Le 3e principe de la permaculture : Obtenir une production

Obtenir une production principe permaculture

Sommaire


Obtenir une production en permaculture
Les 6 étapes clés pour réussir

1. Observer et analyser

Étudiez votre terrain, son sol, son ensoleillement et son climat pour adapter vos cultures.

2. Choisir les bonnes cultures

Sélectionnez des plantes adaptées à votre sol et climat, favorisant la diversité.

3. Planifier et organiser

Préparez rotations, successions et associations pour un jardin productif et équilibré.

4. Utiliser les bonnes techniques

Mulching, buttes, compost, compagnonnage : des méthodes pour stimuler la croissance.

5. Évaluer et ajuster

Mesurez vos récoltes et adaptez vos pratiques au fil des saisons.

6. Trouver la motivation

Produire nourrit votre joie, renforce le lien à la nature et fédère votre entourage.


1. Comprendre le principe « Obtenir une production »

1.1. Qu’est-ce que ce principe signifie en permaculture ?

Le troisième principe de la permaculture, « Obtenir une production », est l’un des plus fondamentaux. Il signifie tout simplement que dans un système naturel ou cultivé, il faut récolter des résultats concrets, utiles et tangibles. En jardinage, cela se traduit par récolter des légumes, des fruits, des plantes médicinales ou encore du bois. Mais la production peut aussi être d’autres choses : un sol fertile, de l’eau propre, de la biodiversité, ou même un revenu stable.

L’idée est que tout effort mis dans un système doit pouvoir « rapporter » quelque chose, pour encourager la pérennité de ce système, la motivation de celui qui l’entretient, et la résilience globale.

1.2. Pourquoi la production est-elle essentielle dans un système durable ?

La permaculture cherche à créer des systèmes autonomes et durables, mais sans production concrète, ces systèmes risquent de rester théoriques ou purement décoratifs. Obtenir une production garantit que le système répond à un besoin réel : se nourrir, se chauffer, se soigner, ou même simplement préserver un équilibre écologique.

Sans production, on ne peut pas vivre pleinement de sa terre, ni encourager les autres à s’engager dans la permaculture. C’est aussi un moyen de valoriser les efforts consentis, de renforcer la confiance en soi, et d’encourager une gestion plus attentive et respectueuse.

1.3. Les liens entre production, autonomie et écosystème sain

Produire, c’est aussi créer un cercle vertueux : une bonne production permet de générer des ressources (nourriture, compost, graines…) qui renforcent la santé du sol, des plantes et des animaux, ce qui améliore à son tour la production future.

C’est en produisant régulièrement que l’on construit peu à peu son autonomie alimentaire, énergétique ou matérielle, tout en respectant les cycles naturels.


2. Identifier ce que l’on peut produire dans un système permacole

2.1. La diversité des productions possibles : aliments, fibres, combustibles, médicinales…

En permaculture, la production ne se limite pas aux légumes ou fruits. Voici une liste non exhaustive des différentes productions possibles :

  • Aliments : légumes, fruits, herbes aromatiques, champignons, œufs, miel, poissons (dans un système aquaponique), viande (en élevage raisonné).
  • Fibres : plantes à fibres pour tissage ou artisanat (lin, chanvre).
  • Combustibles : bois de chauffage, biomasse.
  • Plantes médicinales : pour fabriquer des remèdes naturels.
  • Matériaux : bambou, terre, pierre.
  • Services écologiques : pollinisation, lutte biologique contre les nuisibles.
  • Énergie : solaire, biomasse, hydraulique (dans un système plus complexe).

2.2. Production directe vs production indirecte (ex. : pollinisation, compost)

Certaines productions sont directement récoltables, comme les légumes ou les fruits. D’autres sont indirectes mais tout aussi essentielles : la production de compost qui enrichit le sol, la présence d’abeilles qui pollinisent les cultures, ou encore les champignons qui décomposent la matière organique.

Il faut apprendre à valoriser ces productions invisibles ou immatérielles, car elles sont la base d’une production visible et durable.

2.3. La notion de rendement utile : quantité, qualité et résilience

En permaculture, on ne recherche pas seulement la quantité, mais surtout la qualité (aliments riches en nutriments, plants vigoureux) et la résilience (capacité à produire même en cas de stress, sécheresse ou maladie).

Le rendement utile est donc celui qui correspond aux besoins réels du jardinier ou de la communauté, en évitant le gaspillage et en favorisant la diversité.


3. Les étapes clés pour maximiser la production en permaculture

3.1. Observer et analyser son milieu pour adapter sa production

Avant toute chose, il faut bien observer son terrain : orientation, type de sol, microclimats, zones d’ombre et d’ensoleillement, présence d’eau, biodiversité existante…

Obtenir une production de pomme de terre et carottes

Cette observation permet d’identifier les endroits les plus propices à telle ou telle production, et d’éviter de planter au mauvais endroit, ce qui serait un gaspillage d’énergie.

3.2. Choisir les cultures adaptées à son climat et sol

Chaque plante a ses besoins : certaines aiment le soleil plein, d’autres préfèrent l’ombre, certaines demandent un sol drainé, d’autres humide.

En permaculture, on choisit toujours des espèces adaptées au contexte local, plutôt que d’essayer d’imposer une culture étrangère. Cela augmente la chance d’obtenir une bonne production sans effort inutile.

3.3. Planifier la production sur le long terme (rotation, succession)

Pour éviter l’appauvrissement du sol et les maladies, il faut planifier la rotation des cultures (changer d’emplacement chaque année pour chaque famille de plantes) et pratiquer les successions culturales (planter des cultures rapides puis des plus lentes sur la même parcelle).

Cela optimise la production tout en préservant la santé du sol.

3.4. Intégrer la polyculture et les associations bénéfiques

La permaculture privilégie la diversité, en associant plusieurs plantes sur une même surface, de manière complémentaire (plantes compagnes). Cela favorise la protection contre les ravageurs, l’enrichissement du sol et un rendement global plus stable.


4. Techniques et stratégies pour une production efficace et durable

4.1. Utilisation des ressources naturelles locales (eau, soleil, compost)

Pour produire durablement, il faut capter et optimiser les ressources à disposition : récupérer l’eau de pluie, utiliser le soleil à bon escient, créer son compost pour nourrir les plantes.

Cela permet de réduire les intrants externes et de gagner en autonomie.

4.2. Méthodes de culture favorisant la productivité (mulching, buttes, compagnonnage)

Le paillage (mulching) protège le sol, limite l’évaporation et enrichit la terre. Les buttes surélevées améliorent le drainage et la température du sol.

Les associations de plantes (compagnonnage) renforcent la santé des cultures et limitent les nuisibles.

4.3. Gérer les risques (maladies, nuisibles, aléas climatiques) sans pesticides chimiques

La permaculture mise sur la prévention et la diversité pour limiter les risques : mélange des cultures, habitats pour les auxiliaires (coccinelles, oiseaux), rotations, et choix de variétés résistantes.

4.4. Récoltes échelonnées et stockage pour éviter le gaspillage

Planifier les semis et plantations pour étaler les récoltes évite d’avoir trop de légumes à la fois, ce qui peut entraîner du gaspillage.

Apprendre à conserver (séchage, lactofermentation, congélation) permet d’utiliser sa production sur toute l’année.


5. Évaluer et améliorer sa production

5.1. Mesurer ses résultats : indicateurs simples à suivre

Tenir un carnet de bord avec les quantités récoltées, les réussites et les échecs aide à comprendre ce qui fonctionne.

5.2. Tirer des enseignements de ses erreurs et succès

Chaque saison apporte son lot d’enseignements : pourquoi certaines plantes n’ont pas poussé, quels changements faire, quelles nouvelles associations tenter.

5.3. Adapter et diversifier sa production au fil des saisons et des années

La production en permaculture est un processus vivant, qui s’ajuste constamment en fonction de l’expérience, des conditions et des besoins.


6. La production comme moteur de motivation et d’équilibre dans la permaculture

6.1. La satisfaction de récolter ses propres fruits et légumes

Rien de plus encourageant que de goûter un légume cultivé soi-même, au goût riche et naturel. Cette récompense donne envie de continuer.

6.2. L’impact positif sur la confiance en soi et le lien avec la nature

Voir sa production croître, même modestement, développe la confiance en ses capacités et renforce le lien profond avec la terre.

6.3. Faire de la production un levier pour impliquer sa famille et sa communauté

Produire ensemble permet de partager savoirs et joies, et de créer un projet commun, solidaire et résilient.


Conclusion

Le principe « Obtenir une production » est au cœur de la permaculture. Il ne s’agit pas seulement de récolter des aliments, mais de créer un cercle vertueux où chaque action dans le jardin ou l’espace de vie apporte une richesse concrète et durable.

Pour débuter, il faut observer son terrain, choisir ses cultures avec soin, utiliser des techniques simples et efficaces, et surtout, apprendre de chaque saison.

Produire, c’est aussi semer la joie, l’autonomie et la confiance en soi. C’est un pas concret vers un mode de vie plus respectueux de la nature et de nos besoins réels.


Pour aller plus loin

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