La Culture de Pomme de Terre Sans Travail du Sol : Guide Pratique et Avantages

Une base pour l'autonomie alimentaire, culture de pomme de terre sans travail du sol

Sommaire

1. Introduction à la culture de pomme de terre sans travail du sol

Présentation de la méthode

La culture de pomme de terre sans travail du sol, également appelée « culture en paillage » ou « culture sans labour », consiste à planter les tubercules directement sur la surface du sol, sans y retourner ou le labourer. Cette méthode repose sur le principe de la permaculture, où l’on laisse la nature faire son travail tout en apportant quelques ajustements simples pour optimiser la récolte.

Plutôt que de creuser des sillons profonds ou de préparer minutieusement la terre, cette méthode propose de poser les pommes de terre directement sur le sol nu ou sur une couche de matériaux organiques comme de la paille, du foin ou du broyat de bois. Ensuite, on les recouvre de ces mêmes matériaux, qui servent de couverture protectrice. Cette technique imite le fonctionnement naturel des forêts, où les feuilles tombent et se décomposent sur le sol, créant ainsi un environnement propice à la croissance des plantes tout en évitant le travail physique et mécanique de préparation du terrain.

Les tubercules, une fois recouverts, se développent sous la couche de paillage et se multiplient à la manière des cultures classiques, mais avec moins d’effort et un impact minimal sur le sol. En plus de faciliter la gestion des cultures, cette méthode permet de créer un écosystème plus sain et durable.

Pourquoi cultiver des pommes de terre sans travailler le sol ?

Cultiver des pommes de terre sans travailler le sol présente plusieurs avantages, tant pour le jardinier que pour l’environnement. Tout d’abord, cela élimine la nécessité d’utiliser des outils bruyants et fatiguants, comme la bêche ou la motobineuse. Cela signifie moins de temps passé à préparer la terre et moins d’effort physique pour obtenir des récoltes.

3 techniques pour cultiver des pommes de terre dont deux sans travail du sol

Mais au-delà de la simplicité apparente, cette méthode permet aussi de préserver la structure du sol. Le travail du sol traditionnel, comme le labour, peut endommager la biodiversité du sol, tuer des organismes bénéfiques et rendre la terre plus compacte. En utilisant la méthode du paillage, on protège les micro-organismes, les vers de terre et autres créatures qui aident à aérer et fertiliser le sol naturellement.

Une autre raison importante de cette approche est l’économie d’eau. Le paillage conserve l’humidité dans le sol, ce qui réduit le besoin d’arrosage. En outre, cette méthode protège les racines des extrêmes climatiques, comme les vagues de chaleur ou les gelées tardives, en régulant la température du sol.

Enfin, cette méthode est particulièrement adaptée aux personnes qui veulent jardiner de manière plus écologique et respectueuse de l’environnement. En réduisant l’utilisation de machines et de produits chimiques, on participe à un jardinage plus durable et à la préservation de la biodiversité locale.

Objectifs et avantages de cette méthode

1. Moins de travail physique et plus de simplicité
L’un des principaux objectifs de la culture des pommes de terre sans travail du sol est de simplifier le processus de jardinage. Plutôt que de devoir retourner la terre et utiliser des outils de jardinage lourds, cette méthode consiste simplement à poser les tubercules et à les recouvrir d’une couverture organique. Cela permet de réduire le temps et l’effort nécessaires, rendant le jardinage accessible même aux personnes qui n’ont pas beaucoup de force physique ou qui préfèrent éviter le travail du sol.

2. Préservation de la structure du sol
En ne retournant pas la terre, on préserve la structure naturelle du sol, ce qui favorise la vie microbienne et la santé du sol à long terme. Cela améliore la capacité de rétention d’eau et permet à la terre de se régénérer plus facilement sans avoir besoin de fertilisants chimiques.

3. Économie d’eau et meilleure gestion des ressources
Le paillage agit comme un isolant qui retient l’humidité dans le sol. En créant une barrière contre l’évaporation, il permet de réduire les besoins en arrosage, ce qui est particulièrement avantageux dans les régions sujettes à la sécheresse ou lors des périodes de canicule. Cela permet également de réduire les coûts et l’empreinte écologique du jardinage.

4. Protection contre les mauvaises herbes et les conditions climatiques extrêmes
Le paillage offre également une barrière naturelle contre les mauvaises herbes, en étouffant leur croissance en privant les graines de lumière. De plus, la couverture protège les racines des pommes de terre contre les gelées tardives et les conditions de chaleur extrême, créant un environnement plus stable pour les plantes.

5. Facilité de récolte et maintien de la fertilité du sol
Les pommes de terre cultivées de cette manière sont faciles à récolter. Il suffit de retirer le paillage, ce qui évite de devoir creuser et de risquer d’abîmer les tubercules. Par ailleurs, après la récolte, la décomposition du paillage enrichit le sol en matière organique, contribuant à la fertilité future sans avoir à apporter d’engrais externes.

En résumé, cultiver des pommes de terre sans travail du sol est une méthode qui simplifie le jardinage, améliore la santé du sol, et offre une meilleure gestion des ressources. Elle combine efficacité, durabilité et respect de l’environnement, ce qui en fait une option de choix pour ceux qui souhaitent pratiquer un jardinage plus naturel et moins contraignant.


2. Choix du terrain et préparation minimale

Sélection de l’emplacement idéal

Le choix de l’emplacement est un facteur clé dans la réussite de la culture des pommes de terre, même lorsqu’on adopte la méthode sans travail du sol. Bien que cette technique soit plus tolérante en termes de préparation du sol, un terrain bien choisi maximisera la croissance des tubercules et leur récolte. Voici les critères à considérer pour sélectionner l’emplacement idéal :

1. Ensoleillement Les pommes de terre ont besoin de beaucoup de soleil pour bien se développer. Il est recommandé de choisir un emplacement où les plantes recevront au moins 6 heures de soleil direct par jour. Plus elles auront de lumière, plus elles produiront des tubercules de qualité. Un terrain ombragé ou partiellement ensoleillé peut ralentir leur croissance et entraîner des rendements moins importants.

2. Drainage Les pommes de terre détestent l’eau stagnante. Il est donc essentiel de choisir un endroit avec un bon drainage naturel. Si le sol est trop argileux ou compact, il peut être judicieux de créer des lits de culture surélevés pour améliorer l’écoulement de l’eau. Si vous n’avez pas cette option, assurez-vous que l’endroit choisi ne reste pas inondé après une pluie, car cela pourrait faire pourrir les tubercules.

3. Sol bien aéré Même sans labourer, le sol doit être suffisamment meuble pour permettre aux racines des pommes de terre de s’étendre et aux tubercules de se former. Un sol trop compact ou trop lourd peut nuire à leur développement. Si nécessaire, vous pouvez améliorer la texture du sol en ajoutant des matières organiques telles que du compost ou du fumier pour favoriser l’aération et la fertilité.

4. Terrain légèrement incliné Un terrain légèrement incliné peut être bénéfique, car il assure un meilleur drainage naturel et empêche l’eau de stagner autour des racines des pommes de terre. Cela permet aussi de réduire le risque de maladies liées à l’humidité, comme le mildiou. Une pente douce est idéale, mais évitez des pentes trop raides qui compliqueraient l’arrosage et la récolte.

Préparation du sol (minimaliste)

La beauté de la méthode sans travail du sol est qu’elle nécessite une préparation réduite du terrain. Néanmoins, quelques étapes simples peuvent être nécessaires pour garantir une culture réussie. Voici les actions minimales à réaliser avant de planter les pommes de terre :

1. Nettoyage du terrain Avant de planter, commencez par éliminer les mauvaises herbes et les débris végétaux présents sur la surface du sol. Il est inutile de labourer ou de retourner le sol, mais vous devez vous assurer qu’il est libre de toute végétation concurrente qui pourrait empêcher la croissance des pommes de terre. Si nécessaire, vous pouvez utiliser une bêche ou une houe pour enlever les mauvaises herbes les plus tenaces.

2. Amélioration de la qualité du sol Bien que la méthode soit minimaliste, il peut être utile d’enrichir légèrement le sol avec des matières organiques avant de planter. Cela peut inclure du compost bien décomposé, du fumier ou du terreau. La clé est de ne pas trop perturber le sol, mais d’ajouter suffisamment de matière organique pour améliorer la structure du sol et la fertilité. Une couche légère de compost étalée sur la surface du sol, juste avant la plantation, suffira à créer un environnement propice pour les tubercules.

3. Création de lits de culture Si le sol est trop compact ou si vous souhaitez améliorer le drainage, vous pouvez créer des lits de culture surélevés. Cela ne nécessite pas une grande infrastructure ; un simple cadre en bois ou une accumulation de paillis peut suffire pour délimiter les espaces où vous planterez vos pommes de terre. L’objectif est de surélever légèrement la zone de plantation afin de favoriser un meilleur drainage et de limiter les risques de pourriture des tubercules.

4. Application d’une couche de paillage Avant de planter vos pommes de terre, étalez une couche de paillage organique d’au moins 10 à 15 cm d’épaisseur sur le sol. Ce paillage peut être constitué de paille, de foin, de feuilles mortes ou de compost. Non seulement il protégera le sol des variations extrêmes de température et de l’évaporation de l’eau, mais il permettra aussi de limiter les mauvaises herbes et d’enrichir progressivement le sol au fur et à mesure de sa décomposition. Une bonne couche de paillage crée un environnement propice à la croissance des pommes de terre tout en limitant le besoin d’entretien intensif.

Conditions nécessaires pour une culture réussie

Pour garantir une culture de pommes de terre réussie sans travail du sol, plusieurs facteurs doivent être pris en compte, même dans cette approche minimaliste. Voici les conditions essentielles :

1. Température du sol Les pommes de terre préfèrent un sol frais, mais pas glacé. La température idéale du sol pour la plantation se situe entre 7°C et 10°C. Si vous plantez trop tôt dans la saison, vous risquez de faire face à des gelées tardives qui pourraient endommager les jeunes pousses. Il est donc important de choisir le bon moment pour planter, généralement au printemps, après le dernier risque de gelée.

2. Choix des variétés adaptées Certaines variétés de pommes de terre se prêtent mieux à la culture sans travail du sol. Privilégiez des variétés de pommes de terre adaptées aux climats locaux et capables de bien se développer même dans un sol moins travaillé. Les variétés de pommes de terre nouvelles, comme les « vitelottes » ou les « rosevals », sont des choix populaires pour cette méthode en raison de leur robustesse et de leur résistance à diverses conditions climatiques.

3. Gestion de l’humidité Bien que le paillage aide à conserver l’humidité, un suivi régulier de l’humidité du sol est essentiel. En cas de sécheresse prolongée, il peut être nécessaire d’arroser légèrement, mais sans excès, pour éviter la pourriture des tubercules. L’arrosage doit être régulier et modéré, surtout pendant la période de croissance active des pommes de terre.

4. Surveillance des maladies et des parasites Même sans travail du sol, les pommes de terre sont sensibles à certaines maladies, comme le mildiou, et à des parasites tels que les doryphores. Assurez-vous de vérifier régulièrement l’état de vos plantes et de prendre des mesures préventives ou curatives en cas de besoin, comme l’utilisation de traitements naturels ou de pièges à insectes.

En résumé, la préparation minimale du sol pour cultiver des pommes de terre sans travail implique une gestion simple mais efficace de l’environnement de culture. Le respect des conditions nécessaires et le choix d’un terrain adapté maximiseront vos chances de succès. Grâce à cette méthode, vous pouvez cultiver des pommes de terre de manière simple, durable et peu contraignante.


3. Matériaux pour la couverture des pommes de terre

La couverture des pommes de terre, ou paillage, est une étape cruciale dans la méthode de culture sans travail du sol. Elle permet de maintenir une température stable, de retenir l’humidité, de réduire les mauvaises herbes et de nourrir le sol au fur et à mesure de sa décomposition. Plusieurs matériaux peuvent être utilisés pour pailler les pommes de terre, chacun ayant ses caractéristiques propres. Voyons les plus courants et les options alternatives.

Paille : caractéristiques, avantages et inconvénients

La paille est l’un des matériaux de paillage les plus utilisés pour la culture des pommes de terre. Elle est légère, bon marché et facile à trouver, en particulier après la récolte des céréales.

Caractéristiques :

  • Texture : La paille est composée de tiges de céréales coupées, comme le blé, l’orge ou le seigle. Elle est légère, aérée et sèche, ce qui permet une bonne circulation de l’air autour des racines.
  • Décomposition : Au fur et à mesure de sa décomposition, la paille libère des nutriments qui enrichissent le sol. Cependant, cette décomposition est assez lente.

Avantages :

  • Bonne rétention d’humidité : La paille retient l’humidité du sol, ce qui réduit la fréquence d’arrosage.
  • Contrôle des mauvaises herbes : Une couche épaisse de paille empêche la croissance des mauvaises herbes, car elle bloque la lumière nécessaire à leur développement.
  • Aération du sol : Grâce à sa structure légère, la paille permet une bonne circulation de l’air autour des racines des pommes de terre, ce qui est essentiel pour éviter la pourriture.
  • Praticité : Facile à appliquer et à ajuster selon les besoins.

Inconvénients :

  • Coût : Selon la région, la paille peut être relativement coûteuse, bien que son prix reste généralement abordable. De plus, elle peut être difficile à trouver en grandes quantités dans certaines régions.
  • Risque d’attaque par les rongeurs : La paille peut attirer certains animaux, notamment les rongeurs, qui peuvent y trouver un abri.
  • Décomposition lente : Bien qu’elle soit bénéfique sur le long terme, la décomposition de la paille est lente et peut ne pas apporter rapidement des éléments nutritifs au sol.

Foin : comparaison avec la paille

Le foin est également un matériau populaire pour le paillage, bien qu’il soit souvent moins couramment utilisé que la paille. Composé principalement de plantes herbacées séchées, il est parfois confondu avec la paille, mais il présente quelques différences notables.

Caractéristiques :

  • Texture : Le foin est plus dense et plus humide que la paille. Il peut contenir des graines de plantes, ce qui peut parfois entraîner une germination non souhaitée.
  • Décomposition : Le foin se décompose généralement plus rapidement que la paille, ce qui signifie qu’il peut libérer plus rapidement des éléments nutritifs dans le sol.

Avantages :

  • Décomposition rapide : Le foin se décompose plus vite que la paille, ce qui permet de nourrir plus rapidement le sol en matière organique et en nutriments.
  • Rétention d’humidité : Comme la paille, le foin aide à maintenir l’humidité du sol, bien qu’il soit légèrement moins efficace en cas de sécheresse extrême.
  • Disponibilité : Dans certaines régions, le foin est plus facilement disponible et moins cher que la paille, surtout si vous avez accès à des fermes locales.

Inconvénients :

  • Risque de germination : Le foin contient souvent des graines de plantes, ce qui peut conduire à la croissance non contrôlée d’herbes indésirables sous le paillage. Il est important de s’assurer que le foin utilisé ne contient pas trop de graines.
  • Mauvaise structure : Le foin peut devenir plus compact au fil du temps et se tasser sous l’effet de l’humidité, limitant ainsi son efficacité à long terme pour l’aération du sol.
  • Décomposition trop rapide : Si la décomposition est trop rapide, cela peut entraîner un épuisement prématuré du foin, et donc une réduction de ses bienfaits à long terme.

Broyat de bois : quand et comment l’utiliser ?

Le broyat de bois, souvent obtenu à partir de branches d’arbres coupées ou de résidus de bois, est une option intéressante pour le paillage, surtout dans des situations où d’autres matériaux comme la paille ou le foin sont difficiles à obtenir.

Caractéristiques :

  • Texture : Le broyat de bois est constitué de petits morceaux de bois, de brindilles et de débris ligneux. Il est plus gros que la paille ou le foin, ce qui peut nuire à la circulation de l’air si la couche est trop épaisse.
  • Décomposition : Le broyat de bois se décompose lentement, ce qui est à la fois un avantage et un inconvénient. Bien qu’il libère des éléments nutritifs sur une période prolongée, il peut consommer de l’azote du sol durant sa décomposition.

Avantages :

  • Rétention d’humidité : Comme la paille et le foin, le broyat de bois aide à maintenir l’humidité autour des racines des pommes de terre.
  • Longévité : Il décompose lentement, ce qui permet d’avoir un paillage durable qui n’a pas besoin d’être renouvelé fréquemment.
  • Protection contre les maladies : Il peut créer une barrière protectrice contre certaines maladies du sol, notamment les champignons pathogènes.

Inconvénients :

  • Consommation d’azote : Le broyat de bois peut appauvrir temporairement le sol en azote, un nutriment essentiel pour la croissance des plantes. Il est donc recommandé d’ajouter un apport d’azote sous forme de compost ou de fumier pour compenser.
  • Difficile à manipuler : Le broyat de bois est souvent plus difficile à étaler et peut créer une couche trop dense si elle est mal distribuée.
  • Esthétique : Certaines personnes n’apprécient pas l’apparence du broyat de bois dans un jardin en raison de sa texture parfois rugueuse.

Autres options possibles (feuilles mortes, etc.)

En plus de la paille, du foin et du broyat de bois, il existe d’autres matériaux naturels qui peuvent être utilisés pour le paillage des pommes de terre.

1. Feuilles mortes : Les feuilles mortes sont un excellent choix de paillage. Elles sont gratuites et faciles à collecter en automne. Les feuilles se décomposent relativement rapidement et enrichissent le sol en matière organique. Cependant, elles doivent être hachées ou broyées pour éviter qu’elles ne forment un tapis trop dense, ce qui pourrait empêcher l’eau et l’air de pénétrer dans le sol.

Avantages :

  • Facile à obtenir et gratuite.
  • Se décompose rapidement et nourrit le sol.
  • Contrôle des mauvaises herbes.

Inconvénients :

  • Peut se tasser et se compacter si les feuilles ne sont pas hachées.
  • Peut attirer des insectes indésirables si elle est trop humide.

2. Carton ou papier : Le carton et le papier sont également utilisés comme paillage, surtout si vous avez besoin de créer une barrière contre les mauvaises herbes. Ils se décomposent lentement mais de manière efficace, enrichissant le sol en matière organique à long terme.

Avantages :

  • Facile à trouver (souvent recyclé).
  • Excellente barrière contre les mauvaises herbes.

Inconvénients :

  • Nécessite une certaine gestion pour éviter l’accumulation d’eau sous le carton.
  • Ne fournit pas beaucoup de nutriments en soi.

En conclusion, le choix du matériau pour la couverture des pommes de terre dépend de la disponibilité des ressources, de vos objectifs en matière de gestion de l’humidité, de l’aération et de la décomposition. Chaque option présente des avantages et des inconvénients, mais toutes contribuent à la création d’un environnement favorable à la croissance des pommes de terre dans un potager sans travail du sol.


4. Méthode de plantation sans travail du sol

La plantation des pommes de terre sans travail du sol est une méthode simple et respectueuse de l’environnement. Elle permet de cultiver ces tubercules sans recourir au labourage ou à des méthodes invasives qui perturbent la structure du sol. L’approche consiste à déposer les tubercules sur le sol, à les recouvrir d’une couverture protectrice et à laisser la nature faire le reste. Cette section détaillera les étapes de la plantation, depuis la préparation des tubercules jusqu’à l’application de la couverture, en passant par leur disposition correcte.

Sélection et préparation des tubercules

Avant de planter vos pommes de terre, il est important de bien choisir les tubercules et de les préparer correctement. Cette étape est essentielle pour garantir une récolte réussie et éviter la propagation de maladies.

1. Choisir les bonnes variétés de pommes de terre : Toutes les variétés de pommes de terre ne se prêtent pas nécessairement à la culture sans travail du sol. Il est conseillé de privilégier des variétés de pommes de terre résistantes aux maladies et adaptées à votre climat. Les variétés précoces, comme les “Charlotte”, “Amandine” ou “Belle de Fontenay”, peuvent offrir de bons résultats, car elles demandent moins de temps pour se développer.

2. Préparation des tubercules : Les tubercules doivent être “germés” avant la plantation. Cette préparation est importante pour favoriser une croissance plus rapide et une récolte plus abondante. Pour ce faire, placez les tubercules dans un endroit lumineux et frais (environ 10-15°C) environ 4 à 6 semaines avant la plantation. Les yeux (les petites protubérances sur les tubercules) commenceront à germer, créant de petites pousses.

3. Couper les gros tubercules : Si vos tubercules sont particulièrement gros, vous pouvez les couper en morceaux, chaque morceau devant contenir au moins un œil. Cette pratique peut aider à maximiser l’espace de plantation et à multiplier vos récoltes. Laissez les morceaux sécher pendant un jour ou deux après la coupe pour éviter les risques de pourriture.

4. Traitement des tubercules : Il peut être utile de traiter vos tubercules avec un fongicide naturel (comme de la poudre de soufre ou un mélange à base de prêle) pour prévenir certaines maladies du sol, notamment le mildiou. Cette étape est facultative mais peut offrir une protection supplémentaire.

Disposition des pommes de terre sur le sol

Une fois que vos tubercules sont prêts, l’étape suivante consiste à les disposer sur le sol de manière optimale. La plantation sans travail du sol repose sur une technique simple qui ne nécessite pas de tranchée ou de creusement profond.

1. Préparer la zone de plantation : Choisissez un endroit ensoleillé, bien drainé et exempt de mauvaises herbes. Vous pouvez laisser l’herbe ou les végétaux existants en place, car la couverture (paillage) les étouffera naturellement. Si votre sol est particulièrement compact, vous pouvez y ajouter un peu de compost ou de matière organique pour améliorer sa structure et sa fertilité. Cette opération est minimale et ne perturbe pas la couche du sol en profondeur.

2. Disposer les tubercules : Disposez les tubercules directement sur le sol, sans les enterrer. Il est essentiel de les espacer correctement pour éviter la compétition entre les plantes. En général, espacez-les de 30 à 40 cm dans toutes les directions. Si vous cultivez dans un carré de jardin ou un petit espace, vous pouvez les planter en quinconce pour optimiser l’espace.

3. Orientation des tubercules : Placez les tubercules avec les germes (les pousses) orientés vers le haut. Cela aidera à une germination rapide et efficace. Il est essentiel de les disposer de manière régulière, car une plantation trop serrée pourrait limiter leur développement.

Application de la couverture et gestion de l’épaisseur

Une fois les tubercules en place, l’étape suivante consiste à appliquer la couverture. C’est cette couverture qui permettra aux pommes de terre de pousser sans travail du sol, tout en offrant plusieurs avantages, tels que la rétention de l’humidité et la protection contre les mauvaises herbes.

1. Appliquer la couverture : La couverture consiste à recouvrir les tubercules d’une couche de matériau organique, comme de la paille, du foin, des feuilles mortes ou du broyat de bois. La couverture doit être étendue uniformément sur les tubercules afin de les protéger des gelées tardives et de maintenir une température constante. Elle empêche également les mauvaises herbes de germer et conserve l’humidité du sol.

2. Épaisseur de la couverture : L’épaisseur de la couverture est un facteur clé. Une couche de 10 à 20 cm de matériau est généralement suffisante pour offrir une bonne protection sans étouffer les tubercules. L’objectif est de garder les tubercules à l’abri tout en permettant aux pousses de percer facilement à travers le paillage. Une couverture trop mince n’offrira pas assez de protection contre les températures extrêmes, tandis qu’une couche trop épaisse pourrait empêcher les germes de percer.

3. Gestion de la couverture pendant la croissance : Au fur et à mesure de la croissance des plantes, vous devrez probablement ajouter une nouvelle couche de couverture pour maintenir l’épaisseur. Lorsque les tiges commencent à apparaître, il est recommandé de “butter” les pommes de terre en ajoutant davantage de paillage autour des plantes, mais sans recouvrir totalement les tiges. Cela encourage la production de nouveaux tubercules et protège les pommes de terre des maladies liées à l’humidité du sol. L’ajout de paillage pendant la saison de croissance aide aussi à maintenir une couverture uniforme et continue.

4. Surveillance et ajustements : Il est important de vérifier régulièrement la couverture pour s’assurer qu’elle ne devient pas trop compacte. Si la couverture devient trop dense ou humide, aérez-la un peu pour éviter la moisissure ou la pourriture. En outre, assurez-vous que les tubercules restent à une profondeur suffisante pour éviter qu’ils ne soient exposés au soleil, ce qui pourrait les faire verdir et rendre leur consommation toxique.


En résumé : La plantation des pommes de terre sans travail du sol est une méthode simple mais efficace qui permet de cultiver des pommes de terre de manière naturelle, sans perturber la structure du sol. En suivant les étapes de sélection et préparation des tubercules, de disposition des pommes de terre sur le sol et d’application de la couverture, vous pourrez récolter des pommes de terre savoureuses tout en respectant l’environnement. Cette méthode vous permet de cultiver avec moins d’effort, tout en favorisant une culture durable et respectueuse de la nature.


5. Entretien de la culture

Une fois que vos pommes de terre sont plantées sans travail du sol et recouvertes d’une couche de paillage, l’entretien de la culture devient essentiel pour garantir une croissance saine et une récolte abondante. Bien que cette méthode soit plus simple que les techniques traditionnelles de jardinage, elle nécessite tout de même un suivi régulier. Dans cette section, nous aborderons les principales tâches à accomplir tout au long de la culture des pommes de terre : l’arrosage, le contrôle des mauvaises herbes, l’ajout de couverture et la gestion des maladies et des ravageurs.

Arrosage et gestion de l’humidité

Les pommes de terre ont besoin de suffisamment d’humidité pour se développer correctement, mais elles n’aiment pas avoir les pieds dans l’eau. La gestion de l’humidité est donc cruciale pour éviter des problèmes comme la pourriture des tubercules ou la formation de moisissures sur le paillage.

1. Fréquence d’arrosage : L’arrosage doit être régulier, surtout pendant les périodes sèches. En général, il est conseillé d’arroser profondément une à deux fois par semaine, en fonction des conditions climatiques et du type de sol. L’objectif est d’encourager les racines à descendre profondément dans le sol à la recherche de l’eau, ce qui les rendra plus résistantes à la sécheresse. En revanche, un arrosage léger et fréquent n’encourage pas une racine profonde et peut favoriser les maladies fongiques.

2. Paillage et rétention d’humidité : Le paillage joue un rôle crucial dans la gestion de l’humidité. Il aide à conserver l’humidité du sol en réduisant l’évaporation de l’eau, ce qui permet de limiter les arrosages. Lors des journées chaudes, le paillage protège aussi les racines des températures extrêmes en maintenant une température stable à la surface du sol. Il est essentiel que la couverture soit maintenue en place et que l’humidité ne soit pas perdue par des fissures ou des zones dégarnies.

3. Surveiller les signes de stress hydrique : Il est important de rester vigilant quant aux signes de stress hydrique, comme les feuilles flétries ou jaunissantes, surtout en période de forte chaleur. Si vous observez ces signes, il est recommandé d’augmenter la fréquence des arrosages, en prenant soin de ne pas trop mouiller le feuillage pour éviter le développement de maladies.

Contrôle des mauvaises herbes sans labour

L’un des principaux avantages de la culture des pommes de terre sans travail du sol est l’élimination du besoin de labourer, ce qui permet de préserver la structure du sol. Cependant, cela ne signifie pas que vous pouvez complètement ignorer les mauvaises herbes. Le paillage aide à réduire leur croissance, mais un contrôle supplémentaire peut être nécessaire.

1. Utilisation du paillage pour étouffer les mauvaises herbes : Le paillage reste le meilleur moyen de limiter la croissance des mauvaises herbes dans votre culture. En couvrant le sol de manière uniforme, le paillage bloque la lumière, ce qui empêche les mauvaises herbes de germer. Cela réduit considérablement le besoin de désherbage manuel ou chimique.

2. Désherbage manuel : Dans les rares cas où des mauvaises herbes arrivent à percer la couverture, il peut être nécessaire de procéder à un désherbage manuel. Cela peut se faire facilement en grattant le sol en surface ou en retirant les mauvaises herbes à la main. L’idéal est de le faire quand elles sont encore petites pour éviter qu’elles ne prennent trop de place.

3. Plantes compagnonnes : Pour limiter encore plus les mauvaises herbes, vous pouvez associer vos pommes de terre avec des plantes compagnonnes comme le haricot nain, la menthe ou le basilic. Ces plantes aident non seulement à étouffer les mauvaises herbes, mais elles peuvent aussi repousser certains insectes nuisibles.

Compléter la couverture au besoin

Au fur et à mesure que vos pommes de terre grandissent, il peut être nécessaire d’ajouter plus de paillage pour soutenir leur développement. Le paillage ne doit pas seulement recouvrir les tubercules au départ, mais il doit également être régulièrement complété pour encourager la formation de nouveaux tubercules et protéger les racines.

1. Ajouter du paillage au fur et à mesure : Lorsque les plants de pommes de terre commencent à pousser et à sortir du sol, il est important d’ajouter une nouvelle couche de paillage autour des tiges pour encourager la formation de nouveaux tubercules. Cette méthode de “buttage” est moins exigeante qu’en labourant le sol, mais elle reste efficace. Ajoutez du paillage sur les côtés et autour des tiges en veillant à ne pas couvrir complètement les pousses.

2. Surveiller l’épaisseur du paillage : Il est également important de vérifier régulièrement l’épaisseur du paillage, surtout après de fortes pluies ou lors des périodes de forte chaleur. Si le paillage devient trop fin, il est préférable de rajouter une couche supplémentaire pour maintenir une couverture optimale et protéger les racines des variations climatiques.

Gestion des maladies et ravageurs

Les maladies et les ravageurs peuvent être un problème dans n’importe quel potager, y compris dans les cultures de pommes de terre. L’un des grands avantages de la culture sans travail du sol est qu’elle réduit le stress sur les plantes, ce qui peut diminuer les risques de maladies. Cependant, un entretien régulier est nécessaire pour protéger vos cultures.

1. Prévention des maladies fongiques : Les pommes de terre sont sensibles à des maladies comme le mildiou, la rouille et la pourriture des racines. Pour limiter ces risques, il est conseillé de maintenir une bonne circulation de l’air autour des plantes, de ne pas trop arroser les feuilles et de retirer régulièrement les feuilles mortes ou malades. Le paillage contribue également à la prévention des maladies fongiques en empêchant l’humidité excessive au niveau du sol.

2. Surveillance des ravageurs : Les principaux ravageurs des pommes de terre incluent les doryphores et les vers fil-de-fer. Pour éviter une infestation, vous pouvez utiliser des méthodes de lutte naturelle, comme la pose de pièges à doryphores ou l’utilisation de répulsifs naturels comme le savon insecticide ou des solutions à base de savon noir. Il est aussi utile de pratiquer la rotation des cultures d’une année sur l’autre pour empêcher les ravageurs de s’installer durablement.

3. Utilisation de méthodes biologiques : Si des ravageurs apparaissent malgré tout, vous pouvez recourir à des traitements biologiques, tels que des extraits de neem, ou encore introduire des insectes bénéfiques comme les coccinelles ou les chrysopes, qui se nourrissent de nuisibles. L’utilisation d’insecticides chimiques est fortement déconseillée, car elle peut détruire les micro-organismes bénéfiques du sol et des plantes alentours.


En résumé : L’entretien d’une culture de pommes de terre sans travail du sol nécessite un suivi attentif mais reste relativement simple. En gérant l’arrosage et l’humidité, en contrôlant les mauvaises herbes de manière naturelle, en complétant le paillage au besoin et en surveillant les maladies et les ravageurs, vous pourrez récolter des pommes de terre savoureuses tout en respectant la santé du sol. Ces actions permettent non seulement de faciliter le travail au jardin, mais aussi de favoriser une culture plus durable et écologique.


6. Récolte des pommes de terre

La récolte des pommes de terre est l’étape finale de la culture, où l’on récolte les fruits du travail effectué tout au long de la saison. Cette étape nécessite une attention particulière, car elle détermine la qualité des tubercules et leur capacité à être stockés pour l’hiver. Dans cette section, nous détaillerons les signes de maturité des pommes de terre, les techniques de récolte adaptées à la culture sans travail du sol, ainsi que la manière de récupérer les tubercules restants pour une nouvelle plantation.

Signes de maturité

Les pommes de terre ne se récoltent pas à n’importe quel moment : il est important de bien observer les plantes pour déterminer le moment idéal. Voici les principaux signes qui indiquent que vos pommes de terre sont prêtes à être récoltées :

1. La floraison : La première indication que vos pommes de terre commencent à arriver à maturité est la floraison. Selon la variété, les fleurs peuvent être blanches, violettes, roses ou rouges. Cependant, la floraison ne garantit pas que les tubercules sont prêts à être récoltés. Cela indique seulement que la plante commence à former des tubercules sous la terre.

2. Le feuillage : Le principal signe de maturité des pommes de terre est la dégradation du feuillage. Les feuilles des plants commencent à jaunir et à se faner à la fin de l’été ou au début de l’automne. Cela est particulièrement vrai pour les variétés hâtives. Lorsque les feuilles tombent et que la tige devient brune et sèche, cela signifie généralement que les tubercules sont prêts pour la récolte.

3. La texture et la taille des tubercules : Pour certaines variétés, vous pouvez vérifier la taille et la fermeté des tubercules en enlevant un peu de paillage et en creusant doucement autour d’un pied de plante. Les pommes de terre doivent être fermes et avoir atteint leur taille maximale avant d’être récoltées. Si les tubercules sont encore jeunes, ils risquent de ne pas être bien formés ou de ne pas se conserver correctement.

4. La variété de pomme de terre : Le temps de récolte varie en fonction de la variété. Les pommes de terre précoces, comme la “Charlotte”, sont prêtes à être récoltées en été, tandis que les variétés plus tardives, comme la “Bintje”, demandent plus de temps et sont généralement récoltées à l’automne. Vérifiez le nombre de jours de culture recommandés pour chaque variété pour mieux anticiper le moment de la récolte.

Techniques de récolte adaptées

La récolte des pommes de terre dans un jardin sans travail du sol est plus simple et moins laborieuse que dans un jardin traditionnel, grâce au paillage qui protège les tubercules et les rend faciles d’accès. Voici les principales étapes et techniques de récolte à suivre :

1. Retirer le paillage avec soin : Avant de commencer à récolter, retirez délicatement le paillage autour des plantes. Cette tâche est relativement facile grâce à l’épaisseur du paillage, qui se retire sans perturber les racines. Utilisez une fourche ou un râteau à dents longues pour soulever le paillage et dégager les tiges des plantes. Soyez prudent pour ne pas casser les tubercules cachés dans la couverture de paille ou de foin.

2. Déterrer les tubercules : Une fois que vous avez dégagé les tiges et les racines, utilisez une fourche-bêche ou un outil similaire pour soulever les tubercules du sol. Insérez l’outil sous les plants, à environ 15-20 cm de profondeur, pour soulever délicatement les pommes de terre sans les endommager. Faites attention à ne pas abîmer les tubercules avec les dents de l’outil, car cela pourrait entraîner une dégradation rapide de leur qualité.

3. Soulever les plants à la main : Dans certains cas, si les tubercules sont peu nombreux ou si la couverture est légère, il peut être plus simple de retirer les tubercules à la main. En tirant doucement sur les tiges, vous pouvez récupérer les pommes de terre sans trop perturber le sol ou endommager les tubercules restants.

4. Vérification des tubercules : Après avoir récolté les pommes de terre, inspectez-les pour vérifier qu’elles ne sont pas abîmées ou infestées par des insectes. Jetez les tubercules trop petits, abîmés ou malades pour éviter de stocker des produits de mauvaise qualité.

5. Ramasser les tubercules restants : Parfois, certains tubercules peuvent rester enfouis et passer inaperçus lors de la première récolte. Il est donc important de fouiller légèrement autour de la base de chaque plant pour récupérer les pommes de terre restantes. Ces tubercules peuvent être utilisés pour une nouvelle plantation, ou bien être consommés rapidement.

Récupération des tubercules restants pour une nouvelle plantation

Une fois la récolte terminée, il est souvent possible de récupérer des tubercules restants, que ce soit par accident ou parce qu’ils n’ont pas été récoltés à temps. Voici comment procéder pour maximiser cette récolte et les préparer pour une nouvelle plantation :

1. Récolte de “pommes de terre oubliées” : Lorsque vous retirez le paillage, certains tubercules peuvent être oubliés ou cachés sous une couche de compost ou de débris végétaux. Si vous en trouvez, récupérez-les délicatement. Ces tubercules peuvent être utilisés comme “semences” pour la plantation de la saison suivante. Vous pouvez également les consommer si leur état est satisfaisant.

2. Sélection des tubercules pour la plantation : Lorsque vous choisissez les tubercules restants pour la replantation, sélectionnez ceux qui sont fermes, non abîmés et exempts de maladies. Il est essentiel de ne pas replanter des tubercules trop petits ou endommagés, car ils risquent de donner de mauvais résultats. Idéalement, gardez ceux qui ont une taille similaire à ceux que vous auriez achetés pour les semis.

3. Stockage des tubercules pour l’hiver : Les tubercules récupérés peuvent être stockés pour être replantés l’année suivante. Pour ce faire, laissez-les sécher dans un endroit frais et bien ventilé avant de les entreposer dans un endroit sombre et sec. Si vous avez une cave ou un local frais, c’est l’endroit idéal pour stocker vos tubercules. Assurez-vous qu’ils ne sont pas en contact direct avec l’humidité ou la lumière, car cela pourrait entraîner la germination prématurée ou la pourriture.

4. Préparation des tubercules avant plantation : Avant de replanter les tubercules récupérés, vérifiez leur germination. Si nécessaire, placez-les dans un endroit lumineux mais frais pendant quelques semaines pour favoriser la germination des yeux. Une fois les germes formés, vous pouvez les replanter en suivant les mêmes étapes que pour les semis d’origine.


En résumé : La récolte des pommes de terre dans un jardin sans travail du sol est une tâche relativement simple, surtout si le paillage a bien fonctionné pour protéger les tubercules. En observant les signes de maturité, en appliquant les bonnes techniques de récolte et en récupérant les tubercules restants, vous pouvez non seulement profiter d’une récolte abondante, mais aussi préparer la saison suivante en utilisant les pommes de terre non récoltées comme semences pour une nouvelle plantation. Ce cycle de culture durable vous permet de maximiser l’utilisation de vos ressources tout en respectant la santé du sol.


7. Stockage et conservation des pommes de terre

Après une récolte réussie, il est essentiel de stocker et de conserver les pommes de terre de manière appropriée pour garantir leur qualité tout au long de l’hiver. Une bonne conservation permet non seulement de préserver leur saveur, mais aussi de prolonger leur durée de vie et d’éviter la germination prématurée ou la dégradation. Dans cette section, nous aborderons les différentes techniques pour stocker les pommes de terre récoltées, ainsi que les meilleures pratiques pour assurer une conservation optimale.

Techniques pour conserver les pommes de terre récoltées

Le stockage des pommes de terre repose sur quelques principes clés : l’absence de lumière, une température fraîche et stable, une bonne ventilation et un faible taux d’humidité. Voici les différentes étapes et techniques à suivre pour garantir une bonne conservation :

1. Séchage des tubercules après récolte : Avant de stocker les pommes de terre, il est impératif de les laisser sécher. Cette étape permet de réduire l’humidité présente sur la peau des tubercules, ce qui réduit les risques de moisissure ou de pourriture pendant le stockage. Après la récolte, placez les pommes de terre dans un endroit sec, frais et bien ventilé. Laissez-les sécher pendant 1 à 2 jours avant de les stocker dans un endroit plus permanent.

2. Nettoyage léger des tubercules : Évitez de laver les pommes de terre avant de les stocker, car l’humidité peut favoriser la pourriture. Si les tubercules sont particulièrement sales, frottez-les délicatement avec un chiffon sec ou une brosse souple pour enlever la terre. Ne les lavez jamais à l’eau, car cela les rendrait plus vulnérables à la moisissure.

3. Élimination des pommes de terre endommagées : Avant de stocker vos pommes de terre, vérifiez qu’il n’y a pas de tubercules abîmés, pourris ou malades. Ces pommes de terre peuvent entraîner la dégradation des autres tubercules si elles sont conservées ensemble. Retirez-les immédiatement pour éviter toute contamination. Conservez uniquement les tubercules fermes, sans blessures visibles, et exempts de germes ou de pourriture.

4. Conditionnement pour le stockage : Les pommes de terre doivent être stockées dans des conditions qui leur permettent de respirer. Évitez les sacs en plastique ou toute autre forme de confinement hermétique. Utilisez plutôt des sacs en toile, des paniers, des caisses en bois ou des cartons perforés qui offrent une bonne circulation de l’air. Il est également possible de les stocker dans des caisses en plastique perforées, mais assurez-vous que l’air circule correctement à travers les trous.

Meilleures pratiques pour garantir une bonne conservation

Une fois que vos pommes de terre sont prêtes à être stockées, voici quelques meilleures pratiques à suivre pour assurer leur bonne conservation :

1. Stockage dans un endroit frais et sombre : Les pommes de terre doivent être stockées dans un endroit frais, sombre et bien ventilé. Une température comprise entre 4 et 10°C est idéale. Un garage non chauffé, une cave, une buanderie ou un sous-sol peuvent être des lieux de stockage parfaits. La lumière peut provoquer la germination des tubercules et leur décoloration, donnant ainsi des pommes de terre vertes, qui sont non seulement peu appétissantes, mais aussi potentiellement toxiques en raison de la solanine qu’elles contiennent.

2. Maintien de l’humidité relative : Les pommes de terre préfèrent un environnement avec une humidité relative modérée, autour de 85 à 90%. Une humidité trop faible pourrait dessécher les tubercules et les rendre farineux, tandis qu’une humidité trop élevée peut entraîner le développement de moisissures. Veillez donc à stocker les pommes de terre dans un endroit sec mais suffisamment humide pour éviter ce problème.

3. Température stable et constante : Les fluctuations de température sont nuisibles à la conservation des pommes de terre. Les changements brusques de température peuvent provoquer la germination prématurée ou endommager la peau des tubercules. Il est donc important de choisir un lieu où la température reste stable tout au long de l’hiver. Évitez également de les stocker près de sources de chaleur ou de fenêtres, où la température pourrait fluctuer.

4. Aération du stockage : Une bonne ventilation est cruciale pour prévenir la moisissure et la pourriture. Assurez-vous que l’endroit de stockage des pommes de terre soit bien aéré. Si vous utilisez des paniers ou des caisses en bois, n’encombrez pas trop l’espace, et laissez de l’espace entre les pommes de terre pour que l’air puisse circuler librement.

5. Surveillance régulière : Pendant la période de stockage, il est important de vérifier régulièrement l’état des pommes de terre. Contrôlez que la température et l’humidité restent adéquates, et inspectez les tubercules pour détecter tout signe de moisissure, pourriture ou germination. Si vous trouvez des pommes de terre abîmées ou germées, retirez-les immédiatement pour éviter qu’elles n’affectent les autres.

Conseils supplémentaires pour améliorer la conservation

  • Traitement à la chaleur : Certaines personnes recommandent de chauffer légèrement les pommes de terre avant de les stocker pour durcir leur peau. Vous pouvez placer les pommes de terre dans un endroit chaud (mais non brûlant) pendant quelques heures, puis les transférer dans un endroit frais pour les stocker. Cela peut aider à prolonger leur durée de conservation.
  • Utilisation de pommes de terre pour semence : Si vous avez l’intention de replanter certaines pommes de terre l’année suivante, assurez-vous de bien les stocker à part des autres tubercules destinés à la consommation. Gardez-les dans un endroit frais et sombre, mais surveillez-les de près, car elles doivent commencer à germer avant d’être replantées.

En résumé : Le stockage et la conservation des pommes de terre sont essentiels pour profiter d’une récolte durable et de qualité tout au long de l’hiver. En suivant les bonnes pratiques de séchage, de nettoyage, de conditionnement et de stockage dans un environnement adapté, vous pourrez garantir que vos pommes de terre restent fermes et savoureuses pendant des mois. Une attention régulière à la température, à l’humidité et à l’aération de votre espace de stockage contribuera à prolonger la vie de vos tubercules, tout en vous assurant une récolte de qualité.


8. Intégration des pommes de terre dans une rotation de cultures

L’intégration des pommes de terre dans une rotation de cultures est une pratique essentielle pour maintenir la santé du sol, optimiser les rendements et promouvoir la biodiversité dans le jardin ou le potager. Contrairement à une culture continue de pommes de terre dans le même espace, la rotation permet de diversifier les plantes cultivées, ce qui présente de nombreux avantages tant pour la culture elle-même que pour l’environnement du jardin.

Pourquoi intégrer les pommes de terre dans une rotation ?

1. Réduction des risques de maladies et de ravageurs : Les pommes de terre sont sujettes à diverses maladies et ravageurs, tels que le mildiou, le doryphore de la pomme de terre et les nématodes. Ces parasites et pathogènes peuvent survivre dans le sol et se multiplier d’une saison à l’autre si les mêmes cultures sont systématiquement plantées dans le même endroit. La rotation des cultures permet de limiter leur accumulation et d’interrompre leur cycle de vie, réduisant ainsi le besoin d’interventions chimiques ou de traitements coûteux.

2. Préservation de la fertilité du sol : Les pommes de terre, comme toutes les cultures, épuisent certaines ressources du sol, en particulier les éléments nutritifs tels que le potassium et le phosphore. En intégrant des cultures qui ont des besoins différents en termes de nutriments, la rotation permet d’éviter l’épuisement des sols. Par exemple, après les pommes de terre, il est conseillé de planter des légumineuses (comme les haricots ou les pois) qui ont la capacité de fixer l’azote atmosphérique dans le sol, contribuant ainsi à la régénération de la fertilité.

3. Amélioration de la structure du sol : Certaines cultures, comme les racines profondes ou les légumineuses, aident à aérer le sol et à améliorer sa structure. En alternant les pommes de terre avec des plantes ayant des systèmes racinaires différents, on favorise une meilleure aération et drainage du sol. Cela permet d’éviter la compaction et d’améliorer la perméabilité du sol à l’eau et aux nutriments.

4. Diversification des récoltes : La rotation des cultures permet également de diversifier les récoltes, ce qui peut réduire les risques associés à une seule culture. Si une culture échoue en raison de mauvaises conditions climatiques ou de maladies, les autres cultures de la rotation peuvent compenser cette perte. Cela garantit une meilleure sécurité alimentaire pour les jardiniers.

Effets sur la qualité du sol et la biodiversité

1. Amélioration de la biodiversité : La rotation des cultures permet de maintenir une plus grande diversité de plantes dans le sol, ce qui favorise la biodiversité microbienne et les interactions symbiotiques. En cultivant différentes plantes chaque année, on évite la domination d’une seule espèce et on encourage la diversité des microorganismes, des vers de terre et d’autres organismes bénéfiques dans le sol. Cette diversité aide à la dégradation des matières organiques et à la régénération des nutriments.

2. Réduction des risques de monoculture : Lorsque la même plante est cultivée chaque année dans le même sol, on observe souvent une diminution de la biodiversité, notamment à cause de la propagation des maladies et des ravageurs spécifiques à cette culture. La monoculture peut aussi entraîner une réduction de la variété des micro-organismes du sol, qui jouent un rôle crucial dans le maintien de la santé du sol. En introduisant de nouvelles espèces dans la rotation, on prévient ces effets néfastes et on soutient un écosystème de sol plus équilibré.

3. Effets positifs sur la faune : En diversifiant les cultures, on attire différents types de pollinisateurs et d’insectes bénéfiques, ce qui aide à maintenir un écosystème équilibré. Par exemple, les légumineuses attirent des insectes pollinisateurs comme les abeilles, qui peuvent également aider à la pollinisation d’autres cultures présentes dans la rotation. Les plantes à racines profondes, comme le tournesol ou le chou, peuvent fournir des habitats et de la nourriture pour d’autres organismes, améliorant ainsi la biodiversité du jardin.

Exemples de rotations adaptées

Voici quelques exemples de rotations de cultures qui intègrent les pommes de terre et favorisent la santé du sol et des récoltes :

1. Rotation pommes de terre – légumineuses – brassicacées

  • Première année : Cultiver des pommes de terre.
  • Deuxième année : Planter des légumineuses (pois, haricots, fèves) pour fixer l’azote et améliorer la structure du sol.
  • Troisième année : Planter des brassicacées (chou, brocoli, radis, etc.) qui ont des besoins nutritionnels différents et aident à contrôler certaines mauvaises herbes.
  • Quatrième année : Retourner aux pommes de terre ou à une autre culture racinaire.

Cette rotation aide à réduire les maladies spécifiques des pommes de terre, comme le mildiou, tout en améliorant la fertilité du sol avec les légumineuses et en contrôlant les mauvaises herbes avec les brassicacées.

2. Rotation pommes de terre – racines – légumes feuilles

  • Première année : Cultiver des pommes de terre.
  • Deuxième année : Planter des légumes à racines profondes comme les carottes ou les betteraves, qui aèrent le sol et enlevé les résidus de racines de la culture précédente.
  • Troisième année : Cultiver des légumes feuilles (laitue, épinards, chou frisé) qui ont des besoins modérés en nutriments et ne favorisent pas les maladies des pommes de terre.
  • Quatrième année : Retourner aux pommes de terre ou choisir d’autres plantes résistantes aux maladies.

3. Rotation pommes de terre – cucurbitacées – céréales

  • Première année : Cultiver des pommes de terre.
  • Deuxième année : Planter des cucurbitacées (courgettes, concombres, melons) qui ont des besoins en sol différents et peuvent aider à étouffer les mauvaises herbes.
  • Troisième année : Cultiver des céréales (maïs, sarrasin) qui n’épuisent pas le sol de manière intensive et permettent d’incorporer de l’azote au sol.
  • Quatrième année : Retourner aux pommes de terre.

En résumé : L’intégration des pommes de terre dans une rotation de cultures est une méthode bénéfique pour maintenir la santé et la fertilité du sol, réduire les risques de maladies et de ravageurs, et favoriser la biodiversité dans le jardin. En combinant intelligemment les cultures, il est possible d’optimiser les rendements tout en préservant l’équilibre naturel du sol. Cette approche offre une alternative plus durable et écologique à la culture des pommes de terre en monoculture, tout en permettant aux jardiniers de profiter d’une récolte de qualité.

9. Défis et solutions pour réussir la culture sans travail du sol

La culture des pommes de terre sans travail du sol, bien que bénéfique à bien des égards, peut présenter plusieurs défis. Ces obstacles varient selon les conditions climatiques, le type de sol et d’autres facteurs environnementaux. Cependant, il existe des solutions pratiques pour surmonter ces difficultés et garantir une récolte réussie. Voyons en détail les principaux défis auxquels les jardiniers peuvent être confrontés et les stratégies pour y faire face.

Problèmes liés au climat

Le climat joue un rôle crucial dans le succès de la culture des pommes de terre, qu’il s’agisse de gel tardif, de sécheresse ou de conditions météorologiques extrêmes. Ces facteurs peuvent affecter la croissance des tubercules et la santé des plantes. Toutefois, plusieurs solutions existent pour adapter la culture des pommes de terre à ces conditions.

a. Gel tardif

  • Problème : Les pommes de terre sont particulièrement vulnérables aux gelées tardives, surtout lorsque les jeunes pousses émergent avant la fin des risques de gel. Un gel printanier peut détruire les premières feuilles et freiner la croissance.
  • Solutions :
    • Protection des jeunes plants : Utiliser des couvertures légères telles que des voiles de forçage ou des cloches pour protéger les jeunes plants des gelées tardives. Cela permet de créer un microclimat plus chaud et de prolonger la saison de croissance.
    • Planter plus tard : Adapter les dates de plantation en fonction des prévisions météorologiques locales. En fonction de la région, il peut être plus judicieux de retarder la plantation pour éviter les risques de gel. Une plantation tardive permet de contourner ce problème, surtout dans les régions où le gel peut survenir jusqu’à fin avril ou début mai.

b. Sécheresse

  • Problème : En période de sécheresse, les pommes de terre peuvent souffrir d’un manque d’humidité, ce qui peut ralentir leur croissance et réduire les rendements. De plus, la couverture végétale peut devenir insuffisante pour maintenir l’humidité du sol, en particulier en été.
  • Solutions :
    • Utilisation de paillage épais : Un paillage plus épais (paille, foin ou autre matière organique) aide à maintenir l’humidité du sol pendant les périodes de sécheresse. Le paillage réduit l’évaporation et garde les racines fraîches, ce qui est essentiel pour la santé des plantes.
    • Système d’irrigation adapté : Installer un système d’irrigation au goutte-à-goutte ou utiliser des tuyaux perforés sous la couche de paillage permet d’apporter l’eau de manière ciblée et régulière aux racines, tout en minimisant l’utilisation d’eau. Cela est particulièrement utile en cas de sécheresse prolongée.
    • Choix de variétés résistantes à la sécheresse : Certaines variétés de pommes de terre sont plus tolérantes à la chaleur et à la sécheresse. En choisissant des variétés adaptées au climat local, il est possible de réduire les impacts de la sécheresse.

c. Pluies excessives

  • Problème : Un excès d’humidité ou des pluies prolongées peuvent entraîner une stagnation de l’eau autour des racines, ce qui favorise les maladies comme le mildiou et la pourriture des tubercules. Cela peut également nuire à la structure du sol et rendre difficile l’aération des racines.
  • Solutions :
    • Surélever les plantations : Si le sol est sujet à l’excès d’humidité, planter les pommes de terre sur des buttes ou des planches surélevées permet d’améliorer le drainage et d’éviter l’accumulation d’eau autour des racines.
    • Utilisation de sols bien drainés : Choisir un emplacement bien drainé est essentiel pour prévenir les problèmes liés à l’humidité excessive. Le sol doit permettre à l’eau de s’écouler facilement tout en retenant suffisamment d’humidité pour la croissance des pommes de terre.
    • Rotation des cultures : La rotation des cultures permet de réduire l’accumulation de pathogènes et d’adapter les cultures aux conditions spécifiques du sol.

Adaptation aux différents types de sol

Les pommes de terre, bien qu’elles puissent pousser dans divers types de sols, préfèrent les sols légers, bien drainés et riches en matière organique. Cependant, tous les sols ne se prêtent pas facilement à la culture sans travail du sol, et des ajustements sont souvent nécessaires pour assurer leur succès.

a. Sol argileux ou compacté

  • Problème : Les sols argileux ou compacts ont tendance à être mal drainés, ce qui peut entraîner une stagnation de l’eau et nuire à la santé des racines. Ce type de sol peut aussi devenir dur et difficile à travailler, même sans labour.
  • Solutions :
    • Amendements organiques : L’ajout de matières organiques comme le compost, le fumier ou la paille permet d’aérer les sols compacts et d’améliorer leur structure. Ces amendements favorisent la perméabilité et aident les racines des pommes de terre à se développer librement.
    • Paillage avec couches de compost : En plus du paillage traditionnel, l’application d’une couche de compost permet de nourrir les plantes tout en contribuant à l’amélioration de la texture du sol au fil du temps.
    • Plantation sur buttes ou en lasagne : En cultivant les pommes de terre sur des buttes ou avec la méthode des lasagnes (couches de matières organiques), on évite que les racines se retrouvent dans des sols trop compacts, tout en améliorant le drainage et la fertilité du sol.

b. Sol sableux

  • Problème : Les sols sableux, bien qu’ils drainent rapidement, manquent souvent de nutriments et ont tendance à se dessécher rapidement. Cela peut nuire à la croissance des pommes de terre, en particulier pendant les périodes de sécheresse.
  • Solutions :
    • Amendement avec du compost ou du fumier : L’ajout de compost ou de fumier permet de retenir davantage d’humidité et de nutriments dans les sols sableux. Il est aussi recommandé d’appliquer du paillage pour limiter l’évaporation et maintenir une humidité constante.
    • Arrosage régulier : Les sols sableux nécessitent un arrosage plus fréquent, surtout pendant la croissance active des pommes de terre. Un système d’irrigation au goutte-à-goutte peut être utile pour fournir une quantité d’eau régulière et contrôlée.

Solutions face aux défis spécifiques de la culture sans travail du sol

a. Manque de main-d’œuvre ou de temps pour la gestion des cultures

  • Solution : La culture sans travail du sol est déjà une méthode plus facile et moins exigeante en termes de travail physique. Pour minimiser encore les efforts, privilégier des méthodes comme la culture en lasagnes ou sur buttes. Cela permet d’ajouter des couches de matière organique, réduisant la nécessité d’entretien constant, tout en bénéficiant d’un sol riche et bien structuré.

b. Contrôle des mauvaises herbes

  • Solution : L’application de paillage épais est l’une des solutions les plus efficaces pour étouffer les mauvaises herbes et limiter leur croissance. Il est également possible d’utiliser des toiles de paillage sous le couvert pour empêcher les mauvaises herbes de germer.

En résumé : Cultiver des pommes de terre sans travail du sol présente de nombreux avantages, mais aussi des défis qui nécessitent des solutions adaptées. En prenant en compte les conditions climatiques et les caractéristiques du sol, il est possible de surmonter ces obstacles en ajustant la gestion des cultures. Avec les bonnes pratiques et un peu d’anticipation, la culture des pommes de terre sans labour peut être une méthode efficace, durable et peu contraignante pour obtenir des récoltes abondantes tout en préservant la santé du sol.


10. Conclusion et recommandations

La culture des pommes de terre sans travail du sol, bien qu’elle soit encore relativement peu connue et pratiquée, offre une méthode simple, efficace et respectueuse de l’environnement pour cultiver ce légume populaire. En privilégiant des techniques de culture minimalistes, on parvient à obtenir des récoltes abondantes sans les contraintes du labour et des efforts physiques associés. Cette approche s’inscrit parfaitement dans une démarche de jardinage durable, en favorisant la préservation de la structure du sol et en réduisant les besoins en eau et en intrants extérieurs.

Récapitulatif des avantages de cette méthode

a. Préservation de la santé du sol L’un des principaux avantages de la culture des pommes de terre sans travail du sol est la préservation de la structure du sol. En évitant le labour, on protège la vie microbienne et les vers de terre, essentiels à la fertilité du sol. De plus, les racines des plantes profitent d’un sol aéré et stable, ce qui stimule leur croissance.

b. Réduction du temps et des efforts physiques Le travail du sol traditionnel, avec le labour, peut être physiquement exigeant et nécessite une gestion régulière des mauvaises herbes et des conditions de sol. La méthode sans labour réduit considérablement ces efforts en utilisant des pratiques simples, comme le paillage et la couverture des plantations. Cela permet de cultiver des pommes de terre avec un minimum d’interventions et sans nécessiter de gros outils ou d’énergie.

c. Amélioration de la biodiversité La culture sans travail du sol favorise une plus grande biodiversité dans le jardin. En préservant les micro-organismes et en favorisant les processus naturels du sol, on crée un environnement propice aux auxiliaires de jardin (insectes, vers de terre, etc.) qui aident à maintenir un équilibre écologique. Cela diminue également la dépendance aux produits chimiques pour lutter contre les maladies et les ravageurs.

d. Réduction des besoins en eau La couverture de sol avec des matériaux organiques comme la paille ou le foin réduit l’évaporation de l’eau et aide à maintenir une humidité stable au niveau des racines. Cela rend cette méthode particulièrement avantageuse dans les régions où l’eau est une ressource précieuse ou en période de sécheresse.

e. Adaptation à différents types de sol et climats Cette méthode de culture est particulièrement adaptée à une large gamme de sols, même ceux qui sont mal aérés ou difficiles à travailler. De plus, elle est flexible et peut être ajustée pour répondre aux défis climatiques spécifiques (gel, sécheresse, pluies excessives), ce qui en fait une option viable pour différents types d’environnement.

Encouragement à expérimenter et à adapter selon son propre environnement

Bien que la culture des pommes de terre sans travail du sol présente de nombreux avantages, il est important de comprendre que chaque jardin est unique. Les conditions climatiques, le type de sol, ainsi que les ressources disponibles peuvent influencer la réussite de cette méthode. C’est pourquoi il est essentiel de tester et adapter cette technique à son propre environnement.

a. Adapter la méthode en fonction du type de sol Si vous avez un sol argileux, par exemple, vous pourriez avoir besoin d’ajouter des amendements organiques plus fréquents pour maintenir une bonne structure du sol. Dans les sols sableux, un paillage plus épais et un suivi de l’humidité seront nécessaires pour éviter que le sol ne se dessèche trop rapidement.

b. Tester différentes couvertures Le choix des matériaux de couverture (paillis, foin, feuilles mortes, etc.) peut être expérimenté pour déterminer ce qui fonctionne le mieux selon votre climat et la disponibilité des matériaux. Certains jardiniers trouvent que certaines couvertures permettent une meilleure rétention d’humidité, tandis que d’autres préfèrent des matériaux qui se décomposent plus rapidement pour nourrir le sol.

c. Ajuster la plantation en fonction du climat Dans les régions où le gel tardif est une préoccupation, il peut être judicieux de commencer la plantation plus tard, ou d’utiliser des protections comme des voiles de forçage pour garantir la survie des jeunes plants. Dans les zones plus chaudes, où la sécheresse peut être un défi, vous pouvez opter pour des paillis plus épais et un système d’irrigation complémentaire.

d. Observer et apprendre de chaque récolte Enfin, il est essentiel d’observer l’évolution de vos cultures et d’apprendre de chaque expérience. Chaque année, les conditions peuvent changer, et ce qui a bien fonctionné une année peut nécessiter un ajustement les années suivantes. La culture des pommes de terre sans travail du sol est avant tout un processus d’expérimentation et de découverte. N’ayez pas peur de faire des essais pour voir ce qui fonctionne le mieux dans votre jardin.

Conclusion

La culture des pommes de terre sans travail du sol est une méthode à la fois pratique, durable et respectueuse de l’environnement. En adoptant cette technique, vous pouvez produire des pommes de terre savoureuses tout en préservant la santé de votre sol, réduisant le temps de travail et contribuant à la biodiversité de votre jardin. Cependant, il est essentiel de rester flexible et ouvert à l’expérimentation, car chaque jardin est unique. En ajustant les pratiques en fonction des conditions locales et en tirant des leçons des années précédentes, vous pourrez améliorer continuellement vos récoltes et rendre cette méthode encore plus efficace.

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Réponses

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  1. je met des epluchure de pommes de terre germé dans une grande poubelle avec un peu de compost et beaucoup de paillage de tonte de gazon et cette année je tente en + les pommes de terre sur carton on pose un grand carton sur les herbes sous le grand carton un peu de compost on entaille le grand carton en quinquonce pour mettre les patates et par dessus on paille avec ce que lon a de vegetaux quand les patates vont grandir on repaille a nouveau voila apres on retire le carton on recupere ces patates et on a un beau carré desherber en prime pour faire une autre culture

  2. Bonjour. Je viens de récolter ma 1ere plantation de pdt que j’ai fait “sur gazon!!! . J’y avais mis que des pomme de terre endommagées mais qui avaient un germe. Au jour d’aujourd’hui , j’ai 8kg de pdt de belles taille dont je ne connais pas la variété, malheureusement. J’ai laissé en place des petites pdt germées ou abîmées…juste sur le gazon ,recouvertes de compost et d’un peu de terre (argile) et de foin. Je verrai au printemps.

  3. C’est super ces amoureux de la pomme de terre que nous sommes.
    Vaucluse, premier décembre aujourd’hui et les pdt laissées dans le potager ont repoussé (plantées en mars), elles atteignent trente centimètres, quand saurais-je si il y a des pdt dessous, les fleurs arrivent-elles en hiver ? J’adore découvrir la nature qui s’exprime seule devant le petit humain qui doute beaucoup. merci à tous.

  4. Salutos les enragés de la patate,voila ,un jour je me suis dit:”ces petites pdt appelées RATes(pas la compagne du rat :mrgreen: vite fait bien fait comment les planter”.Tés simple,des sceaux de maçon percés pour le drainage un terreau bien engraissé,j’ai laissé 10cm pour pouvoir les buter un peu d’arrosage etc etc et controle de nos faux amis les doryphores.Les patateux j’ai récolté sans trop d’efforts 😆 je dirai même en fainiasse 18 kgs de ces merveilleuses petites pdt et je vais continuer avec d’autres variétés. 💡 Merci à toutes les bonnes idées sur ce site,”qui va paino,vassano” 8) l’orthographe n’est peut etre pas bonne mais VIVE Patateland LIBRE 😉

  5. En 2003 j’ai rapporté des pdt de Tenerife et que j’ai mis dans un petit coin de mon mini jardin (4 – 5 plants) j’ai de temps en temps (2 x depuis 2003) ramassé la production et avec bien sûr l’oubli de reprendre tout. Je n’ai jamais buté – je n’ai pas non plus eu des récoltes importante 1kg ??.mais elles reviennent chaque année.
    J’aimerai devenir un peu moins fainéant et voudrais faire un carré (tour) avec mes PDT Tenerife et un carré (tour) avec des charlotte. Je pense mettre 4 plants dans chaque tour. Je pense que les dimensions devraient être de 50*60*20(*4-5 hauteur)la largeur de mon jardin est d’1 m – d’où le 50cm.
    Cela vous semble-t-il envisageable ?

  6. Afin de pouvoir créer un jardin potager au sein d’un foyer pour personnes âgées je pense que la lasagne serait apropriée. Pour sa hauteur et sa constitution elle est tout a fait ce que je recherche pour leurs bien-être.

  7. J’ai un lien pour toi. Ce site est très bien fait et te relate toute l’histoire de la papa (vrai nom de la pomme de terre dans son pays d’origine)

    http://jardihaie.free.fr/potager/pdt/histo.htm

    Personnellement, je n’ai jamais attendu la fin du gel pour planter mes pommes de terre. Cette année, elle était en place fin février mais je me souviens que certaines années, je plantais début janvier. Malgré ce qu’on peut croire, la pomme de terre ne craint pas le gel, surtout quand elle a un épais paillage. Je n’ai jamais buté non plus et mes résultats étaient aussi bon que pour les jardiniers besogneux.
    Je suis un gros feignant. Mon plaisir est de planter (ou semer) et de regarder pousser.
    Pour les pommes de terre, j’ai découvert avec l’expérience certaines choses, comme voir les tubercules verdirent quand elles découvrent le soleil. J’ai donc coupé les herbes envahissantes de mon jardin et les ai recouvertes. En plus, en coupant seulement, les herbes repoussent et ça permet ensuite de pailler d’autres endroits du potager. Elles abritent aussi nombres de bestioles utiles au jardinier.

    Ma future expérience va être de démarrer une culture de pomme de terre dans le mois à venir histoire d’avoir des belles pommes de terre toutes fraiches pour cet hiver.

  8. Cette année je me suis contenté de planter des patates commerciales germées directement dans le gazon.

    Trous éloignés à la roto bêche, enfouissement des tubercules, protection avec un cylindre de grillage à poule (j’en ai tout un stock, c’est réutilisable) pour protéger de la débroussailleuse et des poules en liberté.

    La pdt sort, pousse, fane( pas vu de fleur).

    Je récolte à la pioche, je les mange nouvelles et je laisse le gazon repousser dessus.

    production dérisoire, mais efforts en proportion.

  9. Bonjour,

    Comme j’ai créé de nouvelles buttes cette année, j’en ai profité pour mettre dans l’une d’entre-elles des pommes de terre (bleues d’Artois et Dita). Lors de la création de la butte, j’ai posé les pommes de terre directement sur le carton (qui recouvre le morceau de pelouse occupé par la nouvelle butte). Puis j’ai recouvert de fumier de cheval bien décomposé, de compost et de terre. J’ai ajouté du brf. Quand elles ont commencé à sortir, je les ai butté avec de la paille puis, comme je trouvais qu’il restait encore des endroits ou la lumière risquait de passer et de faire verdir les pommes de terre, j’ai ajouté de la tonte de pelouse séchée par dessus.
    J’attends la récolte pour voir les résultats.

    Amicalement,
    Isa d’Ecolo-bio-nature

  10. J’ai *buté * mes patates avec les feuillesde ch^ne de mon bois et… de la sciure de la scierie voisine , on verra cette fin d’été le résultat !
    Bonne continuation et merci pour le partage.

    Haute -savoie 🙄

  11. Cet automne j’ai recouvert le jardin de résidus d’élagage de platanes et de feuilles mortes que la mairie de notre ville nous a livré au lieu de le mettre à la déchetterie. Une bonne couche de 20cm mélangée à du fumier de cheval. En bord de Durance la terre est très limoneuse et devient dure comme du béton sous l’action du soleil. Pour planter mes pommes de terre, j’ai juste creuser un sillon pour atteindre la terre et griffé sur 2 cm, j’ai posé mes tubercules bien germés sur le sol et recouvert le tout avec le résidu d’élagage. j’arrose deux fois moins qu’avant et les plants de patates sont vigoureux et sortent bien plus vite. Pas de fatigue, peu d’entretien, j’attends la récolte. C’est mon premier essai avec cette technique, je vous tiens au courant si ça marche. Autre avantage, le sol étant toujours couvert, pas de mauvaise herbes, rien à manger pour les prédateurs, pas de doryphores!!

    A bientôt

  12. Comme Zwahlen et Damien, je suis intéressée par l’idée de Patrick mais je ne la comprends pas très bien. En fait, je me pose les mêmes questions.
    Merci de bien vouloir me renseigner.

  13. Patrick, s’il vous plaît… j’aimerais un peu plus de précisions. sûrement à cause de mon manque de connaissance…

    Effectivement, comme Damien, la hauteur de la caisse ? hauteur d’une palette ? et vous remplissez ? combien de couches ?
    A l’intérieur, vous faites des couches successives de PDT et terre ? quelle hauteur de terre ?
    quel espacement laissez-vous entre chaque PDT sur un même étage ?
    vos palettes, vous bouchez les interstices avec des planches ? ou vous laissez ouvert ? ou vous avez des palettes pleines ?
    vous laissez la palette hors sol ?
    vous arrosez beaucoup ?

    La conservation en bocaux m’intéresse aussi, je n’ai pas de caves !
    Vous les cuisez un peu les PDT ?
    vous remplissez d’eau ? avec du sel ?

    Merci d’avance pour vos réponses !
    je testerai sûrement !
    Romina

    1. Pour les bocaux je ne cuis pas les pdt , je stérilise les bocaux une heure lorsque l’eau boue. les bocaux c’est : pdt, de l’eau du sel ,,,,, et puis tu secoues le placard si tu veux des bocaux avec différent goût , rajoute d’autre légumes et tu peu faire des soupes en 4mn, 30s pour ouvrir le bocal, 2mn réchauffé au micro onde, 1mn mixé, 30s mettre dans des bols à table

    1. Pour la hauteur un peu de math… On met les mains dans les poche du pantalon et l’on mesure la distance du bout des doigts au sol on rajoute vingt cm car on ne vas pas planté des pdt avec les mains dans les poches et on obtient la hauteur maxi

  14. Bonjour,quand planté les pdt …lorsque le Lilas est en fleur…Avant je plantais mes pdt sur 50m², le plus dur pour moi qui ais des problème de santé était de posé la tubercule bien comme il faut( travail à genoux).
    Depuis trois ans je plante sur 2m² la même quantité, une caisse faite avec des palettes et mes pdt en couche les une sur les autre. Lorsque le dessus est bon pour être consommé le dessous aussi, je démonte alors ma caisse et je ramasse tous.
    pour la conservation, je les stérilise dans des bocaux (0.06€ coût du joint), en hiver une purée ce fait en 15mn (pdt à la poele, dans la soupe), la stérilisation ….au feu de bois avec la caisse que j’ai démonté

  15. Bonsoir,
    J’ai chaque année des pieds de pomme de terre qui ressortent, dûs aux p de t oubliées en terre. Mais pas de gros résultats. Je suis un peu hors sujet mais je suis frustrée à chaque fois que je mange des p d t, même les nouvelles, elles n’ont aucun goût. Rien à voir avec celles de mon enfance. Les bios que j’achète ou celles que je cultive, c’est pareil. J’ai cru trouver enfin ce que je cherchais chez G B. Elles s’appelaient “Saveur d’Antan” Grosse déception, aucun goût et farineuses en +. Quelles sont les meilleures variétés ?

    1. Bonjour Daolys

      Je ne sais pas s’il y a DES meilleures variétés. Pour le moment je cultive les pommes de terre sans chercher à produire beaucoup. Donc je mange des pommes de terre nouvelles qui me paraissent toujours très bonne. 🙂

      Sinon je cultive des vitelottes pour leur petit gout de châtaigne, mais elles sont un peu sèches, alors je les prépare a la poêle avec une autre variété.

      J’ai essayer aussi la belle de fontenay et la rate, que je trouve tres bonne aussi.

  16. Bonsoir,
    Je viens de lire votre sujet et cela m’a fait un peu sourire, moi aussi adepte d’un potager en carré, j’ai lu que la pomme de terre était trop envahissante donc qu’elle n’avait pas sa place dans ce type de jardin.
    Pour faire “mentir” un peu ce fait, j’ai acheté des sacs en plastique fort, munie de trous de drainage, j’ai mis un bon terreau mélangé à de la bonne terre que mon voisin m’a donné et le tour est joué.
    Après avoir reçu mes plants, je les ai fait germés et je les ai planté ensuite.
    Cela fait juste quinze jours qu’elles sont en terre et déjà les tubercules sont sortis il font à peu prés 8à 9 cms de haut.
    L’année dernière j’avais eu recours à ces mêmes sacs de culture et j’ai eu une bonne petite récolte pas pour tenir tout l’hiver mais j’ai été super contente de ma production.
    Bon weekend à tous et à toutes.
    Nadette 😆 😉

  17. Cette année, j’ai testé façon permaculture.
    J’ai quand-même fais un apport à l’automne de fumier frais. ma terre n’était pas adaptée pour le potager… doucement ça le devient…

    j’ai posé des cartons sur ma terre, incision dans le carton, je pose la tubercule sur la terre. ensuite, je couvre mon carré de paille (30 cm, pour pas que ça verdisse. puis courant de l’été, rajouter de la paille ou de la tonte d’herbe).

    là je l’ai fais sur de la terre déjà travaillée, mais apparemment cette technique peut se faire sur de l’herbe ! couper court et procéder de la même manière expliqué plus haut.

    A mon avis, si vous avez la possibilité de couvrir la parcelle d’herbe dès l’automne, c’est surement mieux !

    pour la récolte il parait qu’il suffit d’enlever la paille !
    je vous tiendrais informés
    Romina

  18. Fille de paysan, des patates, j’en ai planté, biné, arraché, rentré… et la chasse aux doryphores, je connais aussi ! A l’époque, c’était une vraie corvée ! Ces pommes de terre-là poussaient dans les champs. Mais, côté jardin, ce dont je me souviens, c’est que mes parents mettaient les pommes de terres dans la terre et qu’elles donnaient plusieurs années de suite, au même endroit et sans rien faire du tout ! Mais, ces pdt étaient de plus en plus petites et consommées “nouvelles”, qu’on appelait, pommes de terre sautées : quelques lardons au fond d’un faitout en fonte, les pdt cuisaient très rapidement et grillaient un peu. sel, persil, ails. Un vrai délice. En plus, c’était vite prêt car on n’épluchait rien ! Chaque année cependant, on replantait toujours quelques rayons pour faire un roulement.

    Autre anecdote, les “anciens” chez moi, m’ont toujours rapportés que pendant la guerre, les gens replantaient les épluchures de pommes de terre ! L’année dernière, j’ai tenté l’expérience et devinez, ça marche !! Ma récolte n’était pas terrible mais je vous jure que vous pouvez avoir des pommes de terre à partir des épluchures. Pour la recette, j’ai repris celle de ma mère et retrouvé les saveurs d’antan ! Petites précisions, mes épluchures provenaient de pdt bio. je dis cela car aujourd’hui, il se peut qu’il y ait une différence ! Cette année je vais retenter l’expérience mais dans des jardins carrés. Je vous en dirai des nouvelles !
    Si vous avez un coin dans votre jardin, tenté l’expérience, ça ne coûte rien !

    1. Bonjour,

      j’essayerais bien de planter des épluchures de Pdts comme vous le faites. Est-ce la bonne période, en ce début du mois de juillet ?

  19. salutations
    je cultive les pdts sous paillis permanent ou BRF depuis plus de 10 ans et je suis toujours satisfais des résultats.
    mes pdts ne sont jamais enterrer à la plantation et les récoltes sont simples et amusantes pour les enfants.
    j’ai testé la pdts en lasagne il y a quelques années et cela représente trop de travail pour de la simple pomme de terre. de plus la culture en lasagne n’est pas adapté à toutes les régions françaises du fait de son extrême gourmandise en eau. il est obliger d’arroser les pdts en lasagne alors que je n’arrose pas celle en paillis permanent.

  20. J’ai mis les plants de pomme de terre sur le sol, recouverts d’un peu de terre et surtout de paille. Sur internet, vous êtes plusieurs à le préconiser, j’ai donc essayé. Je vous dirai le résultat. Une année, j’avais essayé les pommes de terre en sac colonne : grand échec!!!!
    Les plants qui restent d’une année sur l’autre(lorsque je les oublie), ne donnent jamais beaucoup de résultats.

  21. Ça marche assez bien de laisser une pomme de terre en place. Le seul point vraiment négatif à cette pratique, c’est le risque de favoriser le développement de maladies car l’absence de rotation des cultures veut dire toujours la même plante au même endroit, donc favoriser le développement de maladies et prédateurs…

  22. Pour les patates, le buttage a surtout pour fonction de recouvrir les patates afin qu’elles ne verdissent pas ! Les parties vertes contiennent de la solanine et doivent être jetées, car la solanine peut provoquer vomissements, diarrhée, troubles neurologiques, etc.

  23. A mon avis ca ne vaut le coup que pour les variétés hative cultivé tôt pour faire des primeurs (hors de prix au marché). Parce que faire de la patate de conservation dans un potager en carré, quelle perte de place vu le prix du kilo de patate.
    Pour les choux, j’expérimente cette année dans mon carré de test des semis que j’ai fait et pour le moment, il sont dans des carrés ou il y a des plantes qui seront récoltées bien avant (salades qui sont à maturité, radis).

  24. Un article qui tombe à pic!
    Justement hier, j’étais en train de me dire que le temps de déblayer ma parcelle qui ne sert a rien, il serait bien trop tard pour y mettre par exemple des patates. Réflexion justement à cause de la présence des barquette depuis un bail en jardinerie! 😀
    Pour le gel, j’imagine que la lasagne fait que les racines n’en pâtissent pas mais les feuilles, c’est étonnant! Surtout qu’il a fait bien froid en Normandie!
    Merci pour toutes ces infos qui se révèlent, encore une fois, très utiles!

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