Le grand œuvre du potager
En Alchimie, le grand œuvre a pour objectif de transformer le plomb en or. Pour moi, le grand œuvre du potager serait, non pas d’obtenir une récolte, mais avant tout de capitaliser. Un peu comme vous pensez le faire avec l’écureuil !
Ah ah ah ! Il est vraiment malin cet écureuil ! Il a trouvé le moyen de vous faire stocker vos noisettes dans son nid ! Sincèrement ! Vous avez l’impression d’être riche avec votre épargne ? Juste comme ça au passage ! Imaginez ! Demain les banques ferment pour une raison genre la crise de 2008 ! Vous faîtes comment ? Je vous rappelle que vos noisettes sont chez l’écureuil !
Le jardineur
Allez ! Je ferme la parenthèse et je reviens à mon grand œuvre ! Oui capitaliser ! Franchement il est grand temps de s’y mettre ! Mais, pas question d’avoir un capital virtuel, je veux du vrai, du concret ! Depuis la révolution industrielle, on tape à tour de bras dans le capital de la planète. Que croyez vous qu’il va se passer ?
- Soit, vous êtes aussi neuneu que les accros à la croissance sans limite.
- Soit, vous avez un minimum de jugeote et vous réalisez qu’il y a un moment où ça va s’arrêter.
Qu’y a-t-il de plus précieux que l’or ?
Pour réaliser notre grand œuvre, il faut trouver notre métal précieux, ou tout au moins quelque chose qui a beaucoup de valeur et que l’on va pouvoir utiliser ! Je vous rappelle que l’or ne se mange pas, ne nous tiendra pas chaud cet hiver et qu’il ne nous protégera pas de la pluie. Que va-t-on pouvoir capitaliser sur notre terrain ? Des légumes ? Humm ! Pas facile à stocker durant des années et ça se déprécie assez vite ! Allez ! Je vous mets sur la piste ! À quoi doit-on notre incroyable développement depuis cette révolution industrielle ? Le ? Le pétrole ! L’or noir ! Le grand œuvre de l’industrie. Mais le pétrole c’est quoi ? De l’énergie ! Notre pierre philosophale du potager n’est rien d’autre que le second principe de permaculture.
Collecter et stocker l’énergie
Traditional agriculture was labour intensive, industrial agriculture is energy intensive, and permaculture-designed systems are information and design intensive.
David Holmgren
Bien que les problèmes du monde soient de plus en plus complexes, les solutions demeurent honteusement simples.
Bill Mollison
Dans l’essence de la permaculture de David Holmgren, on retrouve les 12 principes de la permaculture. Bon il semblerait que le nombre soit plus élevé avec les principes de David Holmgren et ceux de Bill Mollison. Pour commencer, 12 ça me parait déjà bien suffisant ! Le second principe nous invite à collecter et stocker l’énergie. Soit ! Mais c’est quoi l’énergie ?
Les formes d’énergies
Laissez parler votre créativité
Au travers des exemples ci-dessus, nous avons quelques pistes à explorer pour réaliser notre grand œuvre. Maintenant c’est à vous d’imaginer vos propres systèmes. La semaine dernière, j’écrivais que l’application de la permaculture n’est pas simple car il n’y a pas de recettes toutes faites. Les conditions d’un terrain sont uniques de par l’exposition, le climat et le sol. À cela il faut ajouter les objectifs différents de chacun. Donc, vous pensez bien que c’est impossible de vous donner des recettes à appliquer. Le revers de la médaille, c’est que c’est passionnant de trouver et de fabriquer ses propres systèmes. En écrivant cet article et plus particulièrement le paragraphe concernant les éoliennes. J’ai redécouvert quelque chose que je voyais souvent dans les westerns, vous savez l’espèce de château d’eau en bois avec une éolienne qui grince juste à côté. Les éoliennes de pompage ! Je suis sûr qu’il y a quelque chose à faire avec ce principe ! « Étude en cours »
Bref, notre créativité étant sans limite, je suis impatient de découvrir des nouveaux systèmes ingénieux pensés par des jardineurs dispersés aux 4 coins de la planète. Pour vous mettre sur la voie de la réflexion, je suis sûr que vous devez aussi connaître le poulailler-serre, dont le principe est d’utiliser la chaleur dégagée par le métabolisme des poules la nuit, pour chauffer la serre pendant les heures froides.
Plongez dans le nouveau monde
Le monde de la permaculture est passionnant, je me suis plongé dedans la tête la première. Je commence à me sentir très à l’étroit dans le potager en carrés. Il y a tant d’idées à concrétiser, tant de systèmes à tester et à perfectionner ! Je n’aurais jamais assez de ma vie pour en faire le tour ! Plus j’avance dans le monde du potager et plus je veux sortir du monde dans lequel je vis actuellement. Je ressens de plus en plus la pression de cette société écœurante qui m’impose de courir pour travailler pour payer ! Je gâche, pour le moment encore, une grosse partie de ma vie à faire des choses inintéressantes, mais croyez-moi, ça ne va pas durer ! 🙂
En attendant, si vous voulez comme moi, plonger dans le monde de la permaculture. Je vous invite vivement à consulter la formation gratuite de l’équipe du blog permaculture design. Je sais que la semaine dernière certains ont râlé car il on vu une formation payante ! C’est vrai, sur la même page il y a les 2 ! Alors regardez tout en bas de la page et faites vos premiers pas en permaculture.
Bonjour
J’ai lu, quelques part sur un forum, une démonstration mathématique que le coup des “poules pour réchauffer une serre” serait moins efficace qu’une simple bougie placée sous un pot de fleurs, en terre cuite, retourné. Je ne suis pas sûr d’être suffisamment compétent en physique pour déterminer qui, de la poule ou de la bougie, sera le plus chaleureux. =>Cela dépend du nombre de poules et de la taille de la bougie.
Par contre, lorsqu’on dispose d’un terrain de, par exemple, 500m², vaut-il mieux y mettre des poules (qui donneront des oeufs, de la viande plus une carcasse à mettre au compost, et qui chaufferont la serre les nuits d’hiver ), ou installer des trognes et les émonder régulièrement pour chauffer un volume d’eau dans la serre grâce à un rocket-stove. La réponse sera sans doute : “on peut toujours installer des poules sous les trognes.”
Si les poules dorment dans une serre qui se refroidit, elle vont devoir consommer de l’énergie pour se réchauffer (et réchauffer la serre) ; par contre, si je chauffe la serre (avec les branches de trognes) mes poules vont dépenser moins d’énergie pour leur confort thermique et accumuler plus de graisse.
Comment fait-on pour chauffer une serre avec de la graisse de poule ?
🙂 Merci Henri
j’aimerais avoir plus souvent des commentaires de cette qualité ! Au final, je serais aussi plutôt partisan d’installer les poules sous les trognes ! 🙂
La carcasse de poulet se composte très bien avec pour seule précaution d’avoir un compost installé depuis 2 à 3 mois et de l’enfouir dans la matière en décomposition. Je ne trouve au bout d’un an que les os des cuisses lorsque je le tamise. Je les jette alors en paillage sous les framboisiers ou groseilliers.
bonjour loic,interresant mais pénible à lire en gris.
Bonjour François
Pourquoi vous ne l’écoutez pas ? 🙂
Bonjour Loic,
Article très intéressant .
De toute façon, je suis persuadé qu’il faut changer notre système pour aller vers un monde plus respectueux de la nature. Nous vivons dans un monde fini, avec des ressources limitées et croire qu’on pourra tous vivre comme des américains actuellement (ou des européens) est une blague. Nous sommes en train de consommer les réserves de la planète tout simplement. Il ne s’agit pas de sauver la planète mais bien de sauver l’espèce humaine. La planète se débrouillera sans nous mais le contraire n’est pas vrai. La recherche de la croissance après laquelle les politiques disent courir est une autre blague vendue à longueur d’année. Finalement on arrive bien à la phrase de Pierre Rabhi.
Par contre la carcasse de poulet dans la haie du lotissement associée aux déchets verts………..
Bonjour Jean-Louis
Avant de lancer votre carcasse de poulet, peut être il serait bon de connaitre un peu la position de vos voisins par rapport à l’environnement 🙂
Bravo Loïc ! Enfin un site en bon français et juste orthographe !
Permaculture : j’en ai une petite expérience. Les rats taupiers se régalaient sous le couvert, n’ayant pas trouvé la solution, j’ai abandonné.
Je vis 6 mois au Vietnam et 6 mois en France, En France j’ai un grand jardin et j’ai commence des potagers au carre et comme j’ai beaucoup d’arbres fruitiers cette année après avoir fait élaguer mon noyer qui a + de 100 ans je vas utiliser les branches coupées pour mes potagers.
J’ai aussi une citerne construite par mon grand-père et je viens d’acheter une pompe pour utiliser son eau Mais je suis une très vieille dame et j’aurai aime me fabriquer une éolienne mais je n’en ai pas la capacité. Je suis complètement d’accord qu’il est temps de prendre soin de notre terre et de trouver d’autres sources d’énergie verte. c’est non seulement une sauvegarde de la planète mais aussi une façon e rendre l’homme + heureux. Ginette
Salut Loic,
Super article comme d’habitude ! Tu as bien raison, notre créativité est sans limite et l’idée est vraiment de s’adapter à son propre environnement pour révéler cette créativité et stocker les éléments précieux.
A bientôt
Yannick
“La meilleur banque est la terre et le meilleur placement est un arbre.”
S’inspirer du modèle autonome de la forêt et planter, planter, planter…
La Permaculture aide effectivement a recréer chez nous, même à petite échelle, un jardin d’abondance en profitant au mieux des énergies, des ressources, des formes présentes sur le lieu.