Légumes de saison
Une saison pour les fruits et légumes ?
Nous sommes tous confrontés au même problème. Face aux étales de légumes des grandes surfaces ou des revendeurs du marché, on a perdu nos repères. Depuis de nombreuses années, on est habitué à trouver tous les légumes, toute l’année, et forcément c’est devenu difficile de savoir choisir un légume de saison. Même un bon jardinier peut s’y perdre car il existe bien des techniques qui permettent de faire abstraction de la saison. La technique la plus simple et que tout le monde connait à peu près c’est la culture sous serre. La création d’un abri permet d’augmenter la chaleur ambiante du volume de culture et de réchauffer la terre plus vite. De cette façon les producteurs de légumes arrivent à gagner quelques semaines par rapport à une culture en plein champ.
Seulement il est possible d’aller beaucoup plus loin. On peut décider de chauffer la serre et l’éclairer aussi. On s’affranchit alors des contraintes de température et de luminosité. Allons jusqu’ ‘au bout et affranchissons-nous des contrainte du sol aussi. Voilà, nous y sommes. C’est comme ça que sont produites l’essentiel des tomates que nous consommons.
A la question qu’elle est la saison d’une tomate je vous répondrai que ça dépend !
Ca dépend de :
- La technique de production.
- La situation géographique de la culture.
- Des convictions du producteur.
Alors il faut admettre que tous ces facteurs ne simplifient pas la compréhension du consommateur. Personnellement j’ai choisi une autre approche. Je pense que la bonne saison pour un légume est celle que l’on a choisie. Et avant tout, ce qu’il est important de choisir c’est comment veut-on que les légumes que l’on choisit de manger soit produit.
Choisir sa technique de production de légumes.
Le fait de commencer par choisir son mode de production va nous permettre de faire du tri et d’y voir plus clair devant les étales. Pour moi le premier critère auquel il faut répondre est le critère géographique. D’où voulons-nous que proviennent nos fruits et légumes. Pour ma part j’ai choisi, je veux pouvoir me rendre chez mon producteur facilement pour voir ce qu’il me propose. Alors mon critère géographique est local.
Ensuite vient le critère technique. Celui-ci est plus complexe à comprendre. L’usage de la serre me parait incontournable. Je crois qu’aucun professionnel ne pourrait s’en passer. Seulement, je ne veux pas que le maraicher utilise de l’énergie pour chauffer ou éclairer ses serres afin de produire mes légumes. Je veux aussi que mes légumes se développent en pleine terre. Pour vérifier que ces critères sont respectés, le plus simple est de demander à un producteur de votre région s’il accepte d’ouvrir les portes de son exploitation. Déjà à cette étape, il est très facile de sélectionner les producteurs soucieux de faire bien des autres moins scrupuleux. Un maraicher fier de son travail sera ravi de le partager avec vous.
Trouver le bon Maraicher.
Je ne veux pas montrer du doigt des producteurs en particulier. Le métier est difficile, et comme les agriculteurs, ils ont une position inconfortable située entre le marteau et l’enclume. Les maraichers sont soumis à des contraintes économiques fortes qui les poussent parfois à revendre des légumes qui ne sont pas leur production.
Les mois de février et mars, sont une période difficile pour la profession. Les légumes de conservation arrivent en fin de stock et les produits frais ne sont pas encore à maturité. Alors c’est très tentant d’aller au marché professionnel comme Rungis pour compléter son offre, et d’éparpiller les légumes produits par d’autre dans sa propre production. Les étiquettes étant souvent remplie à la va vite, les consommateurs se font un peu berner car ils croient acheter la production du maraicher.
Pour trouver un producteur sérieux il faut bien regarder son étale et la comparer au concurrent sur le marché. Si sur une étale vous trouvez des courgettes, mais pas sur l’autre, cela doit déjà éveiller votre curiosité. N’hésitez pas à leur demander si le légume en question est le résultat de leur production. Je pratique cette démarche régulièrement et la plus part m’affirme que c’est le cas. Hors se sont souvent des petits mensonges. En allant demander à celui qui n’a pas le légume en question, vous serez bien mieux renseigné sur les raisons de l’absence du légume et comprendrez mieux si le concurrent vous fait un tour de passe passe.
Apprendre les saisons par la pratique.
Pour conclure, il n’y a pas de réponse simple à la saisonnalité d’un légume. Je me demande quand même ce qui a poussé les producteurs à proposer des légumes toujours plus tôt. Quand je parle avec des jardiniers à la retraite, je constate qu’ils sont biens moins pressés que moi pour faire leur premier semis. Je veux bien croire que le fait qu’ils soient retraités les ralentissent un peu, mais je pense plutôt qu’ils savent très bien qu’en matière de jardin, rien ne sert de se précipiter. Cultiver son jardin permet de se reconnecter aux saisons de notre région. Un maraicher ne pourra pas faire beaucoup mieux, grâce à ses serres il aura peu être 1 mois d’avance sur vous.
De toute façon, dans le cadre d’un jardin familial, à quoi sert de vouloir produire en avance sur les autres ? Je pense qu’il serait bien plus intéressant de redécouvrir les moyens de conserver notre production.
Pour compléter cet article pour pouvez lire Des fraises en hiver, ou lire le résumé de Didier du blog action développement durable.
Ca vous tente de manger des fraises en hiver ?
super ton article ! Il donne du détail par rapport au mien (c’est simplement un cadeau à télécharger sur le sujet) qui est du coup complémentaire.
Si tu permets, je vais mettre un lien vers ton article dans le mien.
Tu pourras le consulter ici : http://www.une-vie-pleine-d-energie.com/fruits-et-legumes-de-saison/
MuseForHealth
L’importation fait que nous sommes vraiment déboussolé sur la saison des légumes mais bon, un petit tour sur internet et nous trouvons très rapidement la liste des légumes de saisons.
Des fraises en hiver oui mais des tagada c’est encore plus chimique 😉