Culture de la terre en synergie par Emilia Hazelip.

Apres vous avoir parlé d’ agriculture sauvage, je voulais partager cette vidéo. Emilia Hazelip est malheureusement décédée trop tôt, elle n’a pas eu le temps de nous transmettre tous son savoir. J’ai fouillé sur internet pour en savoir un peu plus sur son travail et j’ai trouvé http://www.agricolturasinergica.it qui parle de la culture de la terre en synergie. Franchement les outils de traduction de l’italien ne sont pas au point, mais je crois avoir saisi les concepts importants.

 

emilia

Travaille de la terre en synergie

L’étude de l’agriculture en synergie, comme de l’agriculture naturelle, est nait de l’observation des procès naturels et de la prise de conscience qu’il est nécessaire de maintenir « l’organisme sol » autonome, apte à se régénérer, en mettant en relation les différents éléments de manière qu’ils puissent être équilibrés et protégés. C’est un travail que nous devons tous faire, de façon à être apte à conseiller d’autres jardiniers au sujet des techniques de production végétale soutenable. Soutenable parce que réellement écologique, grâce au procédé de l’auto fertilisation du sol.

 

Travail de la terre en synergie

La culture appauvrie le sol ?

En agriculture les plantes sont accusées d’absorber les éléments fertilisants du sol, mais comment est ce possible que, si dans la nature les plantes créent le sol, en agriculture ils le détruisent?

L’agriculture naturelle, en utilisant la loi de la synergie, refuse la première loi de l’agriculture conventionnelle, qu’il dit: si une quantité d’éléments se trouvant dans une plante cultivée est recueillie, la même quantité d’éléments devrait être réintroduite dans le sol. Cette loi ne tient pas compte de la capacité des plantes à synthétiser et à convertir les éléments qui lui sont nécessaires. Les éléments nutritifs qui profitent aux plantes viennent du soleil, des gaz atmosphériques et de l’eau pour le 95% de leur volume. Les plantes prennent du sol l’azote, les oligo-éléments et les minéraux, et un sol ravagé l’empêche. Malheureusement, l’idée d’avoir à couvrir la perte de la fertilité des sols continue à déterminer les calculs effectués pour fertiliser.

L’art de l’agriculture se perdra par la faute d’enseignants ignorants et myopes qui convaincront les agriculteurs à remettre tous leurs espoirs dans des remèdes universels, qui n’existent pas dans la nature. En suivant leurs conseils, ébloui par les résultats éphémères, les agriculteurs oublieront le sol et ils perdront de vue sa valeur intrinsèque et son influence; la cause réel de l’appauvrissement du sol est donnée par la manière dont nous le manipulons pour la production, en pensant à la “forme” du fruit comme seul élément à sauvegarder.

 

Le sol est un organisme vivant.

Pour pratiquer cette agriculture il est nécessaire de comprendre qu’il y a une forte interaction entre les organismes de la terre et le sol. Il faut réaliser qu’il y a une interrelation complexe extraordinaire entre les espèces présentes sur un sol sauvage, pour maintenir un équilibre de santé. Dans un sol non travaillé ce bien-être se transmet aux plantes qui grandissent dans son sein.
La découverte du docteur Alan Smith du département agricole du New South Wales – Australie montre qu’il existe un schéma complexe de relations entre les plantes, les micro-organismes du sol et les éléments nutritifs. Dans les sols naturels, calmes, ces procès fonctionnent de manière saine et ils contrôlent l’activité microbienne efficacement, ainsi que les populations d’organismes pathogène. Les éléments nutritifs présents dans le sol sont rendus assimilables. Dans les sols perturbés par le labour, et les engrais avec des nitrates, ces processus ne peuvent pas avoir lieu.

Quoique les plantes aient cette capacité unique de transformer l’énergie solaire en énergie chimique qui utilisent pour grandir, métaboliser et se reproduire, elles ont besoin d’autres éléments aussi, qu’elles sont incapables de produire directement. Elles ont besoin d’azote par exemple, de phosphore de soufre, de magnésium, de potassium et d’oligo-éléments. Le sol constitue une réserve de ces éléments, mais pour un approvisionnement proportionné, les plantes doivent mobiliser ces éléments en altérant le sol autour de leurs racines. Une manière pour faire ceci est de stimuler l’activité des micro-organismes qui alors augmentent la mobilisation des éléments nutritifs.
Les études d’Alan Smith montrent que la culture sans labourage donne un tel succès.

 

Adaptation du travaille de Fukuoka.

Masanobu Fukuoka, un microbiologiste et agriculteur japonais commence dans les années 30 à expérimenter une nouvelle méthode de production végétale. Son expérimentation a un sens révolutionnaire parce qu’il a éliminé la charrue et il couvre le sol avec un “paillis permanente vivante” pendant la croissance des cultures.
Fukuoka a montré que l’agriculture, peut être pratiquée en respectant la dynamique des organismes vivants qui se trouvent dans le sol naturellement. Les plantes sur la terre et dans l’eau forment la base de la pyramide énergétique et ils soutiennent presque toutes les autres formes de vie; ils sont ensuite certainement apte à développer et maintenir la matière organique et les communautés de vie du sol.
Le travail de l’Emilie consiste dans l’adaptation principalement à nos climats et à notre culture, des débuts de l’agriculture naturelle:

  • Fertilisation continue du sol par une couverture permanente organique.
  • Culture d’espèces annuelles en association aux cultures complémentaires, avec l’intégration d’arbres azote-fixateurs.
  • Absence de labourage ou de n’importe quel autre type de dérangement du sol: le sol on travaille tout seul.
  • Evitons de provoquer le compactage du sol.

 

Voila en synthèse, les principes de bases qui peuvent être appliqués à la réalisation d’un potager.

 

Par quoi allez vous commencer ?

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Réponses

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  1. Je commence la méthode halezip cet année, mais avec le printemps qu’on a eu, je suis envahie de limaces et elles m’ont mangé pratiquement tous mes plants de choux… Et des plants de tomates, salades… Tout disparaît le lendemain de mes plantations ! Je songe à me mettre à prendre un ou 2 canards (comme emilia) mais je n’y connais rien et je vais devoir mettre du grillage autour de mon terrain pour qu’ils n’aillent pas sur la route… J’avais mis de la centre autour des plants mais elles passent par la paille et commencent par manger les feuilles pour finir par la tige du pied… :-/ bon, je garde le moral en le disant que je nourris la nature vu que je nourris les limaces et espère qu’elles seront gavées à un moment et qu’elles me laisseront quelques plants intactes… Mais elles grossissent de jour en jour ^^. Alors, les canards comment ça marche ?

  2. bonjour
    je suis tres interessé par votre article sur emilie HAZELIP. cependant avant de me lancer je souhaiterai savoir comment doit etre arrosé le munch
    car j habite en provence et sans eau pas de legumes
    merci d avance
    cordialement
    celine

  3. bonjour,
    je dispose en quantité importante de cannes de provence. pensez vous que je pourrais utiliser les feuilles passées au broyeur comme paillage? merci

  4. Merci Loïc
    je pratique ce genre de culture (méthode d’Emilia) depuis bientôt 2 ans (en comparaison avec la méthode plus traditionnelle- avec labour – ou avec la méthode des lasagnes, les cultures associées…) mais toujours sans pesticides ; bref j’expérimente au jardin. Le problème le plus récurrent avec la méthode naturelle est du aux limaces et aux escargots : mais choux chinois ou mes salades sont tondus des que j’enlève les bouteilles retournées utilisées au début du repiquage comme protection. Où peut on trouver les anneaux en cuivre que l’on voit dans le film ? ou un autre système anti-limace ? J’ai testé la bière et le ferramol soit disant bio mais ce n’est pas suffisant.

    1. Bonsoir Marie-Jeanne

      Ahhh les limaces ! Moi j’ai jeté l’éponge ! 😉 En fait j’ai décidé de laisser faire. La multiplication des limaces finira par attirer quelques prédateurs. C’est un loi de la nature ! Elle cherche l’équilibre. En attendant les protections tel que les bouteilles sont, a mon sens, le meilleur système.

      1. Oui effectivement…cela fait une dizaine d’année que mon jardin est conduit selon les principes de Masanobu Fukuoka (et donc d’Emilia qui m’a appris la technique) et je n’ai aucun soucis de limaces!!!Je plante/seme au milieu des herbes sauvages que je fauche au besoin et laisse en mulch. Les limaces se nourrissent de ces herbes et laissent en paix mes salades et autres.Dans la Nature il n’y a ni mauvaises herbes ni pestes maladies etc…Il y a simplement ce qu’il ya !!!Merci Fukuoka et Emilia pour la Vie!!!

    2. Bonjour Marie-Jeanne,

      J’ai toujours entendu dire que contre les limaces rien ne valait la cendre de cheminée… cela les assèche

      1. Bonjour IsaZa

        Je n’irai pas jusqu’à dire que la cendre les assèche, mais effectivement elles n’aiment pas trop se déplacer dessus tant qu’elle est bien sèche. Une petite pluie dessus est la cendre perd son efficacité contre les limaces.

    1. Bonsoir Taous

      Vous trouverer deja pas mal d’information sur le site, mais surveillez votre boite mail, je prepare quelques vidéo pour vous aider a mettre en place les carrés de potager.

  5. merci Loic

    j’adore la méthode d’EMILIA, nous avons commencé un petit carré de 120 x120 cm avec mon ami en lasagnes dans les alpilles, nous ne connaissions pas grandchose, après avoir mis des planches sur 40cm tout autour, nous avons mis une bonne couche de carton trempé, puis de la paille puis un peu de fumier(là je diffère d’Émilia) mais notre sol est très caillouteux (vignes et oliviers)ensuite du foin sauvage cueilli au bord d’un ruisseau (NOUS L’AVONS MIS FRAIS NOUS NE SAVIONS PAS)
    puis de la terre, puis encore fumier et foin puis carton pour protéger dusoleil nous avons eu des tomates delicieuses et un basilic très parfumé, les courgettes ont souffert de nos absences (manque d’arrosage en aout)mtt notre tapis s’est tassé naturellement et nous allons remmetre des couches en enlevant aucune racine et replanter des tomates basilic, nous n’avons eu comme prédateurs que des mulots!à suivre!
    merci Loic et Bravo Emilia!

    1. Bonsoir Marie

      Je suis sur que vos efforts seront récompensés. J’ai une amie qui subi aussi les attaques des mulots. A votre place, j’essairai d’attirer les prédateurs en les incitant a s’installer sur votre terrain. Il faut leur mettre la pression ! 🙂

  6. bonjour Loic,
    je découvre ce système de culture et comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, je vais envisager de recomposer mon petit potager de cette façon
    en me guidant sur votre site et je ne manquerai pas de vous questionner à
    l’occasion. Merci encore
    Michele

  7. Bonsoir Loïc,
    et un grand merci pour tes recherches, elles vont me permettre d’améliorer ce que je faisais et qui allait dans ce sens mais j’en étais encore restée à “comment trouver assez de déchets végétaux pour faire mes buttes”. Voilà un gros soucis de moins!!
    Peut-on remettre les mêmes plantes aux mêmes endroits d’une année sur l’autre, ma réponse serait oui après avoir écouté les commentaires mais peux-tu confirmer (car il est quand même dit que telle plante amène ceci et telle autre cela, donc c’est peut-être non finalement)?.
    Françoise

    1. Bonsoir Damien

      Je dirais que cette couverture peut etre faite avec ce que tu as sous la main, emilia utilisais de la laine de mouton.

      La solution des feuilles est tres pratique en ce moment, il n’y a qu’a ramasser.

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