Pourquoi faire ses semis ?

Semis en poquet, semis à la volée, en pépinière, en ligne ! Il y a de quoi se perdre. Profitons de ces journées encore froides pour étudier calmement la question. Déjà, on peut se demander pourquoi faire ses semis puisque l’on trouve des jeunes plants prêts à repiquer dans les jardineries !

 

La semeuse

Pourquoi faire ses semis

Ma première réponse est économique. Le prix des plants à repiquer est cher à mon gout, j’ai déjà pu voir des pieds d’artichaut à 6€ le godet. A ces prix-là, autant acheter l’artichaut à son primeur. Heureusement ce n’est pas toujours aussi prohibitif et je suis bien content de pouvoir trouver des jeunes plants de poireaux à repiquer.

Quand on débute au potager, il y a des semis qu’il vaut mieux confier aux professionnels pour ne pas risquer la déception. Il sera toujours temps d’y revenir après quelques expériences.

On doit parfois passer par l’étape semis pour la bonne et simple raison que l’on ne trouve pas certains légumes. C’est le cas en général des légumes racine et des pois, fève et haricot. Dans ce cas pas d’autre solution que d’acheter les graines. Pour les fabacées, le semis est assez simple car les graines sont grosses, par contre pour les carottes ça devient un peu plus délicat.

Les plants à repiquer sont disponible dans un nombre de variété assez restreint. Il ne faut pas trop vous attendre à trouver des légumes anciens. Le choix des graines est bien plus vaste, vous trouverez des variétés de légumes adapté à votre région.

La maitrise des semis est une compétence que je vous conseille d’acquérir. Dès lors, on peut contrôler tout le cycle de vie d’une plante. Il ne restera plus qu’à savoir récolter les nouvelles graines pour devenir autonome au potager.

Les semis en place

J’entends par cette expression, le fait que la plante restera au même endroit durant tous son cycle. Contrairement aux semis qui nécessitent un repiquage, le semis en place se pratique en général dès que les risques de gelés sont écartés. Pour anticiper les semis en place il faudra recourir au voile de forçage ou au mini tunnel en plastique.

Les techniques de semis les plus pratiquées sont :

Le semis en ligne

Le semis en ligne qui comme son nom l’indique se pratique dans un sillon tiré au cordeau. Les graines sont répartis, en essayant d’être le plus homogène possible, dans tout le sillon. L’opération devient plus difficile quand les graines sont très fines. Nous verrons un peu plus loin comment résoudre les problèmes liés aux graines fines.

Le semis en poquet

Le semis en poquet consiste à placer plusieurs graines regroupées, soit dans un petit trou, soit dans un sillon. L’idée est de mettre 4 à 5 graines l’une à côté de l’autre pour augmenter les chances de germination et de résistance aux prédateurs. C’est la méthode adopté généralement pour les pois et les haricots. Cette année j’ai voulu essayer la technique des 3 sœurs : un pied de maïs servant de tuteur à des haricots grimpants et des courges installées au pied du maïs.

Autour des 3 pieds de maïs j’ai semé en poquet 5 graines de haricots. Sur les 15 graines je n’ai obtenu que 2 pieds de haricots. Les limaces raffolent des jeunes pousses de haricots.

Le semis à la volée

Vous vous souvenez de la semeuse sur notre ancienne monnaie ? Ba elle sème à la volée. La difficulté de cette technique est d’obtenir une répartition homogène, surtout sur des petites surfaces et avec des graines fines. Dans un carré de potager j’ai semé une volée de graine de radis.

A ces 3 techniques traditionnelles de semis j’ajouterais le semis sur mulch et le semis sur compost. C’est technique sont très bien expliquées dans le guide du nouveau jardinage de Dominique Soltner. Les semis sur mulch et sur compost se combinent avec les semis en ligne, en poquet et à la volée.

Le semis sur mulch

semis de radis sur feuille Semis de radis sur paillage mince

Le semis sur mulch consiste à semer les graines au travers du mulch qui doit, je vous le rappelle, recouvrir en permanence votre terre. La technique est plutôt facile pour des grosses graines comme les fèves, les haricots et les pois. Ces graines sont suffisamment fortes pour percer le mulch. Avec le mulch on pourra seulement combiner le semis en ligne et en poquet. Pour favoriser la germination il convient d’écarter légèrement le mulch de part et d’autre du sillon.

J’ai fait une tentative de semis à la volée directement sur le mulch. Ma première tentative n’a pas donné grand-chose. Par contre lors d’une deuxième expérience j’ai bien arrosé le mulch après avoir semé les graines. Je n’ai pas hésité à diriger le jet directement sur le mulch et à courte distance. Mon idée consistait à faire descendre les graines dans le mulch avec le jet d’eau. Le résultat a été beaucoup plus encourageant, mais c’est difficile de dire si ça germe aussi bien que sans le mulch.

Le semis sur compost

Semis de radis sur compost Semis de radis sur compost sous serre

Quand les graines sont trop petites ou trop faible pour percer le mulch, il faut leur préparer une belle surface de terre bien fine pour aider leur germination. Seulement si comme moi vous suivez les commandements du potager, vous ne retournez plus votre terre. De plus même si vous enlevez le paillage et ratissez correctement la terre, vous vous exposez à une germination importante des adventices que l’on ne voudrait pas voir se mêler à votre rang de carotte. D’où la géniale idée de Dominique Soltner : utiliser le compost des plateformes de compostage. En effet ce compost monte a des températures importante, du coup il est devient stérile de graine et de maladie. Alors après avoir étalé 3 cm de compost sur votre sol vous n’avez plus qu’à utiliser les 3 premières techniques énoncées plus haut.

 

Je coupe l’article pour ne pas qu’il soit trop long à lire. La semaine prochaine je vous parle des semis en pépinière et des solutions pour contourner les difficultés liés au semis.

Avez-vous commencé vos premiers semis de l’année ?

 

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Réponses

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  1. pour les semis de carottes sur mulch, j’ai colle les graines sur du papier hygiénique avec de la farine et j’ai déroulé le rouleau de graine sur le mulch et j’ai recouvert le tout avec une fine couche de sable et ça a marche .

  2. Bonjour à tous,
    Je suis nouvelle sur ce site , mais pas en jardinage.Je vais tenter cette nouvelle méthode de culture cette année.J’ai , l’an dernier fait des semis sous voile de forçage, et les fourmis s’étaient installées confortablement au chaud!!..au détriment des semis!! Je ne commencerai mes semis que fin mars, je pense, car il gèle très tard en Creuse. merci pour tes conseils, LOÏC,je me sens ..plus épaulée! 😆 Nicole

  3. Bonjour,
    Article très intéressant Loïc.
    J’avais vu un reportage où un maraicher semait toutes ses plantes à la volée, il mélangeait même les strates verticales en les semant sous les arbres fruitiers. ça avait l’air de très bien fonctionner.
    Comme quoi des fois on s’embête pour rien, tout dépend comment on veut voir son potager ! 😉
    A bientôt,
    Aurélien

  4. bonjour, bravo Jean bien observe, pour la semeuse j ai la reponse ,en revanche pour ma precedente question toujours rien .Un petit coup de pouce pour m aider a commencer le potager serait le bienvenu en effet casteljaloux est dans une cuvette et il fait plus froid qu ailleur, merci a bientot MYMY

  5. La saison démarre aussi chez moi (en dordogne)…
    Les tomates, aubergines et poivrons semés sur couche chaude le 19 janvier sont sortis.
    J’ai également semé des carottes et navets primeurs, ainsi que des radis sous tunnel froid.
    J’oubliais des salades de printemps (également sous tunnel) qui ont également levées…

    Réponse à la devinette de Myriam : la semeuse ne voit pas qu’elle est suivi par des poules… :mrgreen:

  6. je débute en jardinage et j’habite en ile de france donc pas trop de soleil. j’ai uniquement planté des semi de salade d’hiver dans des bacs a fleurs. D’après les articles précédents il faudrait que je commence des semi aubergines et de poivrons.je suis “preneuse” de tous conseils pour débuter.
    MERCI

  7. Bonjour Loïc,

    chez moi en Guadeloupe c’est l’été toute l’année 28°c’est l’idéal pour planter en plus il pleus passagèrement.
    j’ai planté de la laitue et des aubergines et semé du persil et des tomates.

    Merci encore pour le travail que tu fait
    cdlt,

  8. Bonjour,

    Pour février voilà mon programme de semis potager :
    Mes semis en serre chaude sont prévues le 26 février pour les aubergines et les piments et les 6 et 7 février pour les poivrons et les tomates.
    Les pois seront semés en pleine terre, en ligne (pour pouvoir installer du grillage à poules pour les faire grimper), dans le mulch, vers le 16 février si le temps le permet.
    Je commencerais des semis de navets et carottes en terre, dans une serre froide le 18 (pour avoir des navets primeurs).

    Amicalement,
    Isa d’Ecolo-bio-nature

  9. Bonsoir Loïc,
    Moi je fais plus de 90% de mes semis car je récolte mes propres graines (comme ça je sais ce que je sème.J’ai semé des salades, et radis en serre froide et début février je sèmerais aubergines, poivrons et quelques pieds de tomates à l’intérieur.
    Merci pour ton article qui est comme toujours de bon conseil

  10. Bonjour Loic

    je n’ai pas encore essayer les semis en intérieur car pas de place et peur de rater mais je suis vraiment tenté d’essayer .

    merci pour tes conseils

  11. J’ai commencé des semis de salades, radis et carottes, mais dans ma serre chauffée à 12° minimum, dans des jardinières. Tout a germé, pour l’instant tout va bien. Mais auront-ils assez de lumière, les jours sont encore bien courts.

  12. Bonjour Loic, j’ai aussi commencé mes semis aubergine, poivron doux (et une tomate marmande pour comparaison de rapidité)en godet dans un petit bac plastic près du radiateur; sortie 3X3 en 4 jours. En 2012 j’ai moi aussi tenté la culture ensemble des ” 3 soeurs” :pas un haricot!Je ne recommencerai pas. Merci pour cet article
    Annick

  13. Merci pour ces info.
    Concernant la protection contre les limaces, j’ai testé en 2012 la protection de plants de courgette avec des grosses bouteilles plastique (d’eau) avec le fond enlevé et le bouchon retiré également. Ca a marché sans problème. Lorsque les plants ne tiennent plus dans la bouteille car trop gros, j’ai fait une barrière naturelle avec du marc de café ou du sable fin. Aucun produit chimique. Bon résultat mais il faut renouveler le sable ou le marc de café en cas de pluie.

  14. Bonjour Loic,

    J’ai commencé mes premiers semis d’aubergines et de poivrons, en godets que j’ai ensuite placé dans une enceinte de germination, ainsi les conditions pour les faire germer sont idéal, il n’y a plus qu’à attendre que ça sorte 😉

    Je suis justement en train de préparer un article sur ce que je viens de dire ; j’espère le publier d’ici demain ou après demain.

    En tout cas, ton article est très complet : merci à toi et à bientôt
    Yannick Hirel

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