Le catalogue officiel des variétés : ça sert à quoi ?

Une déception par jour c’est à peu près le rythme que je tiens, faut dire aussi je suis surement abonné à trop de page Facebook qui diffuse des messages négatifs.

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J’utilise Facebook pour relayer les informations qui me paraissent importantes, d’ailleurs j’en profite pour vous annoncer le décès de Loïc l’informaticien sur Facebook ! C’est Loïc le jardinier qui prend la place ! Faut dire aussi,  je crois que je n’ai pas publié une seule news au sujet de l’informatique depuis des mois ! Non des années !

Pour le plus grand déplaisir d’une secrète admiratrice, ma photo avec le doigt lumineux laisse place au chapeau de paille.

Revenons au sujet de mon post, j’ai mis le nez dans un article publié par Dominique Guillet Le catalogue national : une nuisance agricole de plus.

Je vais tenter de vous en faire un résumé :

 

catalogue des variétes

L’origine du catalogue des plantes cultivés

La première version date du 5 décembre 1922, c’est un registre dans lequel on inscrit les nouvelles variétés issue de sélection, on appelle ça aussi des cultivars. Dès lors que cette variété figure dans le catalogue, les semences sont autorisées à la vente.

Depuis 1949 les variétés non inscrites au catalogue sont interdites à la vente

L’objectif du catalogue

Protéger les agriculteurs en leurs garantissant une qualité et une standardisation des produits, il permet aussi la traçabilité.

Pour les jardiniers que nous sommes une annexe a été rajoutée en 1997 pour faciliter l’inscription et la commercialisation des variétés anciennes.

Derrière cette façade, le catalogue ne serait-il pas un moyen de verrouiller la filière des semences.

Qui a part les multinationales peuvent se permettre d’inscrire des variétés aux catalogue.

Pour figurer dans le catalogue il faut :

  • Payer une redevance
  • Prouver que la variété répond a un certain nombre de critères
  • Avoir des parcelles avec les variétés en culture

Les conséquences du catalogue

Selon Dominique Guillet les variétés inscrites au catalogue ne sont que des clones de clones. La base génétique de toutes ces variétés est très restreinte. De plus ces clones sont rapidement abandonnés au profit de nouveau.

La sécurité alimentaire mondiale dépend d’une vingtaine d’espèces qui fournissent 95 % des calories alimentaires alors qu’il existe des milliers d’espèces alimentaires sur la planète.

Les anciennes variétés disparaissent chaque année au profit de clone

On participe à l’érosion de la biodiversité

En achetant ces graines de clone on participe à l’érosion de la biodiversité. Seulement où peut-on trouver des graines pour nos potagers ? On peut bien sur soutenir le travail de kokopelli en achetant leurs graines. Mais on peut aussi élargir notre réseau pour échanger des graines. Je me suis inscrit depuis peu sur le site du semeur avec pour l’objectif de trouver des graines de 6 variétés anciennes de ma région

  • La chicorée frisée fine de Rouen
  • Le haricot a écosser saint sacrement
  • Le haricot mangetout petit carré de Caen
  • Le melon succrin d’Honfleur
  • La pomme de terre bleue de la manche
  • Le poireau monstrueux de Carentan

Alors si vous avez quelques graines de ces variétés dans votre tiroir, vous avez l’occasion de faire un heureux !

Connaissez vous des variétés anciennes cultivées dans votre région ?

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Réponses

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  1. Vous devez sûrement connaitre la dernière : Résolution 875 de Monsanto ( depuis le temps qu’il l’avait dans ses tiroirs ) il vient de l’officialiser : Monsanto veut l’interdiction des potagers chez les particuliers . Nos sénateurs ont voté cette proposition de loi le 8 juillet. Extrait source Les mourons enragés : ” Les industries et multinationales semencières veulent rendre les paysans captifs… grâce à la loi. Les députés doivent examiner le 28 novembre un texte instaurant une « contribution volontaire obligatoire » : une véritable dîme sur les semences. Ressemer librement sa propre récolte ou échanger des variétés de plantes deviendra illégal. Soucieux de préserver l’autonomie alimentaire, des paysans et des citoyens entrent en résistance.” De toute façon, je n’admettrais jamais que l’on mette des brevet sur le vivant, la nature n’appartient pas à des multinationales/banquiers/ qui organisent la faim dans le monde et qui vont interdire d’avoir un jardin chez soi. J’espère que cette loi ne passera pas en europe, mais c’est plutôt mal parti. Donc, cette histoire de catalogue est une fumisterie qui n’est là que pour générer du fric.

  2. Bonjour,

    merci pour cet article intéressant, et également les commentaires très intéressants (troll, vous avez dit troll?)!

    Protéger les plantes anciennes est pour moi essentiel. Combien ont déjà disparues? Cependant, les semenciers ne sont pas que des gros méchants. Il faut, je pense travailler avec eux, et non contre eux. De toute façon, est-ce qu’on fait vraiment le poids?

  3. J’avoue : j’ai survolé ce dernier article faute de temps mais je compte bien le lire plus sérieusement dans quelques jours.
    Juste une info : concernant le poireau monstrueux de Carentan, j’ai trouvé ses graines chez Kokopelli il y a quelques mois.Un premier semis n’a rien donné, un 2ème semis a l’air de réussir. Par contre je ne connaissais pas le site du semeur, je vais y jeter un oeil.

  4. Si vous souhaitez aller sur le terrain des F1, évitez au moins de tout mêler dans une grande prose catastrophico-conspirationniste. Les graines de F1 ne sont pas stériles. Il est déconseillé de les replanter, car les caractéristiques de la variété ne seront pas retrouvés dans tous les nouveaux plants (environ 25% de la F2, c’est de le génétique classique tel qu’on l’enseigne au lycée… vous vous souvenez, les petits pois ridés ou pas, verts ou jaunes, etc), ce qui n’est pas acceptable pour un agriculteur qui souhaite vendre sa production d’une certaine variété. Mais ne vous empèche de replanter des F1 (c’est ce que font la plupart des enfants quand ils font leurs premiers essais de germination avec des graines de tomates, de haricots ou de lentilles récupérés dans l’alimentation, qui est -et je suis d’accord avec vous sur ce point – remplie de F1), vous aurez juste une très grande variété dans vos récoltes, la plupart n’ayant pas les caractéristiques initiales. Est-ce grave ? Encore une fois, pour un agriculteur qui vend sa récolte, oui ; pour vous, à vous de me le dire….

    L’article de wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hybride_F1) est assez clair je trouve sur les avantages et les inconvénients (repris dans les commentaires précédents) des variétés “F1″… in fine, il ne faut pas oublier que ce sont les consommateurs qui font leur loi : ils consomment ce qu’ils veulent, les agriculteurs devant produire ce que le consommateur veut. et à l’autre bout, le semencier “invente” des variétés qui répondront à la fois au souhaits des consommateurs (bonne conservation, joli couleur, peau fine – tranches plus fines et plus “nettes”, etc) et aux besoins des agriculteurs (résistance aux maladies et ravageurs, productivité, etc). Sachant que les besoins de l’agriculteur dépendent aussi des souhaits du consommateur (si la moitié de la récolte est perdue, le prix double… le consommateur n’est pas content, achète moins, et l’agriculteur en pâtit… donc le consommateur a tout intérêt à ce que l’agriculteur utilise des variétés résistantes…). C’est donc nos choix de consommation qui font que nous avons tels ou tels variétés disponible. Si les gens voulaient manger des tomates bleues (j’aurais pu prendre en exemple des oranges bleues, c’eut été plus fun…), les agriculteurs voudraient en planter, et les semenciers se lanceraient immédiatement dans le développement d’une variété de tomate bleue…. On a donc les légumes qu’on mérite. Mais bon, il est plus facile de rejeter la faute globale sur les semenciers, ou sur les “gros” agriculteurs, alors que globalement, le plus gros des mauvais choix est du côté du consommateur (il y des pourris chez mes certains semenciers, comme Monsanto, et certains agriculteurs ne pensent qu’au fric, mais ce n’est pas la majorité ; alors que la majorité des consommateurs ne pensent qu’à faire des économies, et à avoir des variétés qui se conservent longtemps au frigo sans pourrir, qui ne vont pas prendre une marque de choc pendant le retour du supermarché, etc…)

    Personnellement, j’ai plusieurs F1 en culture, avec des variétés anciennes, et je vais resemer les “hybrides” de tout çà, pour voir… mais c’est une autre histoire 😉

    Quand au mures et aux coquelicots des bords de chemin de votre enfance, rien ne vous empêche de récolter des graines lorsque vous en trouverez (il est vrai qu’il y en a de moins en moins, bien que çà commence à revenir, surtout les coquelicots…), la plantation de n’importe quelle semence (inscrite ou pas, productive ou pas, “bonne” ou “mauvaise” herbe, etc) est libre, et vous pourrez même en donner aux lecteurs de ce blog fort intéressant (il faut le rappeler). Si par contre vous décidiez de vendre ces semences, d’en faire une activité commerciale, il vous faudrait vous plier aux règles du tracabilité et de rigueur inhérentes à toute vente. Et donc utiliser le catalogue officiel. Si vos mures ou coquelicots s’avèrent être une variété locales, et qu’ils sont cultivés depuis fort longtemps dans votre région, vous pourrez demander leur inscription gratuite au catalogue au titre des semences anciennes de conservation, ou locales. S’il y a une longue tradition d’utilisation de ces variétés, elles pourront être dispensé des études prouvant qu’elles sont uniques, stables et homogènes. Y a quand même pas mal de facilité pour inscrire des variétés à conserver au catalogue officiel, donc le problème ne doit pas venir de là… peut-être est-ce le mot “officiel” qui vous chiffonne ?

    Enfin, je n’ai rien contre Kokopelli, je me pose simplement la question de savoir si l’image “classique” de l’association (genre assoc’ de quartier qui organise des bourses aux vêtements ou des repas pour les personnes en fragilité) convient à une entité qui emploie 20 personnes et qui fait un chiffre d’affaire d’un million d’euros, en vendant des graines. Par ailleurs, comme certains commentaires l’ont signalé, le dirigeant-fondateur a une démarche et tient des propos que l’on peut qualifier, sinon d’extrémiste, au moins de particulièrement peu ouvert à la discussion, comme lors des discussions pour la création d’un catalogue “amateur”, ou au lieu de négocier l’inscription gratuite de variétés comme l’ont fait d’autres acteurs de la semence de conservation, Kokopelli a claqué la porte. Résultat : leurs semences n’ont pas été inscrites, alors que d’autres l’ont été. La marginalisation systématique ne me semble pas être une solution pour faire avancer une idée, quelle qu’elle soit. Je suis convaincu qu’on fait plus avancer les choses en modifiant le système qu’en se plaçant à l’extérieur (surtout quand par ailleurs on fait du commerce de graines, donc quand on tire quand même un intérêt du système économique)…

    Encore une fois, vive la libre circulation des variétés anciennes de conservation et les variétés locales, mais gratuitement; vive le don et le troc ! Echanger vos semences entre vous au lieu d’engraisser des semenciers comme Monsanto, Kokopelli et Beaumaux ! :mrgreen:

  5. Et finalement, pauvre Loïc, voici ton fil de commentaires tout pollué par une dispute alors que tu te décarcasses la paillasse toute l’année pour gagner quelques sous ET nous donner de si bons conseils, concrets, gratuits, intelligents… T’es un chic type, et je te remercie pour tous ceux que tu aides, pour moi et pour ma famille…!

    Merci, et te laisse pas critiquer par ces suppôts du Credo Officiel, tu as absolument droit à tes convictions et à tes remarques sur la confiscation du vivant par les multinationales et les banques.

    T’es courageux et j’espère que tu vas réussir à gagner ta vie, si ce n’est point déjà fait, ce qui me ferait plaisir, parce qu’il est toujours rassurant que certains d’entre nous réussissent à sortir la tête des eaux saumâtres du marasme économique savamment entretenu par heu… Bah. Par Kokopelli, je suis sûre !
    :mrgreen:

    1. Suppôt de Satan … bûcher
      Suppôt du Capitalisme … goulag
      Suppôt du Credo Officiel (avec les majuscule s’il vous plait) … où ??

      Où sont les fondamentalistes ? Où sont les trolls? (https://fr.wikipedia.org/wiki/Troll_(Usenet_et_Internet))?

      Fin de la discussion en ce qui me concerne(peut-on d’ailleurs appeler ces diatribes et procès d’intention des discussions).

      Une dernière chose: Merci à Loïc (et pour le coup la majuscule se justifie)

  6. Mais il me semble que Kokopelli les donne, justement : sinon, avec quelles semences elles tourneraient les fermes en Amerique du Sud et en Inde et en Afrique que finance Kokopelli, dites ?
    😛
    Quand au “chiffre d’affaire” de leur asso, heu… Ben non. Il n’y a pas de chiffre d’affaire dans une asso, il y a des benefices dont la Loi assure qu’ils doivent être integralement reversés aux actions de l’asso. On appelle donc cela une Association à But Non Lucratif, parce qu’ils ne font jamais de profit, mais réinvestissent systematiquement leurs benefices dans leurs divers “buts” identifiés clairement (et donc verifiables) dans les Statuts de ladite Asso publiés à la création de la susdite asso au Journal Officiel.

    Après, sont-ils honnêtes ? Ben faudra aller voir, d’accord. Mais je ne me vois pas leur faire ce procès d’intentions sous pretexte qu’ils vendent des graines aux riches d’occident pour nourrir (enfin pour tenter de nourrir) les pauvres d’ailleurs. Si, il faut ?
    😳

    Je sais pas si l’Europe paie bien ses trolls, mais je sais que je supporte très mal qu’on vienne me vanter les mérites de ces dizaines de lois et mesures qui coulent l’économie ET l’espoir de survivre des peuples d’Europe.

    Le cataloguage du vivant, qui ne peut avoir lieu que si vous cultivez en bonus un champ immense (eh oui, quand même) est de nature à permettre de créer juste davantage de ces vacheries de F1 que vous adorez parce qu’on sait “que c’est bien ce qu’il y a dans le sachet”… Mais dont les graines sont stériles, histoire, comme par hasard, que le particulier comme le paysan doivent les racheter l’année suivante pour continuer de bouffer. Ca ne vous dérange pas ?

    L’autonomie n’ est apparemment pas votre priorité, et la défense du système liberticide, quand elle est gratuite, n’en est pas moins toxique pour tout le monde.

    Après j’ai pas d’action chez Kokopelli ni ailleurs, parce que je suis contre la spéculation, surtout sur le vivant, mais aussi parce que les assos sont pas cotées en bourse… Pourquoi vous focaliser sur Kokopelli finalement ? Źêtes un Chrétien Fondamentaliste qui supporte pas la liberté religieuse ? On s’en fout, non, de leurs trips New Age ? Ou bien faut -il encore stigmatiser cette liberté aussi ?
    Les mûres le long des chemins de mon enfance n’étaient pas du tout répertoriées. Elles étaient gratuites, et délicieuses. Les coquelicots aussi. Les papillons également nous rendaient heureux…
    Aujourd’hui il faut plisser les yeux pour en apercevoir au loin et itou pour nos abeilles… Je ne dis pas merci à Baumaux, à Monsanto, ni à l’Europe des banquiers et des technocrates pour leur Oeuvre.

    Après, si ce système de casse du vivant, des libertés et des variétés “non fixées” si chères à cette pauvre idiote de Dame Nature vous convient, ben… Félicitationś vous v´là un excellent citoyen, ben soumis pis ben n ‘ heureux !
    Comme disent les gens du Quebec.

    En attendant, je ne suis pas contente de l’évolution des choses, mais alors, pas du tout, et ce catalogue est vachement sympathique, vachelent gratuit, vachement libre… Vous allez voir qu’il va même permettre aux gens de ne plus avoir faim en Grèce, auPortugal, en Espagne aussi. En tous cas, il na va pas permettre à nos assos loi 1901 de vendre ni de donner des graines non répertoriées, n’est-ce pas ? Alors à quoi sert-il à part à enrichir encore davantage les plus riches, dites ?

  7. Je ne sais pas si l’attaque était pour moi, mais je me sens un peu visé… 😥
    Je ne bosse pas pour l’Union Européenne (dommage, parait qu’ils payent bien…), mais je me renseigne (on ne peut pas dire que wikipedia soit une entreprise “vendu au capitalisme financier” ;-)), et je ne prend pas pour parole d’évangile ce qui est publié sur un site ou un journal, quel qu’il soit…
    Je suis “un peu” scientifique dans l’âme, et surtout rationnel.
    Si on me dit que Beaumaux est un géant de l’industrie de la semence, je me dit que pour avoir tant de pouvoir, il doit être au moins aussi gros que Monsanto… et je cherche les chiffres d’affaires respectifs de Monsanto (11,3 Milliards e dollars, OK, c’est un vrai géant), de Beaumaux (14 millions d’euros, soit environ 1000 fois moins que Monsanto, on est plus vraiment dans la même “cour”), et enfin Kokopelli (800 000 euros en 2006, arrondissons à 1million d’euros, soit 14 fois moins que Beaumaux)… Remarquez que 800 000 euros de chiffres d’affaires, çà fait pas mal pour une association à but non lucratif qui emploie 20 personnes… bref. En tout été de cause, Beaumaux est beaucoup plus proche de Kokopelli en taille que de Monsanto… Beaumaux n’est donc pas un géant de l’industrie semencière. CQFD (pour les sources, il suffit de taper le nom de chaque protagoniste dans wikipedia, vous aurez les chiffres).

    Enfin, et au risque de me répéter, chacun peut planter LIBREMENT ce qu’il veut dans son jardin (sauf espèces invasives sur le plan environnemental), récolter les graines qui en résultent, les replanter ou les DONNER à qui il veut.
    C’est la vente qui est interdite, car toute vente suppose un contrat entre le vendeur et l’acheteur, dans lequel le vendeur s’engage à fournir exactement ce que le client lui achète (c’est à dire la variété choisie, qu’elle soit ancienne de conservation ou “nouvelle”). Il faut donc un minimum de rigueur et de contrôle pour s’assurer que la variété que le client achète est bien celle dans le sachet (et pas un “batard” comme disait un commentaire plus haut ;-)). C’est le but du registre, et j’avoue avoir du mal à comprendre qu’on puisse y trouver à redire (sur le principe, la réalisation c’est autre chose). Si c’était dans le domaine du médicament, vous trouveriez normal qu’on puisse commercialiser en pharmacie des boites d’aspirine sans que la recette en soit “au moins” répertorié quelque part, et sans qu’on se soit assurer que c’est bien de l’aspirine, et pas de la digitaline (par exemple), ou qu’on puisse visiter l’usine de fabrication pour s’assurer que tout est OK ??? Si oui, je ne sais pas quoi dire… 😯

    Le paragraphe “Critiques et polémiques” de cette page (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kokopelli_(association)) est je trouve très intéressant…
    Et pour finir sur une question d’ouverture : Pourquoi Kokopelli ne donne-t-il pas les semences (ce qui ne pose aucun problème), au lieu de les vendre, contre participation aux frais d’envoi ? 🙄

  8. http://www.20minutes.fr/monde/1101639-lue-finance-patrouille-trolls-contrer-eurosceptiques-reseaux-sociaux

    Moi aussi je connais des ” liens éducatifs “, messieurs-dames les profs de thèses officielles qui piratent les fils de discution sur le net. En voilà un à partager sans amende, librement, où l’on trouve la preuve de ce que j’avance… Le Daily Telegraph en tous cas, s’en fait l’echo, à croire que même dans les media mainstream, il y a encore deux ou trois choses qui choquent.

    Vraiment aucune pudeur, ces dictatures du fric.

    (Notez bien qu’une dictature qui veut pas faire de flouze, il faut encore en trouver une dans l’histoire des hommes, hein ?)

  9. Tiens ? Est-ce par hasard nous aurions ici des “gentils trolls” formés par notre chère UE pour aller défendre sur le net ses “bons principes” ? Vous ne saviez pas ? L’Europe forme des trolls, sisi, pour “nous éduquer” à comprendre comme elle nous veut du bien… Leur travail est facile : montrer comme l’Europe c’est l’espoir, l’interêt du consommateur, et le Progrès pour nous sortir de l’obscurantisme. C’est officiel, c’est leur boulot, ces gens existent bel et bien… Ben quoi ? Vous connaissez de grands Etats qui se constituent sans propagande, vous ?
    L est sectaire le fondateur de Kokopelli ? Il nous donne de façon deloyale des semences non certifiées et fait de la concurrence à Baumaux ? Il se fait plein de sous sur not´dos ?
    Pardon, je me marre… Et les Belges qui voient leurs tartes détruites par les flics pendant une fête populaire, les braves gens qui vendent leurs plants de tomates et se retrouvent avec des amendes délirantes, ce sont des terroristes, aussi, non ? Ou juste, comme nos paysans accablés de dettes et subventionnés pour polluer et surproduire, des délinquants potentiels ?
    De qui on se moque finalement ?
    Breveter le vivant et forcer les paysans à racheter leurs semences, c’est BIEN ? Vous êtes sûrs ? Faire en sorte que les graines ne soient plus qu’un objet de catalogues pour maniaques financiers et investisseurs lourds, c’est “dans l’interêt du consommateur” y compris quand ça fiche en l’air la vie des paysans qui n’ont pas d’exploitations gigantesques aux terres gavées de toxines et mourrantes ? Et forcer les éleveurs de brebis à faire mettre leurs bêtes en cloque uniquement via des spermes validés par l’UE, quelque soit le prix de la conservation de ce sperme, qu’il faut en outre payer de sa poche, c’est bien ? Oui ? Vraiment ?
    Et c’est bien NOTRE liberté de choix et la qualité desdits choix qui en dépend, vous êtes sûrs ?
    Ouf.
    Parce que moi, j’avais un peu l’impression que c’était une prise d’otage de nos moyens de production et de nos envies d’autonomie ? Je dois être sotte. Tout ça, interdits et amendes, OGM compris, c’est à l’évidence “pour ton bien”, ma soeur.
    Vraiment, c’est très rassurant.
    Et puis c’est pas sectaire.
    Surtout pas.

    Kokopelli et son procès contre le géant Beaux Maux, c’est juste la partie emergée de cet iceberg totalitaire en marche, où toujours plus de lois et d’interdits rongent notre quotidien au profit des banquiers de l’univers, qui eux, soyez tranquilles, mangent bio et sans OGM tous les jours…
    Nous devons, en revanche tolérer 0,9% d’ OGM y compris dans nos produits bios certifiés (le saviez vous ?) qui sont déjà tellement chers que le peuple ne peut pas se les payer au quotidien et nous attendre à devoir nous justifier de tous nos gestes autrefois naturels. Grâce à cette si belle et si libre et si génereuse (et si incomprise) Europe des Peuples (euphémisme pour Europe des Banques Internationales ?) voici que vous ne pouvez plus même fabriquer votre savon ou vos produits de beauté vous mêmes… Et les offrir à Noèl à vos proches ! C’est pas beau, le progrès, la “validation par des experts” et le cataloguage systematique de tout ce qui vit sur la planète ?
    Ne vous laissez pas endoctriner… Que ce soit par des opinions religieuses, le New Age, ou par les employés de Das Europa !!!
    👿

    1. Est-ce que, par hasard, le seul fait de donner un avis plus nuancé ou même contraire suffit à faire de vous un troll?
      J’apprécie assez peu les procès imbéciles de ce genre et qui êtes-vous, vous même, pour vous autoriser ce genre de jugement?
      On peut parfaitement être pour la liberté de commerce des semences, et pour la “liberté de l’humus” tout en n’appréciant pas la manière dont Guillet (remarquez bien que je ne dis pas Kokopelli s’il-vous plait) s’exprime.
      Je n’ai pas l’intention de me laisser endoctriner, y compris par lui et par vous.

      Ceci dit, par principe, je suis assez d’accord avec le fond de votre commentaire, mais ce n’est pas par la suspicion systématique qu’on convainc les gens.

      Meilleures salutations

  10. bonjour
    condoléance à la famille et aux amis de Loic.
    en ce qui concerne la mauvaise ambiance qui règne dans votre tête, je suis étonné que vous ne profitiez pas plus des bienfaits de votre jardin et du chapeau de paille.
    j’ai appris que la mesure du bien est proportionnelle à ce que l’on veut vivre et partager…
    comme les légumes et fleurs de variétés bien ancienne que je cultive dans mon petit ilot en site urbain… je mets dans un coin hors de vue, le compost.
    bonne semaine..

  11. Dommage, l’article avait bien commencé, avec la description de ce qu’est le catalogue des variétés, et quels sont ses objectifs. Mais ensuite, on repart dans le classique pessimisme. Dommage.

    La réponse à la question “Qui a part les multinationales peuvent se permettre d’inscrire des variétés aux catalogue ?” (je rajoute un point d’interrogation, à moins que ce ne soit qu’une question rhétorique ?) se trouve juste en dessous:

    ” Pour figurer dans le catalogue il faut :

    Payer une redevance
    Prouver que la variété répond a un certain nombre de critères
    Avoir des parcelles avec les variétés en culture ”

    Le coût peut-être un frein semble-t-il, c’est pourquoi depuis cette année l’inscription de variétés de conservation est gratuite (http://www.gnis.fr/index/action/page/id/67/cat/2/ref/1136)

    “Prouver que la variété répond a un certain nombre de critères”. Ces critères étant que la variété soit distincte, stable et suffisamment homogène (https://fr.wikipedia.org/wiki/Catalogue_officiel_des_espèces_et_variétés). Personnellement, je suis assez pour que lorsque j’achète des graines d’une variété X, ce soit bien des graines de X et pas de XY ou de XS ou de DX que je sème. De même, vu le temps que je passe à hésiter entre 2 variétés, j’aime aussi qu’elles soient différentes, sinon pourquoi faire plusieurs variétés ? Enfin, si j’achète des graines pour avoir des tomates jaunes (par exemple), j’aime pas mal que la très grande majorité de mes tomates soient jaunes, et pas rouges vifs, ou noires, ou vertes, etc… Donc en soit, ce sont des critères de bon sens… surtout qu’ils s’appliquent aussi aux nouvelles variétés produites par les méchants semenciers.

    Enfin, avoir des parcelles avec la variété en culture est un minimum pour pouvoir produire des graines de cette variété.

    Pour finir, un extrait de la page wikipedia sur le catalogue officiel (lien ci-dessus):
    “Le droit français laisse libre à tout à chacun de semer et récolter pour sa consommation ou son usage personnel toutes espèces végétales, hors espèces considérée localement comme nuisibles ou pouvant porter atteinte à l’équilibre écologique local. De même, tout jardinier amateur peut récolter des semences, issues de sa propre culture à toutes fins de culture ultérieure sans en avoir à référer à quiconque, y compris aux possibles ayants droit de l’espèce inscrite dont seraient issues les semences. En revanche, le droit français interdit la vente de ces semences, de même que les échanges de semences entre paysans, qui sont assimilés par le Ministère de l’agriculture à des ventes dissimulées”
    Donc pas de soucis, vous pouvez toujours re-semer vos graines, mais faire de fric avec… 🙄

    Je précise que je suis pour la préservation des graines anciennes, et pour la libre circulation des graines libre de droits. L’affaire Kokopelli était une affaire de concurrence déloyale, une association faisant un joli bénéfice en vendant des graines, sans avoir les charges d’une entreprises “classique”… et sans répondre aux règles de bon sens décrites ci-dessus. Espérons qu’ils rebondiront en apprenant de leurs erreurs et feront mieux les choses à l’avenir, à la fois dans l’intérêt de l’acheteur final (nous), mais aussi du maintien de la biodiversité (si on ne cultive pas correctement les variétés anciennes, elles se mélangent facilement, s’hybrident, et sont perdues…définitivement, d’autant plus rapidement qu’on a “l’impression” de continuer à cultiver la variété ancienne pure) 😉

  12. Le but réel est de laisser à Monsanto et consorts le monopole des graines dans le monde, et ainsi forcer à passer par eux. Ils veulent interdire toutes les productions qui ne dépendent pas d’eux uniquement pour le business, en faisant croire à des problèmes de santé, comme si la nature avait besoin de leurs poisons pour vivre !!!! Le but final est de détruire les paysans et d’en faire des employés de la terre, d’empêcher les gens de se nourrir par eux-mêmes, donc d’empêcher l’autonomie alimentaire qui pour eux est l’arme suprême : qui détient le pétrole détient les gouvernements, qui détient la nourriture détient les peuples à leur merci. donc j’espère qu’en france, on ne se laissera pas faire. 👿

  13. Bonjour,

    Le catalogue est une spécificité française. A ma connaissance il n’y a pas d’équivalent en Suisse et au Canada par exemple.

    Ceci dit si j’adhère à la philosophie de Kokopelli et à la circulation libre des semences, j’ai un peu de mal avec la rhétorique de Dominique Guillet. Il a parfois un côté gourou “seul contre tous” qui m’agace et me rappelle le vocabulaire de certains maos des années 70.

    Par contre, le procès que leur fait Baumaux est pathétique de bêtise et rien de ce qui vient de chez eux ne rentrera plus dans mon jardin.

    Portez-vous bien
    Denis

  14. Bonjour,

    Chez moi je cultive la carotte de Tilques, la pomme de terre Bleue d’Artois et le flageolet vert du Nord. Il existe une vingtaine de variétés de légumes régionaux encore disponibles dans ma région (Pas-de-Calais) mais, hélas je n’ai pu trouver ces variétés en bio.
    J’ai également des variétés de fruitiers régionaux anciens, achetés grâce au Centre régional de ressources génétiques et leur opération Plantons le décor.

    Amicalement,
    Isa

  15. Bonjour Loic,
    Je ne suis pas complètement d’accord.
    Je suis fille de semencier sélectionneur obtenteur, j’ai grandi la dedans et je connais un peu le système.

    Oui le catalogue est contraignant mais il garantit que le poireau de Carentan est bien un poireau de Carentan, et non un mélange ou un bâtard.

    Non les variétés commercialisees ne sont pas sur une base génétique étroite.
    Tous les sélectionneurs ont leur propre collection de variétés anciennes et de variétés concurrentes qu’ils utilisent pour sélectionner les futures variétés commerciales. Et régulièrement, ils mélangent tout pour ré brasser les caractères génétiques avant de refaire des sélections.
    C’est un travail énorme sur lequel il y a beaucoup d’essais non validés.

    Pour les variétés anciennes, chaque Gnis a son propre conservatoire des semences maraîchères locales anciennes.
    Tu peux leur demander un lot pour ton jardin.
    Il te faudra t’engager à le multiplier et a leur donner un lot de graines fraiches pour que leur stock soit vivant.
    Amicalement

  16. Le problème est que la plupart du temps, ces semences circulent entre voisins, en famille, amis, etc… mais sans connaitre le nom de ces semences

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