols très pauvres ou dégradés.
Caractéristiques pratiques :
- Coût : Environ 500 € pour 20 m³.
- Couverture : Une épaisseur de 20 cm permet de couvrir environ 100 m².
- Idéal pour : Les projets nécessitant des résultats immédiats ou les sols stériles sans matière organique.
Conseils d’utilisation :
- Étalez le compost sur votre sol, directement sur l’herbe si elle est présente.
- Ajoutez un paillis par-dessus pour protéger la surface et conserver l’humidité.
2. Déchets de scierie : la méthode recommandée
Les déchets de scierie, comme les copeaux de bois ou les sciures, sont une option gratuite et durable pour préparer votre sol. Ces matériaux sont souvent disponibles localement et peuvent être utilisés à grande échelle.
Avantages :
- Facilement accessibles, souvent gratuitement.
- Améliorent progressivement la structure et la fertilité du sol grâce à leur décomposition.
- Peuvent également servir à couvrir les allées ou les chemins pour limiter les mauvaises herbes.
Caractéristiques pratiques :
- Coût : Gratuit (souvent récupérable auprès des scieries locales).
- Épaisseur recommandée : 20 à 30 cm.
- Idéal pour : Une fertilité à long terme et une méthode économique.
Conseils d’utilisation :
- Étalez les déchets de scierie sur le sol en couche épaisse.
- Si possible, combinez-les avec des matières riches en azote (comme des déchets verts ou du fumier) pour éviter un déséquilibre nutritif lors de la décomposition.
- Ajoutez une couche de carton ou de tissu naturel en dessous pour limiter la repousse des herbes indésirables.
3. Autres options de couverture
Si vous cherchez des solutions alternatives ou complémentaires, plusieurs autres options permettent de préparer efficacement votre terrain en permaculture.
Cartons d’emballage (sans encre ni ruban adhésif)
Les cartons sont parfaits pour étouffer les mauvaises herbes tout en servant de support à d’autres matières organiques.
- Coût : Gratuit (disponible dans les commerces ou en recyclerie).
- Utilisation : Disposez les cartons directement sur le sol, en chevauchant les bords pour éviter les espaces où les mauvaises herbes pourraient pousser.
- Astuce : Ajoutez une couche de paillis (foin, copeaux ou compost) par-dessus pour alourdir et enrichir la couverture.
Round baller de foin
Le foin, notamment sous forme de round baller, est une solution naturelle et économique.
- Coût : Environ 10 € par balle.
- Utilisation : Étalez le foin en couche épaisse (10 à 20 cm) sur la surface à cultiver.
- Avantages : Protège le sol, conserve l’humidité et nourrit progressivement la terre en se décomposant.
Déchets verts (en combinaison avec des cartons)
Les déchets verts (tontes de gazon, feuilles mortes, résidus de taille) sont riches en nutriments et idéaux pour stimuler la vie du sol.
- Coût : Gratuit, si récupérés dans votre jardin ou chez des voisins.
- Utilisation : Placez les cartons au sol pour étouffer les mauvaises herbes, puis ajoutez les déchets verts par-dessus.
Pourquoi couvrir le sol ?
Couvrir le sol est une pratique fondamentale en permaculture. Voici pourquoi :
- Protéger le sol nu : Le sol exposé est vulnérable à l’érosion, au dessèchement et à la compaction.
- Nourrir la vie du sol : Les matières organiques apportent des nutriments et encouragent la biodiversité (vers de terre, micro-organismes, champignons).
- Limiter les mauvaises herbes : Une couverture épaisse empêche les herbes indésirables de pousser, ce qui réduit considérablement le travail d’entretien.
- Améliorer la structure : Avec le temps, la décomposition des matières organiques enrichit la terre et la rend plus facile à travailler.
Étape suivante
Une fois le sol couvert et protégé, il faudra patienter quelques semaines (voire quelques mois pour certaines méthodes) avant de planter. Cette période permet aux matériaux de commencer à se décomposer, créant ainsi un environnement riche et accueillant pour vos légumes. En attendant, vous pouvez planifier vos cultures et préparer vos semis !
Étape 3 : Conception du potager
La conception du potager est une étape cruciale pour optimiser votre espace, réduire les efforts d’entretien et garantir une production abondante et durable. Une bonne organisation permet non seulement de maximiser la surface cultivable, mais aussi de faciliter vos déplacements et vos activités quotidiennes dans le jardin. Voici comment planifier chaque aspect de votre potager.
Prévoir des zones de culture principales
Les zones de culture sont le cœur de votre potager. Elles doivent être soigneusement pensées pour accueillir vos légumes, aromatiques et fruits tout en respectant les principes de la permaculture. Une bonne conception des parcelles garantit non seulement une production abondante, mais aussi une gestion optimale de l’espace et des ressources.
Créer des parcelles adaptées à votre terrain
- Formes : Les parcelles peuvent être rectangulaires, en buttes ou en spirales, selon vos besoins et votre terrain. En permaculture, on privilégie souvent des formes courbes, qui permettent une meilleure gestion de l’eau et un accès plus facile. Les formes irrégulières facilitent également l’intégration des cultures dans l’environnement naturel.
- Dimensions : Une largeur maximale de 1,20 m est idéale pour accéder facilement au centre de chaque parcelle sans marcher dessus. Cela protège la structure du sol et favorise la croissance des plantes. La longueur peut varier selon l’espace disponible, mais veillez à ne pas trop allonger vos parcelles pour ne pas rendre l’entretien trop difficile.
Une autre pratique populaire en permaculture est le potager en carrés. Cette méthode consiste à diviser l’espace de culture en petites parcelles carrées, souvent de 1 m², délimitées par des bordures en bois ou en autres matériaux durables. Le potager en carrés permet d’optimiser l’espace tout en offrant une excellente gestion de l’eau et de la fertilité du sol. Cette technique est particulièrement adaptée aux petits jardins ou aux débutants, car elle facilite l’organisation des cultures et minimise les efforts de désherbage. De plus, elle encourage la diversité des plantes et peut être un excellent moyen d’appliquer la rotation des cultures sur de petites surfaces.
Associer les cultures intelligemment
La permaculture repose sur l’idée que certaines plantes s’entraident. Voici quelques exemples d’associations bénéfiques :
- Tomates et basilic : Le basilic repousse certains insectes nuisibles.
- Carottes et poireaux : Le poireau éloigne la mouche de la carotte, et inversement.
- Courges, haricots et maïs (Méthode des trois sœurs) : Ces plantes se complètent parfaitement. Les haricots grimpent sur le maïs, et les courges couvrent le sol, limitant les mauvaises herbes.
Planter en fonction des saisons
Préparez votre potager pour produire toute l’année en incluant des cultures successives :
- Printemps : Radis, salades, épinards.
- Été : Tomates, courgettes, haricots.
- Automne : Choux, betteraves, navets.
- Hiver : Poireaux, mâche, épinards d’hiver.
Créer des allées accessibles et stables
Des allées bien pensées rendent votre potager plus fonctionnel et facilitent les travaux d’entretien, comme le désherbage, la récolte et l’arrosage. Elles permettent aussi de protéger vos zones de culture en évitant de marcher sur le sol.
Largeur des allées
- Prévoyez des allées d’au moins 40 à 50 cm de large pour circuler confortablement à pied.
- Si vous utilisez une brouette, des allées de 80 à 100 cm sont idéales.
Matériaux pour les allées
- Paillage naturel : Copeaux de bois, paille ou feuilles mortes. Ces matériaux sont économiques, biodégradables et confortables sous les pieds.
- Gravier : Une solution durable et esthétique, mais qui demande un investissement initial.
- Cartons ou géotextiles : Une base pour empêcher les mauvaises herbes de pousser, recouverte ensuite de matières organiques ou de gravier.
Gestion des mauvaises herbes
Pour limiter l’entretien, installez des bordures pour séparer les allées des zones de culture. Des bordures en bois, en pierre ou même en végétation basse (comme du thym rampant) sont idéales.
Prévoir des espaces pour le compostage
Le compost est indispensable en permaculture. Il fournit un engrais naturel et gratuit tout en valorisant vos déchets organiques. Intégrer une ou plusieurs zones de compostage dans votre potager est donc essentiel.
Choisir un emplacement stratégique
- Placez votre composteur dans un endroit facile d’accès, près des zones de culture, pour faciliter l’ajout de matières et l’utilisation du compost mature.
- Évitez les zones trop exposées au vent ou en plein soleil. Une légère ombre est préférable pour éviter que le compost ne sèche trop rapidement.
Types de composteurs
- Compost en tas : Simple à réaliser, il suffit d’empiler les matières organiques directement sur le sol.
- Composteur en bois ou en plastique : Plus esthétique et organisé, il est idéal pour les petits espaces.
- Compost en lasagne : Une méthode de compostage directement sur le sol, idéale pour préparer une nouvelle zone de culture.
Gestion des déchets pour un compost équilibré
Un bon compost doit alterner matières « brunes » (riches en carbone) et matières « vertes » (riches en azote) :
- Matières brunes : Branches broyées, feuilles mortes, sciure.
- Matières vertes : Épluchures de légumes, tontes de gazon, marc de café.
- Astuce : Ajoutez de la terre ou des orties pour accélérer la décomposition.
Pourquoi cette étape est cruciale
Un potager bien conçu est un espace optimisé, agréable à travailler et productif. En prenant le temps de réfléchir à l’organisation des zones de culture, des allées et des espaces de compostage, vous facilitez votre travail quotidien tout en maximisant les rendements. Avec une bonne conception, votre potager devient un véritable écosystème, où chaque élément joue un rôle clé pour la santé globale de votre jardin.
Étape 4 : Mise en place des cultures
La mise en place des cultures marque le début concret de votre potager en permaculture. Cette étape demande une attention particulière pour assurer une bonne implantation des végétaux, une gestion efficace des ressources et un démarrage optimal des cultures.
Timing optimal : planifiez au bon moment
La période de mise en place joue un rôle clé dans la réussite de votre potager. En permaculture, l’objectif est de laisser le sol travailler pour vous, ce qui nécessite une planification bien pensée.
Mise en place en automne : une stratégie gagnante
- Avantages :
- L’automne est idéal pour installer des matières organiques, comme les déchets de scierie, le compost ou les cartons, car cela laisse tout l’hiver au sol pour se régénérer.
- Les pluies automnales favorisent la décomposition des matières organiques et améliorent l’intégration des nutriments dans le sol.
- Vous profitez d’un sol prêt à cultiver dès le printemps, avec une structure améliorée et une vie microbienne active.
Pourquoi préparer tôt le sol avec des déchets de scierie ?
- Les déchets de scierie sont riches en carbone, ce qui est excellent pour structurer le sol et nourrir les micro-organismes.
- Installés en automne, ils se décomposent lentement, fournissant une base fertile pour les futures cultures.
Anticiper la “faim d’azote” : un défi temporaire
Lorsque des matières riches en carbone, comme les déchets de scierie ou le foin, sont ajoutées au sol, elles peuvent provoquer une “faim d’azote” temporaire. Ce phénomène survient lorsque les micro-organismes consomment de l’azote disponible pour décomposer ces matières, rendant cet azote moins accessible aux plantes.
Comment gérer la faim d’azote ?
- Ajouter des matières riches en azote :
- Intégrez des tontes de gazon, des épluchures de légumes ou des feuilles fraîches lors de la mise en place des déchets de scierie.
- Utilisez des légumineuses (comme le trèfle ou la luzerne) comme engrais vert, car elles enrichissent naturellement le sol en azote.
- Patienter avant de planter :
- Attendez 4 à 6 mois après l’ajout de déchets riches en carbone pour planter vos cultures principales. Cela laisse le temps aux micro-organismes de faire leur travail.
- Utiliser un paillage mixte :
- Combinez des matières brunes (scierie, paille) et des matières vertes (déchets verts, herbes fraîches). Cela équilibre immédiatement l’apport en carbone et en azote.
Préparer le sol pour le printemps : un cycle naturel
Si vous commencez votre préparation à l’automne, voici comment maximiser les bénéfices pour le printemps :
- Installer une couverture organique épaisse : 20 à 30 cm de paillage (scierie, foin ou compost).
- Laisser les micro-organismes travailler : Sous la couverture, la vie du sol (bactéries, champignons, vers de terre) se développe pendant l’hiver, rendant la terre plus fertile.
- Empêcher les mauvaises herbes : Une couverture organique limite la germination des plantes indésirables et conserve l’humidité du sol.
Vérifier le sol au printemps
- Soulevez une partie du paillage pour observer l’état du sol. Si la couverture est bien décomposée et que des vers de terre sont présents, le sol est prêt pour accueillir vos cultures.
Mise en place des cultures au printemps : démarrage actif
Pour ceux qui n’ont pas pu préparer leur sol en automne, il est toujours possible de commencer au printemps. Voici comment :
- Choisir des variétés adaptées : Privilégiez des plantes peu exigeantes pour les premiers semis, comme les radis, salades ou haricots.
- Enrichir rapidement le sol : Ajoutez une fine couche de compost mûr directement avant de semer.
- Utiliser des engrais verts : Semez des plantes comme la moutarde ou la phacélie pour enrichir et structurer rapidement le sol.
Techniques de plantation adaptées à la permaculture
Le semis direct
- Idéal pour les légumes racines (carottes, radis, betteraves) ou les cultures couvrantes (céréales, trèfle).
- Réalisez vos semis directement sous le paillage, en écartant légèrement les matières organiques.
La plantation en poquets
- Creusez de petits trous dans le paillage pour planter vos semis ou plants.
- Ajoutez une poignée de compost mûr dans chaque poquet pour favoriser la croissance des jeunes plantes.
Les buttes de permaculture
- Les buttes permettent un drainage optimal et une excellente gestion de l’espace.
- Réalisez-les avec des couches alternées de matières brunes (bois, feuilles mortes) et vertes (compost, déchets de cuisine).
Adapter les cultures au climat et à l’exposition
- Observer l’exposition : Plantez les légumes gourmands en lumière (comme les tomates ou les courgettes) dans les zones les plus ensoleillées. Réservez les zones ombragées pour des plantes comme les épinards ou les choux.
- Éviter les monocultures : Favorisez la biodiversité en mélangeant les variétés pour protéger vos cultures des maladies et ravageurs.
La mise en place des cultures est une étape où observation, timing et techniques de plantation se conjuguent pour transformer vos efforts en succès. Avec une préparation soignée et une gestion intelligente des ressources, votre potager deviendra un espace productif, durable et en harmonie avec son environnement.
Étape 5 : Entretien et gestion du potager
Une fois vos cultures en place, l’entretien de votre potager en permaculture est essentiel pour garantir sa durabilité et sa productivité. Heureusement, grâce aux principes de la permaculture, cet entretien est simplifié et repose sur des méthodes naturelles et efficaces.
Paillage et couverture du sol : des alliés indispensables
Le paillage est une des pratiques les plus importantes en permaculture. Il s’agit de recouvrir le sol avec des matériaux organiques ou naturels pour reproduire le cycle naturel des écosystèmes forestiers.
Pourquoi pailler ?
- Étouffer les mauvaises herbes :
- En bloquant la lumière, le paillage empêche la germination des adventices (mauvaises herbes).
- Cela limite les heures de désherbage manuel et protège vos cultures.
- Amender naturellement le sol :
- Au fil du temps, le paillage se décompose et enrichit le sol en matière organique.
- Cette décomposition nourrit les micro-organismes, créant un sol fertile et vivant.
- Créer un lit de semence favorable :
- Le paillage maintient une température stable et conserve l’humidité, offrant des conditions idéales pour la germination et la croissance des plantes.
Quels matériaux utiliser pour le paillage ?
- Déchets de scierie :
Idéal pour une couverture épaisse et durable. Les déchets de scierie améliorent la structure du sol et limitent les mauvaises herbes. - Foin ou paille :
Facile à trouver et à manipuler, ils sont parfaits pour les cultures maraîchères. - Cartons et déchets verts :
Une combinaison de cartons (sans encre) et de déchets verts crée une couverture efficace et économique.
Gestion des adventices : une approche naturelle
La permaculture vise à intégrer les adventices dans l’écosystème plutôt que de les éradiquer systématiquement. Cependant, certaines peuvent concurrencer vos cultures et doivent être contrôlées.
Limiter naturellement la pousse des mauvaises herbes
- Couverture permanente :
Gardez toujours le sol couvert, que ce soit avec un paillage, des cultures intercalaires ou des engrais verts. - Rotation des cultures :
Alternez les emplacements des plantes chaque année pour désorienter les adventices spécifiques à certaines cultures.
Désherbage manuel ciblé
Même avec une bonne couverture, quelques adventices peuvent émerger. Une approche ciblée est alors nécessaire :
- Désherbez régulièrement autour des jeunes plants pour éviter la concurrence immédiate.
- Utilisez des outils simples comme une binette ou une houe pour arracher les adventices en surface.
Arrosage raisonné : économiser l’eau et respecter les plantes
En permaculture, l’arrosage est limité grâce à une gestion intelligente de l’humidité du sol.
Techniques d’arrosage adaptées
- Arrosage au pied :
Privilégiez un arrosage localisé au pied des plantes pour éviter de gaspiller de l’eau. - Arrosage en soirée ou tôt le matin :
Cela limite l’évaporation et permet à l’eau de pénétrer plus profondément. - Collecte et utilisation des eaux pluviales :
Installez des récupérateurs d’eau pour arroser votre potager avec une ressource gratuite et durable.
Réduire l’arrosage grâce au paillage
- Le paillage maintient l’humidité en limitant l’évaporation.
- Une couche épaisse (10-15 cm) peut réduire les besoins en arrosage de moitié, voire plus, en période sèche.
Compostage et fertilisation : nourrir le sol en continu
Un potager en permaculture repose sur un sol vivant. Nourrir ce sol est donc essentiel pour garantir une production durable.
Créer et utiliser votre compost
- Ingrédients pour un bon compost :
- Matières vertes : épluchures de légumes, tontes de gazon.
- Matières brunes : feuilles mortes, carton sans encre, copeaux de bois.
- Utilisation :
- Ajoutez une fine couche de compost mûr autour des plantes pour les nourrir.
- Appliquez le compost en automne pour préparer le sol pour la saison suivante.
Engrais verts : une alternative naturelle
- Semez des plantes comme la moutarde, le trèfle ou la luzerne en fin de saison.
- Ces plantes enrichissent le sol en azote et améliorent sa structure lorsqu’elles sont enfouies.
Favoriser la biodiversité : un potager en équilibre
Un potager en permaculture prospère grâce à un écosystème équilibré, où chaque élément joue un rôle.
Introduire des plantes compagnes
- Associez les cultures pour renforcer leur résistance aux ravageurs et maladies :
- Plantez du basilic près des tomates pour repousser les pucerons.
- Associez carottes et oignons pour limiter les attaques d’insectes spécifiques.
Attirer les auxiliaires du jardin
- Installer des hôtels à insectes : Encouragez la présence de coccinelles, abeilles et chrysopes, qui régulent naturellement les ravageurs.
- Créer des points d’eau : Une petite mare ou un abreuvoir attire grenouilles, crapauds et oiseaux.
Un entretien intelligent pour un potager durable
L’entretien d’un potager en permaculture repose sur une gestion naturelle et proactive. En couvrant le sol, en limitant les arrosages, et en intégrant la biodiversité, vous créez un espace résilient, productif et en harmonie avec l’environnement. Votre potager devient ainsi un lieu de vie où chaque effort compte pour longtemps.
Référence pour aller plus loin
Mon petit jardin en permaculture de Joseph Chauffrey est un guide complet pour ceux qui souhaitent démarrer un jardin en permaculture, même sur des espaces restreints. L’auteur y partage son expérience et ses conseils pratiques pour créer un potager durable, esthétique et productif, tout en respectant les principes fondamentaux de la permaculture.
Ce livre s’adresse aussi bien aux débutants qu’aux jardiniers plus expérimentés, et propose des solutions adaptées à chaque type de terrain. Joseph Chauffrey nous invite à repenser nos pratiques de jardinage, à utiliser des techniques simples et efficaces pour gérer l’eau, la biodiversité et le sol, tout en transformant nos jardins en véritables écosystèmes autonomes. Un ouvrage essentiel pour ceux qui veulent allier beauté, productivité et respect de l’environnement dans leur jardin.
Bonjour loic,
En faite je suis surpris, je croyais que les déchets de scieries sont très acide pour le jardin. Cependant quelle et le taux d’acidité ?
Bonjour, je n’ai pas mesuré l’acidité. Pourquoi imaginez vous que les déchets de scierie sont très acides ?
Bonjour Loic, un de mes ami maraîcher, ma dit qu’il faut évité de metre des copeaux de bois au pied de mes choux, car il n’aime pas sa. est que c’est vrai ? en faite j’avais toujours pensé que les déchet forestier était acide, quand je vous lie plus haut, je comprend que c’est une fausse coyance. Pouvez m’endire plus.
Merci d’avance.
Michel
Bonjour, si les déchets de scierie sont exclusivement constitué de résineux, il est possible que le résultat soit plus acide, mais avec du broyat de bois fait a partir de feuillu, pas de problème.
Bonjour loic, j’habite dans une région ou il y a en déchet de scierie que du résineux, que faire à ce moment là ?
Bonjour,
Super et merci pour cet article sur le potager en permaculture, si je peux me permettre, je ne connaissais rien en potager mais mon envie de découvrir et surtout mon désir de faire moi-même mon potager BIO tout en ayant l’assurance de manger sainement, m’a poussé à m’intéresser à ce sujet.
En effet suite à mes différentes recherches et en essayant divers tuto ou autres conseils, je suis tombé sur une méthode rapide, claire et surtout qui marche en BIO, c’est pourquoi, je partage cette méthode : https://bit.ly/3p4tLAS
J’espère que comme pour moi cette méthode marchera et vous apportera de bons et beaucoup de fruits et légumes.
Bonjour Loïc,
Pour ce qui est des copeaux, sciure émanant des scieries, as-tu soulevé la question des bois traités ?
Bonjour, Oui bien sur ! Dans la scierie ou je me fourni, les déchets sont issus uniquement des grumes brutes. Pas de traitement mais un peu d’huile de chaine de tronçonneuse.
Bonjour Loic,
Les élagueurs de mon département viennent de déverser sur mon terrain – à ma demande ! – un camion entier de broyat de bois d’essences diverses et variées récoltées le long de routes de campagne.
Il s’agit d’un broyat plus grossier sans doute que celui des scieries dont tu parles dans ton article.
Pense-tu qu’il soit bénéfique de l’ incorporer (en petite quantité) dans les planches de culture de mon potager de 5 ans avant de procéder aux premiers semis de printemps?
ou est-ce mieux d’attendre l’automne pour s’en servir uniquement comme paillage?
Je l’utiliserai aussi bien sûr pour recouvrir les allées. Quelle épaisseur faut-il prévoir (avec ou sans carton)?
Si la totalité du tas n’est pas utilisée cette saison , y a-t-il un risque de fermentation (et donc de dégradation…) ?
Enfin, vois-tu d’autres bonnes utilisations de cette précieuse matière?
Merci par avance
Bonjour, non votre commentaire n’est pas supprimé ! c’est juste qu’il était en attente de validation. Vous avez beaucoup de chance de disposer a la demande de broyat de bois. Sans hésitation vous pouvez dèjà l’utiliser au potager en étalant 3 à 5 cm de ce broyat en surface.
Pour les allées, idéalement c’est de mettre un carton et de recouvrir celui ci avec au moins 10cm de broyat.
Si vous n’avez pas tout consommé, peu importe ! !Vous pouvez le laisser en tas et il va commencer a se composter.
Bonjour Loic, un grand merci pour vos réponses!
Donc, si je recouvre maintenant de broyat mes planches de culture, je vais pouvoir semer en écartant le bois? Pas de problèmes de faim d’azote non plus? (Je pense avoir “enrichi ” un minimum ma terre avec tontes de gazon, fumier ovins, compost de surface, paillages divers… )
Bonjour, peut on envisager de faire de la permaculture dans une serre ? J’habite en Belgique
Bonjour, oui bien sûr ! Mais c’est quoi pour vous : faire de la permaculture ?
Bonjour Loic.
Merci pour ta réponse. Je vais donc faire des allées de 80 cm.
J’ai choisi le robinier comme essence. J’ai également acheté de la bande de soubassement pour prolonger encore l’espérance de vie. Et je me demandais comment faire pour protéger le bas de mon carré qui sera en contact avec le sol… Penses tu qu’il est utile de mettre du gravier au niveau du “point de contact des planches” ? Je veux dire juste au niveau des planches car je ne veux pas en mettre dans le fond du bac ou mes allées. Je pensais genre à 10 cm de large sur 3 cm de profondeur plus ou moins… je suis peut être un peu “toc toc” de la protection, mais cela représente un investissement assez important et j’aimerais qu’il dure quelques dizaines d’années… Si tu as d’autres techniques (pilotis en métal ?), je suis preneur…
Merci
Bonjour Loïc et félicitations pour ton blog, tes vidéos, et tes idées.
On vient enfin d’acheter une maison avec un jardin et je suis en train de peaufiner mon projet de potager et j’aurais deux questions à te soumettre.
Je pense faire 4 planches surélevées de 4,4m x 1,1m. J’ai la possibilité d’avoir des planches de 20cm ou 25cm. Donc je me pose la question de faire des bacs de 40cm ou de 50cm… Quel serait ta préférence entre ces deux options ?
Et la deuxième question. J’ai beaucoup parcouru ton blog mais je n’ai pas trouvé cette réponse. Quelle est la distance minimum selon toi à laisser entre deux planches surélevées (en 40 ou 50cm de haut du coup). Je pensais opter pour 55cm (juste un peu plus que ma tondeuse) mais j’ai peur de ne pas pouvoir m’accroupir entre les deux planches 🙂 🙂 Donc voilà, est ce que tu penses que c’est suffisant ou non ? (je précise que je suis complet novice en jardinage).
Voilà, merci encore pour ton aide !
Bonjour Felix. Pour la hauteur, 40 ou 50cm ca change pas grand chose. Optez pour les planches les plus facilement disponible. Pour les allées entre les bacs, 50 cm c’est vraiment peu ! moi je préconise 80cm au minimum.
En général je fais des allées de 1m en périphéries et 80 cm a l’intérieur.
Bonjour Loïc,
J’étais un des premiers abonnés à votre site pour les plans de vos carrés potagers, je vois que je n’y ai plus accès… j’avais cru comprendre qu’il s’agissait d’un accès illimité….
Bien cordialement.
Eric
Bonjour Eric
il est possible les les différents changements du site aient altérés quelques chose. Mais vous pouvez a nouveau le remettre dans votre panier pour le commander une nouvelle fois, il est toujours gratuit et il a bien changé ! 🙂
CEST moi encore michel j’utilise le bois traités je veux mettre des bûches puis matière organique la hauteur ca va etres presque 1 mètres pour emballer le bois à l’intérieur c’est quoi votre conseil merci
Bonjour, vous utilisez du bois traité pour faire quoi ?? je comprends pas votre question
Je suis au Quebec canada je prépare un Bag 4 pied de large 36 pied de long assez grand la question je veux le mettre sur une surface en pavées unis donne moi votre expérience est ce que j’enlève tous le pavées ou seulement au milieux pour le drainage
Bonjour Michel, oui a votre place j’enlèverais les pavés