Jacques a dit : Planter les poireaux avec les carottes.

Après mon article sur la rotation des cultures, je vous avais promis d’écrire sur les associations. Le sujet de la rotation date du mois de décembre 2011, peut être que vous pensiez que j’avais oublié ou que je me défilais ! Si j’ai mis autant de temps c’est que je n’étais pas satisfait de ce que je pouvais lire.

Comment peut-on faire des tableaux de légumes à associer les uns avec les autres. Ça parait tellement facile sur le papier. On dirait que l’on peut résumer la croissance d’une plante à la présence ou non d’une voisine de palier favorable.

On est bien d’accord que ce n’est pas le fait de mettre des poireaux avec des carottes qui va nous garantir de faire des bonnes soupes cet hiver ! Et pourquoi faudrait mettre des poireaux à côté des carottes ? Qui a dit ça ? Y a-t-il une explication scientifique ?

Vous allez me dire : oui ! Mais il n’y a pas besoin d’un scientifique pour constater que si je mets des poireaux avec mes carottes, j’ai un meilleur résultat !

C’est vrai ! Mais pensez-vous que cette observation faites par quelques jardiniers peut s’appliquer chez vous ?

Association de legumes

Oui ! Les plantes communiquent.

Comme nous l’explique Guylaine Goulfier, les plantes sont en échange permanant avec l’environnement et plus particulièrement avec le sol. Elles sont capables de produire des substances chimiques par leurs racines pour attirer des populations de bactérie particulière. La plante attire les bactéries qui vont lui permettre de combler un manque ou même de l’aider à lutter contre une maladie.

Si les plantes sont capable d’agir sur des populations de bactéries ou de champignons, il n’y a pas de raisons qu’elles ne soient pas capable d’agir sur d’autre plantes. On sait que des plantes produisent des cocktails de stérilisation pour empêcher des graines de germer dans leur voisinage proche. D’autre ; plus connu, comme les plantes de la famille des pois, secrètent des substances capables d’attirer les bactéries qui fixent l’azote et d’en faire profiter leurs voisines.

Tout ça pour dire que ça communique sous nos pieds ! Et que cette communication est étroitement liée à la nature du sol et au climat. Donc dépendant de variables toujours différentes d’un jardin à l’autre.

Non ! Il n’y a pas de règles

Si un jardinier remarque que les poireaux et les carottes mélangé entre eux se développent très bien, il ne peut pas tirer la conclusion que ce mariage sera réussi dans tous les potagers. Il ne faut pas oublier l’essentiel ! Les associations et les rotations ont des conséquences négligeable au regard d’un manque de lumière ou d’eau ! Alors pourquoi se casser la tête à suivre des tableaux contraignants ?

La seule règle que l’on peut suivre est celle de la biodiversité ! Il faut mélanger le plus possible. Favoriser la relation entre les plantes, en leur permettant de profiter des capacités différentes de leur voisines.

Les histoires de rotation et d’associations rendent le potager compliqué. Pourquoi se concentrer du côté qui nous échappe ?

On sait peu de chose mais ce que l’on connait fonctionne alors appliquons les :

  • Ne plus retourner la terre
  • Couvrir la terre en permanence
  • Avec des engrais verte au mieux sinon du paillage végétale
  • Conservons nos déchets verts pour les composter en surface.
  • Favorisons la biodiversité

Je crois qu’il y a beaucoup mieux à faire au potager que de respecter :

  • D’hypothétiques tableaux d’association
  • De contraignantes règles de rotation.

 

Et si on réfléchissait plutôt comme organiser notre potager pour rendre le travail facile et rapide ?

 

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Réponses

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  1. Assez d’accord avec toi Loïc qu’il ne faut pas trop se prendre la tête avec les associations, car en plus on lit des choses contradictoire. Par exemple les brocolis ne vont pas avec les tomates mais pour éloigner la pieride du chou il faut mettre des feuilles de tomates à côtés des brocolis ! Pour le papillons ou pour les chenilles ?
    Qui croire ?
    En fait je pense qu’il faudrait tenir des associations souterraines, mais aussi aériennes et des différents stades des prédateurs comme dans mon exemple. Mission impossible pour un résultat non garanti !

  2. comme tout le monde avant de me lancer, j’ai regardé ce qui se disait sur le potager, les associations, mais franchement cela ne veut rien aujourd’hui….
    j’y ai réfléchis puis très vite à la première plantation j’ai oubli que j’avais fais un plan pour mes plantations.

    je fais tout au feeling, cela dépend de la place, de l’ensoleillement. (j’ai un grand jardin très boisé, alors les associations je peux vous dire, elles n’ont pas vraiment leur place) et surtout avec la diversité des légumes que j’ai mis en place (entre autre légumes, j’ai 12 variétés différentes de courges, mon ami va me maudir si tt sort et en quantité lol). je fais aussi des tests ds mon potager, comme par ex: arrosage au thé de vers pour certaines courges, pour le moment tout va bien….)

    voila mon potager est à mon image “farfelue”

  3. Rien de tel en effet que l’observation et d’apprendre de ses expérience, de ses réussites et de ses échecs. Chaque potager et différent, il n’est pas toujours possible de proposer des association ou des remèdes miracles. Faites donc vos test et surtout n’ayez pas peur de vous tromper 😉

  4. Pour moi le jardin c’est ma 2eme année (l’année dernière c’était essentiellement tomates sur un terrain classique). Cette année j’ai 2 buttes avec dessus pas mal de choses dans tous les sens (sans organisation précise).
    J’avais entendu depuis quelques temps que la mixité favorisait un beau potager. Je dois dire que pour l’instant j’en suis assez content et finalement je trouve cela assez esthétique. L’avenir nous dira ce qu’il en est.
    Par contre la guerre contre les limaces a été bcp plus dure cette année (paillis oblige).
    Autre constatation, ma terre (très argilo calcaire) est déjà transformée et devenue très belle dans les butes alors que je ne les ai commencées que tardivement mars de cette année. Il semblerait que les petites bêtes travaillent très vite pour nous 😉

  5. C’est vrai, on a fait l’exercice avec ma femme sur 2 carrés de 9 cases et c’est vite devenu le casse-tête chinois !
    on a abandonné et cela nous a simplifié la vie.
    On n’a pas moins de légumes …

    Ce sont plutôt les “nuisibles” (taupins, limaces …) qui nous embêtent maintenant 😈

  6. Etant débutante au potager carré, je n’arrive pas encore à faire la différence entre un légumes qui pousse bien ou pas! je plante en essayant de marier les légume autant que faire se peux, mains pour les résultats sont ils bon, aucune idée, c’est qui est sur c’est qu’il pousse.

  7. Bonjour,
    J’ai une partie du potager ou les plantes poussent toutes ensemble, (repiquages, oignons pour les graines, panais et pommes de terres revenus tout seuls, choux en surnombre dans la parcelle attitrée), et franchement tout à l’air de pousser très bien.

  8. Merci beaucoup pour cet article qui tombe à pic: voilà 4 jours que je me cassais la tête avec mon plan de potager pour essayer de trouver le meilleur aménagement d’espèces possibles, en tenant comte des mariages heureux et des futures rotations… Mission quasi impossible car mon terrain est minuscule et ne bénéficie que de peu d’endroits où l’ensoleillement est propice à la culture des légumes…
    Il ne me reste plus qu’à planter de la moutarde et à aller récupérer les kilos d’orties qui poussent ça et là près de chez moi pour pailler tout ça et profiter de mon jardin!!!
    Merci Loïc 😉

  9. Personnellement j’associe les tomates avec le basilic et les soucis.
    Une amie m’a montré un livre aussi qui développe très bien le sujet que j’ai trouvé passionnant.
    Par contre il faut y penser avant de semer, car si le godet est trop grand après on a plus trop de place pour planter ensemble les diverse espèces…

  10. un pied d’Angélique à coté du carré de Tomates = la lutte efficace contre Pucerons verts & noirs le meilleur des insecticides .

  11. J’avais déjà entendu parler d’association entre les légumes, mais je ne savais pas lesquels “marier”. Merci pour cet article intéressant et qui sera tout bénéf pour mon potager “bien rangé” !

  12. L’article de Guylaine Goulfier, les questions & réponses qui en ont découlées et ce que j’ai pu lire sur ton blog m’a vraiment fait prendre un virage pour cultiver dans mon jardinet. J’avais planifié bien à l’avance “tel plant ici, l’an prochain je pourrai mettre ça là et ça ici” etc… J’avais passé quelques soirées à me casser la tête là dessus.
    Mais avec toutes ces nouvelles infos, je me suis juste tout bonnement laissée faire au “feeling”. Maintenant, les tomates ne vont pas être seules dans leur plate bande avec 2 pauvres œillets. Elles vont devenir voisines d’haricots, de bettes et d’ail. J’avais déjà établit une parcelle avec les “trois sœurs” façon amérindienne (Maïs qui servent de tuteurs aux haricots à rames et courgettes au sol pour couvrir les pieds et garder l’humidité), mais pourquoi ne pas avoir voulu faire la même ailleurs… aucune idée!
    Pour moi, une plante se devait d’avoir son espace personnel en quelques sortes. J’ai changé d’opinion! A présent, le jardin que j’imaginais me semble fade, et celui qui se dessine au fur et à mesure dépasse ce que j’espérais.
    Merci à vous!

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