Améliorer le sol du potager en carrés.

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Voilà plusieurs saisons que je travaille à améliorer le sol de mon potager en carrés. Pour rappel, la terre de mon jardin est un remblai sableux. Autant dire que je ne suis pas gâté. Cependant mes efforts pour améliorer la qualité de mon sol commencent à porter leurs fruits. L’automne s’annonce dans le potager. C’est la saison des récoltes et de la préparation des carrés de potager pour les cultures d’hiver. Je constate que le niveau de mes carrés a baissé, les intempéries et les travailleurs du sol ont contribué à l’affaissement du sol dans les carrés. C’est l’occasion de rehausser le niveau et d’améliorer le sol.

Les principaux défauts de ma terre sont :

  • Le manque de vie général
  • Très peu d’humus
  • Pas assez d’argile
  • La faible capacité à retenir l’eau

Après une troisième saison de pratique de sol couvert, les résultats sont bien visibles.

  • La population de vers s’est bien développée
  • La terre est plus agglomérée

Il reste cependant le problème de la rétention de l’eau. Bien que l’effet du paillage permanent limite l’évaporation, l’eau s’écoule rapidement dans le sol. Le meilleur des sols étant celui de la forêt, alors je cherche à obtenir ce résultat ! Le sol des forêts est capable de stocker l’eau et de la laisser pénétrer même lors des orages violents. Seulement pas facile d’avoir un tel sol dans son potager.[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Le complexe argilo-humique” alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]Il y a un élément qui a retenu mon attention dans cette recherche de sol idéal : Le complexe Argilo-humique. L’association des fines particules d’argile avec la matière organique du sol. Ce complexe est une réserve de nourriture et d’eau pour les plantes. Je n’ai pas encore bien compris comment tout ça fonctionne, mais j’ai retenu que les vers de terre participent à la création de ce complexe. Du coup, j’ai eu l’idée suivante : Trouver et mélanger les ingrédients suivants :

  • De terre argileuse
  • Du compost
  • Des vers de terre

Facile à trouver ça ! Est ce qu’en mélangeant le tout, j’ai une chance de favoriser la création de ce complexe argilo-humique ? Je ne sais pas vraiment, mais c’est l’expérience qui le dira. Dans mon cas, sur une base de sol très sableux, il ne parait cohérent d’apporter de l’argile et du compost. En revanche, si votre terre est argileuse, alors c’est du sable et du compost qu’il faut apporter.[/vc_column_text][vc_gallery images=”19212,19213,19214,19215,19216,19211″ img_size=”full”][ultimate_heading main_heading=”Le choix du compost” alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]J’ai écris, il y a presque un an, un article sur le compost fourni par les plateformes de compostage. Je disais, en résumé, qu’ils avaient progressé et que le compost était de qualité. Certes, ce compost est très bon chimiquement parlant. Le problème est qu’il est stérile. Avec une fermentation à 70°, forcément il n’y a pas beaucoup de vie qui résiste à ce traitement. Pour l’amélioration du sol de mes carrés de potager, j’ai choisi un vieux compost maison. Depuis des années mes parents stockent tous les déchets verts en tas. Du coup, sous les branches et mauvaises herbes de surface, il y a une « terre » bien noire et grumeleuse qui grouille de vie. Avec un tamis à grosses mailles, j’ai pu écarter les éléments trop grossiers.[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Le choix de l’argile” alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]Franchement je n’ai pas cherché loin ! Je bénis les taupes ! En une heure, j’ai rempli cinq brouettes de belle terre argileuse légère et décompactée. Pour la petite histoire, le lendemain, je suis retourné chez mes parents pour continuer ma récolte de terre de taupinière. Malheureusement ma bienfaitrice a été victime d’un piège. La réputation des taupes n’a pas beaucoup évolué. « Les taupes font des dégâts ! » Voilà la réponse que j’ai obtenue ! Ce qui me chagrine le plus c’est de n’avoir pas su trouver des contres arguments. Pourquoi considère-t-on que la taupinière est un dégât pour notre terrain ? Parce que ça ne fait pas propre ? Bref je vais me documenter sur les taupes pour mieux les défendre.[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Les vers de terre” alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]Favoriser le développement des vers est très facile, ils ne demandent qu’à se multiplier. Pour les chouchouter, il suffit de déposer sur le sol des déchets végétaux : un mélange de déchets secs et humides. Il faut aussi arrêter tous les traitements chimiques qui sont des poisons aussi bien pour nous que pour la population du sol. Enfin un dernier point, mais qui a encore bien du mal à s’imposer, c’est d’arrêter de retourner la terre. Le sol est la maison des vers et à chaque fois que vous bêchez, vous détruisez son habitat.[/vc_column_text][ultimate_heading main_heading=”Dernière minute” alignment=”left”][/ultimate_heading][vc_column_text]J’ai trouvé deux nouveaux mentors : c’est Lydia et Claude Bourguignon. Deux anciens chercheurs de l’INRA qui se sont mis à leur compte pour ne pas être muselés par la pression des lobbies. Je consacrerai un article plus détaillé sur eux. Juste pour dire qu’en regardant une vidéo j’ai appris que les champignons jouent un rôle fondamentale dans la régulation de l’humidité dans le sol. Alors autant vous dire que c’est une piste très intéressante pour moi et mon sol sec.

 

 

Avec quoi vous avez rempli vos carrés de potager ?[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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Réponses

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  1. Bonjour, je viens de découvrir votre blog avec bonheur. J’ai commencé l’an dernier 3 carrés potagers de 1,20 sur 1,20 avec en plus la technique du jardin en lasagnes ou” no dig garden”. Au départ, j’étais emballé mais le bilan, plutôt maigre, m’a déçu. Un pied de courgette dans deux carrés a étouffé le reste, même en le plantant très près du bord, mais récolte satisfaisante. Dans le troisième carré, seules les aromatiques ont bien poussé. Je vais persévérer mais ce n’est pas gagné pour autant. Certains inconvénients sont gommés par rapport au potager traditionnel mais d’autres apparaissent, exemple le tassement de la terre (diminution de la hauteur).
    Cordialement,

  2. Bonjour
    La terre expulsée par les taupes est effectivement de premier choix.
    Par contre, j’ai bien l’impression que sur la troisième photo du diaporama on a pour responsable des campagnols terrestres (r

  3. Bonjour,

    Dans mes carrés et buttes qui ont baissé, j’ai commencé à mettre (dans ceux qui étaient vides) une couche de fumier de cheval et une couche de compost (venant de mes 2 composteurs). Je recouvre le tout d’une bonne couche de paillage (paille, déchets végétaux ou brf selon ce que j’ai sous la main) pour éviter le lessivage durant l’hiver et….je me repose. Je laisse les petites bêtes faire tout le travail et transformer ma mauvaise terre argileuse en une excellente terre de jardin. Au printemps je n’aurais plus qu’à enlever une partie du paillage (je laisserais juste une fine couche et je mettrais le reste dans un composteur) pour laisser la terre se réchauffer.

    Amicalement,
    Isa d’Ecolo-bio-nature

  4. Tu as raison d’évoquer Claude et Lydia Bourguignon. Nous venons de réaliser une interview passionnante avec eux sur coachinbox.fr. En fait, les vers de terre ne sont pas les seuls à jouer un rôle. La clé du complexe argilo-humique, ce sont les bactéries, insectes et champignons qui travaillent en symbiose. Tous se nourrissent les uns les autres et au final… nourrissent les plantes. L’idée-clé est que le jardinier ne doit pas chercher à nourrir les plantes (le compost n’est pas fait pour elles): c’est le sol qui doit faire ce travail. Le jardinier doit faire en sorte que le sol soit capable de faire ce travail: le retourner le moins possible (sinon il sème la panique), l’enrichir, l’équilibrer pour que les plantes s’y plaisent… et surtout bien le connaître.

  5. Bonjour Loïc,
    Tu as raison, c’est le complexe argilo-humique qui fait la différence entre un sol stérile et un sol fertile, comme celui de la forêt. Et l’élément le plus important, c’est la matière organique qui lie les éléments minéraux (argile et sable).
    D’après ce que j’en sais, c’est l’apport de compost mûr qui est le plus indiqué pour créer ce complexe et les vers aident le jardinier en brassant cette matière organique dans le sol. Un ami a un jardin dont le sol était du remblais avec beaucoup de sable et de pierres. Il a bien sûr extrait progressivement les pierres, mais il est parvenu à améliorer sa terre en apportant avec persévérance depuis plusieurs années du compost au printemps et à l’automne. Aujourd’hui, il dit lui-même que sa terre n’est “plus trop pourrie” et son potager produit plus qu’à ses débuts.
    Tu nous diras comment se portent tes vers 😉
    Jérémie

    1. J’apporte également du compost mûr, à la couleur sombre et à la structure grumeleuse, chaque année en automne dans mes carrés potagers. Mais cette année, j’ai utilisé mon compost principalement pour améliorer la terre de mes plate-bandes. Elle y est très mauvaise, les plantes n’y poussent pas bien; c’est une terre principalement argileuse avec plein de gravillons. Après y avoir déposé le compost, j’ai recouvert mes plate-bandes de paille et de feuilles pour tout l’hiver. Le résultat devrait être concluant au printemps prochain, étant donné les avantages du compostage et du paillis.
      Cordialement,
      Angéline

  6. Bonjour Loic,

    Pour ma part je cultive deux types de potager, le premier en pleine terre contenant un terre que je qualifie comme bonne (sombre, on peut former un petit boudin entre nos mains avec…) mais la deuxième partie qui est surélevé me donne un peu plus de fils à retordre donc tes conseils sont les bien venus ; je te remercie pour cet article très enrichissant.

    A bientôt
    Amicalement
    Yannick

  7. Bonjour Loic,

    Je n’ai pas non plus la chance d’avoir un sol idéal.
    La terre de mon potager ne retient pas bien l’eau et elle devient très dure à la fin de l’été.

    J’ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes et de mettre une parcelle en jachère chaque année.
    Je veux dire par là que je ne vais cultiver que des engrais verts sur cette parcelle pendant toute l’année. A chaque fin de cycle, je faucherai et j’incorporerai cette biomasse dans le sol.

    Comme cela le taux d’humus de la parcelle devrait faire un sacré bon en avant !

    L’année suivante, je ferai la même chose avec une autre parcelle, etc…

    L’inconvénient est que ça va immobiliser une partie de mon potager qui n’est déjà pas très grand (50 M2).
    Mais je serai gagnant sur le long terme.

    Bonne journée,
    Nicolas

    1. Bonjour Nicolas,
      Il y a beaucoup de personnes qui préconisent de laisser les engrais verts fauchés sur le sol et de ne pas les incorporer dans le sol. De même que pour le fumier. Ce ne sont pas les petites bêtes anaérobies qui décomposent les végétaux.

      1. Gertrud Frank, jardinière allemande, a écrit un livre sur sont jardin. Elle cultivait un jardin extraordinaire en faisant du compost de surface.
        Sont jardin était organisé en ligne (tout les 25 cm)et non en planche et était vert toute l’année. J’ai pratiqué cette technique et ce fut mon plus beau jardin.
        Tous les 50cm ont sème des épinards alors qu’il gèle encore. Ils serviront pour marcher après avoir été binés (lorsqu’ils commencent à monter en graines) et d’engrais de surface. Les rangs intermédiaires sont semés normalement.
        Tout les déchets de culture reste sur place sur les anciens rangs d’épinards.
        Ont fait un plan de jardin : tous les 2m une plante haute. Entre, à 1m des plantes moyennes et à 50 cm les petites plantes. On associe les plantes qui vont bien ensemble. L’année suivante ont décale sont plan de 25cm.
        On enterre jamais rien. On ne retourne jamais rien.
        Amicalement.

  8. Bonjour à tous, jardiniers amateurs ou non.

    J’utilise les matériaux pris sur place, peu onéreux et des méthodes simples et éprouvées.

    Pour améliorer le sol de mon potager ou de mon jardin en général, je fabrique un compost de qualité.

    Il est évident que le compost industriel est de très mauvaise qualité:

    1°) Les apports de végétaux sont principalement constitués de déchets de tailles de Thuyas et de Laurelles impropre au compostage. Essayez dans votre jardin !!!

    Les sacs ou les bâches plastiques accompagnent souvent les végétaux.

    2°) Le processus industriel permet de réduire de 4 à 7 fois le volume des déchets verts entrant. C’est le travail des bactéries qui consomment énormément d’oxygène et fait monter la température 70° en détruisant bon nombre de pathogènes. C’est pourquoi les bulldozers retournent régulièrement les andins et de gros tuyaux les traversent en expulsant de l’air.

    Nous faisons de même avec nos tas de composts en les retournant à la fourche.

    La comparaison s’arrête là. L’industriel travail sur une dalle béton. Il en ressort un mélange dans lequel on peut toujours reconnaître les végétaux d’origines, noir, mort, souvent malodorant et HYDROPHOBE.
    C’est un engrais chimique, mais pas un compost vivant immédiatement assimilable par les plantes et qui améliore la composition des sols.

    Notre compost au fond du jardin, mettra un peu plus de temps, mais après cette phase montée en température et de réduction du volume, le travail des bactéries terminé, d’autres animaux, insectes et champignons continueront à digérer les végétaux et feront un compost granuleux, marron,,humide, aux senteurs de forêt en automne et VIVANT.
    C’est pourquoi je préconise une zone de compostage au fond du jardin, constitué de 4 bacs(pour un jardin de 1000 à 2000M2) : 1 bac d’1M3 que je commence à remplir au printemps,
    un deuxième 1M3 que je commence à remplir quand le premier est plein
    1 troisième 1M3 pour stocker les feuilles et les branches et broyats de tailles (de feuillus)
    En effet, pour obtenir rapidement un compost de qualité il faut mélanger “le vert” pelouse et épluchures déchets tendres et le “brun” constitué de déchets ligneux plus durs. Le problème c’est que les deux ne se collectent pas aux mêmes saisons.
    1 quatrième de 200 à 300 L environ, avec un couvercle pour stocker le compost mûr non encore utilisé.
    Le couvercle protège le précieux compost d’être délavé ou emporté par les pluies.
    Une astuce, pour éviter de retourner le tas de compost, je fais comme les industriels, j’introduis verticalement 2 ou 3 tuyaux de plastiques percés dans le tas que j’alimente en déchets. Quand la température redescends, je les mets dans le second bac en attente de remplissage.

    En Automne, je me sers de mon compost mi-mûr en paillage de couverture, pas ou peu enfoui, en protection des végétaux. Le compost continuera de mûrir le froid limitera les indésirables.

    IMPORTANT: Les feuilles mortes en tas isolent les végétaux du froid et offrent un abri pour les hérissons => avant d’y mettre le feu, vérifier qu’il n’y a pas d’animaux en hibernation.
    Au printemps, les feuilles seront stockées avant compostage.

    Au Printemps, je n’utilise que du compost mûr, immédiatement assimilable par les plantes et en renforcement des sols.

    Voilà comment j’améliore principalement la qualité de mon sol

    Pour aller plus loin:
    La Biodynamie ou la Permaculture ont développées des méthodes respectueuses de l’homme, de son Environnement et travaillent pour la restauration des sols vivants.

    Gérard Ducerf, botaniste, a écrit deux livres très intérréssants: Les plantes bio-indicatrices: guide de diagnostic des sols.Édition PROMONATURE

    Dominique Soltner : Guide du nouveau jardinage, sans travail du sol sur couverture et compost végétaux
    Édition Collection sciences et techniques agricoles

    Jean Paul Collaert: l’art du jardin en lasagne. Edisud

    Éléa Asselineau et gilles Domenech: De l’arbre au sol, Les Bois Raméaux Fragmentés Édition du Rouergue

    Gilh Jardin

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