L’intérêt de la culture biologique

Tout d’abord, je tenais à remercier Loïc de m’avoir prêté, une nouvelle fois, son clavier. Je m’appelle Yannick Hirel et vous avez peut être déjà eu l’occasion de me lire ici, ou alors directement sur mon blog Au potager bio.

Je suis venu aujourd’hui vous parler des différentes facettes du jardinage naturel, mais aussi, vous parler à cœur ouvert de notre société d’aujourd’hui et du pourquoi nous cherchons tous à nous remettre au jardin.

Le recyclage organique : pour un jardin captivant

Notre époque étant marqué par de nombreux problèmes environnementaux : les réserves d’eau qui s’épuisent, les déchets des ménages qui grandissent … Autant de choses que le jardinier moderne va apprendre à gérer, à son échelle, en commençant par recycler la matière organique.

A une certaine époque, vers le 19ème siècle, les professionnels maraichers cultivant aux alentours de Paris, et même en campagne, se servaient des fumiers de cheval pour enrichir la terre. Ces fientes étaient donc réutilisées, ce qui permettait de s’en débarrasser et de les rendre utile.

Composteur Cependant, notre instinct de jardinier recycleur va se tourner également aujourd’hui vers d’autres matières présentes autour de nous, afin de s’en servir et de réduire, par la même occasion, ses déchets ménagers en créant un compost ; certes, une lente alchimie mais qui a fait ses preuves.

De nombreux avantages à cela : tout d’abord, il s’agit de matière que nous tous disposons autour de nous, que ce soit de cuisine ou de jardin. Les épluchures de fruits et légumes, les mauvaises herbes, les feuilles …

En bref, l’intérêt premier est de réutiliser nos propres déchets ménagers, et donc de les réduire considérablement. Ensuite qu’importe la méthode, que ce soit en silo ou en tas, il s’agit du moyen le plus rapide pour produire de l’humus.

Humus qui servira à redonner à la terre ce que les plantes lui ont pris au fil du temps. Je m’explique : lorsque nous cultivons une même parcelle pendant plusieurs années, les plantes vont prendre des éléments nutritifs indispensables à leur croissance. Cependant, avec le temps qui passe, la terre va s’appauvrir de ces oligo-éléments et finir par nous donner ce que nous méritons : des plantes peu productives et donc une mauvaise saison potagère !

Regarder les plantes et les comprendre

La vision d’un jardinier responsable va être un peu, beaucoup différente de celle des conventionnels. Prenons un exemple pour illustrer tout ceci :

Une plante est atteinte par une maladie ou attaquée par un nuisible, ma première réaction sera, bien entendu, de l’identifier mais aussi de comprendre pourquoi elle a subit ceci en me posant des questions sur ma façon de faire, comme :

A-t-elle manqué de quelque chose ?

J’ai peut être oublié de faire un truc que je fais d’habitude ?

En bref, des questions qui vont me permettre de ne pas reproduire ces mêmes erreurs la prochaine fois. Bon, contrairement aux jardiniers conventionnels, l’approche est effectivement un peu différente, car nous allons développer un seuil de tolérance, c’est à dire en fonction de la gravité et du réel impact sur le plant.

En faite, les plantes sont un peu comme nous ; si  nous nous “gavons” de médicaments, nos défenses vont s’affaiblir et nous finirons par attraper tout ce qui traine. Je pense que pour les plantes c’est pareil, plus nous leur donnons des traitements et plus nous affaiblissons leurs défenses naturelles.

Je ne suis pas contre les produits naturels, bien au contraire, mais je pense qu’il doivent être utilisés avec parcimonie au risque de faire plus de mal que de bien. D’autant que la plupart du temps, les choses se régulent d’elles même. Autant réserver les purins, décoctions … que lorsque le seuil de tolérance, propre à chacun, est dépassé, qu’en pensez-vous ?

Pour être franc, je pense que s’il suffit de remplacer des produits par d’autres et de reproduire la même méthode lorsqu’il y a des attaques de nuisibles ou des maladies au potager… à quoi cela sert-il  de jardiner avec la nature et la vie qui en résulte ?

Gérer l’eau : un vrai bonheur

Tous conscients de son utilité indispensable au potager, à la prospérité de tout être vivant, nous avons aujourd’hui de nombreuses possibilités s’adaptant à la taille de notre jardin. Nous pouvons installer une citerne, récupérer l’eau de pluie ou simplement installer des systèmes d’arrosage adaptés à nos besoins, à notre présence …

Les solutions sont multiples pour éviter le gaspillage, je vous propose de découvrir cet article sur ma façon de gérer l’eau au potager.

Les temps changent

Nous pouvons constater un regain pour le jardinage ces dernières années, dont les mots d’ordres sont la biodiversité, le bio et l’écologie. Toutes ces méthodes sont en train de conquérir les jardiniers de la nouvelle vague ; certains me disent que c’est un simple phénomène de mode.

Mais je pense que c’est aussi lié à notre société actuelle, dans laquelle nous sommes de moins en moins satisfaits par les fruits et légumes que nous pouvons trouver en grande surface, dans lesquelles nous perdons peu à peu la confiance, mais également parce que d’avoir un potager bio est aussi une façon de faire des économies non négligeables.

Nous ne sommes pas le seul pays à constater ce changement ; chez les anglo-saxons, les personnes réapprennent à jardiner, en cherchant à cultiver, de manière naturelle leurs propres fruits et légumes, en s’appropriant les bords de chemin de fer ou autre.

Et entre nous :

Ici, qui ne rêve pas d’être complètement autonome alimentairement ?

De ne plus aller chercher de viande, de fruits, de légumes dans les grandes surfaces ?

D’être des jardiniers dans l’âme ?

Je trouve personnellement que nous assistons à une envie de retour à la terre, aux bases et je pense que nous pouvons tous être acteurs à notre échelle de jardinier de la préservation de petits éco-systèmes qui peuvent se créer au sein de nos jardins, même dans les plus modestes.

Une petite faveur avant de vous quitter : si vous êtes en corrélation avec tout ceci, que le jardinage est synonyme de vie, je vous invite à laisser un petit commentaire juste en dessous. Ce sera un grand plaisir de vous lire à mon tour.

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Réponses

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  1. Bonjour Yannick,

    Merci pour cet article qui, je l’espère, pourra inciter certains à se mettre à jardiner.. bio, bien sûr !

    Amitiés,
    Gilles

    1. Bonsoir Gilles,

      C’est tellement plus captivant de jardiner dans le respect de son environnement. Je sais que je parle à un convaincu 😉 en tant que maraicher bio, je pense que tu sera d’accord de dire que cela devient souhaitable si nous voulons que les générations futures n’aient pas à gérer les problèmes laissés par leurs ancêtres.

      Merci à toi et à très bientôt 😉
      Amitiés
      Yannick

  2. Bonsoir Yannick.

    Merci pour ce petit topo sur le jardinage. Je découvre en même temps ton site qui est très bien (dans mes favoris maintenant). Je récupère ton guide du potager bio. Encore merci.

    J’habite à la campagne avec mon ami et nous faisons notre potager tous les ans. Nous n’utilisons aucun produit, c’est donc (on peut le dire, je pense) un jardin bio. Nous laissons pour certaines choses la nature faire les choses : nous n’enlevons qu’une ou deux fois les mauvaises herbes sur la saison de jardinage (nous ne cultivons rien l’hiver), nous n’arrosons pas forcément tous les jours (même s’il y a une source dans le jardin. N’abusons pas des bonnes choses !)…

    Le jardin est grand et clos car nous avons des animaux : poules, canards, une oie, ainsi que quatre chèvres naines qui se baladent sur le terrain. Lorsque je nettoie les poulaillers, je récupère les fientes pour les utiliser au jardin. Quand vient le temps de changer la litière des chèvres, je la garde pour pailler le pieds des plantations (humidité et fumier).

    Il y a dans le jardin deux bacs à composte, ce qui réduit, comme tu le dis plus haut, les déchets ménagers. Et faire du composte, rien de bien compliqué !

    Il y a ci et là sur le terrain des orties qui poussent. Nous en faisons du purin, ou bien nous utilisons les feuilles que nous posons au fond des trous destinés aux plants de tomates par exemple. En plus, la soupe d’ortie est excellente !

    Quelques framboisiers, cassis ou myrtilliers viennent égayer les papilles lors de pauses, la bourrache attirent les abeilles, les limaces servent de quatre heures aux poulettes, les fruits du noyer de transforment en vin de noix pour les apéros au coin du feu, les cerises congelées font d’excellents tartes en hiver…

    Dimanche vont arriver trente cous nus destinés à notre consommation personnelle de poulets. L’oie pond en ce moment (les canes aussi d’ailleurs !) et les crêpes sont les meilleures que je n’ai jamais mangé…

    Bref, je m’éloigne un peu du sujet mais voilà, je voulais te faire partager ma vision du jardinage, quelque chose de l’ordre du plaisir, comme cuisiner, ou lire un bon livre, ou je ne sais quoi d’autre…

    On peut jouer de quelques “astuces” pour aider les choses mais il faut surtout laisser faire ! Et ça fonctionne plutôt pas mal.

    Quel plaisir de produire pour soi ! Que du bonheur ! Ca ne doit pas être une contrainte, ou une mode abandonnée un ou deux ans après, mais du plaisir !!! Ca doit être naturel…

    J’encourage à le faire. Un peu de terrain, des carrés. Un grand terrain, un grand jardin. Une table, quelques chaises au milieu, sous l’arbre… J’ai été citadin toute ma vie. J’ai 43 ans, j’adore mon jardin et tout le reste, et je ne changerais pour rien au monde.

    Bon, je m’arrête là. Je suis ton blog, donc à bientôt. Et encore merci !

    PS : il y aura peut-être bientôt quelques ruches ici… Il faut les soigner, ces petites bêtes !

    1. Bonjour Patrice,

      J’adore ta façon de concevoir le jardin, je dois même avouer que cela me fait un peu rêver !! Avec tout ceci à ta disposition tu as presque atteindre l’indépendance alimentaire.

      En tout cas, je trouve qu’il y a quelques chose d’intéressant à ce que tu dis : c’est le côté réutilisation de tout ce qui t’entoure, les fientes, de quoi faire ton paillage, les orties …
      Je pense que le rôle d’un jardinier est aussi de savoir observer l’environnement qui l’entoure et de savoir l’utiliser en prélevant juste ce qu’il faut : après tout, ne serait-ce pas ça être en harmonie avec la nature ?

      Un grand merci pour ton commentaire et à très bientôt
      Yannick Hirel

  3. Bonjour,

    cet avec grand plaisir que je découvre ton site.

    Les sujets traités m’intéressent particulièrement! Personnellement, j’ai un petit potager, et je fais mon compost. En ce qui concerne la gestion de l’eau, il est sûr qu’elle doit être utiliser avec parcimonie!

    Je suis d’accord avec toi, certaines personnes éprouvent de plus en plus un besoin de retour à la terre. Surtout dans les villes, où les gens sont totalement déconnectés de la terre. En général, on voit que les gens veulent cuisiner, bricoler, et peut-être moins utiliser les solutions toutes faites qu’on nous facture parfois fort cher!

    1. Bonjour Jos,

      Effectivement, je pense que c’est un peu un phénomène de société. Nous ne voulons plus consommer des produits dans lesquelles nous n’avons plus confiance, alors la solution : réapprendre à jardiner comme à une époque, où les produits n’existait pas.

      Pour ce qui est de la gestion de l’eau, j’ai participé à un évènement sur le sujet, dont les articles sont réunis dans un e-book, si cela t’intéresse, c’est le dernier article de mon blog Au potager bio 😉

      A très bientôt
      Yannick Hirel

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